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275<br />

“Mon père<br />

ce héros<br />

au sourire<br />

si doux”<br />

HUGO, Victor.<br />

Nouvelles Odes. Paris, Ladvocat, 1824.<br />

Petit in-12 (161 x 108 mm) de 1 frontispice, XXVIII, 232 pp. : demi-maroquin rouge à grain<br />

long <strong>avec</strong> coins, dos lisse orné, <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t non rogné, couvertures brunes imprimées conservées<br />

(Mercier successeur de Cuzin)<br />

Édition originale.<br />

Exemplaire de premier état <strong>avec</strong> la page liminaire XVII numérotée JXVI et la page 148 non<br />

numérotée.<br />

Beau frontispice gravé sur cuivre par Adri<strong>en</strong> Godefroy d’après une composition d’Achille Devéria.<br />

Second recueil poétique <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t inédit, après les Odes et Poésies diverses de 1822. Victor<br />

Hugo <strong>en</strong>t<strong>en</strong>d r<strong>en</strong>ouveler la forme antique de l’ode sur des thèmes intimes où la propagande<br />

monarchique ti<strong>en</strong>t peu de place. L’importante préface aborde la querelle <strong>en</strong>tre romantiques et<br />

classiques. Il <strong>en</strong> vi<strong>en</strong>t à déclarer qu’il “ignore profondém<strong>en</strong>t ce que c’est que le g<strong>en</strong>re classique<br />

et le g<strong>en</strong>re romantique. En littérature, comme <strong>en</strong> toute chose, il n’y a que le bon et le mauvais,<br />

le beau et le difforme, le vrai et le faux.” En revanche, il assigne une mission nouvelle à la poésie :<br />

“Il faut le dire et le redire, ce n’est pas un besoin de nouveauté qui tourm<strong>en</strong>te les esprits,<br />

c’est un besoin de vérité ; et il est imm<strong>en</strong>se.”<br />

Un des quelques exemplaires sur papier vélin fort, à toutes marges et parfaitem<strong>en</strong>t<br />

conservé.<br />

Exceptionnel <strong>en</strong>voi autographe signé :<br />

a mon père<br />

Hommage d’amour et de respect<br />

Victor<br />

Dans la cinquième ode, intitulée A mon père, se lit tout l’amour et toute l’admiration que Victor<br />

portait au général Léopold Hugo (1773-1828).<br />

Toi, mon père, ployant ta t<strong>en</strong>te voyageuse,<br />

Conte-nous les écueils de ta route orageuse,<br />

Le soir, d’un cercle étroit <strong>en</strong> sil<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>touré.<br />

Si d’opul<strong>en</strong>ts trésors ne sont plus ton partage,<br />

Va, tes fils sont cont<strong>en</strong>s de ton noble héritage :<br />

Le plus beau patrimoine est un nom révéré.<br />

Ces vers évoqu<strong>en</strong>t le destin mouvem<strong>en</strong>té du général comte Hugo qui, après avoir combattu <strong>en</strong><br />

Espagne, fut rétrogradé, mis <strong>en</strong> demi-solde, mais qui déf<strong>en</strong>dit Thionville durant les C<strong>en</strong>t Jours.<br />

Même si Victor vécut peu <strong>avec</strong> lui, sa figure hante son œuvre, l’évocation du général culminant<br />

dans la Lég<strong>en</strong>de des siècles, qui conti<strong>en</strong>t le célèbre poème Après la bataille, dans lequel le poète évoque<br />

“Mon père ce héros au sourire si doux…”

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