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Cipière, 2012 - Centre de ressources Trame verte et bleue

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E. Relations entre dispersion <strong>et</strong> fragmentation du paysageLe niveau <strong>de</strong> fragmentation du paysage a une réelle influence sur la dispersion <strong>de</strong>s espèces(Mougenot & Melin, 2000 ; Bagu<strong>et</strong>te & Van Dyck, 2007). Les espèces végétales <strong>et</strong> animales n’ont pasles mêmes besoins du point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> leur dispersion (cf. Figure 11). Certaines ont besoin <strong>de</strong>corridors continus comme les carabes, les amphibiens <strong>et</strong> certaines espèces végétales, comme laJacinthe <strong>de</strong>s bois (Hyacinthoi<strong>de</strong>s non-scripta), alors que d’autres espèces comme les grandsmammifères, <strong>et</strong> certaines espèces végétales à dissémination zoochore se contentent <strong>de</strong> corridorsdits « en pas japonais » <strong>et</strong> peuvent circuler entre les taches même si le corridor est interrompu surune distance <strong>de</strong> plusieurs centaines <strong>de</strong> mètres (Mougenot & Melin, 2000).La figure ci-<strong>de</strong>ssous montre que, par exemple, un corridor étape ou « pas japonais » est adapté à <strong>de</strong>splantes ayant pour agent <strong>de</strong> dissémination : le vent, les grands mammifères <strong>et</strong> les oiseaux, <strong>et</strong> donc<strong>de</strong>s agents perm<strong>et</strong>tant une dispersion lointaines <strong>de</strong>s diaspores. En revanche, la mosaïque d’habitat <strong>et</strong>le corridor linéaire sont, par exemple, moins adaptés à un mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> dispersion anémochore.Figure 11. Type <strong>de</strong> corridor à l'échelle paysagère selon le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> pollinisation <strong>et</strong> <strong>de</strong> dissémination <strong>de</strong>splantes, Hendoux (2008)Une étu<strong>de</strong> dirigée par Cramer <strong>et</strong> al. (2007) a montré, pour <strong>de</strong>ux espèces végétales forestièrestropicales (Duckeo<strong>de</strong>ndron cestroi<strong>de</strong>s <strong>et</strong> Bocageopsis multiflora), que l’espèce ayant les graines lesplus grosses est plus sensible à la fragmentation car moins dispersée par les animaux. Ce phénomènepourrait être comparé au résultat d’une autre étu<strong>de</strong> qui a montré que les espèces produisant <strong>de</strong>grosses graines étaient négativement affectées par la mise en place <strong>de</strong> corridors induisant unehausse <strong>de</strong> la prédation <strong>de</strong>s graines (Orrock & Damschen, 2005 in Chaurand, 2011 <strong>et</strong> Cooper <strong>et</strong> al.,<strong>2012</strong>).27

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