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Aspect psychologique de la douleur chronique - Institut upsa de la ...

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d’autres ma<strong>la</strong>dies <strong>chronique</strong>s non symptomatiques et qu’ils prennentsouvent, en plus, <strong>de</strong>s médicaments obtenus sans ordonnance (Berndt Set coll, 1993 ; Kouyanou K et coll, 1997). Il faut relever que cetteconsommation élevée <strong>de</strong> médicaments ne correspond pas toujours auxbénéfices antalgiques très faibles voire nuls qu’ils déc<strong>la</strong>rent, ni au faitque pour nombre d’entre eux (comme c'est aussi le cas <strong>de</strong> sujets sains)ils affirment préférer éviter les médicaments. Ceux-ci, considéréscomme <strong>de</strong>s produits chimiques, potentiellement délétères pour l’organisme,sont rarement perçus comme une possibilité <strong>de</strong> guérison maisplutôt comme, au mieux, une ai<strong>de</strong>, et au pire, une béquille voire unedrogue (Piguet V et coll, 2000).Ainsi, ces patients vont suivre <strong>la</strong> prescription médicamenteuse selonun rapport coût/bénéfice personnel qui va dépendre <strong>de</strong> nombreuxfacteurs, dont bien sûr le sou<strong>la</strong>gement physique, mais également<strong>de</strong>s connaissances et représentations concernant le médicamentproposé, <strong>de</strong>s effets indésirables et <strong>de</strong>s limites imposées par une prisemédicamenteuse (Donovan et B<strong>la</strong>ke, 1992). Deux cent soixantepatients référés dans notre Centre Multidisciplinaire d’Évaluation et<strong>de</strong> Traitement <strong>de</strong> <strong>la</strong> Douleur se souvenaient avoir essayé en moyenne11 antalgiques différents (minimum : 1 ; maximum : 38) et un tiers <strong>de</strong>ces patients déc<strong>la</strong>raient qu’aucun médicament n’avait été efficace,ceci indépendamment du nombre <strong>de</strong> médicaments testés. La principaleraison d’arrêt (41 %) invoquée était l’inefficacité du médicament(Piguet V et coll, 2002). Berndt et coll ont relevé que les patients quicachaient aux thérapeutes qu’ils avaient modifié <strong>la</strong> posologie <strong>de</strong> l’antalgiqueprescrit ou qu’ils prenaient une autre molécule, étaient aussiceux qui décrivaient une efficacité moindre <strong>de</strong>s antalgiques parrapport aux patients suivant <strong>la</strong> prescription (Berndt et coll, 1993).LA THÉRAPEUTIQUELa compliance est définie comme le <strong>de</strong>gré auquel le comportementd’une personne (prise <strong>de</strong> médicament, suivi <strong>de</strong> régime, exercicesphysiques,ou modification du mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie) coïnci<strong>de</strong> avec les conseilsmédicaux ou <strong>de</strong> santé reçus (Haynes RB et coll, 1979). L’abandonprogressif du terme <strong>de</strong> compliance au profit <strong>de</strong> celui d’observance oud’alliance thérapeutique montre <strong>la</strong> tendance à considérer <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tionthérapeutique dans le cadre d’une négociation entre le patient et lethérapeute et non plus dans un cadre autoritaire (Piguet V et coll,1998).134

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