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Photographie statistique - Iweps

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CHAPITRE4REVENUS ET PAUVRETÉLe risque de pauvretéSelon les chiffres de l’enquête EU-SILC 2008, enWallonie, quasi une personne sur cinq (19,5%) connaîtun risque accru de pauvreté 34 . Cela signifi e que 19,5%de la population wallonne ne dispose pas d’un revenu 35de 10 788 euros par an ou 899 euros par mois pourun isolé ou de 22.654 euros par an ou 1.888 eurospar mois pour un ménage composé de deux adultes etdeux enfants.Graphique 4.2Taux de risque de pauvreté selon le sexe, en Wallonie, en Flandre et en Belgique, en 2008, en %Source : SPF Economie - Direction générale Statistique et Information économique - EU-SILC252017,821,119,5HommesFemmesTotal15105015,813,611,1910Wallonie Flandre Belgique14,7PHOTOGRAPHIE STATISTIQUE71Au regard de ce tableau, on peut relever des disparitésrégionales <strong>statistique</strong>ment signifi catives. En effet, pourune moyenne belge de 14,7%, le risque de pauvretés’élève à 10% en Flandre contre 19,5% en Wallonie 36 .Par ailleurs, quelle que soit la région envisagée,le taux de risque de pauvreté est toujours légèrementplus élevé chez les femmes que chez les hommes (del’ordre de 2 à 3%). La différence de risque de pauvretéselon le sexe dans la population résulte principalementdes différences de risque par sexe pour les personnesisolées et pour les chefs de familles monoparentales,les personnes vivant en couple étant censées avoir unmême accès aux ressources du ménage 37 . Notons dèslors que pour avoir une idée de la situation réelle deshommes et des femmes vivant en couple, il conviendraitde disposer d’informations sur la manière dont ils serépartissent les revenus disponibles du ménage ; ce quin’est pas le cas dans l’enquête SILC.Une analyse multivariée, prenant en compte l’impactconjoint des différentes caractéristiques de la personne(âge, niveau d’éducation…) et de son ménage (isolé,couple,…) permettrait d’identifi er si, une fois contrôléesces variables, une différence liée au sexe de la personnesubsiste pour le risque de pauvreté.34Les indicateurs définis conjointement par les Etats-membres européens sont basés sur un seuil de pauvreté fixé à 60% durevenu médian national.35Par « revenu », on doit entendre le revenu équivalent disponible. Le revenu disponible total d’un ménage s’entend commel’ensemble des revenus monétaires nets perçus au cours de l’année précédant l’enquête (2007 dans le cas de l’enquête2008) par ce ménage et les membres qui le composent au moment de l’interview. Le revenu disponible du ménage est divisépar une échelle d’équivalence, afin de tenir compte de la taille et de la composition du ménage. Il est attribué à chaquemembre du ménage. L’échelle retenue dans les évaluations qui vont suivre est l’échelle dite ‘OCDE modifiée’, qui attribue unpoids de 1 pour le premier adulte, de 0,5 pour les autres adultes (de 14 ans ou plus) et de 0,3 pour les personnes de moinsde 14 ans. Ainsi, le revenu d’un couple avec deux enfants est divisé par 2,1 (1+0,5+2*0,3) pour être comparé au revenud’un isolé. Le revenu médian est celui qui se situe au centre de la distribution des revenus (classés par ordre de grandeur).Lorsque le revenu d’un ménage se situe en dessous de ce seuil, on parlera de risque accru de pauvreté. Pour les chiffresrégionaux, c’est un seuil national, et non un seuil spécifique à la Wallonie ou à la Flandre, qui a été retenu, dans une optiquede comparaison du niveau de bien-être à un référent national unique.36La taille de l’échantillon ne permet pas de donner des chiffres fiables pour la Région de Bruxelles-Capitale.37« Il faut noter ici que, pour tous les indicateurs présentés, on fait l’hypothèse d’un partage égal des ressources au seindu ménage (puisqu’on attribue à chaque personne du ménage un même montant, correspondant au revenu total duménage divisé par l’échelle d’équivalence). De ce fait, si tous les ménages comportaient un nombre égal d’hommes et defemmes, le taux de pauvreté serait le même pour les deux sexes. La différence de taux de pauvreté selon le sexe s’expliqueessentiellement par une situation moins avantageuse des femmes vivant seules (avec ou sans enfants), par rapport auxhommes dans la même situation. » GUIO, A.-C. Pauvreté monétaire en Belgique, en Flandre et en Wallonie en 2006. Namur,2009. (Discussion paper de l’IWEPS, n° 0803).Notons dès lors que pour avoir une idée de la situation réelle des hommes et des femmes vivant en couple, il conviendraitde disposer d’informations sur la manière dont ils se répartissent les revenus disponibles du ménage ; ce qui n’est pas lecas dans l’enquête SILC.ÉGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES EN WALLONIE

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