pdf 388 ko - Institut national de la statistique malgache (INSTAT)

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priorités imposées par les principales questions économiques qui se posent au pays durant cette phase detransition (désengagement de l’Etat, dette extérieure, zones franches, politique monétaire, fiscalité, éducation,santé, marché du travail, politique d’éducation, industrialisation, insertion dans l’économie mondiale, politiqued’investissement public, dynamique des prix, sécurité alimentaire, processus électoral, etc.).MADIO est aujourd’hui reconnu pour sa compétence en matière d’analyse économique, et fait l’objet denombreuses sollicitations de la part des bailleurs de fonds, autres que ceux qui financent le projet (BIT, PNUD,Banque Mondiale, ONUDI, etc.) pour des études spécifiques sur des thèmes faisant l’objet de conventionsponctuelles. De plus, MADIO devient un passage obligé pour la plupart des missions d’experts qui se rendent àMadagascar ; ce qui n’est pas sans poser problème, dans la mesure où il devient de plus en plus difficile derépondre à toutes les demandes.3. Modélisation macro-économiqueConformément aux engagements pris en 1996, cette composante importante du projet a pris son essor en1997. Rappelons que le retard de deux ans pris dans le projet d’élaboration des comptes nationaux avait étéresponsable d’un décalage équivalent (1994-1995) des activités de modélisation de MADIO. D’ailleurs, début1998, les comptes de base 1993-1995 ne sont toujours pas disponibles. Sans attendre la finalisation des nouveauxcomptes nationaux, MADIO a décidé d’initier le travail de modélisation dès 1995. Deux axes, et deuxinstruments ont été privilégiésPRESTOMAD : un modèle macro-financier de court termeUn premier investissement de mise au point du modèle PRESTOMAD (version adaptée au cas malgachede la génération des modèles PRESTO élaborés à la CFD) a été réalisé fin 1995 (cf. mission Cogneau, DeMonchy, DIAL). Le modèle été rendu opérationnel en novembre 1996 (cf. mission De Monchy, DIAL).Unpremier jeu de simulation a été élaboré en décembre 1996, et a donné lieu à une publication de fond portant sur lebilan macroéconomique 1990-1996 et les perspectives 1997-1998 (étude MADIO n°9664/E). Largement diffuséedébut 1997, cette étude a fait l’objet de nombreux commentaires à Madagascar.En 1997, le modèle PRESTOMAD a commencé à être internalisé de l’INSTAT. Cette internalisationest d’autant plus légitime que d’une part le DG de l’INSTAT a émis une demande forte d’utilisation du modèlepar l’institut et que le co-responsable malgache du projet MADIO (Jean Gabriel RANDRIANARISON) est aussichef du service « Modélisation et prévisions » de la Direction des Synthèses Economiques (DES) de l’INSTAT.Ce dernier a organisé son équipe de façon à standardiser et à documenter les procédures d’alimentation dumodèle en données, afin de pouvoir répondre aux demandes éventuelles. Il a de plus organisé des formations deservice pour la maîtrise de l’instrument. Enfin, il a été intégré au nom de l’INSTAT à la cellule macroéconomiquedu Ministère de finances, réunissant l’ensemble des administrations économiques afin de préparerles principaux documents macro-économiques, notamment dans le cadre des négociations avec les institutions deBretton Woods.Dans le courant du dernier trimestre une seconde étude macro-économique portant sur les résultats 1997et des perspectives 1998 a été réalisée et diffusée (étude MADIO, n°9746/E) ; cette étude a elle aussi connu unsuccès certain. D’ailleurs, les projections réalisées par MADIO fin 1996 pour l’année 1997 sont beaucoup plusproches des réalisations effectives que celle consignées dans le Document Cadre de Politique Economique(DCPE).Les modèles de moyen terme en équilibre général (MEGC)En ce qui concerne le modèle de moyen terme, les mêmes contraintes de données ont pesé sur sa mise enplace (absence de comptes nationaux, données de l’enquêtes permanentes auprès des ménages non définitives),inhibant les possibilités de construire la matrice de comptabilité sociale nécessaire au modèle. En 1997, unmembre de MADIO a suivi une formation aux MEGC organisée à Paris par l’Université Laval conjointementavec DIAL ; la même formation avait été suivie par deux autres membres du projet les années précédentes. Aussi,les compétences internes sont désormais disponibles pour maîtriser cet instrument.Parallèlement, un programme de collaboration avec le projet INSTAT/université Cornell, financé parl’USAID, a été mis sur pied dans le courant de l’année. Cette collaboration a débouché d’un côté, sur
l’élaboration d’une matrice de comptabilité sociale particulièrement désagrégée mobilisant le maximumd’informations statistiques disponibles, notamment les enquêtes MADIO (MADMACS95 ; étude MADIOn°9745/E), et de l’autre sur une première version d’un MEGC statique, centré sur la sphère réelle adaptée à cetteMACS (en étroite collaboration avec des chercheurs de DIAL).De plus, un autre MEGC plus agrégé, dynamique et financier, MEGADIFI, a été mis au point (missionCogneau, DIAL). Une fois la phase de calibrage dynamique achevée (dans les mois qui viennent), MEGADIFIdevrait permettre de réaliser un certain nombre de simulations sur des mesures de politiques économiques jugéesstratégiques.Par ailleurs, un chercheur de DIAL (Cogneau) a élaboré un modèle de micro-simulation en équilibregénéral, qui permet de traiter des questions distributives, de façon plus satisfaisante que dans les MEGCclassiques, en mobilisant systématiquement les données d’enquêtes. Une première version, basée sur l’enquêteemploi 1996 de MADIO, et qui porte sur la capitale malgache, est déjà opérationnelle. Son extension àl’ensemble du pays est en cours de construction.Enfin, MADIO a mis au point en 1996, un modèle input/output simple, qui a été utilisé pour calculer leseffets multiplicateurs des projets HIMO (étude MADIO n°9625/E), et appliqué cette année aux effetsd’entraînement de la zone franche (étude MADIO n°9719/E). Le BIT, qui a déjà publié l’étude sur l’approcheHIMO, s’est montré intéressé pour ce modèle soit documenté afin de servir à l’évaluation des projets HIMO dansles autres pays où le BIT met en oeuvre ce type de projet.En conclusion, la reconnaissance du projet MADIO en matière d’analyses et de projections macroéconomiqueest maintenant un fait établi à Madagascar, comme l’illustre la mention spéciale faite à MADIO parle Président de la République, dans son discours lors de la cérémonie annuelle de voeux à Iavoloha le 9 janvier1997 (voir extrait du discours en annexe).4. Diffusion et valorisation des résultatsEn 1997, MADIO a poursuivi sa politique active de diffusion de ses résultats avec un succès certain.Plusieurs canaux ont été utilisés :- 5 « Instat-point information », série de conférences mises en place à l’instigation du projet, ont été organisés en1997 (commerce extérieur, enquête annuelle dans l’industrie 1996, observatoires ruraux 1996, enquête emploi1997, et observatoires ruraux 1997), avec une participation supérieure à 100 personnes à chaque séance;- la plupart des études MADIO ont été diffusées aux médias, qui en ont relayé les résultats les plus importants. En1997, les travaux de MADIO ont fait l’objet de plus de 150 articles dans la presse nationale (contre 100 en 1996),et internationale (« Monde diplomatique », « Afrique agriculture », « Marchés tropicaux », « Jeune Afrique »), etdiffusion à la radio et à la TV ;- les résultats d’enquêtes sont vendus dans plusieurs points de vente à Antananarivo : librairies, supermarchés,centres d’information, etc., et la demande est importante. De plus, la mise en vente des études thématiques aconnu un succès encore plus important. En effet, malgré l’aspect artisanal de cette diffusion (prise en charge parla secrétaire du projet ; études photocopiées) près de 1 000 études ont été vendues au cours de l’année (voir bilanchiffré en annexe) ;- MADIO a participé à de nombreuses émissions de radio et de télévision, sur des thèmes touchant à l’économiede Madagascar. Le point d’orgue de cette reconnaissance a été l’émission spéciale d’une heure et demi « Alasaronatsy misorona » de fin d’année, où le projet MADIO a été invité pour présenter et commenter la situationmacro-économique et socio-politique du pays en 1997, ainsi que les perspectives futures de l’économie malgache;- MADIO a été régulièrement sollicité pour intervenir dans de nombreux séminaires et conférences sur desthèmes variés et organisés aussi bien par des institutions nationales (publiques et privées) qu’internationales. Pourles séminaires nationaux, on peut citer à titre d’exemple (la liste exhaustive est donnée en annexe) le travail desenfants à Madagascar (BIT/UNICEF), performances comparées des entreprises publiques et privées (BanqueMondiale), désengagement de l’Etat, avenir des entreprises malgaches et problèmes de financement
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