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Photographie statistique - Iweps

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CHAPITRE7LES EXPÉRIENCES DES FEMMES ET DES HOMMESEN MATIÈRE DE VIOLENCEAuteur-e-s des violences subiesNous avons jusqu’à présent, envisagé la violencedans sa globalité, sans la relier à une sphère de vieen particulier. Cette approche générale de la violencesubie masque les situations contrastées qui peuventexister entre les femmes et les hommes selon letype de faits de violence. Afi n de mieux cerner lesrapports de force qui existent entre les femmes et leshommes en matière de violence, nous allons observer,de façon indirecte 79 , le contexte (couple, famille,entourage proche, travail, espace public) dans lequelse produisent 80 ces violences.Dans le tableau suivant, on constate que les violencescommises par des proches non apparentés sont lesfaits les moins fréquemment cités par les personnesinterrogées. A l’inverse la violence de la partd’inconnu-e-s revient le plus souvent, dans le souvenirdes victimes, comme le fait le plus grave.PHOTOGRAPHIE STATISTIQUE130Tableau 7.2Rapport à l’auteur ou au contexte identifié par la personne victime d’un fait de violence grave(fait qui a été retenu par la victime comme étant le fait plus grave), en Belgique, en 2009, en % (N=828)Source : Institut pour l’égalité des hommes et des femmes - Les expériences des femmes et des hommes en matière de violencepsychologique, physique et sexuelleFemmes Hommes EnsemblePartenaire 31 6 18Parent 27 16 22Proche 11 16 14Travail 17 22 20Inconnu 13 40 28ÉGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES EN WALLONIEOn remarquera que les écarts entre les femmes et leshommes sont très parlants. Les violences considéréescomme étant les plus graves par les hommes sont,dans 40% des cas, commises par des inconnu-e-s.C’est par ailleurs dans ce type de situation que ladifférence entre les hommes et les femmes est la plusgrande. A l’inverse, on remarquera que les violencescommises par la-le partenaire touchent principalementles femmes. Elles sont plus souvent victimes que leshommes de violence exercées par leur partenaire. Plusde 30% des faits identifi és par les femmes commeétant le plus grave ont été commis par la-le partenairealors que 6% des faits les plus graves retenus par leshommes ont été commis par la-le partenaire.Il est frappant de constater que les faits de violencecommis par les parents sont presqu’aussi importantschez les femmes que les faits de violence commispar les partenaires. Ces faits de violence concernentégalement les hommes, dans une moindre mesure.Viennent ensuite les faits de violence commis au travail,dans 20% des faits de violence cités. Cette situationde violence touche plus particulièrement les hommesque les femmes.A la lumière de ces premiers résultats, il apparaît queles faits de violence dont les hommes sont victimesrenvoient plus souvent à la sphère publique (violencescommises par des inconnus, violences subies au travail)alors que les faits de violence subies par les femmesont lieu dans le cadre de la sphère privée (relation avecle partenaire et relations avec les parents).L’étude montre par ailleurs que la sphère de vie au seinde laquelle le fait de violence s’est produit varie selonle type de violence, comme on pouvait le supposer.79C’est au moyen de la question sur le rapport entre la victime et l’auteur de l’acte violent que la sphère de vie a pu, de manièreindirecte, être identifiée. Une présentation par type d’auteurs a été proposée par l’équipe de recherche de l’Université deLiège en regroupant les catégories qui se réfèrent à ces sphères. Pour plus d’informations, voir p. 45 du rapport précité.80Pour approcher au mieux la réalité des formes de violence entre partenaires qui constitue la sphère centrale dans le cadrede l’étude, les chercheurs de l’ULg ont sélectionné dans leur analyse le fait jugé comme étant le plus grave par les victimesde violence au cours de leur vie d’adulte. Les données suivantes porteront cette fois uniquement sur les personnes victimesde violence au cours de leur vie.Le fait de travailler uniquement avec le groupe des personnes victimes de violence, en partant du fait retenu comme étantle plus grave, a permis d’obtenir des informations plus précises sur la nature des violences et les auteurs des faits. Cesrésultats ne portent cependant que sur un seul fait, considéré comme le plus grave par la personne interrogée.Cette décision ne doit cependant pas occulter le fait que d’autres épisodes de violence, vécus dans la même sphère devie ou dans une autre, aient pu survenir dans la vie de ces personnes et auraient sans doute été tout aussi pertinents àrelever.Ces résultats portent donc sur les choix effectués par les personnes dans leur propre histoire, sur l’épisode de violencequ’elles ont décidé de retenir comme étant le fait le plus grave et sans doute le plus marquant dans leur mémoire.

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