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Cipière, 2012 - Centre de ressources Trame verte et bleue

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Le sanglier quant à lui s’est adapté aux zones <strong>de</strong> cultures <strong>et</strong> peut tolérer <strong>de</strong>s zones ou<strong>verte</strong>s. Lechevreuil <strong>et</strong> le cerf élaphe peuvent également tolérer <strong>de</strong>s zones ou<strong>verte</strong>s mais pas la traversée <strong>de</strong>linéaires routiers ou ferroviaires bien que leurs effectifs soient en forte hausse sur le territoirefrançais contrairement aux blaireaux, renards <strong>et</strong> lynx. Pour ce qui est <strong>de</strong>s espèces qui nécessitent <strong>de</strong>scorridors « continus » au sein <strong>de</strong> la matrice comme les carabidés, les p<strong>et</strong>its oiseaux, les lépidoptères<strong>et</strong> les micro-mammifères, les linéaires <strong>de</strong> haies semblent être <strong>de</strong> bons connecteurs entre lesdifférentes taches d’habitats. Les lépidoptères tolèrent également une alternance <strong>de</strong> zones ou<strong>verte</strong>s<strong>et</strong> fermées.Les largeurs doivent être adaptées aux différents animaux ciblés dans le schéma <strong>de</strong> territoire. Parexemple, la région Auvergne suggère <strong>de</strong>s largeurs comprises entre 20 <strong>et</strong> 90 mètres.Pour ce qui est <strong>de</strong>s trames intra-forestières, elles sont importantes pour les amphibiens, pour lesespèces inféodées à <strong>de</strong>s milieux particuliers <strong>et</strong> <strong>de</strong> faibles surfaces morcelées comme les îlots <strong>de</strong>sénescence, les marais tufeux, <strong>et</strong>c. La dispersion <strong>de</strong>s espèces dépend aussi <strong>de</strong> facteurs abiotiquescomme l’état <strong>de</strong> fragmentation du paysage <strong>et</strong> <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>s connectivités restaurées ou créées.Quant à la migration <strong>de</strong>s espèces selon les différents scénarios <strong>de</strong> changement climatique, c<strong>et</strong>te<strong>de</strong>rnière reste encore très imprécise du fait, en premier lieu, <strong>de</strong>s incertitu<strong>de</strong>s qui pèsent sur lesscénarios actuellement à l’étu<strong>de</strong>. Cependant un déplacement <strong>de</strong>s espèces est déjà constaté dans lesAlpes. Les espèces vont certainement avoir <strong>de</strong>s comportements adaptatifs encore difficilementprévisibles <strong>et</strong> les vitesses <strong>de</strong> migration seront différentes selon les milieux considérés (montagne ouplaine) <strong>et</strong> selon les espèces. On ne connait pas encore assez bien les changements qui vont s’opérerd’un point <strong>de</strong> vue génétique <strong>et</strong> écophysiologique, ces <strong>de</strong>rniers vont certainement perm<strong>et</strong>tre unecertaine adaptation <strong>et</strong> une évolution <strong>de</strong>s espèces. De même, les eff<strong>et</strong>s <strong>de</strong> seuils sont encoreméconnus mais néanmoins importants, en eff<strong>et</strong> dans certains cas le corridor ne remplira plus sesfonctions si la caractéristique <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier se trouve au-<strong>de</strong>ssus ou en <strong>de</strong>ssous d’une valeur seuil quiest à déterminer au préalable. Les corridors restaurés ou mis en place <strong>de</strong>vront être modulables dansles années futures afin <strong>de</strong> s’adapter aux changements globaux. De plus, les scénarios proposés par leGIEC sont relativement différents les uns <strong>de</strong>s autres du point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> leurs estimations <strong>et</strong> sontbasés sur <strong>de</strong>s hypothèses <strong>de</strong> comportements anthropologiques futurs non prévisibles à l’heureactuelle. Il est néanmoins important <strong>de</strong> prendre en compte dès aujourd’hui les habitats potentiels<strong>de</strong> <strong>de</strong>main afin <strong>de</strong> préserver la connectivité. Par exemple, pour la sous-trame <strong>de</strong>s forêts anciennes, ilfaudrait dès aujourd’hui prendre en compte le fait que les forêts récentes actuelles, le plus souventen bordure <strong>de</strong>s forêts anciennes, vont <strong>de</strong>venir les forêts anciennes <strong>de</strong> <strong>de</strong>main (Archaux, com.pers.)en tenant compte <strong>de</strong> la forte capacité <strong>de</strong> maintien au niveau local <strong>de</strong>s espèces végétales.Il ne faut néanmoins pas om<strong>et</strong>tre le fait que <strong>de</strong> nombreux végétaux ont une reproduction végétativemajoritaire <strong>et</strong> voient donc l’expansion <strong>de</strong> leur habitat autour du plan parent (cf. Figure 27).Figure 27.Expansion <strong>de</strong> l'habitat grâce à la reproduction végétative, source personnelle62

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