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Le docteur OX - Maître Zacharius - Un hivernage dans les glaces ...

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nos poitrines. À droite le Piémont et <strong>les</strong> plaines de la Lombardiesont à nos pieds. À gauche, <strong>les</strong> massifs des Alpes Pennines et del'Oberland, couronnés de neige, élèvent leurs cimesincomparab<strong>les</strong>. <strong>Le</strong> mont Rose et le Cervin seuls, nous dominentencore, mais bientôt nous <strong>les</strong> dominerons à notre tour.Cette réflexion nous ramène au but de notre expédition. Noustournons nos regards vers le mont Blanc et nous restonsstupéfaits.« Dieu ! qu'il est encore loin ! s'écrie <strong>Le</strong>vesque.— Et haut ! » ajoutai-je.C'était en effet désespérant. <strong>Le</strong> fameux mur de la côte, siredouté, qu'il fallait absolument franchir, était devant nous avecson inclinaison de cinquante degrés. Mais, après avoir escaladé lemur du Corridor, il ne nous effrayait pas. Nous prenons unedemi-heure de repos, puis nous continuons notre route ; maisnous nous aperçûmes bientôt que <strong>les</strong> circonstancesatmosphériques n'étaient plus <strong>les</strong> mêmes. <strong>Le</strong> soleil nous frappaitde ses rayons ardents, et leur réflexion sur la neige doublait notresupplice. La raréfaction de l'air commençait à se faire cruellementsentir. Nous avancions lentement, en faisant des haltesfréquentes, et nous finissons par atteindre le plateau qui dominele second escarpement des rochers Rouges. Nous étions au pieddu mont Blanc. Il s'élevait, seul et majestueux, à une hauteur de200 mètres au-dessus de nous. <strong>Le</strong> mont Rose lui-même avaitbaissé pavillon !<strong>Le</strong>vesque et moi, nous étions absolument à bout de forces.Quant à M. N…, qui nous avait rejoints au sommet du Corridor,on peut dire qu'il était insensible à la raréfaction de l'air, car il nerespirait plus, pour ainsi dire.Nous commençons enfin à escalader le dernier degré. Nousfaisions dix pas et nous nous arrêtions, nous trouvant <strong>dans</strong>– 268 –

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