Aspect psychologique de la douleur chronique - Institut upsa de la ...
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Dans ces <strong>de</strong>ux cas, quelles sont les difficultés rencontrées ? Si le sujets’exprime par un symptôme somatique tel que <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> alors que <strong>la</strong>problématique à l’œuvre est <strong>psychologique</strong>, c’est qu’il évite <strong>la</strong> prise <strong>de</strong>conscience <strong>de</strong> <strong>la</strong> souffrance psychique et qu’il se protège. Il existedonc un clivage psyché-soma qui peut être d’intensité variée en fonction<strong>de</strong>s personnalités. L’approche thérapeutique consiste à trouver,en col<strong>la</strong>boration avec le patient, <strong>de</strong>s moyens lui permettant d’exprimerprécisément ce qu’il souhaite ignorer ! Là est toute <strong>la</strong> difficulté :comment lever le clivage psyché-soma ?Dans <strong>la</strong> mesure où beaucoup <strong>de</strong> ces patients admettent peu, voire pasdu tout, cette dimension <strong>psychologique</strong> et revendiquent une pathologieorganique ce<strong>la</strong> a pour conséquence que les approches <strong>psychologique</strong>sou psychiatriques c<strong>la</strong>ssiques sont souvent inopérantes, dumoins dans un premier temps. Il faut donc inventer <strong>de</strong>s approchesthérapeutiques adaptées et spécifiques, c’est dire qu’il est nécessaire<strong>de</strong> travailler avec <strong>de</strong>s équipes <strong>psychologique</strong>s spécialisées en psychosomatiqueet psychopathologie <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong>.◗ Lorsque <strong>la</strong> pathologie est mixteLA THÉRAPEUTIQUELors <strong>de</strong> pathologies mixtes le patient présente à <strong>la</strong> fois une <strong>douleur</strong>où l’organicité domine à <strong>la</strong>quelle s’ajoute une autre <strong>douleur</strong> où <strong>la</strong>psychogenèse domine. Il est donc nécessaire <strong>de</strong> mener conjointement<strong>de</strong>ux types d’approches thérapeutiques qui seront complémentaires.La difficulté est d’amener l’algologue et l’équipe “psy” à secoordonner et ce n’est pas toujours évi<strong>de</strong>nt. Si <strong>la</strong> thérapie s’effectueen alternance et non pas en col<strong>la</strong>boration, le patient est dans uneimpasse dans <strong>la</strong> mesure où les <strong>de</strong>ux composantes ne sont pas traitéesen même temps. C’est ce que nous appelons “le syndrome <strong>de</strong> <strong>la</strong> balle<strong>de</strong> ping-pong” et qui est plus fréquent qu’on ne croit : essai thérapeutiquedu somaticien sans bi<strong>la</strong>n <strong>psychologique</strong> qui se sol<strong>de</strong> par unéchec car <strong>la</strong> dimension <strong>psychologique</strong> n’est pas prise en compte.Ma<strong>la</strong><strong>de</strong> adressé au psychiatre… nouvel échec car s’il traite bien <strong>la</strong> part<strong>psychologique</strong>,l’abord <strong>de</strong> <strong>la</strong> part somatique est <strong>de</strong>venu secondaire.Lepsychiatre, alors, réadresse le patient au somaticien…128