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Exemplaire relié à l’époque aux armes de Jérôme Bonaparte, roi de Westphalie.
Le cadet des Bonaparte avait divorcé de sa première femme américaine sur injonction
de l’Empereur pour épouser en 1807 la princesse de Wurtemberg, peu après avoir reçu
le royaume de Westphalie en vertu du traité de Tilsit. Jérôme Bonaparte (1784-1860) “épris
des plaisirs de la vie et des Beaux-Arts ne participa que brièvement à la campagne de Russie”
(Anne Lamort). Il quitta son trône en 1813, après le désastre de Leipzig. Mort en 1860,
il fut inhumé aux Invalides.
S’agissant d’affinités électives, la provenance fait écho aux sentiments de l’écrivain allemand
pour l’empereur français qu’il rencontra à plusieurs reprises. Leur première entrevue,
le 2 octobre 1808, dura près d’une heure et fut presque uniquement littéraire ; Napoléon
avoua au poète qu’il avait lu Werther sept fois.
“Goethe se montra toujours très flatté de l’accueil fait par Napoléon et resta fidèle à son
admiration, à son culte pour le génie de l’Empereur. Il ne consentit jamais au milieu des
exagérations du patriotisme prussien, à écrire contre le grand homme” (Bibliothèque
nationale, Goethe, p. 139).
Plaisant exemplaire.
Les premiers feuillets du deuxième tome sont fortement roussis. Pièces de titre renouvelées.
Baldensperger, Bibliographie critique de Goethe en France, 1907, n° 1212.- Goethe, Romans. Pléiade, 1954, pp. XV-XVI : notice
de Bernard Grœthuysen.
6 000 / 8 000 €