13.07.2015 Views

Cipière, 2012 - Centre de ressources Trame verte et bleue

Cipière, 2012 - Centre de ressources Trame verte et bleue

Cipière, 2012 - Centre de ressources Trame verte et bleue

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

IV. Contexte, définition <strong>de</strong>s notions <strong>de</strong> dispersion, <strong>de</strong> migration <strong>et</strong><strong>de</strong> corridor écologiqueLes espèces qu’elles soient animales ou végétales se déplacent au sein d’un paysage. Parfoisplusieurs générations sont nécessaires pour que le déplacement soit visible. Les espèces migrent <strong>et</strong>se dispersent dans un contexte <strong>de</strong> métapopulations où les espèces se dispersent pour leurreproduction. Néanmoins, c<strong>et</strong>te structuration en métapopulations ne semble pas systématique <strong>et</strong>certains auteurs suggèrent même que pour certains groupes, c<strong>et</strong>te vision soit généralement fausse(Archaux, com.pers.). En eff<strong>et</strong>, Bagu<strong>et</strong>te (2004) expose que seules quelques populations structuréesfonctionnent selon la théorie classique <strong>de</strong> métapopulation. Une étu<strong>de</strong> plus spécifiquement dirigéesur les insectes montre que sur les 44 espèces <strong>de</strong> carabidés étudiées en milieu forestier fragmenté,peu d’espèces ont une distribution caractéristique <strong>de</strong> métapopulations (Driscoll <strong>et</strong> al., 2010).Les espèces peuvent également se déplacer car elles ne sont plus adaptées à leur environnement enraison <strong>de</strong> changements dans l’écologie <strong>de</strong> leur milieu <strong>de</strong> vie. Ces changements peuvent être dus auxchangements globaux, à une échelle <strong>de</strong> temps variable sachant que <strong>de</strong>s déplacements altitudinaux <strong>et</strong>longitudinaux peuvent s’exprimer sur <strong>de</strong>s pas <strong>de</strong> temps <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> la décennie (Archaux,com.pers.). Les déplacements d’individus entre différentes taches d’habitats 2 ont été pour lapremière fois développés dans la théorie biogéographique <strong>de</strong>s îles puis dans la théorie <strong>de</strong> Levins <strong>de</strong>1969. Ces théories seront développées dans un premier sous-chapitre, viendront ensuite lesdéfinitions <strong>de</strong>s termes « paysage <strong>et</strong> corridors écologiques » ainsi que « dispersion » <strong>et</strong> « migration ».A. Théorie biogéographique <strong>de</strong>s îles <strong>et</strong> métapopulationsEn 1967, Mac Arthur & Wilson, via la théorie biogéographique <strong>de</strong>s îles, ont introduit le conceptd’équilibre entre immigration <strong>et</strong> extinction <strong>de</strong>s espèces entre les îles en supposant que les milieuxn’étaient pas perturbés. L’eff<strong>et</strong> <strong>de</strong> distance entre les îles apparait alors être un facteur crucial dansles processus d’émigration <strong>et</strong> d’immigration <strong>de</strong>s individus entre les différentes taches.La source <strong>de</strong>s populations est le continent dans la théorie présentée mais peut aussi être d’autresîles. Les îles les plus éloignés sont les plus isolées <strong>et</strong> sont celles qui sont le moins susceptibles d’êtrecolonisées par <strong>de</strong> nouveaux immigrants. Le taux d’extinction <strong>de</strong>s espèces quant à lui corrélé à la taille<strong>de</strong> l’île, les îles les plus gran<strong>de</strong>s contenant <strong>de</strong> plus gran<strong>de</strong>s aires d’habitats <strong>et</strong> une plus gran<strong>de</strong>diversité ; le taux d’extinction <strong>de</strong>s espèces est alors réduit <strong>et</strong> le nombre d’espèces plus important.L’équilibre entre le taux d’extinction <strong>et</strong> le taux d’immigration crée alors un équilibre du point <strong>de</strong> vue<strong>de</strong> la richesse d’espèces présentes dans le milieu (cf. Figure 3).2 Structures paysagères qui apparaissent ponctuellement <strong>et</strong> isolément dans un espace dominant caractérisé parune certaine uniformité d’occupation du sol (Glossaire, www.trame<strong>verte</strong>urbaine.com).16

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!