Aspect psychologique de la douleur chronique - Institut upsa de la ...
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• Il est miné parce que <strong>la</strong> p<strong>la</strong>inte persiste là où d’autres ont déjà tenté<strong>de</strong> <strong>la</strong> faire taire, et que plus est grand le nombre <strong>de</strong> praticiens consultésmoins est possible le risque d’être passé à côté d’un diagnosticsomatique et plus doit être importante <strong>la</strong> participation <strong>psychologique</strong>.• Il est miné encore par ce qui a été dit ou entendu dans le cadre <strong>de</strong>séchanges avec le praticien antérieur.• Il est miné toujours par ce que le patient attend du mé<strong>de</strong>cin : undiagnostic organique et un traitement magique, sans abord aucun <strong>de</strong>l’intrication somato-psychique.Dans ce cadre là, ce n’est plus <strong>la</strong> science <strong>de</strong> <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine qui va faire <strong>la</strong>différence mais bien l’art que le praticien aura à mettre en p<strong>la</strong>ce, unere<strong>la</strong>tion mé<strong>de</strong>cin-ma<strong>la</strong><strong>de</strong> où sera dit ce qui ne l’a pas encore été,entenduce qui n’a pas été dit ailleurs et é<strong>la</strong>boré un projet thérapeutique.Plus est retardée l’annonce <strong>de</strong> <strong>la</strong> part prédominante <strong>de</strong> <strong>la</strong> composanteaffective <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>inte,plus va être “artistique”<strong>la</strong> façon <strong>de</strong> l’abor<strong>de</strong>r dansle cadre <strong>de</strong> l’entretien pour éviter “l’explosion <strong>de</strong> <strong>la</strong> mine”.■ LE PRATICIEN DANS LA RELATIONLe fait <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r pour le praticien <strong>de</strong> réfléchir à ce qui se joue dans lecadre <strong>de</strong> cette re<strong>la</strong>tion ne signifie pas pour autant que ce <strong>de</strong>rnierpourrait se prévaloir d’une position psychothérapeutique.Il ne s’agit icique d’un travail élémentaire qui est <strong>la</strong> base <strong>de</strong> toutes é<strong>la</strong>borations, maisqui n’est rien <strong>de</strong> plus qu’une base. Cette confusion est fréquente etcertainement l’un <strong>de</strong>s fon<strong>de</strong>ments <strong>de</strong> <strong>la</strong> réticence que peuvent avoircertains à s’intéresser à <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion mé<strong>de</strong>cin-ma<strong>la</strong><strong>de</strong>. Mais ce ne seraitpas <strong>la</strong> seule difficulté.◗ La difficulté <strong>de</strong> l’annonceL’une <strong>de</strong>s particu<strong>la</strong>rités <strong>de</strong> <strong>la</strong> prise en charge <strong>de</strong>s patients douloureux<strong>chronique</strong>s tient dans <strong>la</strong> juxtaposition étiologique d’une composantesensorielle et d’une part affective liée à une participation fruit <strong>de</strong>mécanismes dits “cognitifs” pour les uns et “intrapsychiques” pour lesautres,suivant leur appartenance à un courant théorique ou à un autre.Si, en ce qui concerne <strong>la</strong> prise en charge <strong>de</strong> <strong>la</strong> composante somatique,une piètre qualité <strong>de</strong>s rapports entre le mé<strong>de</strong>cin et le ma<strong>la</strong><strong>de</strong> neLA THÉRAPEUTIQUE147