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BAUDELAIRE, Charles.
Les Épaves, avec une eau-forte frontispice de Félicien Rops. Amsterdam, À l’Enseigne du Coq
[Bruxelles, Poulet-Malassis], 1866.
In-12 (239 x 152 mm) de (3) ff. le premier blanc, (2) ff. pour le frontispice et son explication
[ici en double état], II, 163 pp. : broché, couvertures muettes de papier rose, non coupé :
conservé dans un emboîtage moderne de maroquin grenat.
Édition originale tirée à 260 exemplaires.
Elle est ornée d’un frontispice volant de Félicien Rops, tiré sur Chine et accompagné
d’un feuillet d’explication imprimé en rouge. Le frontispice est en double état, avec et sans
l’adresse de l’imprimeur J.-H. Briard.
Un des dix premiers exemplaires sur papier de Chine (n° 9).
L’eau-forte originale est ainsi expliquée par Poulet-Malassis : sous le Pommier fatal, dont
le tronc-squelette rappelle la déchéance de la race humaine, s’épanouissent les Sept Péchés
Capitaux […] L’Autruche en camée, qui avale un fer à cheval, est l’emblème de la Vertu,
se faisant un devoir de se nourrir des aliments les plus révoltants : Virtus durissima coquit (la vertu
digère les morceaux les plus durs).
Un recueil à nouveau proscrit.
Publiées peu avant que le poète ne fût frappé d’hémiplégie, Les Épaves viennent compléter
le recueil des Fleurs du Mal : dix-sept poèmes nouveaux auxquels s’ajoutent les six pièces
condamnées. Poulet-Malassis en donna quelques mois plus tard un second tirage,
sans le frontispice ni l’avertissement, qui fut également condamné à la destruction
Superbe exemplaire tel que paru, à toutes marges et sans la moindre piqûre.
20 000 / 30 000 €