FICHE DE RENSEIGNEMENTS PAR PAYSLa conception de la migration étant également essentiellement tournée vers la lutte contre lesmigrations clandestines, c’est le Ministère de l’intérieur et du développement local,notamment la direction des frontières, qui est l’organisme gouvernemental le plus importantdans ce domaine. D’autres organes contribuent à la mise en œuvre des mesures sécuritaires(douane, gendarmerie, police, armée…).Si oui, spécifiez les contacts 23Outre le Ministère de l’intérieur et du développement local, plusieurs ministères 24 s’occupentdes questions concernant les migrations sous différents aspects :- Ministère des affaires sociales et de la solidarité- Ministère de l’emploi- Ministère du développement et de la coopération internationale- Ministère des affaires de la femme, de la famille et de l’enfance- Ministère de la culture, de la jeunesse et des loisirs- Ministère de l’éducation et de la formation- Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de latechnologie- Ministère des technologies, de la communication et du transport- Ministère du tourisme et de l’artisanat- Ministère du commerce- Ministère de la santé- Des statistiques officielles sur le nombre de migrants dans le pays sont-ellesdisponibles?Oui, mais peu détaillées, incomplètes et périmées.Si oui, spécifiez les sources de l’information et la méthode de récolteL’Institut National des Statistiques – INS 25 , le service statistique gouvernemental, produit,traite et diffuse des données statistiques en général et des données migratoires en particulier,notamment à travers les Recensements Généraux de la Population et de l’Habitat (RGPHorganisés tous les dix ans). Le dernier recensement date de 2004.Si oui, produire les statistiques (si possible : nombre total de migrants, divisionpar nationalité, sexe et âge).Présence des étrangers en <strong>Tunisie</strong>Nationalité Effectifs 2004 %Algériens 9 610 27,3 %Marocains 6 363 18,1 %Libyens 1 725 4,9 %23 Site du gouvernement tunisien : www.ministeres.tn24 Voir Farah Ben Cheikh et Hafidha Chekir, Présentation des principales dispositions juridiques tunisiennesrelatives à la migration des personnes, CARIM-AS 2006/03, Robert Schuman Centre for Advanced Studies, SanDomenico di Fiesole (FI): Institut universitaire européen, 2006.25 www.ins.nat.tn16/48
FICHE DE RENSEIGNEMENTS PAR PAYSEgyptiens 676 1,9%Palestiniens 652 1,9%Autres arabes 2164 6,1%Ivoiriens 26 609 1,7%Autres Africains 27 2 408 6,8%Asiatiques 430Français 4 612 13,1 %Italiens 1 560 4,4 %Allemands 1000 2,8 %Autres Européens 2 495 7,1%Autres nationalités 878 2,5 %TOTAL 35 200 100%Source : Données du RGPH de 2004, reproduites dans la note du CARIM 2009/16, La migration de transit en<strong>Tunisie</strong> : état des lieux et impacts et avancement de la recherche sur la question, Abderazak Bel Hadj ZekriLa présence étrangère légale est surtout maghrébine. Les Algériens travaillent en particulierdans le bâtiment et l’entretien des voitures et les Marocains dans le gardiennage, l’artisanat etla couture.Les Africains, quant à eux, séjournent soit de manière légale temporaire (étudiants 28 , sportifs,BAD…) soit de manière irrégulière (à l’issue de leur séjour légal). Cependant, les donnéesexhaustives ne sont pas disponibles sur les flux et la présence des Africains.Dans le secteur du tourisme, on trouve des Maghrébins et des Africains qui travaillent trèssouvent sans autorisation des services administratifs en raison de la difficulté à obtenir desautorisations et des cartes de travail.- D’autres statistiques existent-elles (estimations, etc.)D’après plusieurs chercheurs et membres de la société civile, les données tunisiennes surl'entrée et le séjour des étrangers sur le territoire national sont soit difficilement accessibles,soit incomplètes, partielles ou périmées. La réalité dépasserait de loin le chiffre officiel de35 000 étrangers en <strong>Tunisie</strong>.Si oui, spécifiez les sources de l’information et la méthode de récolteSi oui, produire les statistiques- Autres commentairesSelon une étude réalisée pour l’OIT en 2006 29 portant sur le Maroc, l’Algérie et la <strong>Tunisie</strong>, ilexiste une multiplicité de sources d’informations en rapport avec la migration internationaledans ces pays mais pas pour autant de «système» cohérent assurant la collecte, le traitement,l’analyse et la dissémination des données. Les données sur l’émigration régulière sont celles26 L’augmentation du nombre d’Ivoiriens s’explique par le transfert du siège de la Banque Africaine deDéveloppement (BAD) d’Abidjan à Tunis au moment de la crise ivoirienne.27 Il s’agit des Sénégalais (360), Maliens (222), Nigériens (129), Nigérians (117), Burkinabé (86), Tchadiens(63), etc.28 On remarque de plus en plus l’arrivée d’étudiants africains qui s’inscrivent dans les universités tunisiennes,notamment privées.29 Les systèmes d’informations statistiques sur les travailleurs migrants au Maghreb Central, , Mohamed SaïbMusette avec la collaboration de Belghazi Saad, Boubakri Hassan, Hammouda Nacer Eddine, Cahiers desmigrations internationales 76F Programme des migrations internationales, BIT, Genève, OIT 2006.17/48