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1 er d6cembre 19?1O.]?"T.F. - EI"ITSSIONS VURS LIETRANGER/iCIUALITE ]4Il SICAIE],8 PRIX RAVEL 1971 DECERNE A I,I/IIOLD LUTOSLAVfSKILe choj-x de la Fondation Ravel- pour son premier prix - ce prixdoit 6tre d6cern6 tous les t<strong>ro</strong>is 6rns - e6t des plus heureux. Le ocmpositeurpolonais lVitold Lutoslawski a ouvert la voie A ltavant-gard.ede son pavsr mais il a conserv5 ses atta.ches avec le pass6 musical, voirembme un certain <strong>ro</strong>mantisme qui exclut Ia s6cheresse et La recherche sesuffisant d elLe-m6me.11 est vrai que stiL falLait lui t<strong>ro</strong>uver un mattre dans lamusique frangaise se serait p1ut6t Debussy que Ravel. La riusique duXX dme qidcle nta d. ses yeux que deux inspirateurs : Debussy et Schijnberg.Crest vers le premier qutil penche, bien que se servant lui-m8mede la s6rie, drune manidre, d.tai11eurs, bien peu orthodoxe.N6 en 1)1J, ll,litolci Lutoslawski stapparente, par ses premidresoeuvres, comme les Variations sur un thdme de Paganini pour deux pianos(1941) i ra potyton6lfTE-AJil;-filmilil-,1 p#ETfi6-T9\j-, le fotklore etltl-nfluence de Bela Bartok pr6domincnt dans un style n6o-classique. Enfaitr les possibilit6s du folkiore luj- servent surtout de matidre premidreet, aprds 1es avoir 6puis5es dans son Concerto pour orcheslqq(1954), it ftty reviendra plus. t" llggiggg-tuBartok (1958), qui demeure ltune dFFes plns-Eel1es oeuvres, repr6sentesa premidre tentative pour se servir de 1a s6rj-e de douze sonsr mais ilen r6sulte un monde harmonique qui, comme il le reconnatt 1ui-m6metrrest vraiment contre tout principe de la s6rierr" Dfailleurs LutoslawskLavait toujours appartenu, de son p<strong>ro</strong>pre aveu, d Ia tradition des compositeursqui entendent frla musi,lue vefticalementtt et la ligne horizontalecle l-a s6rie lui demeurera foncidrement 6trangdre. M6me manidre Ce seservir, en 1)51 , clu hasard dans Jeux V6nj-tiens. Si John Cage fut pour luiun ttfabuleux caialy,seurt', LutoslEfr;El=;G;d-ontr61er s6vErement lehasard et maltriser lfimp<strong>ro</strong>visation. Le hasard, selon sa p<strong>ro</strong>pre expression,nrintervient quten tant que trchaos organis6rr. CeLui qui ne supportepas 1<strong>ro</strong>p6ra, ou pl-utdt ce,qui dans ltop,5ra repose sur le r,5a1isme,Conne avec les T<strong>ro</strong>is Podmes drilenri Michaux (1963), Ltune de ses plussaisissant"s pu.iffi6i;-;-6-GFT"nt A;-Tr voix humaine. Ntavait-llpas affirm6 qufi-L fallait rrinventer la raison de chantetrf Jl"lrat<strong>ro</strong>uv6e Cans lfangoisse des po6mes de Michaux. Que ce soit dans leQuatuoq d gglde,g d,e 1964, dans sa Deuxidme Egmphonie de 1967 ou dans;ffi-lEvre pofiffirchestre de 1968, T;-fr6;;iGerve est reconnaissabledntt.-FEd6lTT6i-G-Lngages nouveaux. 11 faut quri chaque fois 1-araison de les adopter soit plus p<strong>ro</strong>fonde qurune simple curiosit6 ou queIe besoln d.e p<strong>ro</strong>specter des voj.es nouvelles. Car sfil est juste drinsistersur l-es influences subies par lutoslawski -.1ui-m6me sty r5fdrevolontiers - ou sur celle - d6terminante - eutil a exerc6e sur lravantgardepolonaise, cIest surtout son courage de derneurer J-ui-m6ne quirend. le son le plus origina3-. En effet il faut du courage pour c<strong>ro</strong>iretdr notre 6poque, A lrinspiration, d 1e p<strong>ro</strong>clamer et d le faire sentirdans sa musi-que. Et ctest ce qui rend- ses moindres accents.reconnaissabLes,ma1gr6 Ia ,liversit6 cle ses compositions et d. travers toutesles 6tapes parcoufu.esoI"lonica LOVINESCO / M,N,(A suivre)<st<strong>ro</strong>ng>www</st<strong>ro</strong>ng>.<st<strong>ro</strong>ng>arhivaexilului</st<strong>ro</strong>ng>.<strong>ro</strong>