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factsheet Tunisie very Final

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FICHE DE RENSEIGNEMENTS PAR PAYSbénéficient des mêmes droits que les nationaux en matière de sécurité sociale. Ils sontégalement censés avoir accès à la justice dans une langue qu’ils comprennent.En pratique, la mise en œuvre du principe d’égalité de traitement entre travailleur étranger ettravailleur tunisien est toutefois difficile. Tout d’abord, le salarié étranger victime d’unediscrimination ne dispose d’aucune règle spécifique lui permettant d’obtenir gain de cause enjustice sans souffrir des représailles de son employeur. D’autre part, la discrimination pose unproblème relatif à la charge de la preuve (l’étranger doit apporter la preuve de ladiscrimination subie et celle-ci est difficile à apporter). Enfin, aucune sanction civile oupénale spécifique n’est prévue en cas de violation de l’article 263 du Code du travail.Ces textes de loi protègent-ils également les migrants en situation irrégulière?NonExpliquezLa législation tunisienne n’aborde pas la question des migrants en situation irrégulière et nereconnaît pas, contrairement à la Convention de 1990, de droits humains aux migrants maisles assimile à des étrangers dont elle règlemente strictement les conditions d’entrée, de séjour,de travail et de sécurité sociale. Le travailleur étranger bénéficiant (théoriquement) desmêmes droits (et soumis aux mêmes obligations) que le travailleur tunisien est celui qui estmuni d’un contrat de travail et d’une carte de séjour l’autorisant à travailler en <strong>Tunisie</strong>. Lebénéfice de ces droits est donc tributaire d’une situation régulière. Inversement, le travailleurirrégulier ne possède pas de droits 46 .Les articles 264 à 269 du Code du travail tunisien prévoient des sanctions spécifiques àl’encontre des salariés étrangers et leurs employeurs afin de les dissuader de s’engager dansune relation irrégulière de travail. Alors que l’employeur ne peut subir que des sanctionspécuniaires (amendes), des sanctions aussi bien disciplinaires (mise à pied), pénales (amendeet emprisonnement) et administratives (refoulement) peuvent être infligées au salarié étrangeremployé irrégulièrement.Selon l’OIT 47 , les travailleurs migrants en situation irrégulière jouiraient toutefois de laprotection contre le harcèlement sexuel et le harcèlement ethnique ou racial. Ils ne bénéficientpas de l’âge minimum d’accès à l’emploi, ni de l’accès à la justice, ni de la protection contrele travail forcé, ni de la prévention contre les accidents du travail et les maladiesprofessionnelles. Ils ne bénéficient pas non plus des droits syndicaux.Ces textes de loi sont-ils en conformité avec la Convention relative aux droits destravailleurs migrants? Le cadre national protège-t-il suffisamment ces droits?NonExpliquezLa <strong>Tunisie</strong> témoigne d’une faible approbation des instruments internationaux universels ourégionaux ayant pour objet la protection des migrants.46 Voir Farah Ben Cheikh et Hafidha Chekir, La migration irrégulière dans le contexte juridique tunisien,CARIM-AS 2008/64, Robert Schuman Centre for Advanced Studies, San Domenico di Fiesole (FI): Institutuniversitaire européen, 2008.47 Normes de l’OIT sur les travailleurs migrants, <strong>Tunisie</strong> 2005, cf. supra.25/48

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