ET AUX DROITS DE L’HOMME
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2. Cadre législatif et réglementaire national<br />
• Que dit la Constitution ?<br />
Conformément à la Constitution mauritanienne « le pouvoir judiciaire est indépendant du pouvoir législatif et<br />
du pouvoir exécutif. Le président de la République est garant de l’indépendance de la magistrature »<br />
(article 89).<br />
Plus précisément, la Constitution stipule que « le juge n’obéit qu’à la loi. Dans le cadre de sa mission, il est<br />
protégé contre toute forme de pression de nature à nuire à son libre arbitre » (article 90).<br />
• Que disent les autres textes de loi ?<br />
L’ordonnance n° 2007/012 portant organisation judiciaire en Mauritanie complète l’indépendance de la justice<br />
par la liberté garantie à la défense, d’une part, et l’interdiction d’empêcher le justiciable de s’adresser à<br />
ses juges naturels, d’autre part :<br />
« Nul ne peut être jugé sans être mis en mesure de présenter ses moyens de défense. La défense et le choix<br />
du défenseur sont libres. Les avocats exercent librement leur ministère devant toutes les juridictions. Nul ne<br />
peut être distrait de ses juges naturels. » (article 7).<br />
« L’assistance judiciaire est assurée devant les tribunaux aux justiciables les plus démunis. » (article 6).<br />
La justice traditionnelle est intégrée au système judiciaire moderne à travers le pouvoir de conciliation pratiqué<br />
par l’institution traditionnelle du mouslih, sous la supervision des présidents des tribunaux de moughataa (=<br />
département administratif) :<br />
« Le Président du tribunal de la moughataa peut valider le règlement amiable des différends relevant de la<br />
compétence du tribunal réalisé par les mouslihs en dehors de toute procédure judiciaire. Le statut et les compétences<br />
de ces mouslihs sont déterminés par décret. » (article 58) (voir Fiche 9).<br />
En Mauritanie, comme dans tout État de droit, la justice occupe une place centrale. Elle garantit<br />
notamment :<br />
––<br />
le respect des règles de la dévolution du pouvoir politique, étant donné l’existence d’un juge des élections<br />
(Cour suprême, Conseil constitutionnel) ;<br />
––<br />
la protection des libertés individuelles et publiques en ses fonctions de gardienne de la légalité et de censeur<br />
de l’excès de pouvoir des autorités administratives ;<br />
Légende : « Justice ».<br />
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