A tout le moins souhaite lui qu'il soitAvecques Dieu qui les elleux reçoit. »4.° Sur la p<strong>et</strong>ite porte, <strong>du</strong> côté de la mer :« Piorum jacent hic cineres sacerdotum MM.Francisci La Galle <strong>et</strong> Guillelmi Cosme qui facultatum potissimam partem civitati suae <strong>et</strong> his aedibus sacris sunt largiti, illead juventutis institutionem, hic ad organi stipendia : ambo ad preces annuas. Obiit ille 23 octob. 1657, hic 17 apr. 1659.Queis in pace quies. » [34]HOPITAL CIVIL.L'église de <strong>Cherbourg</strong> <strong>et</strong> l'hôpital civil ont eu de fréquents rapports, puisque souvent le curé de la ville était en mêm<strong>et</strong>emps prieur de l'hospice. Voici comme les historiens rapportent la fondation de c<strong>et</strong> établissement :Baudouin, comte de Flandre, avait puissamment[p. 81]secouru Guillaume-le-Bastard, surnommé depuis le Conquérant, dans <strong>ses</strong> querelles avec <strong>ses</strong> compétiteurs au <strong>du</strong>ché deNormandie. Guillaume épousa sa fille, Mathilde, qui d'ailleurs avait aussi par sa mère des droits à la succession de Richard-Sans-Peur. Mais Mathilde était sa cousine, <strong>et</strong> la dispense nécessaire n'avait pas été obtenue ; le pape Léon IX lança auconcile de Reims, tenu l'année même <strong>du</strong> mariage (1049), une excommunication contre les <strong>nouveau</strong>x époux. Le <strong>du</strong>c n'obtint larévocation de c<strong>et</strong>te peine qu'à la condition de fonder cent places de pauvres dans quatre hôpitaux : « partie à Cherebourg,partie à Bayeux, partie à Caën <strong>et</strong> autre partie à Rouën, où sont encore les hostels [35]. »L'hôtel-dieu fut d'abord établi hors des murs dans les prairies d'une ferme appelée la Bucaille. Cependant une ancienn<strong>et</strong>radition prétend que les bourgeois de la ville en j<strong>et</strong>èrent les fondements en même temps que ceux de la première église(435), <strong>et</strong> c'est sans doute en c<strong>et</strong>te qualité de fondateurs que le prieuré de c<strong>et</strong> établissement était à leur nomination.Guillaume-le-Conquérant alors n'eût fait que le restaurer.Peu de temps après, le comte Gerberot s'étant révolté contre Guillaume, devenu roi d'Angl<strong>et</strong>erre, le Conquérant confisquasur lui le fief <strong>du</strong> lardier qui[p. 82]s'étendait dans presque toute la ville, <strong>et</strong> en fit présent au prieur de l'hôpital, avec la seigneurie de <strong>Cherbourg</strong> <strong>et</strong> lecommandement des bourgeois de la garde <strong>du</strong> château.Le prieur de l'hôtel-dieu avait encore le droit de prendre dans les grandes forêts de Brix <strong>et</strong> de Tourlaville tout le bois dont ilavait besoin pour lui <strong>et</strong> <strong>ses</strong> vassaux, <strong>et</strong> d'y m<strong>et</strong>tre <strong>ses</strong> porcs à manger le gland ; ce droit s'appelait franc panage.Mais si la guerre survenait, le prieur <strong>et</strong> <strong>ses</strong> gens étaient tenus de faire le service militaire <strong>et</strong> de fournir les charriots, lesbéliers <strong>et</strong> les autres armes ; le prieur avait douze deniers tournois par jour de service [36]. Philippe-Auguste, par une chartede 1207, perm<strong>et</strong> à l'hôtel-dieu d'acquérir jusqu'à vingt livres tournois de revenu annuel sans payer les droits d'amortissement<strong>du</strong>s au fisc [37].Une charte donnée par Philippe-le-Bel (1286) à l'hôpital à la suite d'un pillage prouve qu'il y avait alors des frères quiprenaient soin des malades <strong>et</strong> formaient une communauté religieuse. C<strong>et</strong> établissement ayant été brûlé par les Anglais en1293, le prieur Jean Cabieul [38] ach<strong>et</strong>a un emplacement près de l'église <strong>et</strong> y fit bâtir une chapelle qu'il dédia à St.-Louis. Il fitaussi construire en même temps une maison de refuge pour les pauvres[p. 83]pendant la guerre. L'ancien hôtel-dieu dont les établissements tombaient en ruines, fut bientôt abandonné pour le <strong>nouveau</strong> ;on n'en voit plus de traces aujourd'hui que dans un p<strong>et</strong>ite buanderie qui appartient encore à l'hospice.Lorsqu'après la peste, qui vint en 1626 exercer <strong>ses</strong> ravages à <strong>Cherbourg</strong>, on désinfecta c<strong>et</strong> établissement, le feu prit par
accident, <strong>et</strong> détruisit la chapelle <strong>et</strong> une partie des édifices.Le dommage ne fut réparé que plus de vingt ans après par Michel Groult, curé de <strong>Cherbourg</strong> <strong>et</strong> prieur de l'hôpital. Lachapelle même ne fut reconstruite qu'en 1644, comme l'atteste l'inscription suivante qu'on lit sur une des murailles :« Michael Groult, presybter <strong>et</strong> rector ecclesiae Caesarisburgiensis, concivium suorum suffragiis, 3 mai, 1639, hujus domûsprior, hanc à fundamentis reparavit, anno 1644. »En 1767 on construisit le long bâtiment qui occupe toute la ruelle appelée Chasse des Soeurs.Pendant la révolution l'hospice fut pillé ; les pauvres <strong>et</strong> les malades furent obligés de se répandre dans la ville pour obtenirdes secours. Il n'a été rouvert qu'en 1804.On lit dans la chapelle l'épitaphe suivante :« HicMatteus Creste peccator <strong>et</strong> sacerdos maerens,Hujus Dei domûs prior insufficiens,Nuper de Tollevastro pastor existens,[p. 84]Et vivis sublatus jac<strong>et</strong> obdormiens.Orate, fideles,Ut inter sanctos <strong>et</strong> electosDei respir<strong>et</strong> ressuscitatus.Amen.Obiit die 13 decembris 1752 a<strong>et</strong>atis suae 77. »C<strong>et</strong> hôpital, qui est beaucoup trop p<strong>et</strong>it pour une ville de 20,000 ames, ne peut contenir que 200 personnes, tant hommesque femmes <strong>et</strong> enfants ; ce n'est même que dernièrement qu'on a songé à trouver un local pour les agonisants, encore n'est-ilpas entièrement préparé. Les admissions sont nécessairement très-rares, <strong>et</strong>, chose horrible ! on est souvent obligé d'attendrequ'un malheureux soit ôté de sa couche pour la donner à un autre. — D'un autre côté la construction en est lourde ; lesappartements sont humides <strong>et</strong> mal éclairés ; l'air qu'on y respire est concentré <strong>et</strong> malsain, aussi les enfants qu'on y élèvesont-ils presque tous remarquables par leur difformité <strong>et</strong> leur air maladif.La ville a depuis quelques années ach<strong>et</strong>é un terrain nommé Tivoli, au haut de la rue de la Duchée, en face <strong>du</strong> <strong>nouveau</strong>cim<strong>et</strong>ière, pour en faire une dépendance de c<strong>et</strong> établissement. Ce ne sont guère que des jardins <strong>et</strong> des maisons qui tombenten ruines. On y a transféré les aliénés qui troublaient la tranquillité de leurs camarades, ils sont au nombre de 17.C<strong>et</strong> établissement est dirigé par une supérieure <strong>et</strong> administré par une commission nommée par le préf<strong>et</strong> de la Manche.[p. 85]Tous les hôpitaliers s'occupent à préparer pour calfater, des étoupes de chanvre goudronnées. Ce travail rapporte à peuprès 6,000 francs par an.Le 6 juin 1811, Napoléon avait autorisé la ville de <strong>Cherbourg</strong> à construire un nouvel hôpital, triple de celui qui existe, avecles fonds qui proviendraient de la vente de celui-ci. Il y adjoignait une allocation de 20,000 francs pendant neuf ans, à partir de1815. Mais Napoléon fut c<strong>et</strong>te année là même, relégué à l'île d'Elbe, l'année suivante à Sainte-Hélène, <strong>et</strong> l'hôpital attendencore l'allocation promise.Nous aurions dû peut-être placer ici les articles concernant la CHAPELLE DU VOEU <strong>et</strong> l'ABBAYE ; cependant il nous a sembléplus logique d'en finir d'abord avec tout ce qui se trouve de remarquable intra muros ; nous ferons suivre ensuite tous lesédifices religieux qui, à différentes époques, ont été construits en dehors de la ville.COUVENT DE BÉNÉDICTINES.Sous le numéro 17 de la rue au Fourdrey, on voit une porte carrée entourée de sculptures, <strong>et</strong> de deux colonnes cannelées,le tout mutilé par le temps, <strong>et</strong> encore plus par la main des hommes. C<strong>et</strong>te porte date <strong>du</strong> commencement <strong>du</strong> XVII e siècle.
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ENREGISTREMENT, M. Peschau, receveu
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Même page, ligne 23, renfermer, li
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Le sonnet suivant, dont une copie s
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Laufelt, il combattit cependant de
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Couvent de Benédictines. 85Maison
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Quincampoix. — La Fauconnière.
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[33] Toustaint de Billy, hist. manu
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côté de l'Est. [retour][78] Il fa
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