ET AUX DROITS DE L’HOMME
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Encadré 2 : Le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP)<br />
Le MAEP est un programme d’évaluation accepté d’un commun accord et adopté volontairement par certains<br />
États membres de l’Union africaine en vue de promouvoir et de renforcer des normes élevées de gouvernance.<br />
Le mandat du MAEP est de veiller à ce que les politiques et pratiques des États participants se<br />
conforment aux valeurs convenues dans les quatre domaines précis d’intervention suivants :<br />
––<br />
démocratie et gouvernance politique ;<br />
––<br />
gouvernance économique ;<br />
––<br />
gouvernance des entreprises ;<br />
––<br />
développement socioéconomique.<br />
Il est procédé à des revues périodiques des pays participants afin d’évaluer les progrès enregistrés dans<br />
l’atteinte des objectifs arrêtés d’un commun accord.<br />
La Constitution mauritanienne offre, d’autre part, un cadre normatif national favorable à la bonne gouvernance,<br />
notamment dans ses articles 10 (garantie des libertés publiques et individuelles), 89 (indépendance<br />
de la justice) et 98 (décentralisation).<br />
La Constitution prévoit en outre des instances de répression de la mauvaise gouvernance. Il s’agit, en plus<br />
des juridictions normales, de la Haute Cour de Justice composée de membres élus, en leur sein et en nombre<br />
égal, par l’Assemblée nationale et le Sénat (article 92 de la Constitution). Cette Cour juge le président de la<br />
République, le Premier Ministre et les membres du gouvernement (article 93).<br />
Il s’agit également de la Cour des comptes qui « assiste le Parlement et le Gouvernement dans le contrôle de<br />
l’exécution des lois de finances » (article 68).<br />
Une Inspection générale, créée par la loi et rattachée au Premier Ministre, complète ce dispositif de répression<br />
de la mauvaise gouvernance.<br />
La Constitution prévoit également des institutions consultatives destinées à élargir davantage le spectre de la<br />
participation des citoyen(ne)s à la définition des politiques publiques. Composées en grande partie de représentants<br />
des organisations de la société civile, ces institutions donnent un avis compétent sur les grandes<br />
questions de société. C’est le cas entre autres du Conseil économique et social (articles 95 et 96) et de la<br />
Commission nationale des droits de l’homme (article 97).<br />
Au niveau de l’action gouvernementale, la Mauritanie s’est engagée depuis quelques années dans un Programme<br />
national de bonne gouvernance (PNBG).<br />
Légende : « Bonne gouvernance des ressources ».<br />
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