pdf 388 ko - Institut national de la statistique malgache (INSTAT)

correspondants. En effet, c’est grâce à l’analyse des informations statistiques que l’INSTAT joue sa crédibilité etmontre l’importance de sa contribution à la politique économique de Madagascar. C’est le seul moyen de drainerles fonds suffisants pour la réalisation de ses activités en attirant les financeurs potentiels, aussi bien nationauxqu’extérieurs. A ne pas entreprendre ce tournant, l’INSTAT se condamnerait à rester définitivement le parentpauvre des administrations économiques et financières.La mission du directeur de DIAL a été complétée en 1997 par une nouvelle mission d’évaluation deMADIO, commanditée par la Direction Générale de l’ORSTOM, afin de décider si l’engagement de l’ORSTOMdans ce programme devait être poursuivi au delà de la convention INSTAT/ORSTOM en cours à l’époque, quidevait s’achever en juillet 1997 (2) . Les termes de référence de cette mission portaient sur 4 points : résultatsscientifiques du programme, visibilité de l’ORSTOM dans l’opération MADIO, contenu technique du projet,internalisation. Le bilan de l’évaluation est largement positif, et apporte les recommandations suivantes :- poursuite du projet jusqu’à la fin de l’année 1998, compte tenu de la qualité du travail réalisé et de l‘impactsignificatif sur les décideurs ;- maintien de l’équipe du projet dans sa configuration actuelle et affectation de M. RAZAFINDRAKOTOrecrutée comme CR2 en 1997 par l’ORSTOM ;- passage de l’expertise à la recherche (par exemple par la réalisation d’articles présentables dans des revues dedéveloppement à comité de lecture) avec concentration des moyens sur un nombre limité de personnes ;- internalisation du dispositif ;- attention plus grande de l’ORSTOM et des bailleurs de fonds au projet de changement de statut de l’INSTAT etrecrutement dans la nouvelle structure des cadres malgaches de MADIO. Suivant l’issue de ce changement, deuxsolutions sont envisagées :1. Si la réhabilitation de la statistique se poursuit comme prévue en 1998, il serait souhaitable que la durée de viede MADIO soit poursuivie au delà de 1998 ;2. Dans le cas inverse, qui n’offrirait pas de débouchés aux experts de MADIO, une séparation des composantesdu projet est proposée (par exemple, observatoires ruraux vers l’Union Européenne, etc.), même si cette solutionconsacrerait l’échec de la logique institutionnelle à l’origine de MADIO, malgré a réussite du travail deformation/partenariat réalisé.Dès 1997, MADIO s’est efforcé de suivre, voire a anticipé, ces recommandations, au moins pour lapartie qui relève de son ressort (la partie institutionnelle n’entrant pas dans son champ de compétence nid’autorité), malgré la difficulté intrinsèque de mener de front la dimension « recherche », nécessairement plustournée vers les pays du Nord, et la dimension « internalisation » (naturellement plus demandée par l’INSTAT)plus tournée vers les besoins nationaux et le renforcement des compétences locales.Compte tenu de la difficulté de la tâche, la même stratégie que celle mise en oeuvre pour les enquêtes estpoursuivie. Dans un premier temps, l’effort est concentré sur les membres malgaches du projet, afin de les mettreau niveau des standards internationaux dans ce domaine. Puis dans un second temps, les membres malgachesformeront eux-mêmes les autres cadres de l’INSTAT, de façon à ce que la dynamique de capitalisation descompétences puisse s’auto-entretenir sur une base endogène. La revue « Economie de Madagascar » jouera lerôle pivot de catalyseur pour l’ensemble des cadres de MADIO, et plus largement de l’INSTAT, désireuxd’entreprendre et de valoriser leurs travaux.Reprenons point par point chacune des trois dimensions de l’activité prévisionnelle de MADIO pourl’année à venir.1- désengagement et transfert de la production statistique mis en place par MADIO aux directionsconcernées de l’INSTAT3 opérations sont concernées : l’enquête 1-2-3, l’enquête annuelle dans l’industrie et l’indice des prix à laconsommation. La première est achevée, tandis que le processus d’internalisation des deux autres, bien que trèsavancé doit être finalisé.L’enquête 1-2-32 ) Voir « rapport de la mission d’évaluation du projet MADIO. Antananarivo 31/05/97 - 06/06/97 », par G. NANCY, directeur duCEDERS, Aix en Provence, A. VALETTE UMR REGARDS, Bordeaux, août 1997, 10 p.