22.02.2017 Views

Journal ASMAC No 3 - Juin 2016

Mystères - Interprofessionnalité Adieu Rosmarie Dermatologie / Oncologie

Mystères -
Interprofessionnalité
Adieu Rosmarie
Dermatologie / Oncologie

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Verband Schweizerischer Assistenz- und Oberärztinnen und -ärzte<br />

Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique<br />

Associazione svizzera dei medici assistenti e capiclinica<br />

SOMMAIRE<br />

Page de couverture: aebi, grafik & illustration, berne<br />

EDITORIAL<br />

5 La solution du mystère<br />

POLITIQUE<br />

6 Politique de la santé: Un oui sous réserve<br />

à l’interprofessionnalité<br />

8 L’essentiel en BREF: Quand la contrainte<br />

est synonyme de liberté<br />

9 <strong>No</strong>uvelle législature – nouveaux visages<br />

14 Vierge, Sisyphe, Mère courage<br />

FORMATION POSTGRADUÉE /<br />

CONDITIONS DE TRAVAIL<br />

16 Les garde-fous de la formation<br />

postgraduée<br />

18 ISFM-Award pour un engagement<br />

exceptionnel dans la formation<br />

postgraduée<br />

POINT DE MIRE ▶ MYSTÈRE<br />

26 Les mystères de la nature<br />

29 «La tête pleine d’idées saugrenues»<br />

33 Un polar vieux de deux mille ans<br />

36 Une substance bien connue,<br />

mais mystérieuse<br />

39 Une clarté tentante<br />

PERSPECTIVES<br />

41 Série disciplines médicales – actualités<br />

en dermatologie – la dermatite atopique:<br />

<strong>No</strong>uvelles solutions pour un mal ancien<br />

44 Aus der «Praxis» – Departement Innere<br />

Medizin, Medizinische Onkologie,<br />

Universitätsspital Basel:<br />

Das fortgeschrittene Bronchial karzinom –<br />

was gibt es Neues in der Diagnostik und<br />

Therapie?<br />

49 L’objet choisi: Docteur Putto<br />

<strong>ASMAC</strong><br />

20 Section Berne<br />

21 Section Genève<br />

21 Section Grisons<br />

22 Section Valais<br />

23 Conseil juridique <strong>ASMAC</strong><br />

MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

50 Comprendre les assurances:<br />

l’assurance véhicules à moteur<br />

53 Le médecin-conseil, un partenaire<br />

important des assureurs<br />

54 Boîte aux lettres<br />

57 Un solide pilier pour le troisième âge<br />

58 Impressum<br />

N o 3 <strong>Juin</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

3


ÉDITORIAL<br />

Photo: Severin <strong>No</strong>vacki<br />

Catherine Aeschbacher<br />

rédactrice en chef du <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

La solution du mystère<br />

Vous voulez toucher 1 million de dollars et entrer au panthéon<br />

de la science? Pas de problème! Trouvez la solution à l’un des<br />

six problèmes du millénaire présentés en 2000 par l’Institut<br />

Clay aux Etats-Unis. Il s’agit exclusivement de problèmes mathématiques.<br />

Initialement, il y en avait sept. L’hypothèse de<br />

Poincaré a cependant été prouvée par Grigori Jakowlewitsch<br />

en 2002. On présente régulièrement de soi-disant solutions,<br />

mais jusqu’ici, les mathématiciens du monde entier se cassent<br />

les dents sur les problèmes. Même l’hypothèse de Riemann vieille<br />

de 150 ans attend toujours d’être prouvée.<br />

<strong>No</strong>s mystères à nous sont d’une autre nature, ce qui n’enlève<br />

rien à leur attrait. Pourquoi le paracétamol agit-il? Quotidiennement,<br />

il y a probablement des millions de personnes qui<br />

avalent ce principe actif et voient leurs douleurs soulagées,<br />

mais personne ne sait vraiment pourquoi. Et qu’en est-il de la<br />

mystérieuse fontaine découverte à Augusta Raurica? Cache-telle<br />

un sombre secret? Un autre article vous dévoile comment<br />

l’homme a tenté d’expliquer les mystères de la nature au fil du<br />

temps. Dans ce numéro, des sudokus de plusieurs niveaux de<br />

difficulté ponctuent les différents articles, ce qui nous permet<br />

de passer de la théorie à la pratique.<br />

Certaines interventions politiques au sujet de l’interprofessionnalité<br />

n’ont rien de cryptique, mais témoignent d’intentions<br />

assez évidentes. Vous lirez à la rubrique Politique comment<br />

l’<strong>ASMAC</strong> envisage la coexistence des différentes professions de<br />

la santé. En avril, la législature de deux ans a pris fin. Rien<br />

d’étonnant donc que la séance de printemps du Comité central<br />

ait été marquée par les élections et les adieux. Le vice-président<br />

de longue date Ryan Tandjung a démissionné de ses fonctions<br />

pour s’engager vers de nouveaux horizons professionnels. Chez<br />

MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong>, il s’agissait de prendre congé du<br />

coprésident Andrea Vincenzo Braga, qui compte une carrière<br />

active encore plus longue au sein de l’association. Mais les<br />

deux sont de loin dépassés par Rosmarie Glauser. En effet, elle<br />

a dirigé la section Berne pendant près de 30 ans et aussi assumé<br />

la politique nationale de l’<strong>ASMAC</strong> pendant douze ans.<br />

Elle est considérée comme la «mère» de la semaine des 50 heures,<br />

car c’est en grande partie grâce à son infatigable engagement<br />

que les médecins-assistant(e)s et la quasi-totalité des chef(fe)s<br />

de clinique ont été assujettis à la loi sur le travail en 2002. Vous<br />

lirez à la rubrique Politique comment elle a vécu ces changements<br />

et quel bilan elle tire de son engagement. La rédaction<br />

adresse ses vifs remerciements à Rosmarie Glauser pour<br />

l’agréable collaboration pendant de nombreuses années.<br />

N o 3 <strong>Juin</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

5


POLITIQUE<br />

POLITIQUE DE LA SANTÉ<br />

Un oui sous réserve<br />

à l’interprofessionnalité<br />

Le système de santé suisse doit devenir plus interprofessionnel. De prime abord, ce n’est rien de<br />

nouveau et paraît sensé. En y regardant de plus près cependant, on constate qu’il s’agit souvent<br />

plutôt d’un conflit portant sur des questions de pouvoir, d’argent et de compétences que d’un<br />

débat approfondi sur l’évolution des rôles des employés du système de santé.<br />

Simon Stettler, directeur de l’<strong>ASMAC</strong><br />

Nico van der Heiden, directeur adjoint/responsable politique et communication de l’<strong>ASMAC</strong><br />

Le spécialiste en sciences sociales Werner<br />

Obrecht1 définit l’interprofessionnalité<br />

comme «un processus social, dans le<br />

cadre duquel des spécialistes de différentes<br />

professions collaborent en vue de résoudre<br />

des problèmes pratiques complexes qui ne<br />

peuvent pas être résolus de façon adéquate<br />

par les moyens isolés des différentes professions».<br />

Voilà ce que l’on peut dire au<br />

sujet de la théorie. Dans la pratique, nous<br />

constatons que l’interprofessionnalité correspond<br />

à l’esprit du temps actuel (du<br />

moins dans les débats), mais qu’il n’est<br />

souvent pas clair s’il s’agit d’un état de fait<br />

ou d’un développement souhaité (en premier<br />

lieu par intérêt particulier).<br />

1 Obrecht, Werner (2005): Interprofessionelle<br />

Kooperation als professionelle Methode. En<br />

ligne sur www.infostelle.ch/filedownload.<br />

html?cdid=1253&file=0<br />

Rien de nouveau<br />

L’époque où le médecin passait de temps<br />

en temps dans le village, nous apportait<br />

un médicament et où les soins étaient<br />

exclusivement assurés par les proches est<br />

révolue depuis longtemps. Aujourd’hui, le<br />

patient fait appel à des prestations de différentes<br />

personnes dans le système de<br />

santé. Lors de la consultation au cabinet,<br />

l’assistante médicale me fait une prise de<br />

sang, prépare les médicaments et convient<br />

du prochain rendez-vous; suivant la situation,<br />

je ne vois que très brièvement le médecin.<br />

Les cabinets médicaux sont aujourd’hui<br />

par définition des lieux où se<br />

pratique l’interprofessionnalité. A l’hôpital,<br />

les déroulements sont bien plus complexes<br />

et le cercle des professions impliquées<br />

dans le traitement est donc nettement<br />

plus large. Si ces personnes ne collaboraient<br />

pas, un hôpital ne pourrait pas<br />

fonctionner. L’interprofessionnalité fait<br />

donc depuis longtemps partie du quotidien<br />

à l’hôpital.<br />

Efficacité<br />

Une interprofessionnalité qui fonctionne<br />

augmente l’efficacité des prestations fournies.<br />

Il s’agit à la fois de l’efficacité du<br />

traitement et de celle en termes de coûts.<br />

Si tout devait être réglé par les médecins à<br />

l’hôpital, cela serait forcément inefficace.<br />

Les différents travaux sont exécutés par<br />

des personnes disposant de qualification<br />

différentes (raison pour laquelle elles<br />

touchent des salaires différents). Grâce à<br />

la concordance de la qualification, du<br />

salaire et du travail, les différentes professions<br />

fournissent leurs prestations pour le<br />

patient de manière efficace et donc avantageuse.<br />

Les médecins sont – pour ce qui<br />

concerne la médecine – les employés les<br />

mieux formés dans les hôpitaux. Le fait<br />

qu’ils se trouvent à la tête de la hiérarchie<br />

de décision et délèguent des tâches correspond<br />

à un usage efficace des moyens à<br />

disposition des hôpitaux. Bien évidemment,<br />

il est dans l’intérêt du patient que<br />

les décisions médicales soient prises à<br />

l’hôpital par les personnes qui ont été formées<br />

dans ce but. Pour éviter les malentendus<br />

et les divergences, il est utile et<br />

important de régler clairement la responsabilité<br />

(finale) médicale. Cela n’exclut<br />

pas la prise en considération de différents<br />

spécialistes, respectivement de l’interprofessionnalité.<br />

Pouvoir et argent<br />

Pour les autres professions, la prescription<br />

médicale signifie dans certains cas sans<br />

aucun doute une restriction de leur liberté<br />

d’action. Elle permet cependant aussi<br />

un certain contrôle des coûts, étant donné<br />

que le médecin doit examiner si les prestations<br />

sont nécessaires. De plus, elle assure<br />

la coordination du traitement. Il<br />

existe donc une hiérarchie motivée par<br />

l’argent qui exige un examen des prestations<br />

non médicales par un médecin. Si<br />

l’interprofessionnalité ne sert par contre<br />

que de slogan pour demander que certaines<br />

tâches médicales soient reprises par<br />

sa profession, il ne faut pas s’étonner que<br />

le corps médical s’y oppose. Si les différentes<br />

professions collaborent efficacement,<br />

l’interprofessionnalité est déjà aujourd’hui<br />

une réalité qui ne pose pas de<br />

problèmes.<br />

Discussion politique<br />

Pendant des années, le Conseil national et<br />

le Conseil des Etats ont débattu d’une motion<br />

demandant que l’on accorde davantage<br />

d’autonomie au personnel soignant<br />

dans le cadre de la LAMal. Pour simplifier,<br />

il s’agissait d’autoriser le personnel soignant<br />

qualifié à travailler à titre indépendant<br />

à la charge des caisses-maladie. Aujourd’hui,<br />

une ordonnance médicale est<br />

nécessaire à cela. Au sens strict, la proposition<br />

voulait donc que l’on s’écarte de<br />

l’interprofessionnalité, étant donné qu’elle<br />

visait une séparation plus forte du domaine<br />

médical et de celui des soins.<br />

Vers la fin des débats, le PLR et l’UDC ont<br />

apporté trois modifications essentielles à<br />

la proposition: la liberté de contracter pour<br />

le personnel soignant indépendant travaillant<br />

à la charge de l’assurance de base,<br />

l’assujettissement au pilotage des admissions<br />

déjà valable pour les médecins et une<br />

limitation dans le temps. Au final, une<br />

6 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 <strong>Juin</strong> <strong>2016</strong>


POLITIQUE<br />

alliance contre nature rouge-verte avec<br />

l’UDC a rejeté la proposition: les premiers<br />

avant tout en raison de la liberté de<br />

contracter, les derniers parce qu’ils craignaient<br />

une augmentation des coûts.<br />

L’<strong>ASMAC</strong> s’était opposée à la mise en<br />

œuvre de l’initiative à l’hôpital (sans s’exprimer<br />

sur les autres domaines) et se réjouit<br />

que ce projet mal formulé soit, en<br />

tout cas pour le moment, enterré. Concernant<br />

les modifications de dernière minute,<br />

nous ne comprenions pas pourquoi<br />

il fallait accorder aux caisses-maladie le<br />

pouvoir de choisir avec quels prestataires<br />

de soins elles veulent collaborer. Le danger<br />

d’une pression sur les prix dans le domaine<br />

des soins était très réel et ni dans<br />

l’intérêt des employés dans le domaine des<br />

soins, ni dans celui des patients. L’intention<br />

des caisses-maladie était claire: servons-nous<br />

du personnel soignant pour<br />

essayer (la liberté de contracter) ce qui<br />

s’appliquera ensuite aux médecins.<br />

Conclusion<br />

L’<strong>ASMAC</strong> reste bien sûr ouverte à une discussion<br />

sur l’interprofessionnalité, notamment<br />

s’il s’agit véritablement de placer les<br />

intérêts des patients au centre des débats et<br />

d’optimiser les processus et structures. S’il<br />

s’agit par contre de modifier les rapports de<br />

force et les aspects financiers, nous mettons<br />

en garde contre un usage abusif de l’interprofessionnalité<br />

pour imposer de telles revendications.<br />

Dans les équipes interprofessionnelles,<br />

il faut des organes responsables<br />

et des responsabilités clairement définies.<br />

Le fait que le pouvoir de décision final incombe<br />

au corps médical est logique et découle<br />

tout simplement de leur formation<br />

pré- et postgraduée. <br />

■<br />

N o 3 <strong>Juin</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

7


POLITIQUE<br />

L’essentiel en BREF<br />

Quand la contrainte est synonyme<br />

de liberté<br />

Les assureurs-maladie et les politiciens<br />

des partis bourgeois saisissent actuellement<br />

toutes les opportunités pour vanter<br />

la suppression de l’obligation de contracter<br />

comme la mesure inévitable contre l’augmentation<br />

des coûts de la santé. A première<br />

vue, l’obligation de contracter ressemble<br />

à une contrainte inutile d’antan.<br />

La liberté de contracter par contre ressemble<br />

à la libération tant espérée. Si l’on<br />

considère cependant que c’est la suppression<br />

du libre choix du médecin pour tous<br />

les assurés qui se cache là-derrière, c’est<br />

tout à fait autre chose. Cette prétendue<br />

contrainte est en réalité un mécanisme de<br />

protection. Il protège à la fois les assurés<br />

(notamment les patients parmi eux) et les<br />

fournisseurs de prestations contre un pouvoir<br />

trop unilatéral des assureurs-maladie.<br />

Rien d’étonnant donc que le libre<br />

choix du médecin soit jusqu’ici resté sacré<br />

lors de votations populaires (en dernier<br />

lors de la votation sur Managed Care).<br />

La population attache à juste titre une<br />

grande importance au libre choix du médecin.<br />

En tant que patient, je dois pouvoir<br />

faire confiance à mon médecin. Sur Internet,<br />

je trouve aujourd’hui une multitude<br />

d’informations, les nouveaux canaux<br />

médiatiques me permettent d’avoir un<br />

échange rapide avec d’autres, je peux demander<br />

un deuxième avis et bien sûr<br />

m’informer auprès de mon médecin. Mais<br />

au final, c’est le médecin qui reste le spécialiste<br />

compétent et je dois être convaincu<br />

qu’il me conseillera judicieusement et<br />

me traitera selon les règles de l’art. Cela<br />

revêt une importance particulière notamment<br />

pour des traitements plus poussés<br />

dont les coûts dépassent la franchise et qui<br />

relèvent donc de la compétence des assureurs-maladie.<br />

C’est justement pour cette<br />

raison que je veux choisir le médecin qui<br />

me convient parmi tous ceux qui disposent<br />

d’une autorisation de pratiquer des<br />

autorités. Je ne veux pas que l’assurance-maladie<br />

restreigne mon choix et<br />

me prescrive à qui je dois m’adresser. Finalement,<br />

ce n’est un secret pour personne<br />

quel «E» parmi les critères EAE 1 est prioritaire<br />

pour les assurances-maladie. Cela<br />

n’a rien d’étonnant, mais ne laisse rien<br />

présager de bon sur cette question. Je ne<br />

veux pas choisir parmi les médecins bon<br />

marché, mais parmi les bons médecins!<br />

En tant que patient, je vais aujourd’hui<br />

chez un médecin dont les traitements<br />

peuvent être décomptés par le biais de<br />

l’assurance-maladie. Inversement, cela<br />

signifie pour le médecin que de pouvoir<br />

facturer ses prestations par le biais de l’assurance-maladie<br />

est essentielle. Il y a<br />

suffisamment d’exemples qui montrent<br />

que les assurances-maladie se sont trompées<br />

en accusant les médecins de prodiguer<br />

des traitements inefficaces d’un point<br />

de vue économique. Dans le libre exercice<br />

de leur profession, les médecins ne doivent<br />

pas dépendre uniquement du bon vouloir<br />

économique des assureurs-maladie. Ne<br />

serait-ce que pour la sécurité de planification<br />

nécessaire à la mise en place et à<br />

l’exploitation d’un cabinet. Cela représenterait<br />

un obstacle supplémentaire à l’ouverture<br />

d’un cabinet, notamment pour les<br />

jeunes médecins. Ce n’est pas de cette façon<br />

que l’on augmentera le nombre de<br />

médecins de premier recours dans les<br />

cabinets.<br />

Les assureurs-maladie ont répété à plusieurs<br />

reprises dans la discussion concernant<br />

le pilotage des admissions qu’ils<br />

considéraient un médecin praticien en<br />

premier lieu comme un facteur de coûts<br />

supplémentaire. Leur calcul, moins de<br />

médecins égal à moins de coûts de la santé,<br />

est premièrement trop simpliste et<br />

montre deuxièmement à quoi conduirait<br />

la suppression du libre choix du médecin.<br />

Le fait que moins de médecins en cabinet<br />

signifierait automatiquement des temps<br />

d’attente prolongés pour les patients n’est<br />

qu’un point parmi d’autres qui est occulté<br />

dans cette équation.<br />

Simon Stettler, directeur de l’<strong>ASMAC</strong><br />

1 E(fficacité) A(déquation) E(conomicité)<br />

8 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 <strong>Juin</strong> <strong>2016</strong>


POLITIQUE<br />

<strong>No</strong>uvelle législature –<br />

nouveaux visages<br />

La séance du CC d’avril <strong>2016</strong> marque le début de la nouvelle législature. Tous les membres des organes<br />

ont par conséquent dû être confirmés dans leurs fonctions. Ryan Tandjung, vice-président de<br />

l’<strong>ASMAC</strong>, et Andrea Vincenzo Braga, coprésident de MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong> ne se sont pas représentés.<br />

Heureusement, toute une série de nouveaux membres se sont présentés à l’élection, un<br />

signe de la bonne santé de l’association.<br />

Catherine Aeschbacher, rédactrice en chef du <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong>. Photos: Severin <strong>No</strong>wacki.<br />

Avant le 1 er mai, les médias parlaient de la<br />

diminution continuelle du nombre de<br />

membres chez les syndicats et associations<br />

du personnel. L’<strong>ASMAC</strong> n’est heureusement<br />

pas concernée par cette évolution.<br />

Son effectif continue de croître et dépasse<br />

les 20 000 membres. Et de toute évidence,<br />

l’association parvient toujours à trouver<br />

des membres actifs prêts à s’engager dans<br />

les organes nationaux et régionaux. Lors<br />

de la séance du Comité central (CC) du 30<br />

avril à Berne, quatre nouveaux membres<br />

ont été élus au Comité directeur (CD) et<br />

les délégués de MEDISERVICE VSAO-AS-<br />

MAC ont élu un nouveau membre au comité<br />

directeur de l’organisation de prestations<br />

de service. Certes, beaucoup de sections<br />

doivent encore se battre pour obtenir<br />

de meilleures conditions de travail, mais<br />

il semble qu’il soit devenu plus facile de<br />

pourvoir les sièges vacants dans les comités.<br />

Contrairement aux séances précédentes<br />

du CC, de nombreux représentantes<br />

et représentants des sections ont indiqué<br />

qu’ils avaient réussi à remplacer les<br />

membres démissionnaires dans leurs comités<br />

par de nouveaux visages.<br />

Bonjour et au revoir<br />

L’<strong>ASMAC</strong> a pris congé de son vice-président<br />

Ryan Tandjung qui va reprendre le département<br />

professions de la santé à l’Office<br />

fédéral de la santé publique. Avec Ryan,<br />

l’association perd un travailleur engagé et<br />

intelligent qui a occupé pas moins de 40<br />

mandats (voir encadré). Marino Urbinelli<br />

démissionne du CD, aussi pour des raisons<br />

professionnelles. Le troisième à quitter<br />

le Comité directeur est Felix Widmer<br />

qui représentait la swimsa au Comité directeur.<br />

Marc Oliver Eich reprend sa place.<br />

Les délégués du CC ont élu à l’unanimité<br />

Angelo Barrile, <strong>No</strong>ra Bienz, Michel Clément<br />

et Marius Suter au Comité directeur<br />

(voir encadré). Comme cette séance du CC<br />

marque le début de la nouvelle législature,<br />

tous les membres actuels du CD ainsi que<br />

le président de l’<strong>ASMAC</strong> Daniel Schröpfer<br />

ont dû être confirmés dans leurs fonctions,<br />

tout comme les représentants de l’<strong>ASMAC</strong><br />

à l’Assemblée des délégués de la FMH et à<br />

la Chambre médicale. Tous les candidats<br />

ont été élus sans opposition pour une durée<br />

de fonction supplémentaire.<br />

Au service des membres<br />

L’établissement des horaires de service<br />

(corrects du point de vue légal) incombe<br />

en principe aux hôpitaux et cliniques. Souvent,<br />

cette tâche est déléguée aux médecins-assistant(e)s<br />

ou chef(fe)s de clinique,<br />

ce qui peut entraîner des difficultés pour<br />

toutes les parties impliquées. L’<strong>ASMAC</strong> a<br />

réalisé le projet consacré à la planification<br />

des services dans le cadre d’une phase-pilote.<br />

Sous la conduite de Phlipp Rahm,<br />

président de la section Argovie, un nombre<br />

considérable d’hôpitaux et de cliniques ont<br />

bénéficié de conseils. Parallèlement, Philipp<br />

Rahm a formé d’autres conseillers.<br />

Jusqu’ici, les coûts étaient assumés par<br />

l’<strong>ASMAC</strong>. Les délégués du CC ont dû décider<br />

s’il voulait transformer le projet-pilote en<br />

prestation définitive et de quelle manière<br />

celle-ci serait financée. Le transfert du<br />

conseil en matière de planification des<br />

services de la phase-pilote dans une offre<br />

permanente était incontesté. Les avantages<br />

pour les membres sont directement perceptibles<br />

et la demande est importante. La<br />

question du financement de la prestation<br />

a par contre suscité débat. La majorité était<br />

d’avis que l’<strong>ASMAC</strong> doit supporter les coûts,<br />

cela permettant d’une part d’assurer un<br />

conseil indépendant et d’autre part de sa-<br />

N o 3 <strong>Juin</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

9


POLITIQUE<br />

A la fois subtil et tenace<br />

14 ans, 40 mandats. Ces deux chiffres laissent entrevoir l’ampleur de l’engagement<br />

de Ryan Tandjung pour l’<strong>ASMAC</strong>. Le vice-président de l’<strong>ASMAC</strong> et responsable du<br />

ressort formation postgraduée démissionne de ses fonctions pour des raisons<br />

professionnelles. Ryan a toujours attaché une grande importance à la formation<br />

médicale postgraduée. Il s’est battu sur plusieurs fronts et à différents niveaux<br />

pour que la qualité de la formation postgraduée soit sauvegardée.<br />

«<strong>No</strong>us n’avons pour ainsi dire jamais travaillé ensemble, mais nous pensons que tu as fait<br />

du bon travail!». Dans toute autre branche, une telle déclaration dans un entretien d’évaluation du<br />

collaborateur serait inadmissible et entraînerait probablement de sérieuses conséquences, aussi pour<br />

le supérieur hiérarchique. Chez les médecins, ce comportement vis-à-vis des subordonnés reste hélas<br />

très répandu. C’est cette déclaration d’un responsable d’établissement de formation postgraduée<br />

pendant la période d’assistanat de Ryan Tandjung qui l’a, entre autres, amené à s’intéresser de plus<br />

près à la formation postgraduée des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique.<br />

«J’estime qu’il nous incombe à tous de trouver des solutions pour répondre à ces deux grands défis que sont, d’une part, le suivi continu<br />

des patients et, d’autre part, la bonne qualité de travail et de formation postgraduée.» Ryan Tandjung<br />

Aux yeux de Ryan, la formation médicale postgraduée en Suisse peut être considérée comme très bonne en comparaison internationale. Cela ne<br />

veut cependant pas dire que tout va bien dans le meilleur des mondes. Il s’est engagé pour assurer et même renforcer la qualité de la formation<br />

postgraduée. Au fil des années, Ryan a apporté dans différentes fonctions une contribution essentielle à cette entreprise délicate: entre autres en tant<br />

que délégué de la SWIMSA, membre du comité de la section Zurich, vice-président de l’<strong>ASMAC</strong>, délégué à la Chambre médicale, représentant de<br />

l’<strong>ASMAC</strong> au plénum de l’ISFM et au comité de l’ISFM ou comme membre du groupe thématique «coordination de la formation médicale postgraduée»<br />

de la plate-forme Avenir de la formation médicale. Ryan a toujours défendu avec doigté, dans un esprit constructif et confiant les intérêts des jeunes<br />

médecins. Ce faisant, il était toujours d’avis que la responsabilité n’incombait pas seulement aux médecins formateurs, mais également aux médecins<br />

en formation.<br />

«Grâce à son esprit analytique, à son attitude réfléchie, à son humour et à son engagement, Ryan a contribué à gérer une situation<br />

humainement difficile au sein de la direction de l’<strong>ASMAC</strong> Zurich.» Adrian Schibli, membre du comité de la section Zurich<br />

Avec sa démission de toutes ses fonctions à l’<strong>ASMAC</strong>, l’engagement de Ryan pour notre association prend fin après 14 ans.<br />

«Avec son style réservé, Ryan est un garant de la confiance. J’ai beaucoup apprécié sa clarté, sa pensée structurée et sa capacité d’analyse<br />

dans la préparation de séances communes. Je remercie Ryan pour son énorme engagement pendant toutes ces années.» Daniel Schröpfer,<br />

président de l’<strong>ASMAC</strong><br />

Cher Ryan, nous sommes heureux de savoir que tu resteras en contact avec nous à ton nouveau lieu de travail. Contrairement au responsable<br />

d’établissement de formation postgraduée cité en entrée, l’<strong>ASMAC</strong> sait que tu n’as pas seulement bien accompli ta tâche, mais même très bien!<br />

<br />

Daniel Schröpfer, président de l’<strong>ASMAC</strong><br />

tisfaire au désir des sections ou de certains<br />

membres d’obtenir un conseil et d’aborder<br />

les hôpitaux à un niveau élevé, ceci créant<br />

de la sympathie. La minorité était par<br />

contre d’avis que ce n’est pas la tâche de<br />

l’association de fournir un travail gratuit<br />

pour les hôpitaux. Lors du vote, le financement<br />

par l’<strong>ASMAC</strong> s’est imposé, avec la<br />

restriction d’examiner les possibilités de<br />

financement mixte dans une année.<br />

<strong>No</strong>n aux négociations<br />

L’association hospitalière H+ a demandé<br />

au Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO)<br />

l’ouverture de négociations. Dans le cadre<br />

Démission au Comité directeur<br />

Après plus de trois ans passés au Comité directeur de l’<strong>ASMAC</strong> et en tant<br />

que délégué suppléant à la Chambre médicale, Marino Urbinelli a donné<br />

sa démission en avril <strong>2016</strong>. Il a réorienté son activité professionnelle.<br />

Le CD perd un penseur avisé qui a su jeter des ponts et marquer les<br />

discussions par des déclarations réfléchies. <strong>No</strong>us regrettons donc vivement<br />

sa démission, mais sommes ravis qu’il demeure actif à l’<strong>ASMAC</strong><br />

en tant que membre du comité de la section Soleure. Le CD et la présidence<br />

de l’<strong>ASMAC</strong> lui adressent leurs chaleureux remerciements.<br />

Daniel Schröpfer, président de l’<strong>ASMAC</strong>Photo de Marino<br />

d’entretiens trilatéraux avec l’<strong>ASMAC</strong>, il est<br />

prévu d’adapter les ordonnances relatives<br />

à la loi sur le travail sur les points qui ne<br />

peuvent pas être mis en pratique au quotidien.<br />

Les délégués du CC ont dû décider<br />

s’ils voulaient donner suite à cette demande.<br />

Ici aussi, les avis divergeaient: les<br />

uns étaient d’avis que, suivant les circonstances,<br />

cela permettrait d’obtenir certains<br />

avantages pour les membres et que sans<br />

notre participation, le SECO pourrait décider<br />

seul. Les autres estimaient que des<br />

négociations ne feraient qu’assouplir une<br />

loi qui n’est pas correctement mise en<br />

œuvre par les hôpitaux. Au final, c’est une<br />

prise de position des juristes de l’<strong>ASMAC</strong><br />

qui a fait pencher la balance. Les juristes<br />

étant parvenus à la conclusion qu’il était<br />

plus judicieux de ne pas entrer en matière.<br />

De plus, les améliorations pour les<br />

membres ne pourraient pas être obtenues<br />

10 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 <strong>Juin</strong> <strong>2016</strong>


POLITIQUE<br />

dans l’ordonnance, au contraire. Ces arguments<br />

ont convaincu les délégués qui<br />

ont rejeté les négociations avec le Seco et<br />

H+ avec une abstention.<br />

Le Tarmed suscite le débat<br />

Le tarif pour les prestations médicales ambulatoires<br />

(Tarmed) n’a jamais été révisé<br />

en profondeur depuis 2004. Les prestations<br />

d’alors – divisées en prestations techniques<br />

et médicales – ont connu d’importants<br />

changements au cours des dix dernières<br />

années. <strong>No</strong>tamment les prestations<br />

techniques où les méthodes opératoires,<br />

etc. sont devenues nettement plus efficaces.<br />

Un fossé croissant des revenus des médecins<br />

en est la conséquence, notamment<br />

entre les médecins de premier recours et<br />

les spécialistes avec activité invasive. Le<br />

nouveau Tarmed veut réduire ces inégalités<br />

– sans engendrer de coûts supplémentaires.<br />

Cela signifie que les revenus des<br />

spécialistes doivent être abaissés en faveur<br />

de ceux des médecins de premier recours.<br />

Le tarif élaboré par toutes les parties impliquées<br />

prévoit cependant une correction,<br />

le FaMI. Derrière cette abréviation se cache<br />

le «Facteur médical individuel» censé permettre<br />

une rémunération plus élevée ou<br />

plus basse suivant le médecin. L’<strong>ASMAC</strong><br />

soutient la révision tarifaire pour la votation<br />

générale auprès de tous les membres<br />

de la FMH. Si la révision tarifaire devait<br />

échouer, le Conseil fédéral pourrait de son<br />

propre chef élaborer un tarif. Il s’agit d’empêcher<br />

cela. Concernant le FaMI, les délégués<br />

du CC recommandent aux membres<br />

de l’<strong>ASMAC</strong> de voter non lors de la votation<br />

générale. En effet, il est à craindre que le<br />

FaMI puisse être utilisé au détriment des<br />

jeunes médecins.<br />

<strong>No</strong>uveaux membres du Comité<br />

directeur<br />

Angelo Barille<br />

Section Zurich<br />

Médecin de famille<br />

employé dans un cabinet<br />

de groupe Sanacare en<br />

ville de Zurich<br />

Conseiller national (PS)<br />

<strong>No</strong>ra Bienz<br />

Section Berne (présidente)<br />

Médecin-assistante en<br />

rotation, service de néphrologie,<br />

Bürgerspital<br />

Solothurn<br />

Michel Clément<br />

Section Soleure<br />

Médecin-assistant à la<br />

clinique pédiatrique,<br />

Hôpital de l’Ile Berne<br />

Marius Suter<br />

Section Berne<br />

Médecin-assistant,<br />

clinique d’anesthésiologie,<br />

Hôpital de l’Ile Berne<br />

Engagé, optimiste, gai<br />

Après de nombreuses années passées à la coprésidence<br />

de MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong>,<br />

Andrea Vincenzo Braga met un terme à son<br />

engagement. Il ne se représente pas pour la<br />

prochaine législature. <strong>No</strong>us prenons congé<br />

d’une personnalité marquante et passons en<br />

revue sa très longue carrière au service de<br />

l’<strong>ASMAC</strong> et de MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong>.<br />

Andrea Vincenzo Braga s’est engagé dans<br />

différents organes et fonctions pour l’<strong>ASMAC</strong><br />

et MEDISERVICE au cours des vingt dernières<br />

années. Il a lancé, collaboré et influencé de<br />

nombreux projets. Sa carrière à l’<strong>ASMAC</strong> a<br />

débuté avec son accession au comité de la<br />

section Suisse centrale – il y a exercé pendant<br />

plusieurs années la fonction de président. Dans cette fonction, il a été membre fondateur<br />

de DAVID, l’organisation faîtière de la plupart des moyennes et petites sections<br />

de Suisse alémanique. Déjà très tôt, Andrea a siégé en tant que délégué de l’<strong>ASMAC</strong><br />

à la Chambre médicale.<br />

Depuis 16 ans, Andrea fait partie du Comité directeur de MEDISERVICE où il a<br />

toujours apporté de nouvelles idées, remis en question certains concepts et confronté<br />

le Comité directeur à des questions critiques. Dans l’organisation de prestations<br />

de service, Andrea a pu partager son savoir-faire économique. Il a toujours mis<br />

l’accent sur les revendications des membres et la question de satisfaire au mieux leurs<br />

besoins. Dès 2006, il a occupé la fonction de coprésident. Dans ce rôle, il a marqué<br />

le développement de MEDISERVICE en tant qu’organisation de prestations de service<br />

novatrice et moderne pour les médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique.<br />

Andrea est engagé, optimiste et a le goût de l’essentiel dans la vie. Ainsi, il n’a jamais<br />

oublié de réserver une place au plaisir dans notre travail. C’est dans cette idée qu’il<br />

a lancé en 2001 «Le Bal de l’<strong>ASMAC</strong>», aujourd’hui «Le bal des médecins». Jusqu’à<br />

ce jour, il concocte chaque année un programme spectaculaire et attire ainsi beaucoup<br />

d’amateurs de danse à Lucerne.<br />

Au nom du Comité directeur et du secrétariat de MEDISERVICE, nous adressons nos<br />

chaleureux remerciements à Andrea pour son travail accompli pour MEDISERVICE<br />

et l’<strong>ASMAC</strong> au cours des vingt dernières années. <strong>No</strong>us lui souhaitons plein succès<br />

pour ses nombreux nouveaux projets.<br />

Katharina Gasser, présidente, et Marc Schällebaum, directeur de MEDISERVICE<br />

VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

12 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 <strong>Juin</strong> <strong>2016</strong>


POLITIQUE<br />

Une rose pour l’Insel<br />

Gruppe AG<br />

Cette année aussi, la Rose d’hôpital a été<br />

décernée pour des initiatives exceptionnelles<br />

dans le domaine de la formation<br />

postgraduée et/ou des conditions de travail.<br />

Le CC a attribué la Rose d’hôpital aux hôpitaux<br />

réunis dans l’Insel Gruppe pour leur<br />

réglementation progressiste en matière<br />

d’indemnité maternité dans les rapports de<br />

travail à durée déterminée. Désormais, la<br />

femme médecin a droit à la pleine indemnité<br />

maternité pendant 16 semaines,<br />

même si son contrat expire pendant la<br />

grossesse ou le congé maternité.<br />

Situation stable<br />

MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong> n’a pas<br />

connu une année particulièrement palpitante,<br />

mais elle peut se féliciter d’un exercice<br />

clôturé avec succès. L’effectif des<br />

membres, le volume de primes et le nombre<br />

de polices continuent d’augmenter et l’excédent<br />

de recettes est mis de côté pour les<br />

projets. La plate-forme de l’emploi Jobmed.<br />

ch a été entièrement remaniée et suscite un<br />

intérêt croissant. Même le budget du <strong>Journal</strong><br />

<strong>ASMAC</strong> a pu être respecté. Certes, il<br />

souffre, à l’instar des autres publications,<br />

d’une érosion continuelle des recettes publicitaires.<br />

Mais le nombre des nouveaux<br />

membres compense ces pertes, vu que la<br />

cotisation de CHF 20.– revient entièrement<br />

au <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong>. Les délégués à l’AD de<br />

MEDISERVICE ont adopté les statuts révisés<br />

et confirmé tous les membres du Comité<br />

directeur dans leurs fonctions. Jana Siroka<br />

a été nouvellement élue au Comité<br />

directeur (voir encadré). Quant au coprésident<br />

Andrea Vincenzo Braga, il ne s’est<br />

plus représenté. MEDISERVICE a donc pris<br />

congé d’une figure légendaire de l’<strong>ASMAC</strong><br />

(voir encadré). Il a eu droit aux chaleureux<br />

remerciements de tous pour son engagement<br />

en faveur de l’association politique et<br />

de MEDISERVICE. Pour finir, l’AD a élu<br />

l’ancienne coprésidente Katharina Gasser<br />

à l’unanimité au poste de présidente de<br />

MEDISERVICE. <br />

■<br />

<strong>No</strong>uveau membre<br />

du Comité directeur<br />

MEDISERVICE<br />

VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

Jana Siroka<br />

D r méd., médecin-assistante, Hôpital<br />

universitaire de Zurich


POLITIQUE<br />

Vierge, Sisyphe, Mère courage<br />

Rosmarie Glauser, directrice de la section Berne et «mère» de la semaine de 50 heures, a<br />

démissionné de son poste à la fin avril. Après près de 30 années au service de l’<strong>ASMAC</strong>, elle<br />

passe en revue une vie active passionnante. Malgré les nettes améliorations des conditions<br />

de travail des médecins, elle reste combative eu égard aux changements à venir.<br />

Catherine Aeschbacher, rédactrice en chef du <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong>, s’est entretenue avec Rosmarie Glauser, directrice de la section Berne.<br />

En 1982, tu as passé ton examen<br />

fédéral. Comment voyaistu<br />

à l’époque ton avenir professionnel?<br />

Rosmarie Glauser: Depuis toujours,<br />

je voulais devenir avocate indépendante.<br />

Les questions du droit administratif m’intéressaient<br />

alors, mais dans les années 80,<br />

les avocates étaient surtout confinées dans<br />

le domaine du droit de la famille.<br />

Comment es-tu arrivée<br />

à l’<strong>ASMAC</strong>?<br />

Comme la vierge à l’enfant (elle rit). En<br />

1987, on m’a offert de rejoindre une étude.<br />

Il y avait notamment l’<strong>ASMAC</strong> Suisse et la<br />

section Berne de l’<strong>ASMAC</strong> qui y était domiciliées.<br />

C’est plutôt par hasard que j’ai<br />

repris ce mandat, même si à l’époque,<br />

j’étais souvent en contact avec des médecins<br />

en dehors de mon activité professionnelle<br />

et connaissais les conditions de travail<br />

misérables des jeunes médecins.<br />

Quels thèmes préoccupaient<br />

l’<strong>ASMAC</strong> à la fin des années 80?<br />

L’<strong>ASMAC</strong> Suisse était dirigée par Walter<br />

Krähenmann qui s’occupait principalement<br />

de prestations de service. La fondation<br />

de la caisse de pension était une chose<br />

très importante. Comme il n’y avait pas<br />

encore de libre passage, les médecins perdaient<br />

la cotisation de l’employeur à<br />

chaque changement de poste. La politique<br />

n’était que rarement un sujet de discussion.<br />

Le travail pour la section Berne ne<br />

représentait qu’un tout petit mandat. Il<br />

s’agissait d’un modeste nombre de conseils<br />

juridiques, de plus il fallait mettre à disposition<br />

les locaux pour les séances du<br />

comité, envoyer l’invitation à ces séances<br />

et tenir le procès-verbal.<br />

Comment se présentait la<br />

situation pour les membres?<br />

Ils devaient énormément travailler. <strong>No</strong>us<br />

voulions changer cela et avions acheté<br />

trois badgeuses à cet effet. C’était une de<br />

nos premières actions. Ces badgeuses ont<br />

ensuite été installées dans chaque hôpital<br />

du canton de Berne pendant environ trois<br />

mois. Les médecins-assistant(e)s timbraient.<br />

<strong>No</strong>us avons ainsi pour la première<br />

fois obtenu des informations précises sur<br />

les horaires de travail. La moyenne se situait<br />

à 80 ou 90 heures par semaine, le<br />

record était détenu par un hôpital de district<br />

avec 105 heures hebdomadaires!<br />

Ensuite, les résultats ont été communiqués<br />

à chaque hôpital.<br />

Y a-t-il eu des réactions?<br />

Les hôpitaux ont réagi avec plus ou moins<br />

d’indifférence. Mais les jeunes médecins<br />

par contre, ont vite réagi: en 1997, les médecins<br />

ont pour la première fois défilé<br />

dans la rue pendant une semaine d’action<br />

et protesté contre les conditions de travail<br />

intenables devant le Rathaus à Berne. A la<br />

suite de cela, plusieurs motions ont été<br />

déposées au parlement cantonal. Les revendications<br />

étaient toutes les mêmes: 50<br />

heures et davantage de postes à temps<br />

partiel.<br />

Quelle a été la prochaine étape<br />

décisive sur ce parcours?<br />

Le directeur de la santé bernois, Samuel<br />

Bhend, subissait de fortes pressions de la<br />

part des jeunes médecins qui manifestaient<br />

clairement leur mécontentement.<br />

Pour obtenir des données précises, il a<br />

alors mandaté une étude scientifique<br />

consacrée aux conditions de travail. Les<br />

résultats ont montré qu’il y avait nécessité<br />

d’agir. Ces résultats ont conduit à des négociations<br />

tripartites sur une nouvelle<br />

ordonnance cantonale. Celle-ci fixait une<br />

durée hebdomadaire de travail maximale<br />

de 50 heures et stipulait qu’il n’y avait des<br />

heures manquantes qu’en dessous de 42<br />

heures de travail. Presque au même moment,<br />

les négociations pour la première<br />

convention collective de travail, entrée en<br />

vigueur en 2000, et reprenant la réglementation<br />

du temps de travail de l’ordonnance<br />

cantonale, ont débuté. A Zurich, le<br />

parlement bloquait la demande des médecins<br />

d’adapter l’ordonnance cantonale,<br />

ce qui a provoqué la grève des crayons,<br />

c’est-à-dire que les travaux administratifs<br />

ont été laissés à l’abandon pendant un<br />

certain temps.<br />

Que s’est-il passé sur le<br />

plan national?<br />

Pendant tous ces efforts cantonaux, le<br />

comité de la section Berne a développé<br />

l’idée de supprimer, lors de la révision prévue,<br />

l’exception concernant les médecins-assistant(e)s<br />

dans la loi fédérale sur<br />

le travail. Le conseiller national Marc F.<br />

Suter nous a apporté son soutien et déposé<br />

une initiative parlementaire. A ce moment-là,<br />

l’<strong>ASMAC</strong> Suisse s’est engagée et<br />

un mouvement national a vu le jour.<br />

De 2001 à 2013, tu as aussi été<br />

responsable de la politique nationale<br />

de l’<strong>ASMAC</strong>. Quel a été<br />

ton plus grand succès?<br />

Il y a eu beaucoup de petites avancées.<br />

Mais le plus grand succès a sans aucun<br />

14 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 <strong>Juin</strong> <strong>2016</strong>


POLITIQUE<br />

doute été la modification de la loi sur le<br />

travail adoptée par le Parlement en 2002<br />

et son entrée en vigueur trois ans plus tard.<br />

Cela a exigé un effort particulier. Actuellement,<br />

je fais de l’ordre dans mes papiers<br />

et revois tous les documents que nous<br />

avons produits dans notre combat pour de<br />

meilleures conditions de travail: d’innombrables<br />

argumentaires, lettres à d’autres<br />

organisations, lobbying auprès des partis,<br />

etc. Sur le plan du contenu, nous avons<br />

obtenu davantage dans le canton de<br />

Berne. En effet, nous avons pu négocier<br />

des conditions de travail plus progressistes<br />

qu’au niveau national.<br />

Et quel a été ton plus grand<br />

échec?<br />

Ici aussi, il y a eu beaucoup de petits<br />

échecs. Mais les appels téléphoniques des<br />

membres qui me décrivent des conditions<br />

de travail absolument inacceptables<br />

restent une chose très déprimante. Et cela<br />

plus de dix ans après que la loi de travail<br />

est censée avoir été mise en œuvre partout.<br />

Parfois, cela concerne des hôpitaux ou<br />

cliniques avec lesquels nous avons déjà<br />

négocié et qui nous ont assurés que tout<br />

était en ordre. J’ai alors le sentiment d’être<br />

comme Sisyphe.<br />

Comment évalues-tu la situation<br />

actuelle des membres?<br />

Contrairement à ce qui était le cas auparavant,<br />

beaucoup de points se sont fortement<br />

améliorés. La durée de travail a<br />

clairement baissé, mais l’intensité du<br />

travail a augmenté. Le turn over dans les<br />

hôpitaux est nettement plus élevé qu’autrefois.<br />

Quel bilan tires-tu<br />

rétrospectivement?<br />

Ma vie active a été passionnante. Même<br />

lorsque j’ai abandonné mes autres mandats<br />

et que je me suis focalisée sur l’AS-<br />

MAC, le travail est resté très varié. En plus<br />

du conseil juridique, il y avait toutes les<br />

négociations et entretiens avec les autorités,<br />

les politiciens, les hôpitaux, les autres<br />

organisations et associations. En particulier<br />

le travail politique était intéressant:<br />

les actions, la rédaction d’interventions<br />

politiques, le lobbying. De plus, nous<br />

avons, et je tiens à le souligner, des<br />

membres très reconnaissants. Je ne peux<br />

pas m’imaginer que d’autres juristes reçoivent<br />

des réactions aussi positives. Je<br />

suis comblée.<br />

Berne a régulièrement été à<br />

l’origine d’actions. La section<br />

est très engagée. D’où cela<br />

vient-il?<br />

La bonne collaboration est sans aucun<br />

doute un élément décisif. Beaucoup<br />

d’idées ont vu le jour dans un cadre privé,<br />

un verre de vin à la main. Patrick Bachmann<br />

de l’«atelier typisch» les a admirablement<br />

réalisées. La section est aussi très<br />

active parce que nous sommes présents<br />

dans beaucoup d’hôpitaux, que nous informons<br />

régulièrement les membres et<br />

que nous essayons de rester en contact<br />

avec eux. De plus, nos représentants hospitaliers<br />

siègent au comité.<br />

Dans quels domaines vois-tu<br />

les principaux défis pour les<br />

médecins à l’avenir?<br />

Dans un avenir proche, ce sera probablement<br />

la pénurie de médecins qui va se<br />

ressentir le plus fortement. Elle menace de<br />

réduire à néant une partie de nos acquis.<br />

La meilleure des lois ne sert à rien si les<br />

postes ne peuvent plus être pourvus. Le<br />

travail est alors simplement réparti sur<br />

moins de personnes. Il est donc urgent de<br />

procéder à des réformes structurelles et à<br />

une optimisation des processus. Tous les<br />

hôpitaux veulent maintenir leur exploitation<br />

actuelle et ne souhaitent pas presser<br />

le citron encore davantage. En raison de<br />

la pénurie de médecins, les médecins<br />

peuvent donner plus de poids à leurs revendications.<br />

Mais ils sont hélas trop vite<br />

prêts à des concessions dans les négociations.<br />

Globalement, la liberté actuelle sera<br />

restreinte partout, notamment en raison<br />

des mesures d’économie. Il faudra se<br />

battre pour l’obligation de contracter et la<br />

liberté de traitement.<br />

Et comment se présente ton<br />

avenir?<br />

Dans les prochains mois, je vais mener à<br />

terme les négociations pour la CCT 2018.<br />

J’ai donc prévu un retrait progressif de la<br />

vie active. Contrairement à ce que certains<br />

pensent, je ne vais pas tout de suite partir<br />

en voyage, mais rester chez moi, profiter<br />

du jardin, rénover la maison et tout simplement<br />

savourer mon temps libre. ■<br />

N o 3 <strong>Juin</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

15


FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />

Les garde-fous de la formation<br />

postgraduée<br />

Ils risquent de se noyer dans le quotidien, les concepts et contrats de formation postgraduée.<br />

Pourtant, ils sont importants pour les médecins-assistant(e)s. Les concepts définissent ce que les<br />

différents établissements de formation postgraduée peuvent proposer et doivent enseigner.<br />

Les contrats conviennent de ce que le médecin en formation peut apprendre et doit accomplir.<br />

Les concepts peuvent être consultés dans le registre de l’ISFM.<br />

Simon Stettler, directeur de l’<strong>ASMAC</strong>; Christoph Hänggeli, directeur de l’ISFM<br />

«Le savoir se perd avec celui qui<br />

néglige de le transmettre»<br />

(Romain Guilleaumes)<br />

Il faut bien avouer que ni les concepts, ni<br />

les contrats ne peuvent garantir une<br />

bonne formation postgraduée. Ce sont les<br />

médecins expérimentés qui transmettent<br />

leur savoir à l’hôpital, au cabinet ou lors<br />

de manifestations et qui instruisent et<br />

accompagnent leurs plus jeunes collègues.<br />

Au final, la manière dont la formation<br />

postgraduée est dispensée dépend de<br />

ces personnes. Malgré tout, les concepts et<br />

contrats de formation postgraduée ont<br />

leur rôle à jouer. A l’heure actuelle, ce sont<br />

notamment les médecins-assistant(e)s qui<br />

n’en tiennent pas assez compte.<br />

Bases légales<br />

La Réglementation pour la formation<br />

postgraduée de l’Institut suisse pour la<br />

formation médicale postgraduée et continue<br />

(ISFM) prescrit:<br />

Art. 41 al. 1<br />

Chaque établissement de formation élabore<br />

un concept de formation<br />

postgraduée qui documente de façon<br />

structurée (temps et contenus) la transmission<br />

des connaissances et des compétences<br />

selon le programme de formation<br />

concerné. Le concept<br />

a) fixe le nombre de postes de formation<br />

spécifique et non spécifique en tenant<br />

compte du nombre de patients à disposition;<br />

b) établit et justifie le rapport entre le<br />

nombre de médecins en formation et le<br />

nombre des formateurs (tuteurs),<br />

compte tenu des exigences particulières;<br />

c) explique comment, par qui, quand et<br />

où les contenus théoriques et pratiques<br />

du programme de formation postgraduée<br />

sont enseignés;<br />

d) décrit de façon séparée les contenus de<br />

la formation dispensée aux candidats<br />

étrangers à la discipline (notamment<br />

aux médecins de famille);<br />

e) montre la coopération avec d’autres<br />

établissements de formation dans le<br />

domaine de la formation postgraduée<br />

(groupement d’institutions de formation<br />

postgraduée ou réseau de formation<br />

postgraduée).<br />

Art. 41 al. 3<br />

Les établissements de formation postgraduée<br />

reconnus passent, avec l’occupant du<br />

poste de formation, un contrat de travail<br />

écrit décrivant de manière concrète les<br />

matières enseignées (accord sur les objectifs<br />

d’apprentissage). Le contrat doit en<br />

particulier préciser si l’activité du candidat<br />

sert à la formation spécifique ou si elle<br />

sera validée dans le cadre de l’année dans<br />

une autre discipline. Le salaire est fixé en<br />

tenant compte des prestations devant être<br />

fournies par le médecin en formation.<br />

Autant les concepts de formation postgraduée<br />

que les contrats de formation postgraduée<br />

sont donc obligatoires pour tous<br />

les établissements de formation postgraduée.<br />

Situation actuelle<br />

Pour être reconnu par l’ISFM, un établissement<br />

de formation postgraduée doit<br />

présenter un concept de formation<br />

postgraduée. L’ISFM et les sociétés de<br />

discipline médicale proposent aux établissements<br />

de formation postgraduée des<br />

modèles de concept à cet effet 1 . La plupart<br />

des établissements de formation postgraduée<br />

disposent aujourd’hui d’un concept<br />

de formation postgraduée. Ceux-ci présentent<br />

cependant d’importantes différences<br />

en termes de contenu et de qualité.<br />

Dans la mesure où ils existent, les concepts<br />

peuvent être consultés dans le registre de<br />

l’ISFM des établissements de formation<br />

postgraduée reconnus 2 . D’après un sondage<br />

du pool de feed-back de l’<strong>ASMAC</strong><br />

(voir information dans l’encadré), la plupart<br />

des jeunes médecins savent que<br />

chaque établissement de formation<br />

postgraduée doit disposer d’un concept de<br />

formation postgraduée, mais ils ne l’ont<br />

que rarement consulté. Cela est en partie<br />

dû au fait que la disponibilité dans le registre<br />

de l’ISFM n’est pas encore largement<br />

connue.<br />

Par rapport à cela, les contrats de formation<br />

postgraduée sont apparemment<br />

moins répandus. Ici aussi, l’ISFM<br />

propose un modèle 1 sur son site web. Le<br />

sondage de l’<strong>ASMAC</strong> déjà mentionné plus<br />

haut a montré que plus de la moitié des<br />

médecins participants n’avaient jamais ou<br />

rarement conclu un tel contrat de formation<br />

postgraduée (ou un contrat de travail<br />

réglant expressément la formation postgraduée).<br />

But<br />

Il est regrettable que ces deux instruments<br />

ne soient jusqu’ici pas encore utilisés à<br />

large échelle. En effet, ils offrent d’importants<br />

avantages à toutes les parties<br />

concernées.<br />

Lors de l’élaboration d’un concept de formation<br />

postgraduée, le responsable de<br />

l’établissement de formation postgraduée<br />

et les autres médecins impliqués dans la<br />

formation postgraduée doivent bien réfléchir<br />

quelle formation postgraduée ils<br />

16 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 <strong>Juin</strong> <strong>2016</strong>


FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />

peuvent et veulent proposer. Cela semble<br />

évident et nécessaire pour ensuite former<br />

les médecins de manière structurée et ciblée.<br />

Le concept de formation postgraduée<br />

décrit les plans qui doivent de toute façon<br />

être établis dans un établissement de formation<br />

postgraduée et les rend visible à<br />

l’interne et à l’externe. Pour les responsables<br />

d’établissement de formation<br />

postgraduée, un tel concept est donc aussi<br />

une plate-forme pour faire de la publicité<br />

pour son propre compte. Celui qui offre une<br />

bonne formation postgraduée peut et doit<br />

le montrer. Bien sûr, le degré de détail du<br />

concept doit rester à un niveau raisonnable.<br />

La formation médicale postgraduée ne peut<br />

pas être planifiée à l’avance et définie trop<br />

étroitement. Cela ne serait ni réaliste, ni<br />

dans l’intérêt des médecins-assistant(e)s.<br />

Malgré tout, le concept doit documenter de<br />

façon structurée (temps et contenus) la<br />

transmission des connaissances et des<br />

compétences du programme de formation<br />

postgraduée concerné. Les médecins-assistant(e)s<br />

peuvent ainsi s’orienter selon ces<br />

concepts avant et pendant leur formation<br />

postgraduée pour voir ce qui les attend et<br />

ce qu’ils peuvent, le cas échéant, exiger. Le<br />

concept de formation postgraduée ne<br />

constitue pas seulement une base importante<br />

pour la reconnaissance de l’établissement<br />

de formation postgraduée par l’ISFM,<br />

mais est également une source d’informations<br />

importante permettant à l’équipe de<br />

visite de se préparer (voir informations<br />

dans l’encadré).<br />

Dans le contrat de formation postgraduée<br />

(qui peut aussi être intégré dans le contrat<br />

de travail normal), il s’agit de mettre en<br />

œuvre le concept de formation postgraduée<br />

et de décrire et de convenir plus concrètement<br />

des matières enseignées et des objectifs<br />

d’apprentissage avec le médecin-assistant(e).<br />

Le responsable de l’établissement<br />

de formation postgraduée et le médecin-assistant(e)<br />

conviennent de la formation<br />

postgraduée prévue et prennent donc<br />

un engagement contraignant. Les deux<br />

parties savent ce que l’autre partie peut<br />

attendre et doit offrir. On établit ainsi une<br />

base commune qui permet d’éviter des<br />

divergences ultérieures concernant le<br />

contenu et l’aménagement de la formation<br />

postgraduée.<br />

Conclusion<br />

––<br />

Mettre à jour les concepts de<br />

formation postgraduée et utiliser<br />

le registre de l’ISFM: les<br />

concepts de formation postgraduée<br />

doivent être, si nécessaire, complétés et<br />

mis à jour régulièrement. Avec des<br />

concepts de formation postgraduée pertinents,<br />

le registre de l’ISFM offre à tous<br />

les médecins en formation un bon outil<br />

pour choisir un poste de formation<br />

postgraduée adéquat.<br />

––<br />

Conclure les contrats de formation<br />

postgraduée: les responsables<br />

d’établissements de formation postgraduée<br />

et les médecins-assistant(e)s<br />

doivent veiller à ce que la formation<br />

postgraduée prévue dans le concept de<br />

formation postgraduée et convenue soit<br />

décrite de manière appropriée dans le<br />

contrat de formation postgraduée. ■<br />

1 www.isfm.ch voir formation postgraduée/<br />

pour les responsables des établissements de<br />

formation postgraduée<br />

2 www.siwf-register.ch<br />

Feedback-Pool<br />

Une contribution modeste, mais<br />

utile pour une formation postgraduée<br />

et continue de bonne<br />

qualité<br />

Pour une activité ayant trait à la formation médicale postgraduée<br />

et continue, il est très utile de pouvoir sonder régulièrement<br />

l’avis des membres sur un sujet précis. C’est pour ça que<br />

le Feedback-Pool a été mis en place. Faites partie et permettez<br />

à l’<strong>ASMAC</strong> d’élargir quelque peu son horizon dans le ressort<br />

Formation postgraduée et d’appuyer plus largement ses réflexions.<br />

Plus d’informations sur www.asmac.ch et inscription par<br />

e-mail à l’adresse bertschi@asmac.ch<br />

Ton expérience compte!<br />

Les visites sont un instrument pour vérifier et garantir la qualité<br />

de la formation postgraduée dans les établissements de<br />

formation postgraduée. Une équipe de visiteurs composée de<br />

représentants de l’ISFM, de la société de discipline médicale<br />

correspondante et de l’<strong>ASMAC</strong>, visitent une clinique; le concept<br />

et les conditions de formation postgraduée peuvent ainsi être<br />

vérifiés sur place. L’objectif est de détecter et de mettre à profit<br />

les éventuels potentiels d’amélioration, le tout dans le sens<br />

d’un feed-back constructif et positif.<br />

Les médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique qui souhaitent<br />

accompagner des visites pour l’<strong>ASMAC</strong> sont priés de<br />

s’annoncer chez Béatrice Bertschi, notre gestionnaire pour la<br />

formation postgraduée et les visites à l’<strong>ASMAC</strong> (bertschi@<br />

asmac.ch).<br />

N o 3 <strong>Juin</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

17


FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />

ISFM-Award pour un<br />

engagement exceptionnel dans<br />

la formation postgraduée<br />

<strong>No</strong>us avons le plaisir de publier pour la troisième fois la mise au concours de l’ISFM-Award. Les<br />

nombreux retours que nous avons reçus illustrent bien la valeur de ce prix qui, bien qu’il n’existe<br />

pas depuis très longtemps, est devenu un événement fixe dans l’agenda de l’ISFM.<br />

Dr Werner Bauer, président de l’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue, ISFM<br />

Dr Raphael Stolz, vice-président de l’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue, ISFM<br />

M. Sc. Nadja Jenni, collaboratrice scientifique FMH/ISFM<br />

La responsabilité que portent les médecins-cadres<br />

en matière de formation<br />

postgraduée constitue un des principes<br />

fondamentaux du transfert de connaissances<br />

et de compétences aux jeunes médecins.<br />

Or cette tâche ne peut guère être<br />

définie par le seul cahier des charges,<br />

l’engagement personnel et l’enthousiasme<br />

jouent un rôle bien plus important. Dans<br />

le domaine médical, les charges qui<br />

pèsent sur les médecins sont nombreuses<br />

et les ressources en matière de temps et de<br />

moyens à disposition se réduisent sans<br />

cesse. Il est donc important que les formateurs<br />

particulièrement actifs et motivés<br />

soient reconnus. C’est pourquoi l’ISFM<br />

entend donner la possibilité aux jeunes<br />

médecins de témoigner leur reconnaissance<br />

aux formateurs qui se distinguent<br />

<strong>No</strong>mmez sans attendre des<br />

responsables de la formation!<br />

L’ISFM-Award permet de récompenser des responsables<br />

de la formation postgraduée particulièrement engagés et<br />

compétents. Un ancien formateur vous a-t-il laissé une<br />

impression durable? Alors nommez-le pour l’ISFM-Award<br />

pour un engagement exceptionnel dans la formation<br />

postgraduée!<br />

<strong>No</strong>us vous prions de renvoyer le formulaire de nomination<br />

sous forme électronique à l’adresse siwf@fmh.ch<br />

avec la mention «ISFM-Award – pour un engagement<br />

exceptionnel dans la formation postgraduée».<br />

Délai d’envoi: 7 août <strong>2016</strong>.<br />

Vous trouverez d’autres informations sur www.siwf.ch. Si<br />

vous avez des questions, adressez-vous à siwf@fmh.ch<br />

ou tél. 031 359 11 11.<br />

par leur engagement extraordinaire, mais<br />

il n’entend pas pour autant établir un<br />

classement.<br />

L’un de vos anciens formateurs a-t-il fait<br />

preuve d’un engagement exemplaire au<br />

cours de votre formation postgraduée? Ses<br />

compétences didactiques particulières<br />

vous ont-elles permis de réaliser des progrès<br />

réjouissants? Alors n’hésitez pas à le<br />

nommer pour l’ISFM-Award et à récompenser<br />

ainsi son engagement exceptionnel<br />

en faveur de la formation postgraduée des<br />

médecins.<br />

<strong>No</strong>mination par les anciens<br />

médecins-assistant(e)s<br />

Pour être nommés à l’ISFM-Award, les<br />

médecins doivent participer activement à<br />

la formation médicale postgraduée. Il<br />

s’agit notamment de médecins-cadres qui<br />

s’engagent personnellement dans la formation<br />

et que les futurs spécialistes considèrent<br />

comme particulièrement compétents<br />

dans la transmission des connaissances<br />

et aptitudes. Pour nommer un<br />

confrère, il faut être médecin en formation<br />

postgraduée ou avoir obtenu un titre de<br />

spécialiste il y a moins d’un an. Pour<br />

qu’une nomination soit valable, elle doit<br />

être déposée conjointement par deux personnes<br />

et exprimer une reconnaissance<br />

personnelle pour la qualité de la formation<br />

dispensée par le formateur et pour son<br />

engagement. Afin qu’il ne résulte ni avantage<br />

ni conflit en raison du processus de<br />

nomination, vous ne pouvez nommer que<br />

les responsables de la formation postgraduée<br />

chez lesquels vous ne travaillez plus.<br />

Les noms des personnes qui ont déposé<br />

une nomination ne seront ni publiés, ni<br />

communiqués aux nominés. Aucun classement<br />

ne sera établi.<br />

Déposez votre nomination<br />

sans attendre!<br />

Pour nommer quelqu’un, vous pouvez<br />

télécharger le formulaire prévu à cet effet<br />

en suivant ce lien:<br />

http://www.fmh.ch/bildung-siwf/<br />

weiterbildung/allgemein/siwf-award.html<br />

et le renvoyer ensuite dûment rempli sous<br />

forme électronique à l’adresse suivante:<br />

siwf@fmh.ch<br />

Vous pouvez envoyer le formulaire de nomination<br />

sous forme électronique<br />

jusqu’au 7 août <strong>2016</strong>. La direction de l’IS-<br />

FM contrôlera si la nomination est correcte<br />

du point de vue formel et validera<br />

ensuite chaque nomination.<br />

Tous les médecins correctement nommés<br />

recevront un acte de reconnaissance et un<br />

cadeau en récompense de leur engagement<br />

dans la formation postgraduée. Ils<br />

seront cités nommément (après accord)<br />

sur le site web de l’ISFM (www.siwf.ch) et<br />

lors du Symposium MedEd du 28 septembre<br />

<strong>2016</strong>.<br />

■<br />

Correspondance:<br />

Institut suisse pour la<br />

formation médicale<br />

postgraduée et continue<br />

FMH<br />

Elfenstrasse 18,<br />

case postale 300<br />

CH-3000 Berne 15<br />

Tél. 031 359 11 11<br />

siwf@fmh.ch<br />

18 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 <strong>Juin</strong> <strong>2016</strong>


<strong>ASMAC</strong><br />

SECTION BERNE<br />

Une soirée<br />

sous le signe<br />

des adieux<br />

L’assemblée générale du 28 avril à Berne<br />

n’avait rien d’ordinaire. En effet, il s’agissait<br />

de prendre congé de Rosmarie Glauser,<br />

notre directrice qui a dirigé la section<br />

Berne pendant près de 30 ans. Rien d’étonnant<br />

donc que l’ambiance était un peu<br />

mélancolique. Mais avant cela, Rosmarie<br />

Glauser a mené l’assemblée et traité les<br />

affaires statutaires qui n’ont pas suscité de<br />

grands débats. La réélection de <strong>No</strong>ra Bienz<br />

à la présidence et des autres membres du<br />

comité était aussi incontestée. L’assemblée<br />

a pris congé de Tanja Hänni et Cyrill Bühlmann<br />

qui ont démissionné du comité.<br />

Helene Mellerowicz a été nouvellement<br />

élue au comité.<br />

Parmi les projets d’envergure de l’année<br />

dernière figurent les négociations salariales<br />

dont nous avons déjà parlé dans le<br />

<strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong> (2/16). Cela vaut aussi<br />

pour le projet des postes à temps partiel<br />

pour lequel nous avons réalisé un sondage.<br />

Sur la base des résultats, le groupe de travail<br />

responsable va s’attaquer à l’étape<br />

suivante: différents modèles de travail à<br />

temps partiel seront évalués en 2017 dans<br />

une clinique régionale et dans un grand<br />

hôpital. Les négociations concernant la<br />

Officiellement attesté: le nouveau membre d’honneur<br />

convention collective de travail 2018<br />

constituent un autre gros morceau. A<br />

terme, cette nouvelle CCT est censée s’appliquer<br />

à tous les hôpitaux publics du canton.<br />

Les négociations sont en cours depuis<br />

2015, l’introduction de la CCT est prévue<br />

au 1 er janvier 2018. Dans les cliniques psychiatriques<br />

cantonales, la CCT des hôpitaux<br />

s’appliquera dès le 1 er janvier 2017.<br />

Durant la première année, les conditions<br />

éventuellement meilleures du droit du personnel<br />

cantonal continueront de s’appliquer.<br />

Par ailleurs, différents points ont été<br />

réglés dans les dispositions transitoires.<br />

Vous trouverez des informations détaillées<br />

dans le <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong> numéro 2 de cette<br />

année. Rosmarie Glauser, qui a officiellement<br />

démissionné à l’occasion de cette<br />

assemblée générale, mènera à terme les<br />

négociations concernant la CCT 2018.<br />

Passage de témoin et première<br />

Janine Junker a souligné qu’elle avait<br />

grand respect face à sa nouvelle tâche. La<br />

juriste succède avec son collègue Gerhard<br />

Hauser à Rosmarie Glauser. Gerhard Hauser<br />

est notamment avocat spécialisé dans<br />

le droit du travail, Janine Junker s’occupe<br />

aussi principalement des intérêts des employés.<br />

Comme les deux travaillent depuis<br />

une année avec Rosmarie Glauser, ils sont<br />

sans aucun doute très bien préparés à leur<br />

nouvelle tâche.<br />

Dans son hommage, <strong>No</strong>ra Bienz n’a pas<br />

manqué de rappeler que beaucoup des<br />

personnes présentes n’étaient pas encore<br />

venues au monde ou portaient des couches<br />

alors que Rosmarie travaillait déjà pour la<br />

section Berne. Elle-même ayant au moins<br />

eu le privilège de travailler pendant une<br />

année aux côtés de Rosmarie. Rosmarie<br />

était l’épicentre, le cerveau, le moteur de<br />

la section. «C’est le hasard qui l’a conduite<br />

à l’<strong>ASMAC</strong>, mais après, elle n’a plus rien<br />

laissé au hasard», a souligné la présidente.<br />

Elle a aussi rappelé son engagement<br />

infatigable sur tous les fronts. Rosmarie<br />

ayant participé à des milliers de<br />

séances, mené autant d’entretiens de<br />

conseil juridique, manifesté dans la rue<br />

pour distribuer des tracts sans jamais se<br />

laisser décourager. «Pour nous, elle était<br />

un coup de chance, car pour elle, son activité<br />

dépassait le simple travail, c’était une<br />

vocation», a conclu <strong>No</strong>ra Bienz avec beaucoup<br />

d’émotion. En guise de reconnaissance<br />

et de remerciement, Rosmarie Glauser<br />

a été élue membre d’honneur de l’AS-<br />

MAC Berne.<br />

La nouvelle équipe: Janine Junker,<br />

<strong>No</strong>ra Bienz, Gerhard Hauser<br />

Pour la section Berne, les mérites de Rosmarie<br />

Glauser sont incontestables. Elle a<br />

cependant atteint une notoriété nationale<br />

pour son engagement en faveur de meilleures<br />

conditions de travail (voir interview<br />

p. 14/15). Lors de sa prise de fonction, les<br />

médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique<br />

avaient des semaines de 70 ou<br />

80 heures. Après avoir obtenu de nettes<br />

améliorations dans le canton de Berne, le<br />

combat s’est poursuivi pour obtenir un<br />

assujettissement à la loi sur le travail dans<br />

toute la Suisse. Après des années de combat,<br />

la loi sur le travail s’est appliquée dès<br />

2005 aux médecins-assistant(e)s et à la<br />

quasi-totalité des chef(fe)s de clinique. La<br />

section Berne a produit un film pour documenter<br />

cette étape décisive dans l’histoire<br />

du corps médical suisse. Ce documentaire<br />

montre non seulement des<br />

images historiques, mais donne aussi la<br />

parole aux acteurs de l’époque. ■<br />

Catherine Aeschbacher,<br />

rédactrice en chef du <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong>.<br />

Photos: Patrick Bachmann.<br />

20 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 <strong>Juin</strong> <strong>2016</strong>


<strong>ASMAC</strong><br />

SECTION GENÈVE<br />

Victoire de<br />

l’AMIG!<br />

Après 18 mois de négociations avec la direction<br />

des HUG, la section genevoise de<br />

l’<strong>ASMAC</strong> a obtenu une amélioration des<br />

conditions de travail. Depuis le 1er janvier,<br />

les internes et chefs de cliniques bénéficient<br />

d’une meilleure compensation pour le<br />

travail effectué la nuit, le week-end et les<br />

jours fériés. L’AMIG tient à remercier les<br />

chefs de clinique des services des urgences,<br />

des soins intensifs et de l’anesthésie<br />

qui, grâce à leur engagement, ont permis<br />

d’accélérer le processus.<br />

L’AMIG devrait entamer un autre gros<br />

chantier dans les semaines à venir. En<br />

effet, la direction des HUG a accepté le<br />

principe d’une convention collective de<br />

travail (CCT). Après accord du Conseil<br />

d’Etat, le travail pourra commencer. Et<br />

l’AMIG espère que l’élaboration de cette<br />

CCT permettra une réflexion profonde sur<br />

les conditions de travail mais également<br />

de formation au sein des HUG. ■<br />

Christophe Fehlmann,<br />

président de l’Association des<br />

Médecins d’Institutions de Genève<br />

(AMIG)<br />

SECTION GRISONS<br />

Priorité à la<br />

périphérie<br />

Livia Küchler, Mirjam Hiestand et Sebastian<br />

Kreis sont les nouveaux membres du<br />

comité. Ils sont motivés et nous soutiennent<br />

dans nos objectifs. Cette année,<br />

nous voulons renforcer nos contacts avec<br />

les hôpitaux décentralisés du canton.<br />

D’une part, il s’agit de mieux faire<br />

connaître l’association, d’autre part, de<br />

nouer des contacts directs. En plus de cela,<br />

nous allons tenter d’améliorer notre présence<br />

sur Internet.<br />

Le thème de la CCT est de plus en plus<br />

fréquemment abordé, comme par exemple<br />

lors de la dernière rencontre des représentants<br />

des employés avec l’Hôpital cantonal<br />

des Grisons. <strong>No</strong>us espérons faire bouger<br />

les choses dans ce domaine.<br />

Le groupe de travail «Pour un employeur<br />

attractif» à l’Hôpital cantonal des Grisons<br />

rencontre quelques difficultés. Certes,<br />

nous avons enregistré un premier succès.<br />

En effet, la direction a accepté la plupart<br />

des mesures que nous exigions. Elle s’est<br />

cependant montrée hésitante sur la question<br />

du congé parental surobligatoire. Dès<br />

qu’une décision aura été prise à ce sujet,<br />

nous vous informerons plus en détail.<br />

Pour terminer, je tiens à remercier chaleureusement<br />

les membres du comité<br />

démissionnaires Katharina Mischler, Dorothea<br />

Kübitz et Corina Meyer pour leur<br />

engagement remarqué. ■<br />

Patrizia Kündig,<br />

présidente de l’<strong>ASMAC</strong> Grisons<br />

De gauche à droite: Sebastian Kreis,<br />

Mirjam Hiestand, Denis Beyer, Livia<br />

Küchler, Samuel Nadig (juriste de<br />

la section et directeur), Patrizia<br />

Kündig. Roberta Fahrner est absente<br />

sur la photo.<br />

N o 3 <strong>Juin</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

21


<strong>ASMAC</strong><br />

SECTION VALAIS<br />

Changements<br />

et négociations<br />

Si l’année 2015 fut plus calme que la précédente<br />

en ce qui concerne l’activité de<br />

l’ASMAVal, de nombreux changements se<br />

sont opérés au sein de l’Hôpital du Valais.<br />

En effet, c’est avec une direction en partie<br />

renouvelée, en particulier du côté du Valais<br />

Romand, que nous collaborons désormais<br />

depuis ce début d’année <strong>2016</strong>.<br />

Etienne Caloz a pris ses fonctions de directeur<br />

administratif du Centre Hospitalier<br />

du Valais Romand (CHVR) le 1er février<br />

<strong>2016</strong>. Quant à la direction médicale du<br />

CHVR, c’est le professeur Redouane Bouali<br />

qui a été nommé et est entré en fonction<br />

le 1er mars <strong>2016</strong>. <strong>No</strong>us leur souhaitons<br />

plein succès dans leur fonction respective<br />

et nous espérons maintenir un dialogue<br />

fructueux avec la nouvelle direction.<br />

La nouvelle CCT de l’Hôpital du Valais a<br />

été signée il y a tout juste un an et est entrée<br />

en vigueur le 1 er juillet 2015; notre<br />

travail consiste actuellement à veiller à<br />

l’application de ces conditions de travail.<br />

L’un des points auquel nous sommes particulièrement<br />

attentifs est la limitation du<br />

travail supplémentaire. Un monitoring de<br />

la planification du travail et des heures<br />

supplémentaires a été mis en place depuis<br />

l’entrée en vigueur de la nouvelle CCT.<br />

Pour l’heure, ce suivi se révèle plutôt chaotique,<br />

mais suite au premier rapport dont<br />

la direction nous a fait part, nous avons<br />

pu constater que les services qui posent le<br />

plus de problèmes à ce niveau-là ont pu<br />

être identifiés et que des mesures concrètes<br />

ont été prises. <strong>No</strong>us espérons que notre<br />

employeur poursuivra ses efforts dans ce<br />

sens et qu’ensemble nous arriverons à<br />

rendre nos conditions de travail meilleures.<br />

<strong>No</strong>tre assemblée générale a eu lieu le<br />

25 février. A cette occasion, nous avons élu<br />

notre nouvelle présidente, Marie Veuthey.<br />

<strong>No</strong>us remercions notre président sortant,<br />

Jean Bonnemain, pour son magnifique<br />

travail et son implication à toute épreuve<br />

durant ces deux dernières années et<br />

sommes heureux de continuer à le compter<br />

parmi les membres de notre comité.<br />

Cette année, nous avons décidé de mettre<br />

l’accent sur la visibilité de notre association,<br />

qui peine un peu à trouver de la relève.<br />

<strong>No</strong>us te redonnerons des nouvelles de<br />

l’impact qu’aura eu notre ASMAVal-apéro<br />

prévu le 20 mai à l’hôpital de Sion. D’ailleurs,<br />

c’est avec plaisir que nous t’accueillons<br />

au comité si tu souhaites t’engager<br />

pour l’amélioration de ta formation et de<br />

tes conditions de travail, et apporter ta<br />

fraîcheur et tes nouvelles idées dans notre<br />

association.<br />

■<br />

Marie Veuthey, présidente<br />

www.asmaval.ch<br />

COACHING<br />

Profession de<br />

médecin & famille /vie privée<br />

Conseil téléphonique:<br />

044 462 71 23 • info@und-online.ch<br />

Comment puis-je concilier famille, loisirs et profession? Comment puis-je reprendre mon travail après mon congé<br />

maternité? Comment puis-je surmonter les défis quotidiens? L’<strong>ASMAC</strong> propose à ses membres les réponses et<br />

solutions à ces questions, et à bien d’autres encore, dans le cadre d’un coaching gratuit. Le conseil téléphonique<br />

est assuré par le Bureau UND. Vous trouverez plus de détails au sujet de cette offre de conseil de l’<strong>ASMAC</strong> sur<br />

notre site web www2.asmac.ch, dans la rubrique Profession de médecin & famille/vie privée.<br />

22 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 <strong>Juin</strong> <strong>2016</strong>


<strong>ASMAC</strong><br />

Me Lorenza Pedrazzini Ghisla,<br />

juriste de la section Tessin <strong>ASMAC</strong>T<br />

Dans le canton du Tessin,<br />

une médecin-assistante a<br />

été condamnée pour homicide<br />

par négligence. Je suis,<br />

moi aussi, médecin-assistante.<br />

Pour autant que je<br />

sache, c’est mon employeur<br />

qui est responsable des<br />

dommages résultant<br />

d’erreurs médicales. De<br />

plus, mes supérieurs sont<br />

également responsables.<br />

Pourquoi ne suis-je pas<br />

protégée en cas d’erreur<br />

médicale de ma part?<br />

Même un médecin-assistant agissant sous<br />

la surveillance d’un médecin responsable<br />

peut se rendre punissable. <strong>No</strong>tamment en<br />

cas d’erreurs de traitement sur des patients<br />

provoquant des lésions corporelles ou –<br />

plus grave encore – leur décès. Dans ces<br />

cas, le comportement du médecin peut<br />

tomber sous le coup de la lésion corporelle<br />

par négligence ou même de l’homicide par<br />

négligence.<br />

D’après l’art. 12 al. 3 CP, aura agi par négligence<br />

quiconque, par une imprévoyance<br />

coupable, commet un crime ou<br />

un délit sans se rendre compte des conséquences<br />

de son acte ou sans en tenir<br />

compte. L’imprévoyance est coupable<br />

quand l’auteur n’a pas usé des précautions<br />

commandées par les circonstances et par<br />

sa situation personnelle. D’après la jurisprudence<br />

du Tribunal fédéral, deux conditions<br />

doivent être remplies pour la négligence:<br />

• D’une part, l’auteur doit avoir violé les<br />

règles de précaution, c’est-à-dire le devoir<br />

de diligence général selon le code<br />

pénal. Celui-ci interdit tout comportement<br />

exposant à un danger un bien<br />

protégé pénalement contre des dommages<br />

involontaires (dans le cas du<br />

médecin, son patient).<br />

• D’autre part, le devoir de précaution doit<br />

avoir été violé. On doit donc pouvoir<br />

reprocher à l’auteur, en tenant compte<br />

de sa situation personnelle, une inattention<br />

ou un manque d’effort.<br />

Un médecin viole son devoir de diligence<br />

lorsque son comportement va à l’encontre<br />

des règles de l’art médical scientifiquement<br />

reconnues ou qu’il ne correspond<br />

pas aux standards scientifiques du moment.<br />

Le médecin a donc l’obligation de n’effectuer<br />

un traitement médical que s’il dispose<br />

de connaissances générales et spécifiques<br />

suffisantes et de maintenir ses connaissances<br />

au meilleur niveau scientifique par<br />

une formation postgraduée et continue<br />

permanente.<br />

Si le médecin procède à un traitement<br />

malgré des compétences insuffisantes, on<br />

peut lui reprocher une imprévoyance coupable.<br />

Dans ce cas, il est responsable si, eu<br />

égard à sa compétence professionnelle<br />

dans la situation donnée, il aurait dû avoir<br />

des doutes et prévoir la mise en danger du<br />

patient.<br />

N o 3 <strong>Juin</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

23


<strong>ASMAC</strong><br />

La violation du devoir de diligence par le<br />

médecin-assistant peut résulter d’une<br />

mauvaise mise en œuvre des directives de<br />

son supérieur hiérarchique ou de l’omission<br />

de faire appel à temps à son supérieur<br />

hiérarchique lorsqu’une situation dangereuse<br />

se présente. Dans ce contexte, il faut<br />

cependant pouvoir partir du principe qu’il<br />

était, au vu des circonstances et de sa compétence<br />

professionnelle, en mesure d’évaluer<br />

la portée de la situation dangereuse.<br />

Dans ce sens, la Cour d’appel et de cassation<br />

en matière pénale du canton du Tessin<br />

a reconnu coupable une médecin-assistante<br />

après le décès d’un patient.<br />

D’après le tribunal, elle n’a pas fait appel<br />

au chef de clinique de service, alors même<br />

que d’après ses propres dires, elle ne<br />

connaissait pas suffisamment le médicament<br />

et qu’elle n’avait pas bien compris<br />

pour quelles raisons le traitement en question<br />

avait été ordonné. Aux yeux du tribunal,<br />

la prescription de ce médicament<br />

dans les présentes circonstances et conditions<br />

constitue une violation grave des<br />

règles de l’art médical.<br />

Dans le cadre de leur formation, les médecins-assistants<br />

doivent impérativement<br />

apprendre à faire appel à leurs supérieurs<br />

hiérarchiques en cas de doute concernant<br />

le diagnostic ou le traitement. Ceci afin<br />

de ne pas provoquer des lésions irréparables<br />

et être amenés à assumer la responsabilité<br />

pénale pour leur propre comportement.<br />

En définitive, les supérieurs hiérarchiques<br />

peuvent aussi être poursuivis pour les erreurs<br />

de leurs médecins-assistants.<br />

Lorsque la responsabilité de plusieurs<br />

personnes est en jeu, la jurisprudence<br />

s’appuie sur le principe de confiance selon<br />

lequel en cas de division du travail horizontale,<br />

chaque personne impliquée doit<br />

avoir la certitude que, sauf indices<br />

contraires, son collègue assume les devoirs<br />

qui lui sont assignés. En cas de division<br />

du travail verticale, le principe de<br />

confiance présume que le principe cura in<br />

eligendo, in instruendo et in custodiendo<br />

est respecté. C’est-à-dire que le supérieur<br />

hiérarchique doit désigner une suppléance<br />

qualifiée, lui donner les instructions nécessaires<br />

et la surveiller dûment. ■<br />

Vous cherchez une place<br />

de crèche – l’<strong>ASMAC</strong> vous apporte son soutien<br />

Si vous cherchez une place de crèche pour votre enfant, n’oubliez pas que depuis 2011, votre association vous<br />

apporte son soutien pour cette tâche importante. Une demande au moyen du formulaire en ligne auprès de l’<strong>ASMAC</strong><br />

suffit, et vous recevrez des informations relatives à des places disponibles dans la région de votre choix ainsi que les données<br />

de contact correspondantes des crèches. Vous trouverez d’autres informations importantes et le formulaire dans<br />

la nouvelle rubrique Profession de médecin et famille sur le site web de l’<strong>ASMAC</strong> www.asmac.ch.<br />

24 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 <strong>Juin</strong> <strong>2016</strong>


POINT DE MIRE ▶ MYSTÈRE<br />

Les mystères de la nature<br />

Une maladie grave, de mauvaises récoltes ou des phénomènes naturels extraordinaires …<br />

Pour les gens du Moyen Age et du début de l’époque moderne, la nature renfermait bien des<br />

mystères. On cherchait alors des explications dans la foi. Puis, grâce aux progrès de la science<br />

et aux inventions telles que le microscope, de nombreuses questions ont trouvé réponse.<br />

Mais nous n’avons pas encore levé le voile sur tous les secrets.<br />

Martin Kluge, collaborateur scientifique, Musée de la Pharmacie de l’Université de Bâle<br />

Depuis toujours, l’homme s’est trouvé<br />

face à des énigmes apparemment insolubles<br />

en observant la nature. Les yeux<br />

levés vers le ciel étoilé, il se demandait: la<br />

Terre est-elle une sphère ou un disque?<br />

En découvrant des fossiles dans les éboulis:<br />

comment des coquillages et des poissons<br />

ont-ils fini dans la pierre? Et finalement:<br />

à quoi sont dues les maladies<br />

soudaines ou mortelles? Jusqu’au 19 e<br />

siècle, les explications se fondaient sur des<br />

bases théologiques, sur l’ordre divin. Les<br />

études scientifiques ressemblaient à une<br />

recherche des révélations divines dans la<br />

nature qui, au final, étaient censées<br />

conduire à des connaissances «suprêmes».<br />

C’est ainsi que s’est manifesté,<br />

vers la fin du Moyen Age, un intérêt croissant<br />

pour la science. Les savants rassemblèrent<br />

les signes qu’ils trouvaient dans la<br />

nature, se penchèrent dessus et tentèrent<br />

de les interpréter. Leurs travaux, arrangés<br />

en une sorte de cosmologie, emplirent les<br />

galeries et cabinets de curiosités de leurs<br />

mécènes. Ces collections sont le fondement<br />

de la science moderne. Ce sont les<br />

potions magiques, curiosités et anomalies<br />

rassemblées dans ces collections qui ont<br />

suscité l’intérêt des premiers scientifiques.<br />

Exemples choisis:<br />

Le petit dans le grand<br />

La doctrine prépondérante au 16 e siècle<br />

était issue de l’image du monde médiévale<br />

selon laquelle la création renfermerait des<br />

secrets que la science devait déchiffrer.<br />

C’était l’époque de la Théorie des signatures.<br />

Selon ce principe, les similitudes de<br />

forme et d’aspect des constellations, des<br />

phénomènes naturels indiquent des structures<br />

similaires dans le corps humain. On<br />

disait qu’ils étaient de même nature. Si<br />

l’on veut simplifier cette doctrine, on peut<br />

dire que «les semblables soignent les semblables»,<br />

p. ex. les feuilles en forme de<br />

cœur seraient bonnes pour le cœur. En<br />

1609, l’alchimiste Oswald Croll a formulé<br />

cette théorie ainsi:<br />

«Les herbes parlent au médecin curieux,<br />

lui révélant par quelque ressemblance<br />

leurs vertus intérieures, cachées<br />

sous le voile du silence de la nature.<br />

C’est le moyen duquel se sert Dieu pour<br />

manifester les divins secrets cachés au<br />

plus profond des entrailles de choses<br />

naturelles (...). Il n’y a rien parmi toute<br />

la famille des plantes qui soit dû au<br />

hasard ou sans raison; tout est utile, a<br />

un sens fondé en tout lieu et en toute<br />

saison. Et tout comme les muets, lesquels<br />

n’ont point de parole, montrent<br />

leur affection par certains mouvements<br />

du corps; de même Dieu a donné<br />

comme un truchement à chaque plante<br />

afin que sa vertu naturelle (mais cachée<br />

dans son silence) puisse être<br />

connue et découverte. Ce truchement<br />

est la signature externe, ressemblance<br />

de forme et figure, indice de la bonté,<br />

de l’essence et de la perfection. Ces<br />

signes magiques parlent avec nous par<br />

leur signature.»<br />

Etoiles et destin<br />

L’effet de nombreux médicaments était<br />

ainsi dérivé des «révélations secrètes de la<br />

nature». La collection du Musée de la<br />

Pharmacie à Bâle en est pleine: momies<br />

égyptiennes contre le vieillissement,<br />

poudre de vers de terre contre les maux de<br />

ventre, coraux et noix contre la démence<br />

ou encore chardon contre la pleurodynie.<br />

26 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 <strong>Juin</strong> <strong>2016</strong>


POINT DE MIRE ▶ MYSTÈRE<br />

Aussi la grande épidémie de peste au<br />

14 e siècle ou l’apparition de la syphilis au<br />

15 e siècle semblaient s’expliquer par la<br />

conception du monde alors en vigueur. De<br />

même, les étoiles appartenant au macrocosme<br />

et les constellations des planètes<br />

étaient rendues responsables de notre santé,<br />

tout comme les humeurs de notre corps<br />

faisaient partie de notre microcosme ou<br />

de la nature nous entourant. Concernant<br />

les grandes épidémies du Moyen Age, la<br />

coupable désignée était la constellation<br />

formée par Saturne, Mars et Jupiter. Finalement,<br />

c’est la raison pour laquelle aujourd’hui<br />

encore, nous lisons l’horoscope<br />

dans le journal.<br />

Vers 1500, une nouvelle discipline scientifique<br />

issue de la Théorie des signatures et<br />

de sa proche parente l’alchimie apparut<br />

dans les universités. Cette nouvelle discipline,<br />

la Magia naturalis, avait pour but<br />

d’étudier et de confirmer cette image globale<br />

de l’univers de façon systématique<br />

afin de la rendre utile. Si le grand se reflète<br />

dans le petit, comment peut-on activer les<br />

forces des étoiles de façon ciblée à la Terre?<br />

Et que cela signifie-t-il quand ça ne fonctionne<br />

pas? Serait-ce à dire qu’il n’y a pas<br />

de révélation divine? A l’époque de la Réforme<br />

et de l’effondrement de l’ordre social<br />

médiéval, cette nouvelle discipline remit<br />

en question tous les fondements de la société<br />

mais aussi de la science.<br />

De la magie aux cellules<br />

Finalement, c’est une invention majeure<br />

qui mit un terme à la discussion: le microscope.<br />

Cet instrument permit aux chercheurs<br />

de voir enfin ce qu’ils n’avaient<br />

jusqu’alors que supposé. En 1618, sur la<br />

base d’études anatomiques, William Harvey<br />

(1578–1657) avait formulé l’existence<br />

d’une petite et d’une grande circulation<br />

sanguine. Or, sa découverte n’était pour<br />

l’instant qu’une théorie. Ce n’est qu’après<br />

l’invention du microscope, que le médecin<br />

italien Marcello Malpighi put prouver<br />

l’existence des vaisseaux capillaires à la<br />

fin du 17 e siècle et résoudre par la même<br />

occasion un autre grand mystère: comment<br />

le sang passe des artères aux veines.<br />

Robert Hooke (1635–1703) fut le premier<br />

à utiliser le terme de «cellule» en 1667<br />

pour décrire, à l’aide du microscope, la<br />

structure biologique de base. En 1674, Antoni<br />

van Leeuwenhoek (1632–1723) créa<br />

un microscope au pouvoir agrandissant<br />

de 270 fois et livra la première description<br />

précise des globules rouges. Les animalcules<br />

(petits animaux) qu’il avait observés<br />

dans l’eau de son étang et dans la salive<br />

humaine étaient en fait des protozoaires,<br />

dont la découverte a ouvert la<br />

voie vers l’immunologie moderne. En<br />

1683, il découvrit les bactéries dans la<br />

plaque dentaire.<br />

A partir de là, on se focalisa toujours vers<br />

des structures plus petites. De l’univers au<br />

Moyen Age vers l’anatomie humaine à la<br />

Renaissance, puis vers la cellule. Mais il<br />

fallut encore presque 200 ans avant que<br />

Rudolf Virchow ne formule, en 1858, la<br />

pathologie cellulaire, c’est-à-dire la doctrine<br />

selon laquelle les maladies se basent<br />

sur des troubles et dysfonctionnements<br />

cellulaires. Il a ainsi, une fois pour toutes,<br />

balayé l’ancienne théorie des humeurs de<br />

la pensée scientifique.<br />

La nature reste<br />

mystérieuse<br />

Et aujourd’hui? Les mystères de la nature<br />

ne sont de loin pas tous percés et les<br />

«énigmes» font les beaux jours du journalisme<br />

scientifique: en 2003, le «Spiegel»<br />

annonçait que «des scientifiques pensent<br />

avoir déchiffré la matière noire», puis en<br />

2010 la lecture du génome humain: «Résolution<br />

de l’un des plus grands mystères<br />

de l’évolution humaine». En 2014, la télévision<br />

suisse alémanique SRF diffusait<br />

«Les 60 ans du CERN et les énigmes de la<br />

physique».<br />

Des instruments scientifiques de plus en<br />

plus précis et une technologie toujours<br />

plus évoluée nous permettent d’explorer la<br />

matière de plus en plus profondément.<br />

Entre-temps, nous en sommes arrivés au<br />

niveau interatomique. En 2012, il a été<br />

possible de prouver de façon expérimentale<br />

l’existence du Boson de Higgs dans<br />

l’accélérateur de particules du CERN. En<br />

théorie, cette particule élémentaire devrait<br />

conférer leur masse aux particules et nous<br />

aider à expliquer l’origine de l’univers.<br />

Une nouvelle fois, la particule de Dieu<br />

nous met devant la question de savoir<br />

comment l’infiniment petit se cache dans<br />

l’infiniment grand, ou le microcosme<br />

dans le macrocosme.<br />

■<br />

(Lösungen: Fresszettel, Paracelsus, Mondmilch,<br />

Bezoar, Alraune, Heimweh)<br />

N o 3 <strong>Juin</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

27


POINT DE MIRE ▶ MYSTÈRE<br />

Petit ne signifie pas<br />

forcément «facile».<br />

Et il ne faut pas avoir<br />

peur des «monstres».<br />

28 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 <strong>Juin</strong> <strong>2016</strong>


POINT DE MIRE ▶ MYSTÈRE<br />

«La tête pleine d’idées saugrenues»<br />

Pour elle, un jour n’est pas seulement une unité de temps, mais aussi une broderie à fils tirés.<br />

Grand-maître des mots croisés cryptiques, Trudy Müller-Bosshard conçoit depuis plus de 20 ans<br />

des casse-têtes pour le «Magazin» du «Tages-Anzeiger». Elle s’efforce de garder ses distances<br />

avec sa grande communauté d’adeptes.<br />

Catherine Aeschbacher, rédactrice en chef du <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong> s’est entretenue avec Trudy Müller-Bosshard.<br />

Aujourd’hui c’est jeudi, depuis<br />

quand les mots croisés pour<br />

le prochain «Magazin» sont-ils<br />

prêts?<br />

Trudy Müller-Bosshard: Actuellement,<br />

j’ai une petite avance d’environ cinq<br />

jours. Mais c’est plutôt une exception.<br />

<strong>No</strong>rmalement, je vis au jour le jour et ne<br />

dépose mon énigme que rarement avant<br />

le délai prévu.<br />

Combien de temps vous faut-il<br />

pour concevoir une grille de<br />

mots croisés?<br />

Cinq jours; un jour étant réservé à la recherche<br />

de mots, etc.<br />

Biographie express<br />

Trudy Müller-Bosshard (née en 1947) est journaliste et<br />

auteure de mots croisés. Ses mots croisés paraissent depuis<br />

1993 dans le «Magazin» du «Tages-Anzeiger». Durant<br />

son temps libre, elle se consacre à son autre passion:<br />

le tricot. Elle confectionne des bonnets et chauffe-poignets<br />

pour sa propre marque «Blingding!».<br />

Comment procédez-vous<br />

concrètement?<br />

D’abord, j’établis la grille. Cela me prend<br />

quatre à cinq heures. La définition des<br />

termes prend le plus de temps. Une grille<br />

comprend en moyenne 45 termes et je ne<br />

peux pas élaborer plus de 15 définitions<br />

par jour. Au final, tout doit être contrôlé<br />

et, le cas échéant, corrigé.<br />

Pour commencer, vous vous<br />

basez donc sur les mots?<br />

Oui, mais ils doivent bien sûr entrer dans<br />

la grille. C’est-à-dire que je cherche<br />

d’abord des mots comptant 16 lettres.<br />

Après quelques mots, les choses s’enchaînent<br />

d’elles-mêmes.<br />

Comment trouvez-vous les<br />

termes? Avez-vous développé<br />

un instinct de chasse?<br />

Oui, si vous voulez. En général, j’ai une<br />

énigme en tête et je me réjouis quand je<br />

trouve des mots ambigus. Prenez par<br />

exemple «décharge», vous pensez à un<br />

dépôt d’ordures alors qu’il pourrait s’agir<br />

de toute autre chose... Bien évidemment,<br />

je ne tombe pas tous les jours sur de telles<br />

trouvailles. Probablement qu’il faut avoir<br />

la tête pleine d’idées saugrenues pour les<br />

découvrir. Mais peut-être qu’il s’agit tout<br />

simplement d’un don d’être capable de<br />

voir également le deuxième degré.<br />

De quels outils avez-vous<br />

besoin pour crypter les<br />

questions?<br />

Pour des thèmes qui n’appartiennent pas<br />

aux connaissances générales, je dois effectuer<br />

des recherches approfondies. Cela rend<br />

mon travail très intéressant. Avant Internet,<br />

on consultait d’innombrables ouvrages<br />

de référence ou son réseau personnel.<br />

Il me semble qu’autrefois, la recherche<br />

allait quand même plus vite. Aujourd’hui,<br />

la masse des informations nous égare. Le<br />

soir, j’ai parfois l’impression que ma tête<br />

ressemble à un dépotoir.<br />

Quand vous étiez enfant, quels<br />

étaient vos jeux favoris?<br />

La lecture a toujours compté parmi mes<br />

occupations préférées. Le fait de savoir lire<br />

à l’âge de 5 ans m’a été fort utile. A cet âge,<br />

j’ai attrapé la coqueluche et j’ai été<br />

contrainte de passer plusieurs semaines<br />

en quarantaine loin de la maison. De plus,<br />

j’aimais peindre et dessiner et construire<br />

des maisons avec une sorte de Lego.<br />

Est-ce qu’on résolvait des mots<br />

croisés chez vous?<br />

<strong>No</strong>n, pas du tout. Dans la maison parentale,<br />

il n’y avait pas de mots croisés et<br />

pour ainsi dire aucun livre. Je devais donc<br />

me rendre à la bibliothèque communale<br />

et plus tard à la bibliothèque de la paroisse.<br />

Là-bas, on ne pouvait emprunter<br />

des livres que si on lisait une légende de<br />

saint et qu’on arrivait à la répéter ensuite<br />

(elle rit).<br />

Comment êtes-vous devenue<br />

cruciverbiste?<br />

J’ai toujours aimé résoudre des énigmes.<br />

Autrefois, j’étais abonnée au journal «Die<br />

Zeit», la seule publication de langue allemande<br />

qui contenait un mot croisé particulièrement<br />

difficile. Plus tard, je suis<br />

devenue rédactrice en chef du magazine<br />

satirique «Aha!» et je tenais absolument<br />

à y publier un mot croisé. Je me suis mise<br />

à la recherche d’une personne susceptible<br />

de concevoir une grille pour notre journal.<br />

En Suisse, je n’ai trouvé personne. En Allemagne,<br />

j’ai eu droit à des réponses méprisantes<br />

associées à des prétentions en<br />

honoraires exorbitantes. J’ai donc moimême<br />

commencé à bricoler des mots<br />

croisés. Déjà à l’époque, je m’imaginais<br />

pouvoir faire ce travail à plein temps.<br />

Quel avait été votre parcours<br />

professionnel jusque-là?<br />

Après la maturité commerciale, je suis<br />

partie pour deux ans à Londres où je voulais<br />

devenir chanteuse de rock. Mais le dur<br />

N o 3 <strong>Juin</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

29


POINT DE MIRE ▶ MYSTÈRE<br />

travail rémunéré la journée et les répétitions<br />

le soir ont eu raison de ma santé.<br />

Après des problèmes circulatoires, j’ai été<br />

contrainte de me concentrer sur mon activité<br />

rémunérée. De retour en Suisse, j’ai<br />

commencé comme secrétaire de rédaction<br />

auprès du magazine «Pop». Six mois plus<br />

tard, j’étais rédactrice et pouvais me<br />

consacrer à plein temps à ma passion pour<br />

la musique rock. Ensuite, je suis passée au<br />

magazine «Team» et plus tard chez<br />

«Magma», où j’écrivais aussi des articles<br />

sur la musique rock.<br />

Et comment êtes-vous arrivée<br />

au «Magazin»?<br />

Quand «Magma» a fermé ses portes, mon<br />

assistante est passée au «Magazin» du<br />

«Tages-Anzeiger». Elle a alors proposé au<br />

rédacteur en chef de l’époque de publier des<br />

mots croisés. Celui-ci a refusé, car il était<br />

d’avis qu’il s’agissait de quelque chose de<br />

démodé qu’il ne voulait en aucun cas trouver<br />

dans son magazine. Une année plus<br />

tard, il a revu sa décision et j’ai reçu le<br />

mandat d’établir une grille par semaine.<br />

C’était en 1993.<br />

Vous êtes considérée comme<br />

grand-maître des mots croisés<br />

cryptiques. Vous avez fait<br />

l’objet d’une thèse, il existe un<br />

blog et des gens qui ne peuvent<br />

pas sortir de chez eux avant<br />

d’avoir résolu la grille de mots<br />

croisés. Comment gérez-vous<br />

cette notoriété?<br />

Pas du tout, c’est-à-dire que j’essaie d’éviter<br />

tout contact avec mon public. Dès que<br />

je pense à ceux qui résolvent mes grilles<br />

de mots croisés, je suis inhibée et commence<br />

à m’autocensurer. L’ancien<br />

conseiller national Ernst Mühlemann, qui<br />

est décédé entre-temps, était un adepte de<br />

mes mots croisés. Chaque année, nous<br />

nous retrouvions plusieurs fois pour partager<br />

un repas et Ernst Mühlemann se<br />

plaignait qu’il échouait toujours sur les<br />

questions consacrées à la musique rock.<br />

J’ai alors remarqué qu’en établissant les<br />

grilles de mots croisés, je pensais à lui et<br />

renonçais à certaines questions. Pour éviter<br />

ces conflits, je veille à garder mes distances.<br />

Que faites-vous pour compenser<br />

ce travail intellectuel?<br />

Je tricote. Quand j’étais petite, j’adorais<br />

tricoter. Chaque année, je participe à un<br />

marché artisanal avec ma marque<br />

«Blingding!» et je me réjouis quand mes<br />

bonnets, chauffe-poignets et écharpes<br />

trouvent preneur. Cela me permet ensuite<br />

de continuer à tricoter. Le travail manuel<br />

est le meilleur moyen de «nettoyer» le<br />

cerveau des «détritus» qui s’y accumulent<br />

pendant la journée. En tricotant, je regarde<br />

la télé, le football, les sitcoms, les<br />

débats politiques. Je trouve d’ailleurs qu’il<br />

est très agréable de tricoter en regardant<br />

un match de football. Je passe une partie<br />

de l’année en Ecosse. La petite ville côtière<br />

de <strong>No</strong>rth Berwick est devenue ma deuxième<br />

patrie. Bien sûr, mon tricot et mon<br />

bloc-notes sont toujours du voyage. ■<br />

30 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 <strong>Juin</strong> <strong>2016</strong>


POINT DE MIRE ▶ MYSTÈRE<br />

A la fois très semblables et très différents:<br />

24 chiffres prédéfinis. Le degré de difficulté<br />

varie de «modéré» en passant par «difficile»<br />

à «extrêmement difficile».<br />

Vous arrivez à trouver lequel est lequel?<br />

N o 3 <strong>Juin</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

31


POINT DE MIRE ▶ MYSTÈRE<br />

Quel type de joueur êtes-vous? Parvenez-vous à<br />

résoudre les sudokus du même degré de difficulté<br />

avec la même rapidité, indépendamment du fait<br />

qu’ils contiennent des chiffres, des lettres ou des<br />

symboles?<br />

32 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 <strong>Juin</strong> <strong>2016</strong>


POINT DE MIRE ▶ MYSTÈRE<br />

Un polar vieux de deux mille ans<br />

Augusta Raurica était autrefois une ville de province prospère avec environ 15 000 habitants et tout<br />

ce qui faisait partie d’une cité romaine. Le théâtre en témoigne encore aujourd’hui. Il est le mieux<br />

conservé du genre au nord des Alpes. Un autre ouvrage moins spectaculaire est par contre bien plus<br />

énigmatique: la fontaine souterraine. L’édifice en soi, mais aussi son contenu sont mystérieux.<br />

Debora Schmid, responsable de la recherche à Augusta Raurica<br />

La fontaine souterraine fut découverte en<br />

1998 à la frontière nord-est de la ville d’Augusta<br />

Raurica. Aujourd’hui, elle compte<br />

parmi les attractions principales du site<br />

d’Augusta Raurica.<br />

L’ouvrage est resté caché dans le sous-sol<br />

durant près de 1800 ans. A sa découverte,<br />

il était presque entièrement conservé. La<br />

fontaine était située directement à côté des<br />

bains, au bord de la route qui franchissait<br />

le Rhin.<br />

Depuis l’époque romaine, un tunnel d’accès<br />

permet d’entrer facilement dans le<br />

local souterrain. La fontaine est ronde et<br />

couverte par une voûte supportée par un<br />

pilier latéral. A 11 mètres en contrebas du<br />

tunnel d’accès, on trouve un puits parfaitement<br />

conservé. La fontaine est haute de<br />

3,6 m et présente environ le même diamètre.<br />

La fontaine fut bâtie vers 80 ap. J.-C. et<br />

transformée dans le courant de la première<br />

moitié du IIe siècle, en même temps<br />

que la construction des bains adjacents.<br />

Vers le milieu du IIIe siècle ap. J.-C., la<br />

fontaine et le puits furent abandonnés<br />

après plus de 150 ans d’exploitation, en<br />

même temps ou peu après la destruction<br />

des bains. En effet, lorsqu’elle fut mise au<br />

jour, la fontaine contenait beaucoup de<br />

déchets provenant des bains.<br />

Architecture unique<br />

Les locaux souterrains étaient très appréciés<br />

à l’époque romaine. Ils étaient généralement<br />

rectangulaires, accessibles par<br />

un simple escalier ou une rampe et non<br />

voûtés, mais recouverts par un simple<br />

plancher en bois. Généralement, ils étaient<br />

utilisés comme cave à provisions, parfois<br />

aussi comme lieu de réunion ou de culte.<br />

La fontaine souterraine d’Augusta Raurica,<br />

ronde et voûtée, présente une architecture<br />

unique en son genre. On ne connaît<br />

pas d’autres bâtisses comparables à cette<br />

fontaine particulièrement bien conçue.<br />

On ne sait pas non plus exactement quelle<br />

fonction elle remplissait.<br />

Lors de l’excavation, l’eau sentait encore<br />

le soufre. Une analyse de l’eau a montré<br />

qu’elle présente une concentration en<br />

soufre légèrement surélevée. D’après le<br />

naturaliste romain Pline l’Ancien (23–<br />

79 ap. J.-C.), les cures thermales dans de<br />

l’eau sulfureuse permettaient de soigner<br />

les maladies nerveuses. Le voisinage immédiat<br />

de la fontaine et des bains laissent<br />

à penser que la fontaine souterraine servait<br />

de lieu pour des cures de boisson aux<br />

baigneurs. Une autre interprétation pourrait<br />

y voir un lieu de culte pour vénérer des<br />

dieux de la médecine tels qu’Apollon ou<br />

Hercule. Ces hypothèses n’ont toutefois pas<br />

pu être vérifiées.<br />

Découvertes mystérieuses<br />

Lors de leur découverte, la fontaine et le<br />

puits étaient presque entièrement recouverts<br />

de terre remplie de trouvailles spectaculaires:<br />

outre les restes des bains voisins,<br />

on y trouva de nombreux déchets<br />

ménagers, ossements humains et animaliers<br />

ainsi que des restes de moules d’argile<br />

utilisés pour couler des pièces de<br />

monnaie.<br />

Vue intérieure de la fontaine aujourd’hui<br />

Représentation tridimensionnelle<br />

de la fontaine<br />

N o 3 <strong>Juin</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

33


POINT DE MIRE ▶ MYSTÈRE<br />

était actif, d’après les empreintes dans les<br />

moules (deniers et antoniniens), à<br />

l’époque de l’empereur Septime Sévère<br />

(193–211 ap. J.-C.) jusqu’à Philippe II<br />

(244–249 ap. J.-C.) au milieu du IIIe siècle<br />

ap. J.-C. On ne sait cependant pas où se<br />

trouvait cet atelier.<br />

Moules d’argile pour couler des pièces de monnaie<br />

Tambours et squelettes humains dans le remblayage de la fontaine<br />

Dans les ruines des bains, on a prouvé la<br />

présence de pièces architecturales telles<br />

un chapiteau, un tambour et la base d’une<br />

colonne. De plus, des tuiles en forme<br />

d’écaille ont également été mises en évidence.<br />

Elles provenaient du bain de sudation<br />

qui était couvert par un toit conique<br />

en tuiles. Les plots d’argile parallélépipédiques<br />

proviennent de revêtements de sol<br />

tels qu’on les trouvait dans les locaux réservés<br />

à la baignade.<br />

Environ 6000 fragments de moules d’argile<br />

pour couler des pièces de monnaie<br />

témoignent d’un atelier clandestin qui<br />

Cadavres<br />

Beaucoup de cadavres d’animaux – 7 chevaux,<br />

60 chiens, 1 cochon domestique,<br />

2 chats domestiques, 2 ours, 1 sanglier,<br />

1 cerf, 1 putois, 1 grand corbeau, 1 aigle<br />

pêcheur et quelques autres oiseaux –<br />

montrent que les animaux morts étaient<br />

volontiers éliminés dans la fontaine. La<br />

quantité des animaux, mais aussi leur<br />

caractère quelque peu exotique (ours,<br />

chats, oiseaux) sont très inhabituels et<br />

soulèvent bien des questions.<br />

On a également trouvé six squelettes<br />

d’adultes de sexe masculin et de huit<br />

nourrissons (prénataux ou néonataux)<br />

dans la fontaine. La jambe d’un homme<br />

présentait par ailleurs des traces d’incisions<br />

et autres lésions non guéries. Alors<br />

que les restes de squelettes de nourrissons<br />

n’ont rien d’inhabituel dans les couches<br />

de déchets romains, on peut se demander<br />

pourquoi les six adultes ont été éliminés<br />

dans le puits plutôt que d’être enterrés<br />

dans le cadre d’une cérémonie ordinaire<br />

dans un cimetière.<br />

Outre ces découvertes spectaculaires et<br />

mystérieuses, on a également trouvé de<br />

grandes quantités de déchets ménagers<br />

dans le puits tels que l’on pouvait les trouver<br />

dans n’importe quel ménage d’Augusta<br />

Raurica. Ils contenaient beaucoup de<br />

débris de vaisselle, quelques autres objets<br />

métalliques, osseux et en verre.<br />

Le remblayage montre que le puits de la<br />

fontaine a servi de déchetterie après<br />

l’abandon de la fontaine. Le puits ouvert<br />

était en quelque sorte prédestiné à l’élimination<br />

de déchets ménagers et de cadavres<br />

d’animaux. Les squelettes de six adultes<br />

font par contre plutôt penser à un crime,<br />

à un combat ou à des attaques qu’à une<br />

élimination de déchets. La fontaine se situait<br />

un peu à l’écart. On pouvait donc y<br />

éliminer des morts sans être vu. Mais<br />

comment faut-il interpréter les restes de<br />

l’atelier de monnaie? Le mystère de ce qui<br />

s’est vraiment déroulé à l’époque reste<br />

intact.<br />

■<br />

34 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 <strong>Juin</strong> <strong>2016</strong>


POINT DE MIRE ▶ MYSTÈRE<br />

Testez vous-même: l’arrangement symétrique<br />

des chiffres prédéfinis se répercute-t-il sur la<br />

vitesse à laquelle vous résolvez les problèmes?<br />

(Bien évidemment à un degré de difficulté<br />

constant.)<br />

asymétrique<br />

symétrique<br />

hautement symétrique<br />

N o 3 <strong>Juin</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

35


POINT DE MIRE ▶ MYSTÈRE<br />

Une substance bien connue,<br />

mais mystérieuse<br />

«Prenez un Dafalgan®» est probablement une des recommandations les plus fréquentes en cas<br />

de douleurs et de fièvre. Le principe actif paracétamol garantit depuis longtemps un soulagement<br />

efficace des maux, tout en étant bien toléré. Mais comment et pourquoi le paracétamol agit-il?<br />

Cette question n’a jamais été entièrement élucidée. Différentes approches sont envisageables.<br />

Bristol-Myers Squibb SA, Svenja Kaden, Dr ès sciences, Medical Department<br />

Le paracétamol (illustration 1) atténue la<br />

douleur et fait baisser la fièvre. Ces propriétés<br />

sont probablement connues de<br />

tous. En Suisse, il est autorisé pour le traitement<br />

de douleurs d’intensité légère à<br />

modérée (voir illustration 2) et pour le<br />

traitement symptomatique de la fièvre 1 . La<br />

très faible action anti-inflammatoire du<br />

paracétamol est aussi un fait bien connu 2 .<br />

Un mode d’action qui ne correspond pas<br />

à celui des AINS, comme p. ex. l’acide<br />

acétylsalicylique et l’ibuprofène. Le grand<br />

avantage du paracétamol de provoquer<br />

moins de lésions gastro-intestinales que<br />

les AINS est un autre indice mettant en<br />

évidence la différence d’action. Malgré<br />

cela, dans les années 60, on a tenté de<br />

démontrer que le paracétamol présentait<br />

le même mécanisme d’action que les<br />

AINS. Entre-temps, la recherche a pu identifier<br />

d’éventuels mécanismes d’action du<br />

paracétamol. Mais le mystère n’a pas été<br />

entièrement élucidé.<br />

Paracétamol<br />

HN–C–CH 3<br />

OH<br />

= O<br />

Illustration 1: Paracétamol (réf. 4)<br />

Diffusion mondiale<br />

Le paracétamol a été identifié à la fin du<br />

19 e siècle comme étant le métabolite actif<br />

de deux antipyrétiques déjà connus, l’acétanilide<br />

et la phénacétine 3 . Le paracétamol<br />

a pour la première fois été commercialisé<br />

en 1955 aux Etats-Unis sous le nom<br />

de Tylenol ® Children’s Elixir. En<br />

Grand-Bretagne, le paracétamol a été disponible<br />

sur ordonnance dès 1956 et sans<br />

ordonnance à partir de 1963 3 . Depuis les<br />

années 70, le paracétamol est un des médicaments<br />

les plus utilisés dans le monde<br />

pour le traitement des douleurs et de la<br />

fièvre et probablement le médicament le<br />

plus souvent prescrit aux enfants 4 . Dafalgan<br />

® , une préparation au paracétamol,<br />

que l’on trouve depuis de nombreuses<br />

années sur le marché suisse, est disponible<br />

sous différentes formes galéniques et peut<br />

donc être utilisé pour les enfants et les<br />

adultes à l’hôpital et à domicile1.<br />

Depuis sa découverte il y a 125 ans, le<br />

mode d’action du paracétamol n’est pas<br />

connu en détail. On dispose cependant<br />

d’indications pour plusieurs mécanismes<br />

centraux qui, en combinaison, sont à la<br />

base du schéma d’action du paracétamol.<br />

Trois théories importantes sont présentées<br />

plus en détail ci-après. Vous ne trouverez<br />

cependant pas de solution définitive au<br />

mystère dans ce <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong>.<br />

Théorie n°1: enzymes COX<br />

La prostaglandine H2 synthase est responsable<br />

de la transformation de l’acide arachidonique<br />

en prostaglandine H2, une<br />

molécule clé pour la genèse de la douleur,<br />

de la fièvre et des inflammations. Les deux<br />

isoformes principales de la prostaglandine<br />

synthase sont les PGH-1 et PGH-2, aussi<br />

connues sous le nom de COX-1 et COX-25.<br />

En 1971, Sir John Vane a démontré que les<br />

antidouleurs du groupe des AINS tels que<br />

l’aspirine et l’ibuprofène agissaient par<br />

l’inhibition des enzymes COX-1 et COX-26.<br />

Depuis lors, on a entrepris des tentatives<br />

pour démontrer ce même mécanisme<br />

pour le paracétamol, sans obtenir de résultats<br />

probants. Un travail de 2001 a<br />

présenté une explication plausible 7 . Il a pu<br />

être démontré que le paracétamol pourrait<br />

provoquer une inhibition indirecte à la<br />

place de l’inhibition directe des enzymes<br />

COX. En effet, l’activité des enzymes COX<br />

dépend de leur état d’oxydation, la forme<br />

oxydée représentant la variante active. Le<br />

paracétamol fait partie des phénols qui<br />

présentent des propriétés réductrices et<br />

peut donc, en tant que cosubstrat réducteur,<br />

inactiver les enzymes COX 8 . Cette<br />

théorie est étayée par le fait qu’une faible<br />

concentration de peroxydes oxydatifs entraîne<br />

une augmentation de l’activité du<br />

paracétamol 7,9 . Cela pourrait aussi expliquer<br />

pourquoi le paracétamol a une action<br />

centralisée et n’a guère d’effet périphérique,<br />

vu que les concentrations de<br />

peroxyde sont faibles dans le cerveau,<br />

alors que les sites inflammatoires présentent<br />

des valeurs de peroxyde élevées 10 .<br />

Il se peut donc que le paracétamol agisse<br />

ainsi sur les douleurs et la fièvre sans pour<br />

autant présenter de propriétés anti-inflammatoires<br />

10 .<br />

Théorie n°2: la sérotonine<br />

La voie de signalisation de la sérotonine est<br />

impliquée dans la réduction de la sensation<br />

de la douleur. Les neurones sécrétant<br />

la sérotonine (5-HT) se trouvent dans le<br />

système nerveux entérique, dans le tronc<br />

cérébral, l’hypothalamus et le cortex et<br />

projettent jusque dans la corne postérieure<br />

de la moelle épinière 11,12 . L’effet analgésique<br />

du paracétamol peut être inhibé de<br />

façon significative par l’administration<br />

concomitante d’antagonistes du récepteur<br />

de la sérotonine. Cet effet a également été<br />

démontré dans des études avec n = 26,<br />

respectivement n = 18 cobayes 13,14 . On peut<br />

en déduire que le paracétamol exerce un<br />

36 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 <strong>Juin</strong> <strong>2016</strong>


POINT DE MIRE ▶ MYSTÈRE<br />

l’AM404 ne se lie pas directement aux<br />

récepteurs cannabinoïdes, mais active<br />

leur antagoniste, le sous-type 1 du récepteur<br />

vanilloïde 19 . Ce mécanisme d’action<br />

convainc aussi, vu que l’effet analgésique<br />

du paracétamol a pu être bloqué par l’administration<br />

supplémentaire d’antagonistes<br />

du récepteur cannabinoïde 1 18,20 .<br />

Illustration 2: Le schéma à trois paliers de l’OMS pour le traitement des douleurs<br />

chroniques (adapté selon réf. 22,23)<br />

Comme déjà mentionné, l’élucidation du<br />

mécanisme d’action du paracétamol se<br />

révèle probablement aussi difficile parce<br />

que de nombreuses voies métaboliques y<br />

sont impliquées et interagissent:la production<br />

de prostaglandine, les voies métaboliques<br />

cannabinoïdes et év. opioïdes ainsi<br />

que celle du monoxyde d’azote 21 . De plus,<br />

suivant la concentration de peroxyde, le<br />

paracétamol agit avec une efficacité variable<br />

dans les différentes cellules. Ces<br />

faits entravent le décryptage de son mécanisme<br />

exact. En même temps, ils sont<br />

responsables de l’effet unique du paracétamol<br />

dans le corps humain. ■<br />

effet activant sur la voie de signalisation de<br />

la sérotonine, raison pour laquelle cette<br />

explication compte désormais très probablement<br />

parmi les mécanismes contribuant<br />

à l’effet du paracétamol.<br />

Théorie n°3: système<br />

endocannabinoïde<br />

Lors de la découverte du premier récepteur<br />

cannabinoïde en 1988 15 , la recherche des<br />

ligands naturels de ce système impliqué<br />

dans le traitement de la douleur a débuté.<br />

Le paracétamol ne peut pas se lier aux<br />

récepteurs cannabinoïdes, toutefois, son<br />

métabolite AM404 présente un effet semblable<br />

aux cannabinoïdes 16 . L’enzyme<br />

hydrolase des amides d’acides gras (FAAH)<br />

est nécessaire à la formation de ce métabolite<br />

dans le cerveau et la moelle épinière<br />

17 . L’inhibition de la FAAH sur des<br />

souris provoque effectivement une suppression<br />

de l’effet analgésique du paracétamol<br />

18 . Pour cet effet analgésique,<br />

Information professionnelle abrégée: (Paracetamol). Z: Filmtabl. (FT)/Brausetabl. (BT) zu Dafalgan ® /Dafalgan<br />

ODIS ® (Paracétamol). C: Compr. filmés (CF)/compr. efferv. (CE) 1 g paracétamol, compr. (cpr,) à 500 mg 100<br />

pce.: Swissmedic cat. B; CF/CE/compr. à sucer (CS)/granulat (G) à 500 mg, sirop pour enfants (SE) à 30 mg/1 ml, G/<br />

poudre (P) à 250 mg, suppos. (S) à 80/150/300/600 mg: Swissmedic cat. D. I: douleurs d’intensité faible à modérée,<br />

fièvre; Dafalgan ® 1 g: douleurs arthrosiques. PO: la dose journalière max. de 4000 mg de paracétamol ne doit pas être<br />

dépassée. Enfants de 9 à 12 ans: dose journalière max. 2000 mg, Enfants 50 kg: 1 CF/CE par dose unique (DU) et jusqu’au max. 4 CF/CE par jour. 500 mg: 22–30 kg: ½–1 CE/250–-500 mg G<br />

par DU et jusqu’au max. 3 CE/1500 mg G par jour; 30–-40 kg: 1 CF/CE/CS/G par DU et jusqu’au max. 4 CF/CE/CS/G<br />

par jour; >40 kg: 1–2 CF/CE/CS/G par DU et jusqu’au max. 8 CF/CE/CS/G par jour. 250 mg: 15–22 kg: 1 P/G par DU et<br />

jusqu’à 4 P/G par jour. SE dès 7 kg, S à 80/150/300/600 mg dès la naissance >4,5 kg: DU selon le poids corporel, jusqu’à<br />

la dose journalière max. indiquée; intervalle 4 à 8 h entre une DU, pour le S 6 à 8 h; en cas de troubles de la fonction<br />

hépatique max. 3 g par jour; un surdosage involontaire peut entraîner de graves lésions hépatiques. CI: hypersensibilité<br />

au paracétamol et excipients (1); troubles fonctionnels hépatiques graves/hépatite aiguë; maladie hépatique décompensée<br />

active; maladie de Gilbert P: insuffisance hépatique et/ou rénale; déficit en G6PD, prise concomitante de médicaments<br />

potentiellement hépatotoxiques ou d’inducteurs des enzymes hépatiques; carence alimentaire, hypovolémie,<br />

abus d’alcool. CE/CS/P/G: phénylcétonurie, intolérance au fructose. Un surdosage peut entraîner de très graves lésions<br />

hépatiques. EI: réactions cutanées occasionnelles. IA: médicament inducteurs d’enzymes, phénytoïne, alcool; substances<br />

ralentissant ou accélérant l’évacuation gastrique; chloramphénicol; salicylamide, zidovudine, probénécide, cholestyramine,<br />

anticoagulants. P: CF de 1 g: 16*, 40*; 100*, CE de 1 g: 20*; CE*/CS/G de 500 mg: 16; cpr de 500 mg: 16*, 100*;<br />

SE: 1 flacon de 90 ml*; P 250 mg: 12 sachets*; G de 250 mg: 16; S de 80/150/300/600 mg: 10*.<br />

Références<br />

1 Dafalgan ® (Paracétamol): <br />

www.swissmedicinfo.ch.<br />

2 Toussaint K, Yang XC, Zielinski MA, Reigle<br />

KL, Sacavage SD, Nagar S, Raffa RB. What<br />

do we (not) know about how paracetamol<br />

(acetaminophen) works? J Clin Pharm Ther.<br />

2010 Dec; 35(6): 617–38.<br />

3 Toms L, McQuay HJ, Derry S, Moore RA.<br />

Single dose oral paracetamol (acetaminophen)<br />

for postoperative pain in adults.<br />

Cochrane Database of Systematic Reviews<br />

2008, Issue 4. Art. <strong>No</strong>.: CD004602. DOI:<br />

10.1002/14651858.CD004602.pub2.<br />

4 Bertolini A, Ferrari A, Ottani A, Guerzoni S,<br />

Tacchi R, Leone S. Paracetamol: new vistas<br />

of an old drug. CNS Drug Rev. 2006; 12(3–<br />

4): 250–75.<br />

5 Chandrasekharan NV, Simmons DL. The<br />

cyclooxygenases. Genome Biol 2004; 5: 241.<br />

6 Vane JR. Inhibition of prostaglandin synthesis<br />

as a mechanism of action for aspirin-like<br />

drugs. Nature New Biology 1971, 231, 232–<br />

235.<br />

7 Ouellet M, Percival MD. Mechanism of acetaminophen<br />

inhibition of cyclooxygenase<br />

isoforms. Archives of Biochemistry and Biophysics<br />

2001, 387, 273–280.<br />

8 Aronoff DM, Oates JA, Boutaud O. New insights<br />

into the mechanism of action of<br />

acetaminophen: Its clinical pharmacologic<br />

characteristics reflect its inhibition of the<br />

two prostaglandin H2 synthases. Clin Pharmacol<br />

Ther. 2006 Jan; 79(1): 9–1.<br />

9 Hanel AM, Lands WE. Modification of anti-inflammatory<br />

drug effectiveness by ambient<br />

lipid peroxides. Biochem Pharmacol<br />

1982; 31: 3307–11.<br />

N o 3 <strong>Juin</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

37


POINT DE MIRE ▶ MYSTÈRE<br />

10 Mattia C, Coluzzi F. What anesthesiologists<br />

should know about paracetamol (acetaminophen).<br />

Minerva Anestesiol 2009; 75: 644–53.<br />

11 Roca-Vinardell A, Ortega-Alvaro A, Gibert-Rahola<br />

J, Mico JA. The role of 5-HT1A ⁄ B<br />

autoreceptors in the antinociceptive effect of<br />

systemic administration of acetaminophen.<br />

Anesthesiology 2003, 98, 741–747.<br />

12 Sandrini M, Pini LA, Vitale G. Differential<br />

involvement of central 5-HT1B and 5-HT3<br />

receptor subtypes in the antinociceptive effect<br />

of paracetamol. Inflammation Research:<br />

Official <strong>Journal</strong> of the European<br />

Histamine Research Society 2003, 52, 347–<br />

352.<br />

13 Pickering G, Loriot MA, Libert F, Eschalier A,<br />

Beaune P, Dubray C. Analgesic effect of<br />

acetaminophen in humans: first evidence of<br />

a central serotonergic mechanism. Clinical<br />

Pharmacology and Therapeutics 2006, 79,<br />

371–378.<br />

14 Pickering G, Esteve V, Loriot MA, Eschalier A,<br />

Dubray. Acetaminophen reinforces descending<br />

inhibitory pain pathways. Clinical Pharmacology<br />

and Therapeutics 2008, 84, 47–51.<br />

15 Devane WA, Dysarz FAd, Johnson MR, Melvin<br />

LS, Howlett AC. Determination and characterization<br />

of a cannabinoid receptor in rat<br />

brain. Molecular Pharmacology 1988, 34,<br />

605–613.<br />

16 Anderson BJ. Paracetamol (Acetaminophen):<br />

mechanisms of action. Paediatr<br />

Anaesth. 2008 Oct; 18(10): 915–21.<br />

17 Högestätt ED, Jönsson BA, Edmund A, Andersson<br />

DA, Björk H, Alexander JP et al.<br />

Conversion of acetaminophen to the bioactive<br />

N-acylphenolamine AM404 via fatty acid<br />

amide hydrolase-dependent arachidonic<br />

acid conjugation in the nervous system. J<br />

Biol Chem 2005; 280: 31405–12.<br />

18 Mallet C, Daulhac L, Bonnefont J, Ledent C,<br />

Etienne M, Chapuy E, Libert F, Eschalier A.<br />

Endocannabinoid and serotonergic systems<br />

are needed for acetaminophen-induced analgesia.<br />

Pain 2008, 139, 190–200.<br />

19 Ralevic V, Kendall DA, Jerman JC, Middlemiss<br />

DN, Smart D. Cannabinoid activation<br />

of recombinant and endogenous vanilloid<br />

receptors. European <strong>Journal</strong> of Pharmacology<br />

2001, 424, 211–219.<br />

20 Ottani A, Leone S, Sandrini M, Ferrari A,<br />

Bertolini A. The analgesic activity of paracetamol<br />

is prevented by the blockade of<br />

cannabinoid CB1 receptors. European<br />

<strong>Journal</strong> of Pharmacology 2006, 531, 280–<br />

281.<br />

21 Smith HS. Potential analgesic mechanism<br />

of acetaminophen. Pain Physician 2009; 12:<br />

269–20.<br />

22 Doccheck Flexicon, http://flexikon.doccheck.com/de/Schmerz,<br />

17.03.<strong>2016</strong>.<br />

23 http://www.who.int/cancer/palliative/painladder/en/.<br />

38 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 <strong>Juin</strong> <strong>2016</strong>


POINT DE MIRE ▶ MYSTÈRE<br />

Une clarté tentante<br />

L’homme aspire à la clarté et à la sécurité. La médecine moderne provoque souvent la confusion,<br />

notamment en raison du niveau de connaissances élevé. La médecine alternative promet une aide<br />

apparemment sûre. Dans le cas de maux bénins, cela ne pose pas de problème. Appâter les<br />

patients sérieusement atteints avec des solutions prétendument simples est par contre condamnable.<br />

Denis Uffer, médecin-assistant en neurologie, membre du comité de l’association Skeptiker Schweiz<br />

De par sa nature, l’homme aspire à la<br />

simplicité, préfère les réponses claires,<br />

aussi à des questions complexes. Un tel<br />

comportement n’est en soi pas irrationnel,<br />

car il économise de l’énergie et du<br />

temps que l’on pourrait employer autrement.<br />

Souvent, ce comportement est<br />

aussi observé en médecine, car le patient<br />

souhaite de la clarté. Vais-je survivre ou<br />

pas, peut-on guérir cela ou pas, dois-je<br />

m’attendre à des effets secondaires, la<br />

méthode est-elle sûre? Les réponses que<br />

nous médecins apportons à de telles<br />

questions ne sont intuitivement pas aussi<br />

satisfaisantes que ce que les patients et<br />

les proches aimeraient. «Le risque d’infection<br />

de cette opération s’élève à X, le<br />

taux de récidive pour cette tumeur à ce<br />

stade est de Y%, l’étiologie de votre maladie<br />

pourrait être ceci ou cela, mais<br />

nous ne sommes pas sûrs, car 30% des<br />

cas sont aussi cryptogéniques, etc.» Malgré<br />

l’énorme quantité d’énigmes médicales<br />

déjà résolues, nous restons face à<br />

un grand nombre de problèmes sans<br />

solution que l’on impose souvent directement<br />

aux patients et aux proches. On<br />

pourrait presque croire que chaque fois<br />

que la médecine résout un mystère, elle<br />

en crée deux nouveaux.<br />

<strong>No</strong>tre désir de sécurité et d’absence d’ambiguïté<br />

est tout naturel. Il fait partie de<br />

notre instinct de survie. Mais comme<br />

cette sécurité absolue n’existe pas dans<br />

la vie, nous masquons la réalité par notre<br />

ignorance ou des dissonances cognitives<br />

et montons quand même à bord d’un<br />

avion ou prenons la voiture ou fumons<br />

une cigarette. Si nous n’avions pas de<br />

telles dissonances cognitives, cela<br />

conduirait très probablement à un<br />

trouble anxieux généralisé pandémique<br />

et paralyserait notre société. Il est vrai<br />

que la vie est pleine d’énigmes. La réalité<br />

n’est pas binaire, la réponse est rarement<br />

noire ou blanche.<br />

L’insécurité fait peur<br />

Un spécialiste du marketing estimera que<br />

nous médecins ne sommes pas de bons<br />

vendeurs si nous proposons simultanément<br />

la maladie et la santé, le diagnostic<br />

et la guérison, l’espoir et la perte. A force<br />

d’honnêteté, de précision et de sens du<br />

devoir, nous plaçons bien trop souvent nos<br />

patients face à des énigmes, chances de<br />

guérison, risques de récidive et taux d’effets<br />

secondaires. L’art devrait cependant<br />

être de combler le vide laissé par l’insécurité<br />

par de l’empathie, même si celle-ci ne<br />

suffit souvent pas ou que le temps et le<br />

talent nécessaires font défaut.<br />

La précision, la nuance et la science de la<br />

médecine moderne est prise à son propre<br />

piège par ces caractéristiques, ce qui explique<br />

en partie pourquoi les patients vont<br />

chercher la sécurité et l’absence d’ambiguïté<br />

espérées ailleurs. En effet, celui qui<br />

vend de petites globules, pose la main sur<br />

N o 3 <strong>Juin</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

39


POINT DE MIRE ▶ MYSTÈRE<br />

le ventre en invoquant les énergies du<br />

Nirwana, peut prétendre avec une assurance<br />

insolente que sa méthode est absolument<br />

«libre de tout effet secondaire».<br />

Cette image bénigne et un peu amusante<br />

des méthodes alternatives devient<br />

condamnable au plus tard lorsque les propagateurs<br />

et défenseurs ne prêchent pas<br />

seulement leurs platitudes à des personnes<br />

atteintes de troubles légers, mais lorsque<br />

ces guérisseurs despotiques prétendent<br />

être capables d’en finir avec toutes les<br />

énigmes médicales non résolues. Et lorsqu’ils<br />

échouent, ils renvoient la responsabilité<br />

à un quelconque acte médical réalisé<br />

au cours des 20 dernières années ou,<br />

dans le cas extrême, imputent leur échec<br />

au mauvais karma du patient.<br />

Skeptiker Schweiz – association pour la pensée critique<br />

est une association indépendante fondée en juin 2012.<br />

L’objectif des sceptiques est de s’engager dans la société<br />

pour une vision scientifique du monde et de propager la<br />

pensée critique en tant qu’outil pour une meilleure compréhension<br />

du monde. L’association organise régulièrement<br />

des manifestations avec exposés, discussions publiques<br />

et autres formats sur différents thèmes scientifiques.<br />

Souvent aussi sur des questions médicales. Pour<br />

de plus amples informations: www.skeptiker.ch<br />

Défendre le savoir<br />

Sur ce point, ma critique concerne aussi<br />

notre profession: gardons-nous d’adopter<br />

un langage utilisé par les adeptes d’une<br />

hérésie qui s’en servent pour propager<br />

leurs promesses gratuites tout en traînant<br />

toute la profession médicale scientifique<br />

moderne, ses connaissances et<br />

son savoir-faire dans la boue. Les vaines<br />

promesses et les faux antagonismes tels<br />

que «naturel» vs. «chimique», «doux»,<br />

«autoguérison», «énergies», etc. font<br />

partie d’une rhétorique qui n’a aucun<br />

intérêt à résoudre de véritables énigmes<br />

et qui préfère entourer la réalité d’un<br />

voile d’euphémismes et de dysphémismes<br />

pour feindre une prétendue sécurité. Mais<br />

nous devons aussi être conscients du signal<br />

puissant et trompeur que nous envoyons<br />

en pratiquant des méthodes alternatives<br />

inefficaces: «Mon médecin pratique<br />

l’ostéopathie, c’est donc une méthode<br />

efficace!»<br />

Il me semble qu’une grande partie du<br />

corps médical s’est simplement résignée<br />

au fait qu’il existe d’autres prestataires qui<br />

prétendent avoir des réponses simples à<br />

des énigmes complexes. Ces acteurs profitent<br />

d’une discipline qui présente, en<br />

raison de la complexité de la santé et de la<br />

maladie humaines, bien plus de nuances<br />

et de zones d’ombre que les mathématiques<br />

ou la physique. Ce n’est pas pour<br />

autant qu’il existe des «mathématiques<br />

alternatives» ou de la «physique complémentaire».<br />

Personne ne semble saisir l’ironie de la<br />

situation qui est tout aussi absurde dans<br />

d’autres domaines: aucun juge n’accepterait<br />

qu’un profane lui explique comment<br />

il faut comprendre et appliquer la<br />

loi. Aucun pilote n’accepterait que le passager<br />

du siège 3A lui explique comment<br />

réaliser avec succès un atterrissage avec<br />

vent latéral.<br />

Savoir s’affirmer<br />

Les nombreuses énigmes résolues, mais<br />

aussi les innombrables énigmes qui attendent<br />

toujours une solution rendent la<br />

médecine passionnante. Il est dommage<br />

que nous enterrions l’intégrité de la méthode<br />

scientifique qui nous a tant fait<br />

avancer pour la simple raison qu’un<br />

groupe de personnes (résumé sous le terme<br />

de médecins naturopathes), en partie bien<br />

intentionné, veuille nous faire la leçon.<br />

Pour résoudre les énigmes complexes, il<br />

ne faut en aucun cas capituler face aux<br />

insultes, faux reproches, platitudes et promesses<br />

gratuites que nous entendons trop<br />

souvent de la part des acteurs militants de<br />

la médecine soi-disant complémentaire.<br />

Il est bien plus judicieux de faire preuve<br />

de (auto-)critique constructive et de ténacité<br />

pour résoudre la prochaine énigme<br />

médicale.<br />

Le quotidien du médecin est accompagné<br />

de revers, de hauts et de bas qui nous<br />

obligent à nous remettre en question. C’est<br />

probablement une des raisons pour lesquelles<br />

nous portons nos connaissances et<br />

notre savoir-faire avec grande retenue sur<br />

la place publique et que nous tolérons parfois<br />

des reproches insupportables de la part<br />

des profanes. Certes, notre autoréflexion ne<br />

doit pas atteindre de telles profondeurs qu’à<br />

force de respect, nous acceptions les affirmations<br />

et idées du monde de la médecine<br />

alternative qui sont tellement absurdes que<br />

nous ne pouvons les concilier avec notre<br />

savoir médical que grâce à la double pensée<br />

d’Orwell. Ce n’est pas parce que les<br />

médecins naturopathes possèdent parfois<br />

d’excellentes qualités (p. ex. dans le domaine<br />

de l’empathie) qu’il faut jeter le<br />

bébé avec l’eau du bain. ■<br />

40 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 <strong>Juin</strong> <strong>2016</strong>


PERSPECTIVES<br />

SÉRIE DISCIPLINES MÉDICALES: ACTUALITÉS EN DERMATOLOGIE – LA DERMATITE ATOPIQUE<br />

<strong>No</strong>uvelles solutions pour<br />

un mal ancien<br />

Les personnes touchées préféreraient changer de peau: ça démange et ça brûle et le fait<br />

de se gratter ne fait qu’aggraver les choses. La dermatite atopique peut avoir un impact non<br />

négligeable sur la qualité de vie. Aujourd’hui, la recherche tente de trouver les causes de<br />

cette maladie qui survient principalement chez les enfants. De nouvelles approches thérapeutiques<br />

sont en cours de développement et semblent prometteuses.<br />

Prof. Dagmar Simon, MD, Clinique universitaire de dermatologie, Hôpital de l’Ile, Hôpital universitaire de Berne<br />

La dermatite atopique (synonyme: eczéma<br />

atopique) est une maladie cutanée inflammatoire<br />

fréquente avec une prévalence de<br />

12 à 13% chez les enfants et jusqu’à 5% à<br />

l’âge adulte. La dermatite atopique évolue<br />

par poussées et devient chronique.<br />

Le diagnostic clinique<br />

Comme à l’heure actuelle on ne dispose<br />

pas de tests de laboratoire définitifs, la<br />

dermatite atopique est diagnostiquée à<br />

l’aide de critères cliniques:<br />

1. Localisation typique des lésions cutanées<br />

et répartition selon l’âge.<br />

2. Association avec d’autres affections allergiques<br />

telles que la rhinoconjonctivite<br />

allergique et l’asthme bronchique.<br />

3. Anamnèse familiale positive pour les<br />

affections atopiques.<br />

4. Démangeaisons.<br />

Les causes de la dermatite<br />

atopique<br />

La compréhension de la pathogenèse de<br />

la dermatite atopique a fondamentalement<br />

changé au cours des dernières années.<br />

D’après les connaissances actuelles,<br />

une prédisposition génétique est à l’origine<br />

de la dermatite atopique. Celle-ci concerne<br />

la barrière cutanée et la réponse immunitaire<br />

(illustration 1). Les troubles de la<br />

barrière épithéliale ainsi qu’une expres-<br />

Illustration 1: Pathogenèse de la<br />

dermatite atopique<br />

N o 3 <strong>Juin</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

41


PERSPECTIVES<br />

local systématique représente la plus importante<br />

mesure pour les empêcher.<br />

Illustration 2: Traitement échelonné de la dermatite atopique<br />

Les patients atteints d’une dermatite atopique<br />

grave qui ne répondent pas au traitement<br />

local adéquat souffrent au quotidien.<br />

Leur qualité de vie est nettement réduite,<br />

raison pour laquelle il ne faut alors<br />

pas attendre pour entreprendre un traitement<br />

systémique. En premier lieu, on emploie<br />

la ciclosporine dosée à 3–5mg/kg de<br />

poids corporel. En cas de non-réponse ou<br />

de contre-indications, on peut aussi envisager<br />

d’utiliser le mycophénolate mofétil,<br />

le méthotrexate ou l’azathioprine. La prescription<br />

de corticostéroïdes systémiques<br />

doit être limitée à des exacerbations sévères<br />

pour une durée de traitement de sept à dix<br />

jours au maximum.<br />

sion réduite ou des mutations des protéines<br />

structurelles telles que la filaggrine,<br />

les modifications de l’adhésion cellulaire<br />

et un déficit en peptides antimicrobiens se<br />

traduisent par un trouble des défenses<br />

immunitaires. Les agents pathogènes pénétrants<br />

sont détectés par les kératinocytes<br />

et le système immunitaire, ce qui déclenche<br />

la sécrétion d’alarmines (p. ex.<br />

TSLP, IL-33). Cela provoque une réaction<br />

inflammatoire de la peau, qui présente un<br />

profil typique pour la dermatite atopique<br />

de lymphocytes auxiliaires T2 avec participation<br />

de cellules T et B, éosinophiles<br />

ainsi que d’interleukine (IL)-5 et -13. De<br />

nouvelles études ont montré qu’outre l’axe<br />

lymphocytes auxiliaires T2, les cellules<br />

auxiliaires T22 sont également fortement<br />

activées.<br />

Principes thérapeutiques<br />

En se basant sur notre compréhension des<br />

processus pathogénétiques, le rétablissement<br />

de la fonction de barrière cutanée et<br />

l’endiguement de l’inflammation sont les<br />

éléments clés du traitement de la dermatite<br />

atopique: premièrement, un traitement<br />

de base émollient et deuxièmement,<br />

un traitement anti-inflammatoire efficace<br />

(topique ou systémique). Les directives<br />

actuelles prévoient un traitement<br />

échelonné, suivant le degré de gravité<br />

(illustration 2).<br />

Traitement personnalisé<br />

Dans le quotidien clinique, les patients<br />

présentent différentes formes de dermatite<br />

atopique. Il est donc nécessaire d’adapter<br />

les principes thérapeutiques généraux au<br />

cas concret.<br />

Dans la poussée aiguë, on utilise principalement<br />

des corticostéroïdes topiques,<br />

dont la concentration et/ou la fréquence<br />

d’application peuvent être réduites en cas<br />

d’amélioration des symptômes. Un traitement<br />

à intervalles est indiqué pour un<br />

traitement prolongé aux corticostéroïdes.<br />

Les inhibiteurs de la calcineurine (pimecrolimus,<br />

tacrolimus) constituent une<br />

alternative de traitement pour la dermatite<br />

atopique de gravité légère à modérée.<br />

De récentes études ont démontré leur efficacité<br />

et innocuité chez les enfants sur une<br />

période de traitement de cinq ans.<br />

Contrairement à ce que l’on craignait, les<br />

patients traités aux inhibiteurs de la calcineurine<br />

topiques ne présentent pas de<br />

risque accru d’être atteints de lymphomes<br />

ou carcinomes.<br />

Chez la plupart des patients souffrant de<br />

dermatite atopique, la peau est colonisée<br />

par des bactéries telles que le Staphylococcus<br />

aureus qui jouent un rôle dans la<br />

pathogenèse. Pour réduire la densité des<br />

bactéries et réhydrater la peau, il convient<br />

d’intégrer une douche ou un bain quotidien<br />

dans le plan de traitement. Un traitement<br />

aux antibiotiques systémiques<br />

n’est indiqué qu’en cas de fortes superinfections.<br />

<strong>No</strong>tamment les patients souffrant<br />

d’une dermatite atopique grave ont tendance<br />

à développer des complications<br />

telles que l’eczéma herpétique. Les lésions<br />

de la barrière et l’inflammation étant des<br />

conditions à l’infection, un traitement<br />

Chez certains patients atteints de dermatite<br />

atopique, l’eczéma de la main constitue<br />

la principale manifestation. Dans ce<br />

cas, il faut éviter les facteurs déclenchants<br />

tels que le contact avec des substances<br />

irritantes ou les allergènes de contact et<br />

envisager un traitement à l’alitrétinoïne.<br />

Chez un sous-groupe de patients, la dermatite<br />

atopique est déclenchée par des<br />

allergies. Les allergènes alimentaires tels<br />

que le lait, les œufs, le blé, l’arachide<br />

jouent un rôle notamment chez les enfants<br />

souffrant d’une dermatite atopique<br />

sévère. Les mesures diététiques doivent<br />

être prises selon un diagnostic allergologique<br />

minutieux. Il faut éviter les régimes<br />

non différenciés. Chez les personnes allergiques<br />

aux acariens de la poussière domestique,<br />

la maladie peut aussi affecter la<br />

peau en plus des voies respiratoires. Des<br />

études ont montré qu’une immunothérapie<br />

spécifique aux extraits d’acariens de la<br />

poussière domestique peut améliorer la<br />

dermatite atopique.<br />

Education du patient<br />

Outre un régime thérapeutique individuel,<br />

le traitement personnalisé de la dermatite<br />

atopique implique également l’éducation<br />

du patient. Il s’agit d’enseigner aux patients<br />

la capacité de gérer eux-mêmes leur maladie<br />

au quotidien. Dans notre clinique,<br />

nous proposons les deux programmes<br />

suivants: 1. la formation pour la dermatite<br />

atopique sous forme de cours interdisciplinaires<br />

pour des groupes de patients et 2.<br />

l’instruction thérapeutique individuelle, y<br />

42 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 <strong>Juin</strong> <strong>2016</strong>


PERSPECTIVES<br />

compris des démonstrations pratiques<br />

dans le cadre de la consultation.<br />

<strong>No</strong>uvelles approches<br />

thérapeutiques<br />

Les stratégies prometteuses dans le traitement<br />

de la dermatite atopique sont le blocage<br />

du récepteur IL-4/IL-13, des cytokines<br />

IL-13 et IL-22, du récepteur de la prostaglandine<br />

CRTh2 et de la phosphodiestérase<br />

(PDE) 4 ainsi que l’inhibition de la démangeaison<br />

par l’IL-31 et le récepteur de l’histamine<br />

H4. Actuellement, plusieurs études<br />

cliniques de phase 2 et 3 sont en cours avec<br />

les substances correspondantes. La thérapie<br />

au dupilumab, un anticorps monoclonal<br />

qui se lie à la sous-unité alpha du récepteur<br />

IL-4 et inhibe ainsi la transmission<br />

du signal déclenchée par l’IL-4 et<br />

l’IL-13, a montré une rapide amélioration<br />

des symptômes cutanés et une réduction<br />

des démangeaisons. Une baisse des symptômes<br />

d’au moins 50% a été enregistrée<br />

chez 85% des patients.<br />

Actuellement, nous vivons une évolution<br />

intéressante en ce qui concerne la compréhension<br />

de la pathogénèse de la dermatite<br />

atopique et les options thérapeutiques<br />

qui en résultent. Il faut espérer que<br />

les patients concernés pourront bientôt en<br />

profiter.<br />

■<br />

Bibliographie:<br />

1 Ring J, Alomar A, Bieber T, Deleuran M,<br />

Fink-Wagner A, Gelmetti C, Gieler U,<br />

Lipozencic J, Luger T, Oranje AP, Schäfer T,<br />

Schwennesen T, Seidenari S, Simon D,<br />

Ständer S, Stingl G, Szalai S, Szepietowski JC,<br />

Taïeb A, Werfel T, Wollenberg A, Darsow U;<br />

European Dermatology Forum; European<br />

Academy of Dermatology and Venereology;<br />

European Task Force on Atopic Dermatitis;<br />

European Federation of Allergy; European<br />

Society of Pediatric Dermatology; Global Allergy<br />

and Asthma European Network. Guidelines<br />

for treatment of atopic eczema (atopic<br />

dermatitis) Part II. J Eur Acad Dermatol Venereol.<br />

2012 Sep; 26(9): 1176–93.<br />

2 Ring J, Alomar A, Bieber T, Deleuran M,<br />

Fink-Wagner A, Gelmetti C, Gieler U,<br />

Lipozencic J, Luger T, Oranje AP, Schäfer T,<br />

Schwennesen T, Seidenari S, Simon D,<br />

Ständer S, Stingl G, Szalai S, Szepietowski JC,<br />

Taïeb A, Werfel T, Wollenberg A, Darsow U;<br />

European Dermatology Forum (EDF); European<br />

Academy of Dermatology and Venereology<br />

(EADV); European Federation of Allergy<br />

(EFA); European Task Force on Atopic Dermatitis<br />

(ETFAD); European Society of Pediatric<br />

Dermatology (ESPD); Global Allergy and<br />

Asthma European Network (GA2LEN). Guidelines<br />

for treatment of atopic eczema (atopic<br />

dermatitis) part I. J Eur Acad Dermatol Venereol.<br />

2012 Aug; 26(8): 1045–60.<br />

3 Simon D, Bieber T. Systemic therapy for atopic<br />

dermatitis. Allergy. 2013 Dec 20.<br />

4 <strong>No</strong>vak N, Simon D. Atopic dermatitis – from<br />

new pathophysiologic insights to individualized<br />

therapy. Allergy. 2011 Jul; 66(7): 830–9.<br />

doi: 10.1111/j.1398-9995.2011.02571.x. Epub<br />

2011 Mar 3.<br />

5 Wechsler ME, Fulkerson PC, Bochner BS, Gauvreau<br />

GM, Gleich GJ, Henkel T, Kolbeck R,<br />

Mathur SK, Ortega H, Patel J, Prussin C, Renzi<br />

P, Rothenberg ME, Roufosse F, Simon D, Simon<br />

HU, Wardlaw A, Weller PF, Klion AD. <strong>No</strong>vel targeted<br />

therapies for eosinophilic disorders. J Allergy<br />

Clin Immunol. 2012 Sep; 130(3): 563–71.<br />

6 Simon D, Simon HU. New drug targets in atopic<br />

dermatitis. Chem Immunol Allergy.<br />

2012; 96: 126–31.<br />

7 Luger T, De Raeve L, Gelmetti C, Kakourou T,<br />

Katsarou A, Lambert J, Morren MA, Oranje A,<br />

Ruer M, Serdaroglu S, Torrelo A, Werfel T.<br />

Recommendations for pimecrolimus 1%<br />

cream in the treatment of mild-to-moderate<br />

atopic dermatitis: from medical needs to a<br />

new treatment algorithm. Eur J Dermatol.<br />

2013 Dec 1; 23(6): 758–66.<br />

8 <strong>No</strong>grales KE, Zaba LC, Shemer A, Fuentes-Duculan<br />

J, Cardinale I, Kikuchi T, Ramon M,<br />

Bergman R, Krueger JG, Guttman-Yassky E.<br />

IL-22-producing «T22» T cells account for<br />

upregulated IL-22 in atopic dermatitis despite<br />

reduced IL-17-producing TH17 T cells. J Allergy<br />

Clin Immunol. 2009 Jun; 123(6): 1244–52.<br />

9 Beck LA, Thaçi D, Hamilton JD, Graham NM,<br />

Bieber T, Rocklin R, Ming JE, Ren H, Kao R,<br />

Simpson E, Ardeleanu M, Weinstein SP, Pirozzi<br />

G, Guttman-Yassky E, Suárez-Fariñas M,<br />

Hager MD, Stahl N, Yancopoulos GD, Radin<br />

AR. Dupilumab treatment in adults with<br />

moderate-to-severe atopic dermatitis. N Engl<br />

J Med. 2014 Jul 10; 371(2): 130–9.<br />

N o 3 <strong>Juin</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

43


PERSPECTIVES<br />

AUS DER «PRAXIS»*<br />

DEPARTEMENT INNERE MEDIZIN, MEDIZINISCHE ONKOLOGIE, UNIVERSITÄTSSPITAL BASEL<br />

Das fortgeschrittene Bronchialkarzinom<br />

– was gibt es Neues in<br />

der Diagnostik und Therapie?<br />

Advanced and Metastatic Lung Cancer – What is new in the Diagnosis and Therapy?<br />

Sacha I. Rothschild<br />

Einleitung<br />

Global gesehen ist Lungenkrebs der häufigste<br />

bösartige Tumor mit etwa 1,6 Mio<br />

Neuerkrankungen jährlich und ca. 1,4<br />

Mio Todesfällen [1]. In der Schweiz erkranken<br />

jährlich rund 2500 Männer und<br />

1200 Frauen an Lungenkrebs [2]. Das<br />

mediane Alter bei Diagnose liegt bei über<br />

70 Jahren, wobei 80% der Patien ten im<br />

Alter zwischen 55 und 84 Jahren sind [3].<br />

Diese Altersverteilung und insbesondere<br />

die Tatsache, dass über die Hälfte der Patienten<br />

bei Diagnosestellung über 70 Jahre<br />

alt ist, stellen für die Behandlung besondere<br />

Anforderungen. Während bei<br />

Männern die Inzidenz von Lungenkrebs<br />

seit über zehn Jahren rückläufig ist, zeigte<br />

sich bei Frauen weiterhin ein Anstieg,<br />

* Der Artikel erschien ursprünglich in der «Praxis» (2015;<br />

104 (14): 745 – 750). VSAO-Mitglieder können die «Praxis»<br />

zu äusserst günstigen Konditionen abonnieren.<br />

Details s. unter www.hogrefe.ch/downloads/vsao.<br />

Im Artikel verwendete Abkürzungen:<br />

ALK Anaplastic lymphoma kinase<br />

BRAF v-Raf murine sarcoma viral oncogene homolog<br />

B<br />

ED Extensive disease<br />

EGFR Epidermal growth factor receptor<br />

HER2 Human epidermal growth factor receptor 2<br />

KRAS V-Ki-ras2 Kirsten rat sarcoma viral oncogene<br />

homolog<br />

LD Limited disease<br />

MET Mesenchymal-epidermal transition<br />

NSCLC <strong>No</strong>n-small cell lung cancer<br />

RET Rearranged during transfection<br />

ROS1 c-ros oncogene 1<br />

SAKK Schweizerische Arbeitsgemeinschaft für Klinische<br />

Krebsforschung<br />

SCLC Small cell lung cancer<br />

wobei für die nächsten Jahre durch die<br />

veränderten Rauchgewohnheiten auch<br />

für Frauen eine Abnahme der Inzidenz zu<br />

erwarten ist [4]. Das Rauchen ist für den<br />

überwiegenden Teil der Lungenkrebsfälle<br />

verantwortlich. Es kann davon ausgegangen<br />

werden, dass rund 80–90% aller Fälle<br />

bei Rauchern oder ehemaligen Rauchern<br />

vorkommen. Der Rauchentwöhnung<br />

kommt deswegen eine entscheidende<br />

Bedeutung zu.<br />

Historisch wird Lungenkrebs basierend<br />

auf dem histopathologischen Befund in<br />

zwei grosse Gruppen eingeteilt: (1) nichtkleinzelliges<br />

Bronchialkarzinom (NSCLC)<br />

und (2) kleinzelliges Bronchialkarzinom<br />

( SCLC). Das NSCLC kann in weitere Subgruppen<br />

unterteilt werden, was für die<br />

Behandlung von Bedeutung ist und in<br />

einem späteren Abschnitt erläutert wird.<br />

Die Häufigkeit des SCLC hat in den letzten<br />

Jahren abgenommen, sodass diese Gruppe<br />

heute noch ca. 10–15% aller Lungenkrebsfälle<br />

ausmacht. Abbildung 1 gibt<br />

einen Überblick über die histologischen<br />

Untergruppen des Bronchialkarzinoms.<br />

Gesamthaft hat sich die Prognose der Erkrankung<br />

über die letzten Jahrzehnte etwas<br />

verbessert, was vor allem auf neue<br />

Therapiemöglichkeiten, die im Folgenden<br />

besprochen werden sollen, zurückzuführen<br />

ist [5]. Auch eine verbesserte Diagnostik<br />

und möglicherweise auch Früherkennungsprogramme<br />

bei Risikopopulationen<br />

(Raucher) können zu einer verbesserten<br />

Prognose beitragen [6]. Allerdings ist hier<br />

anzumerken, dass sich die Verbesserung<br />

der Prognose vorwiegend auf bestimmte<br />

Untergruppen des Bronchialkarzinoms<br />

beschränkt, wohingegen für viele Patienten<br />

(insbesondere Patienten mit kleinzelligem<br />

Bronchialkarzinom) keine wesentliche<br />

Verbesserung der Prognose erzielt<br />

werden konnte [5].<br />

Kleinzelliges<br />

Bronchialkarzinom<br />

Das kleinzellige Bronchialkarzinom entsteht<br />

meist in den zentralen Atemwegen,<br />

hat eine hohe proliferative Aktivität und<br />

die Tendenz zu einer frühen hämatogenen,<br />

aber auch lymphogenen Metastasierung.<br />

Somit stellt das SCLC die aggressivste<br />

Form des Bronchialkarzinoms dar. Das<br />

mittlere Überleben beträgt abhängig von<br />

der Krankheitsausdehnung 12–20 Monate<br />

[7]. Das kleinzellige Bronchialkarzinom<br />

kommt fast ausschliesslich bei Rauchern<br />

oder ehemaligen Rauchern vor. Die<br />

allermeisten Patienten werden in einem<br />

fortgeschrittenen und metastasierten Tumorstadium<br />

diagnostiziert. Basierend auf<br />

radiologischen Kriterien wird das SCLC in<br />

eine limitierte (LD) und eine extensive<br />

(ED) Form eingeteilt. LD bezeichnet eine<br />

Erkrankung, die auf eine Thoraxhälfte<br />

beschränkt ist, sodass sämtliche Tumormanifestationen<br />

in ein Strahlenfeld eingeschlossen<br />

werden können [8]. Diese<br />

Tumoren werden mittels kombinierter<br />

Radio-Chemotherapie behandelt. Trotz<br />

guten Therapieansprechens bei den meisten<br />

Patienten ist die Prognose auch bei<br />

lokalisierter Erkrankung ungünstig, und<br />

nur rund 20% der Patienten haben eine<br />

längerfristige Krankheitskontrolle. ED<br />

umfasst alle Tumoren, die weiter fortgeschritten<br />

sind. Da das SCLC durch eine<br />

frühe hämatogene Metastasierung gekennzeichnet<br />

ist, haben viele Patienten<br />

bereits bei der Primärdiagnose Fernmetastasen,<br />

wobei die Leber, das Skelettsystem<br />

und das Hirn die häufigsten Lokalisationen<br />

von Metastasen darstellen. Bei Pa tienten<br />

mit metastasierter Erkrankung stellt<br />

eine Kombinationschemotherapie mit<br />

Platin und Etoposid die Behandlung der<br />

Wahl dar [9]. Bei den meisten Patienten<br />

kann damit ein Therapieansprechen und<br />

44 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 <strong>Juin</strong> <strong>2016</strong>


PERSPECTIVES<br />

Abb. 1: Histologische Untergruppen des Bronchialkarzinoms. Primär werden Bronchialkarzinome in nicht-kleinzellige und kleinzellige<br />

Karzinome unterteilt. Beim nicht-kleinzelligen Karzinom werden weitere Untergruppen unterschieden.<br />

eine Symptomkontrolle erreicht werden.<br />

Das mittlere Überleben dieser Patienten<br />

liegt trotz der Therapie bei weniger als<br />

einem Jahr. Bei einem erneuten Krankheitsrückfall<br />

bzw. einer Tumorprogression<br />

kann bei Patienten in gutem Allgemeinzustand<br />

nochmals über eine Chemotherapie<br />

nachgedacht werden, das Ansprechen<br />

hängt im Wesentlichen vom zeitlichen<br />

Abstand zur Erstlinienbehandlung<br />

ab. Zahlreiche Medikamente wurden in<br />

den letzten Jahren in klinischen Studien<br />

untersucht, ohne dass sich dabei eine<br />

neue Therapie mit verbesserter Prognose<br />

etablieren konnte [10].<br />

Unterstützende Massnahmen im Sinne<br />

einer umfassenden palliativen Versorgung<br />

sollten frühzeitig evaluiert werden. Dazu<br />

gehören eine ausreichende Schmerzbehandlung,<br />

die palliative Radiotherapie<br />

von schmerzhaften Metastasen sowie eine<br />

psycho-onkologische Betreuung und<br />

frühzeitige Planung der weiteren Versorgung<br />

der Patienten in Zusammenarbeit<br />

mit dem betreuenden Hausarzt und den<br />

Angehörigen.<br />

Nicht-kleinzelliges<br />

Bronchialkarzinom<br />

Beim nicht-kleinzelligen Bronchialkarzinom<br />

( NSCLC) werden drei wichtige histologische<br />

Untergruppen unterschieden:<br />

Adenokarzinom, Plattenepithelkarzinom<br />

und grosszelliges Karzinom (Abb. 1). Daneben<br />

gibt es äusserst seltene weitere Untergruppen,<br />

und ein kleiner Teil der Karzinome<br />

kann histologisch nicht weiter charakterisiert<br />

werden. Die Häufigkeit des<br />

Adenokarzinoms hat in den letzten Jahren<br />

tendenziell etwas zugenommen und macht<br />

heute 40–50% der NSCLC aus. Das Adenokarzinom<br />

kann auch bei Nichtrauchern<br />

vorkommen, so haben knapp 20% der Patienten<br />

mit Adenokarzinom der Lunge nie<br />

geraucht. Das Adenokarzinom tritt häufiger<br />

in der Lungenperipherie auf und kann<br />

in wei tere histologische Untergruppen<br />

unterteilt werden, was allerdings für therapeutische<br />

Belange keine Rolle spielt. Das<br />

Plattenepithelkarzinom kommt überwiegend<br />

bei Rauchern vor und wächst häufiger<br />

in den zentralen Lungenabschnitten.<br />

Die Unterscheidung der histologischen<br />

Subtypen war lange Zeit für therapeutische<br />

Entscheidungen nicht von Bedeutung.<br />

Heute wissen wir allerdings, dass die<br />

Wirksamkeit bestimmter Medikamente<br />

abhängig vom histologischen Subtyp des<br />

NSCLC ist. So hat das Folsäure-Analogon<br />

Pemetrexed nur bei Adenokarzinomen<br />

eine Wirksamkeit gezeigt und ist nur für<br />

die Therapie dieser Untergruppe zugelassen<br />

[11]. Zudem kennen wir beim Adenokarzinom<br />

zahlreiche molekulare Veränderungen,<br />

deren Vorliegen für die Wahl<br />

der Therapie entscheidend ist (Abb. 2).<br />

Deswegen ist es heute zwingend notwendig,<br />

dass eine detaillierte Aufarbeitung des<br />

Tumormaterials und die Bestimmung des<br />

histologischen Subtyps sowie gegebenenfalls<br />

eine weitere molekulare Untersuchung<br />

bei Diagnosestellung erfolgt [12].<br />

Beim metastasierten Adenokarzinom der<br />

Lunge ist eine molekulare Untersuchung<br />

Voraussetzung für die Wahl der Therapie.<br />

Bei rund 15% der Patienten in Europa und<br />

den USA liegt eine aktivierende Mutation<br />

im epidermalen Wachstumsfaktorrezeptor<br />

(epidermal growth factor receptor)<br />

vor. Diese Patienten profitieren von einer<br />

zielgerichteten Therapie mit einem Tyrosinkinase-Inhibitor<br />

gegen EGFR [13].<br />

Dafür sind in der Schweiz drei orale Präparate<br />

(Afatinib, Erlotinib und Gefitinib)<br />

zugelassen. Die Wahrscheinlichkeit ist<br />

mehr als doppelt so hoch wie unter einer<br />

konventionellen Chemotherapie, und das<br />

mediane Überleben dieser Patienten liegt<br />

bei über zwei Jahren. Zudem zeigt sich<br />

eine gute Symptomkontrolle mit einer<br />

Verbesserung der Lebensqualität. Weitere<br />

knapp 5% der Patienten weisen eine Gentranslokation<br />

von ALK (anaplastic lymphoma<br />

kinase) auf. Diese Patienten<br />

sprechen auf eine Therapie mit einem<br />

ALK-Inhibitor an. Für diese Indikation ist<br />

in der Schweiz Crizotinib nach Versagen<br />

einer vorherigen Chemotherapie zugelassen<br />

[14]. Für weitere, seltene molekulare<br />

Veränderungen gibt es bisher keine zugelassenen<br />

Medikamente, allerdings laufen<br />

verschiedene klinische Studien auch in<br />

der Schweiz, im Rahmen derer Patienten<br />

mit seltenen molekularen Veränderungen<br />

mit neuen zielgerichteten Therapien behandelt<br />

werden könnten. Eine aktuelle<br />

Übersicht über laufende Studien bietet die<br />

Schweizerische Arbeitsgemeinschaft für<br />

Klinische Krebsforschung ( SAKK) unter<br />

www.sakk.ch.<br />

Die molekulare Testung sollte gemäss<br />

verschiedenen internationalen Richtlinien<br />

folgende Marker umfassen: Mutations<br />

analyse für EGFR, KRAS, BRAF,<br />

HER2; die Suche einer Translokation von<br />

ALK, ROS1 und RET sowie Bestimmung<br />

der Genkopiezahl (Amplifikation) von<br />

MET [15]. Diese Analysen werden meistens<br />

sequenziell durchgeführt, weil das Vorliegen<br />

einer molekularen Veränderung weitere<br />

Aberrationen weitgehend ausschliesst.<br />

Allerdings kann es im Verlauf der Erkrankung<br />

unter einer zielgerichteten Therapie<br />

zu neuen molekularen Veränderungen<br />

kommen, die wiederum die weitere Therapie<br />

beeinflussen, weswegen bei einer<br />

Krankheitsprogression unter einer zielgerichteten<br />

Therapie eine erneute Tumorbiopsie<br />

angestrebt werden sollte [16].<br />

Bei der Mehrzahl der Patienten kann keine<br />

therapeutisch angehbare molekulare<br />

N o 3 <strong>Juin</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

45


PERSPECTIVES<br />

Abb. 2: Molekulare Untergruppen des Adenokarzinoms der Lunge. Für Patienten mit<br />

EGFR-Mutation oder ALK-Fusion gibt es zugelassene zielgerichtete Therapien.<br />

Veränderung im Tumor gefunden werden.<br />

Für diese Patienten – wie auch für Pa tienten<br />

mit einem Plattenepithel- oder grosszelligen<br />

Karzinom – stellt die platinbasierte<br />

Kombinationschemotherapie die<br />

Behandlung der Wahl dar. Diese Therapie<br />

wird in der Regel über 4 (bis 6) Zyklen à<br />

jeweils drei Wochen verabreicht [17]. In<br />

den letzten Jahren hat sich basierend auf<br />

verschiedenen Studien das Konzept einer<br />

Erhaltungstherapie etabliert. Das bedeutet,<br />

dass die nebenwirkungsreichere Platintherapie<br />

gestoppt, jedoch eine Monotherapie<br />

mit einer besser verträglichen<br />

Substanz bis zur Tumorprogression (und<br />

damit dem Beginn einer Zweitlinientherapie)<br />

oder bis zum Auftreten von schwereren<br />

Nebenwirkungen weitergeführt wird<br />

[18]. Mit diesem Konzept konnte eine<br />

Verbesserung der Prognose erreicht werden.<br />

Dies hängt unter anderem damit<br />

zusammen, dass bei einer Tumorprogression<br />

nur noch rund zwei Drittel der Patien<br />

ten in der Verfassung sind, eine Zweitlinienchemotherapie<br />

zu tolerieren. Der<br />

Nachteil einer Erhaltungstherapie ist, dass<br />

die Patienten keine therapiefreien Intervalle<br />

haben. Indikation und Durchführung<br />

sind deswegen mit jedem Patienten<br />

individuell unter Berücksichtigung möglicher<br />

Nebenwirkungen sowie dessen Präferenzen<br />

zu besprechen.<br />

Zum Zeitpunkt der Tumorprogressesion<br />

gibt es die Möglichkeit, eine neue Chemotherapie<br />

einzuleiten. Für die Zweitlinientherapie<br />

und spätere Therapielinien sollten<br />

aufgrund der Verträglichkeit nur<br />

Monosubstanzen und keine Therapiekombinationen<br />

verwendet werden [19].<br />

Der Entscheid für eine Chemotherapie<br />

oder für eine alleinige supportive Behandlung<br />

sollte individuell mit jedem Patienten<br />

getroffen werden. Einer frühen umfassenden<br />

Palliativbetreuung unter Einbezug<br />

des Hausarztes, der Angehörigen<br />

und situativ weiterer Spezialisten mit dem<br />

Fokus der bestmöglichen Symp tom kontrolle,<br />

Erhalt der Lebensqualität und Planung<br />

der terminalen Phase der Erkrankung<br />

kommt eine zentrale Rolle zu. In<br />

einer vielbeachteten randomisierten Studie<br />

konnte gezeigt werden, dass Lungenkrebspatienten<br />

mit strukturierter früher<br />

Palliativbetreuung nicht nur eine bessere<br />

Lebensqualität aufwiesen, sondern auch<br />

länger lebten [20].<br />

Zusammenfassung<br />

und Ausblick<br />

Trotz der Fortschritte in der Diagnostik<br />

und Therapie liegt die Fünfjahresüberlebensrate<br />

der Patienten mit Lungenkarzinom<br />

in europäischen und nordamerikanischen<br />

Ländern nur in einem Bereich<br />

von 5,5–15,7% [21]. Allerdings hat sich<br />

durch das bessere molekulare Verständnis<br />

der Erkrankung die Prognose für bestimmte<br />

Untergruppen, die basierend auf<br />

der molekularen Analyse ihres Tumors<br />

einer zielgerichteten Behandlung zugänglich<br />

sind, erheblich verbessert. Deswegen<br />

kommt der initialen Diagnose eine entscheidende<br />

Bedeutung zu, wobei es insbesondere<br />

wichtig ist, dass das Tumorgewebe<br />

eingehend analysiert wird. Dabei<br />

kommt der Molekularpathologie eine<br />

Schlüsselrolle zu.<br />

Zukünftig wird die Diagnose «Lungenkrebs»<br />

in noch weitere kleine Untergruppen<br />

von molekular definierten Erkrankungen<br />

aufgeteilt werden, was insbesondere<br />

für die Therapie von Bedeutung sein<br />

wird. Es werden nicht nur vereinzelte<br />

zielgerichtete Medikamente wie bis anhin<br />

zur Verfügung stehen, sondern auch verschiedene<br />

Therapiesequenzen abhängig<br />

von der Art der Resistenzentwicklung unter<br />

einer bestimmten Therapie möglich<br />

sein.<br />

Seit vielen Jahrzehnten ist bekannt, dass<br />

das Immunsystem eine wichtige Rolle bei<br />

der initialen Tumorentstehung spielt und<br />

viele frühe Tumoren durch die Aktivität<br />

des Immunsystems unter Kontrolle gehalten<br />

werden können. Frühe therapeutische<br />

Abstract<br />

Lung cancer is one of the most common<br />

types of malignancies worldwide.<br />

The majority of patients are diagnosed<br />

with an incurable advanced/metastatic<br />

stage disease. Palliative treatment approaches<br />

improve the survival and the<br />

quality of life of these patients. Lung<br />

cancer is subdivided according to histology<br />

and molecular biology. The most<br />

important classification separates<br />

small cell from non-small cell lung<br />

cancer. In the subgroup of non-small<br />

cell lung cancer novel treatment approaches<br />

coming along with an improved<br />

prognosis have been established<br />

during the last decade. The current<br />

manuscript provides an overview on<br />

current treatment options for metastatic<br />

lung cancer. Furthermore, an outlook<br />

on promising future treatment<br />

options is provided.<br />

Key words: lung cancer – nonsmall<br />

cell lung cancer – small cell<br />

lung cancer – chemotherapy – targeted<br />

therapynt<br />

46 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 <strong>Juin</strong> <strong>2016</strong>


PERSPECTIVES<br />

Ansätze haben sich primär auf Vakzinierungen<br />

konzentriert. In den letzten Jahren<br />

hat sich gezeigt, dass den tumorinfiltrierenden<br />

Lymphozyten, insbesondere den<br />

T-Zellen eine wichtige Bedeutung zukommt.<br />

Bei verschiedenen Tumoren<br />

konnte gezeigt werden, dass ein Immuninfiltrat<br />

im Tumor eine prognostische<br />

Bedeutung hat, so auch beim Lungenkrebs<br />

[22]. Die meisten Tumoren haben<br />

jedoch unterschiedlichste Strategien entwickelt,<br />

um einer Elimination durch das<br />

Immunsystem zu entkommen. Ein solcher<br />

Mechanismus ist die gezielte Hemmung<br />

von tumorinfiltrierenden T-Lymphozyten<br />

durch direkte Interaktion über<br />

Oberflächenrezeptoren. Neue therapeutische<br />

Strategien, um diese direkte Hemmung<br />

des Immunsystems durch den Tumor<br />

zu unterbrechen und somit dem<br />

Immunsystem die Möglichkeit zu geben,<br />

eine aktive Rolle in der Abwehr des Tumors<br />

zu spielen, haben bei verschiedenen<br />

Tumoren zu beeindruckenden Resultaten<br />

geführt. So hat sich die Therapie des malignen<br />

Melanoms durch diese Therapiestrategien<br />

revolutioniert. Auch beim Lungenkrebs<br />

zeigen diese Therapien bei gewissen<br />

Patienten eine hohe Wirksamkeit<br />

mit gutem Therapieansprechen und teilweise<br />

überaus langen Phasen von Krankheitskontrolle<br />

bei guter Verträglichkeit<br />

[23]. In der Zweitlinientherapie konnte für<br />

den anti-PD-1 Antikörper Nivolumab sowohl<br />

beim Plattenepithelkarzinom als<br />

auch bei den übrigen NSCLC Subtypen<br />

eine Verbesserung des Überlebens gegenüber<br />

einer Standardchemotherapie mit<br />

Docetaxel gezeigt werden [24]. Nivolumab<br />

ist in der Schweiz im Rahmen eines «early<br />

access» Programmes verfügbar. Weitere<br />

sogenannte Immuncheckpoint-Inhibitoren<br />

werden im Rahmen klinischer<br />

Studien, die teilweise auch in der Schweiz<br />

offen sind, untersucht.<br />

Zusammenfassend lässt sich festhalten,<br />

dass Lungenkrebs weiterhin der häufigste<br />

bösartige Tumor mit ungünstiger Prognose<br />

ist. Die Therapie hat sich in den letzten<br />

Jahren durch ein besseres molekulares<br />

Verständnis der Erkrankung und der Einführung<br />

neuer Medikamente gewandelt.<br />

Einzelne histologische und molekulare<br />

Untergruppen werden als eigenständige<br />

Krankheitsentitäten unterschiedlich behandelt.<br />

Deswegen kommt der initialen<br />

Résumé<br />

Le cancer du poumon est l'un des types les plus courants de tumeurs malignes. La majorité des patients<br />

sont diagnostiqués avec une maladie incurable avancée/de stade métastatique. Le traitement palliatif<br />

peut améliorer la survie et la qualité de vie de ces patients. Le cancer du poumon est subdivisé en fonction<br />

de l'histologie et de la biologie moléculaire. La classification la plus importante sépare le cancer du<br />

poumon à petites cellules du cancer du poumon non à petites cellules. Dans le groupe du cancer du<br />

poumon non à petites cellules de nouvelles thérapies ont été établies au cours, de la dernière décennie.<br />

Le présent manuscrit donne un aperçu sur les options actuelles de traitement pour le cancer du poumon<br />

métastatique. En outre, des perspectives sur les futures options de traitement sont fournies.<br />

Mots-clés: cancer du poumon – cancer du poumon à petites cellules – cancer du poumon non à<br />

petites cellules – chimiothérapie – traitement personnalisé<br />

Zusammenfassung<br />

Lungenkrebs ist einer der häufigsten bösartigen Tumoren weltweit. Eine Mehrzahl der Patienten wird<br />

in einem metastasierten Stadium diagnostiziert. In dieser Situation ist die Krankheit nicht mehr<br />

heilbar. Palliative Therapiemassnahmen können das Überleben der Patienten verlängern und die<br />

Krankheitssymptome lindern. Lungenkrebs lässt sich basierend auf der Histologie und der Molekularbiologie<br />

in verschiedene Untergruppen einteilen. Die wichtigste Unterscheidung ist jene zwischen<br />

kleinzelligem und nicht-kleinzelligem Lungenkrebs. Gerade beim nicht-kleinzelligen Lungenkrebs<br />

konnten sich in den letzten Jahren neue Therapien etablieren, die mit einer verbesserten Prognose<br />

einhergehen. Dieser Artikel gibt eine Übersicht zu den aktuellen Therapieoptionen beim metastasierten<br />

Lungenkrebs und stellt zukünftige Entwicklungen bei dieser Krankheit dar.<br />

Schlüsselwörter: Bronchialkarzinom – nicht-kleinzelliges Bronchialkarzinom – kleinzelliges<br />

Bronchialkarzinom – Chemotherapie – zielgerichtete Therapie<br />

Diagnostik und insbesondere der histologischen<br />

und molekularen Analyse des<br />

Tumormaterials eine wichtige Bedeutung<br />

zu. Für bestimmte Subgruppen (insbesondere<br />

zielgerichtet behandelbare Untergruppen<br />

des Adenokarzinoms) hat sich<br />

die Prognose verbessert. Allerdings bleibt<br />

die Prognose für eine Vielzahl der Patienten,<br />

unter anderem mit kleinzelligem<br />

Bronchialkarzinom und Plattenepithelkarzinom<br />

ungünstig. Hier besteht Grund<br />

zur Hoffnung, dass die neuen Immuntherapien<br />

eine Verbesserung der Prognose<br />

erzielen können.<br />

■<br />

Korrespondenzadresse<br />

Dr. med. Dr. phil. nat.<br />

Sacha Rothschild<br />

Medizinische Onkologie<br />

Universitätsspital Basel<br />

Petersgraben 4<br />

4031 Basel<br />

sacha.rothschild@usb.ch<br />

Interessenskonflikt: Der Autor deklariert<br />

Honorare für Advisory Boards von BMS,<br />

Boehringer-Ingelheim, Eli-Lilly, <strong>No</strong>vartis,<br />

Pfizer und Roche sowie Honorare für eingeladene<br />

Vorträge von BMS, Boehringer-<br />

Ingelheim, <strong>No</strong>vartis und Roche empfangen<br />

zu haben.<br />

Manuskript eingereicht: 2.3.2015, revidierte<br />

Fassung angenommen: 23.3.2015<br />

Bibliografie<br />

1. Siegel RL, Miller KD, Jemal A: Cancer statistics,<br />

2015. CA Cancer J Clin 2015; 65: 5–29<br />

2. Nationales Institut für Krebsepidemiologie<br />

und Registrierung ( NICER), Schweizer Kinderkrebsregister:<br />

Krebs in der Schweiz –<br />

Stand und Entwicklung von 1983 bis 2007.<br />

Bundesamt für Statistik 2011. www.bfs.admin.ch/bfs/portal/de/…/publikationen.<br />

Document.139428.pdf. Letzter Zugriff: Dezember<br />

2014<br />

3. Blanco R, Maestu I, de la Torre MG, Cassinello<br />

A, Nuñez I: A review of the management<br />

of elderly patients with non-small-cell<br />

lung cancer. Ann Oncol 2015; 26: 451–463.<br />

4. Malvezzi M, Bertuccio P, Rosso T, et al.: European<br />

cancer mortality predictions for the<br />

year 2015: does lung cancer have the highest<br />

death rate in EU women? Ann Oncol 2015;<br />

26: 779–786.<br />

5. Kris MG, Johnson BE, Berry LD, et al.: Using<br />

multiplexed assays of oncogenic drivers in<br />

lung cancers to select targeted drugs. JAMA<br />

2014; 311: 1998–2006.<br />

6. Aberle DR, Adams AM, Berg CD, et al.: Reduced<br />

lung-cancer mortality with low-dose<br />

computed tomographic screening. N Engl J<br />

Med 2011; 365: 395–409.<br />

N o 3 <strong>Juin</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

47


PERSPECTIVES<br />

7. Stupp R, Monnerat C, Turrisi AT, Perry MC,<br />

Leyvraz S: Small cell lung cancer: state of<br />

the art and future perspectives. Lung Cancer<br />

2004; 45: 105–117.<br />

8. Clark R, Ihde DC: Small-cell lung cancer:<br />

treatment progress and prospects. Oncology<br />

1998;12: 647–658; discussion 661–663.<br />

9. Fink TH, Huber RM, Heigener DF, et al.: Topotecan/cisplatin<br />

compared with cisplatin/<br />

etoposide as first-line treatment for patients<br />

with extensive disease small-cell lung cancer:<br />

final results of a randomized phase III<br />

trial. J Thorac Oncol 2012; 7: 1432–1439.<br />

10. Owonikoko TK, Behera M, Chen Z, et al.: A<br />

systematic analysis of efficacy of second-line<br />

chemotherapy in sensitive and refractory<br />

small-cell lung cancer. J Thorac Oncol 2012;<br />

7: 866–872.<br />

11. Scagliotti G, Hanna N, Fossella F, et al.: The<br />

differential efficacy of pemetrexed according<br />

to NSCLC histology: a review of two Phase III<br />

studies. Oncologist 2009; 14: 253–263.<br />

12. Rothschild S, Zippelius A, Betticher DC, et al.:<br />

Neue Therapiekonzepte beim Bronchuskarzinom.<br />

Schweiz Med Forum 2011; 11: 941–947.<br />

13. Melosky B: Review of EGFR TKIs in Metastatic<br />

NSCLC, Including Ongoing Trials. Front<br />

Oncol 2014; 4: 244.<br />

Key messages<br />

• Lungenkrebs wird histologisch in das kleinzellige und das nicht-kleinzellige Bronchialkarzinom<br />

unterteilt, was für therapeutische Entscheidungen von Bedeutung ist.<br />

• Das Adenokarzinom der Lunge wird basierend auf molekularbiologischen Veränderungen in weitere<br />

Untergruppen unterteilt, wobei einzelne dieser Subgruppen einer zielgerichteten Therapie zugänglich<br />

sind.<br />

• Eine frühzeitige, umfassende palliative Versorgung von Patienten mit metastasiertem Lungenkrebs<br />

unter Einbezug des Hausarztes, der Angehörigen und Fachspezialisten ist von grosser Wichtigkeit.<br />

• Immuntherapeutische Ansätze bieten eine vielversprechende Behandlungsmöglichkeit in der Zukunft.<br />

Lernfragen<br />

1. Für welche Untergruppe des Bronchialkarzinoms sollte bei der Diagnosestellung eine molekulare<br />

Analyse erfolgen, um dem Patienten eine zielgerichtete Therapie anbieten zu können? <br />

(Einfachauswahl, 1 richtige Antwort)<br />

a) Kleinzelliges Bronchialkarzinom<br />

b) Plattenepithelkarzinom<br />

c) Adenokarzinom<br />

d) Grosszelliges Karzinom<br />

2. Welches ist die Standardbehandlung beim metastasierten kleinzelligen Bronchialkarzinom? <br />

(Einfachauswahl, 1 richtige Antwort)<br />

a) Chemotherapie<br />

b) Radiotherapie<br />

c) Kombinierte Radio-Chemotherapie<br />

d) Immuntherapie<br />

3. Welche molekulare Veränderung beim Adenokarzinom der Lunge kann mit einer zugelassenen<br />

zielgerichteten Behandlung therapiert werden? (Einfachauswahl, 1 richtige Antwort)<br />

a) ROS1<br />

b) BRAF<br />

c) KRAS<br />

d) EGFR<br />

14. Rothschild SI, Gautschi O: Crizotinib in the<br />

treatment of non – small-cell lung cancer.<br />

Clin Lung Cancer 2013; 14: 473–480.<br />

15. National Comprehensive Cancer Network. <strong>No</strong><br />

Title. <strong>No</strong>n-Small Cell Lung Cancer (Version<br />

3.2014). http://www.nccn.org/professionals/<br />

physician_gls/pdf/nscl.pdf.<br />

16. Chouaid C, Dujon C, Do P, et al.: Feasibility<br />

and clinical impact of re-biopsy in advanced<br />

non small-cell lung cancer: A prospective<br />

multicenter study in a real-world setting ( -<br />

GFPC study 12–01). Lung Cancer 2014; 86:<br />

170–173.<br />

17. Rossi A, Chiodini P, Sun JM, et al.: Six versus<br />

fewer planned cycles of first-line platinum-based<br />

chemotherapy for non-smallcell<br />

lung cancer: a systematic review and<br />

meta-analysis of individual patient data.<br />

Lancet Oncol 2014; 15: 1254–1262.<br />

18. Rothschild SI, Gautschi O: Maintenance<br />

therapy for patients with advanced nonsmall<br />

cell lung cancer: Who to treat and how<br />

to treat? Mag Eur Med Oncol 2011; 4: 19–22.<br />

19. Weiss JM, Stinchcombe TE: Second-Line<br />

Therapy for Advanced NSCLC. Oncologist<br />

2013; 18: 947–953.<br />

20. Temel JS, Greer JA, Muzikansky A, et al.:<br />

Early palliative care for patients with metastatic<br />

non-small-cell lung cancer. N Engl J<br />

Med 2010; 363: 733–742.<br />

21. Alberg AJ, Ford JG, Samet JM, et al: Epidemiology<br />

of lung cancer: ACCP evidence-based<br />

clinical practice guidelines (2nd edition).<br />

Chest 2007; 132: 29S–55S.<br />

22. Jadus MR, Natividad J, Mai A, et al.: Lung<br />

cancer: a classic example of tumor escape<br />

and progression while providing opportunities<br />

for immunological intervention. Clin<br />

Dev Immunol 2012; 2012: 160724.<br />

23. Rothschild SI, Thommen DS, Moersig W,<br />

Müller P, Zippelius A: Cancer immunology<br />

– development of novel anticancer therapies.<br />

Swiss Med Wkly 2015; 145: w14066.<br />

24. Brahmer J, Reckamp KL, Baas P, et al.:<br />

Nivolumab versus Docetaxel in Advanced<br />

Squamous-Cell <strong>No</strong>n-Small-Cell Lung Cancer.<br />

N Engl J Med 2015 May 31; Epub ahead<br />

of print.<br />

Antworten zu den Lernfragen<br />

1. Antwort c) ist richtig.<br />

2. Antwort a) ist richtig.<br />

3. Antwort d) ist richtig.<br />

48 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 <strong>Juin</strong> <strong>2016</strong>


PERSPECTIVES<br />

L’objet choisi<br />

Docteur Putto<br />

Prof. Iris Ritzmann, historienne de la médecine, Zurichh<br />

Vais-je guérir? Cette question préoccupe<br />

les malades. <strong>No</strong>tamment lorsqu’ils vivent<br />

dans une société sans assurance-maladie,<br />

sans certificat médical et sans AI. Il n’y a<br />

pas si longtemps encore, dans de nombreuses<br />

régions de Suisse, la maladie représentait<br />

une menace existentielle pour<br />

des familles entières.<br />

Les médecins, de l’Antiquité à l’époque des<br />

Lumières, lisaient la réponse à la question<br />

cruciale dans la matula qu’ils examinaient<br />

à la lumière. La couleur et la<br />

consistance voire même l’odeur et le goût<br />

de l’urine fournissaient des indications sur<br />

la maladie dont étaient atteints les patients<br />

ainsi qu’un pronostic. Au cours des<br />

siècles, l’uroscopie a fait partie des actes<br />

médicaux fondamentaux. La matula ornait<br />

donc très souvent les représentations<br />

du médecin prémoderne.<br />

Dans la salle baroque de la Bibliothèque<br />

abbatiale de St-Gall, un putto joufflu qui<br />

examine d’un œil aguerri la matula se<br />

trouve dans une petitWe niche en bois, pris<br />

entre les précieux imprimés. Ce personnage,<br />

un enfant enveloppé dans un drap<br />

en or, symbolise un médecin. Le putto fait<br />

partie de l’inventaire de la bibliothèque.<br />

Actuellement, il a cependant une signification<br />

très particulière: dans l’exposition<br />

«Abracadabra», la Bibliothèque abbatiale<br />

présente ses plus précieux manuscrits médicaux.<br />

Des documents uniques du Moyen<br />

Age qui se situent entre magie et art médical.<br />

<br />

■<br />

«Abracadabra» –<br />

Medizin im Mittelalter<br />

Exposition du 8 mars au<br />

6 novembre <strong>2016</strong><br />

Stiftsbibliothek St. Gallen<br />

Klosterhof 6D, 9004 St. Gallen<br />

Heures d’ouverture de la salle<br />

baroque avec exposition<br />

Lundi au vendredi,<br />

10h00–17h00<br />

http://www.stibi.ch/de-ch/museum<br />

N o 3 <strong>Juin</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

49


MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

Comprendre les assurances:<br />

l’assurance véhicules à moteur<br />

La plupart des usagers de la route savent plus ou moins ce que la couverture de l’assurance<br />

responsabilité civile obligatoire et de l’assurance casco partielle ou complète comprennent pour<br />

les véhicules à moteur. Cependant, certaines particularités s’appliquent pour les médecins<br />

et le personnel médical spécialisé. MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong> les présente au moyen du modèle<br />

des phases de vie.<br />

Christoph Bohn, collaborateur indépendant MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

Un dégât de carrosserie est vite arrivé<br />

quand on se déplace en voiture. Suivant<br />

les circonstances, le dommage peut toucher<br />

d’autres personnes ou des choses de<br />

tiers. L’assurance véhicules à moteur vous<br />

offre, le cas échéant, une couverture adaptée<br />

à vos besoins individuels.<br />

Une règle très simple s’applique pour la<br />

couverture d’assurance dans le domaine<br />

des véhicules à moteur: l’assurance responsabilité<br />

civile est obligatoire pour tous<br />

les véhicules. L’assurance casco partielle<br />

ou complète est facultative pour tous les<br />

véhicules à moteur.<br />

L’assurance<br />

responsabilité civile<br />

L’assurance responsabilité civile prescrite<br />

par la loi couvre les dommages corporels<br />

et/ou matériels causés par l’exploitation<br />

du véhicule à moteur assuré et cela indépendamment<br />

de qui conduisait le véhicule<br />

au moment du sinistre. L’assurance<br />

responsabilité civile protège aussi contre<br />

les prétentions injustifiées de tiers (protection<br />

juridique passive).<br />

Celui qui veut immatriculer un véhicule<br />

doit présenter une attestation d’assurance<br />

au service des automobiles, faute de quoi<br />

une immatriculation n’est pas possible. Il<br />

est ainsi garanti que le véhicule immatriculé<br />

bénéficie effectivement d’une couverture<br />

de responsabilité civile. Une assurance<br />

responsabilité civile constitue donc<br />

la couverture minimale pour un véhicule<br />

à moteur.<br />

L’assurance casco partielle<br />

et complète<br />

L’assurance casco facultative complète<br />

l’assurance responsabilité civile et couvre<br />

les dommages au propre véhicule, la casco<br />

complète couvre également les dommages<br />

de collision.<br />

L’assurance casco partielle couvre les<br />

dommages suivants à votre véhicule: vol,<br />

incendie, dégâts naturels (éboulement de<br />

rochers, chute de pierres, glissement de<br />

terrain, inondation, grêle, tempête, pression<br />

de la neige, avalanche), coulée de<br />

neige (chute de neige ou de glace), bris de<br />

glace, collision avec des animaux, dommages<br />

occasionnés par des fouines, actes<br />

de vandalisme, dommages consécutifs à<br />

l’assistance prêtée lors d’un accident et<br />

chute d’objets tels qu’aéronefs ou parties<br />

d’aéronefs.<br />

Il s’agit d’une assurance casco complète<br />

lorsqu’en plus des risques susmentionnés,<br />

les dommages au propre véhicule à la<br />

suite d’une collision sont également assurés.<br />

L’assurance casco complète offre<br />

donc, comme son nom l’indique, une<br />

couverture complète.<br />

Options d’assurance<br />

Outre l’assurance responsabilité civile,<br />

casco partielle et complète, il existe de<br />

nombreuses autres options pour adapter<br />

la couverture d’assurance à ses besoins.<br />

Cela comprend notamment la protection<br />

50 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 <strong>Juin</strong> <strong>2016</strong>


MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

du bonus, la couverture en cas de faute<br />

grave, les dommages au véhicule parqué,<br />

l’assurance-accidents pour occupants du<br />

véhicule, l’assurance en cas de panne, etc.<br />

Que signifient «faute grave» ou «protection<br />

du bonus»? On entend par «faute<br />

grave» les situations dans lesquelles un<br />

sinistre en responsabilité civile a été causé<br />

par une faute grave. Par exemple si le<br />

conducteur brûle un feu rouge ou franchit<br />

une ligne de sécurité continue. La protection<br />

en cas de faute grave empêche qu’en<br />

cas de sinistre, l’assureur ne se retourne<br />

contre la personne responsable de l’accident<br />

et lui impose une participation aux<br />

frais du dommage ou réduise les prestations<br />

en cas de collision. Les sinistres causés<br />

sous l’influence de l’alcool, de drogues<br />

ou d’abus de médicaments sont exclus de<br />

cette couverture.<br />

Pour expliquer la protection du bonus, il<br />

est important de comprendre la situation<br />

suivante: le conducteur qui roule pendant<br />

plusieurs années sans dommage de collision<br />

profite d’une réduction de sa prime.<br />

Les frais de primes baissent donc en cas<br />

d’absence de sinistre, jusqu’à atteindre<br />

l’échelon le plus bas du système de primes<br />

respectif. On appelle cela «bonus» ou<br />

«degré de bonus». Si un sinistre qui doit<br />

être pris en charge par l’assurance se produit,<br />

la prime pour les années suivantes<br />

augmente considérablement, on perd le<br />

«bonus» ou une partie de celui-ci. On<br />

peut cependant protéger son bonus et<br />

conclure une «protection du bonus». Le<br />

bonus demeure ainsi inchangé après un<br />

dommage de collision (généralement, la<br />

protection s’applique pour un sinistre par<br />

année).<br />

L’assurance véhicule à moteur en un clin d’œil:<br />

– L’assurance responsabilité civile est prescrite par la loi et prend en charge les dommages que<br />

l’on cause à des tiers.<br />

– L’assurance casco couvre les dommages au propre véhicule, la casco complète couvre également<br />

les dommages de collision.<br />

– L’assurance-accidents paie pour les occupants du véhicule, indépendamment de la question de<br />

la responsabilité. Les prestations convenues (capital et/ou indemnités journalières, frais de guérison)<br />

sont allouées en plus d’éventuelles autres assurances de personnes.<br />

– L’assurance de protection juridique vous soutient pour exercer vos prétentions en dommagesintérêts.<br />

– Les options telles que la protection du bonus, la faute grave, la protection contre les sinistres à<br />

l’étranger et les dommages au véhicule parqué complètent la solution individuelle.<br />

– MediDRIVE pour médecins: une meilleure protection – pour leurs déplacements professionnels<br />

et privés.<br />

– Primes avantageuses pour les membres MEDISERVICE auprès de nos partenaires Allianz Suisse<br />

et Zurich.<br />

Avantages pour les<br />

membres de MEDISERVICE<br />

Des études montrent que la majorité des<br />

médecins a un style de conduite conscient<br />

et adapté. Grâce à cela, MEDISERVICE a<br />

pu convenir avec ses partenaires dans le<br />

domaine de l’assurance véhicules à moteur<br />

de solutions particulièrement attractives<br />

pour les médecins.<br />

MEDISERVICE se tient à disposition de ses<br />

membres pour répondre à leurs questions<br />

liées à l’assurance véhicules à moteur. En<br />

effet, dans ce domaine aussi, il est important<br />

de disposer d’une assurance individuelle<br />

adaptée au mieux. En tant qu’organisation<br />

de prestations de service de<br />

l’<strong>ASMAC</strong>, MEDISERVICE connaît parfaitement<br />

les profils de risque des médecins.<br />

Le modèle des phases de vie spécialement<br />

développé (http://www.mediservice-vsao.<br />

ch/fr/phases-de-vie) montre quelles personnes<br />

doivent se pencher de plus près sur<br />

le thème de l’assurance véhicules à moteur<br />

et d’autres sujets d’assurance. Il s’agit<br />

d’éviter des surprises qui peuvent coûter<br />

cher.<br />

Attention: les membres de MEDISERVICE<br />

VSAO-<strong>ASMAC</strong> bénéficient de primes plus<br />

avantageuses chez les partenaires d’assurance<br />

véhicules à moteur leader Allianz<br />

Suisse et Zurich!<br />

Cet article clôt notre série «Comprendre<br />

les assurances». Si vous avez des questions<br />

concernant les assurances, adressez-vous<br />

à MEDISERVICE. <strong>No</strong>us vous<br />

apportons un soutien professionnel et<br />

efficace.<br />

■<br />

52 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 <strong>Juin</strong> <strong>2016</strong>


MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

Le médecin-conseil, un partenaire<br />

important des assureurs<br />

Les médecins-conseils occupent une place essentielle en tant que trait d’union entre la<br />

corporation des médecins et les assurances-maladie. Dès lors, SWICA attache beaucoup de<br />

poids à la qualité de la collaboration entre les parties, cela pour le bien de chacun.<br />

Gioia Zogg, spécialiste en communication d’entreprise SWICA<br />

Dans notre système actuel de droit du travail<br />

et des assurances sociales, les médecins-conseils<br />

jouent un rôle charnière. En<br />

cas de contestation autour du versement<br />

du salaire ou de prestations d’assurance,<br />

ils constituent souvent un partenaire important<br />

auquel il convient de faire appel<br />

pour arrêter une décision.<br />

Pour les assureurs-maladie aussi, les liens<br />

de collaboration avec ces praticiens sont<br />

primordiaux. SWICA recourt aux services<br />

de 27 médecins-conseils qu’elle désigne<br />

aussi par le terme de «médecins experts».<br />

Deux d’entre eux sont des salariés de l’entreprise,<br />

dont l’un est le D r Joachim<br />

Vaeckenstedt, responsable du Service du<br />

médecin-conseil de SWICA. A cette entité<br />

sont rattachés 25 autres médecins répartis<br />

dans toute la Suisse et travaillant sur la<br />

base de mandats. «La plupart des médecins-conseils<br />

ne sont pas des salariés des<br />

assurances mais remplissent la mission<br />

qui leur est confiée en tant qu’activité accessoire»,<br />

précise le D r Vaeckenstedt.<br />

«Comme partout ailleurs, le taux d’occupation<br />

que représentent les tâches accomplies<br />

en tant que médecin-conseil ne dépasse<br />

généralement pas 5%.»<br />

Indépendance garantie<br />

La loi sur l’assurance-maladie obligatoire<br />

(art. 57 LAMal) affirme expressément que<br />

le médecin-conseil procède à l’évaluation<br />

de questions médicales en toute autonomie,<br />

à savoir que ni les assureurs ni les<br />

Pour d’autres informations sur la médecine de l’assurance<br />

et la formation complémentaire dispensée dans ce<br />

domaine, consultez le site www.medecins-conseils.ch.<br />

MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong> et SWICA entretiennent depuis<br />

de nombreuses années un partenariat au profit des<br />

membres de MEDISERVICE. Vous trouverez de plus amples<br />

informations à l’adresse suivante: www.swica.ch/fr-ch/<br />

partner/ps-vsao-asmac/vsao-asmac/avantages-swica.<br />

fournisseurs de prestations ne peuvent lui<br />

donner de directives. Afin que l’indépendance<br />

du médecin-conseil demeure garantie,<br />

SWICA définit sa position au sein de<br />

l’organisation de telle manière qu’aucun<br />

conflit d’intérêts ne puisse surgir. «Dans le<br />

but d’assurer cette indépendance, le médecin-conseil<br />

n’émet que des appréciations<br />

ayant valeur de recommandations et non<br />

pas des verdicts définitifs. Quant à la suite<br />

donnée à ces évaluations, elle dépend très<br />

fortement des circonstances entourant les<br />

cas concrets. Il appartient à la partie qui a<br />

confié le mandat au sein de SWICA d’en<br />

décider», explique le D r Vaeckenstedt.<br />

La préservation de l’indépendance du praticien<br />

n’est toutefois pas l’unique élément<br />

caractérisant la coopération entre les médecins-conseils<br />

et SWICA. Dans ce cadre,<br />

on accorde également une grande place<br />

au respect de la protection et de la sécurité<br />

des données. En particulier, s’agissant<br />

de l’échange des données dont SWICA a<br />

besoin pour l’octroi de ses prestations, des<br />

mesures très strictes d’ordre technique et<br />

organisationnel sont appliquées afin de<br />

protéger la personnalité des patients et des<br />

assurés. Les clients peuvent avoir dès lors<br />

toute confiance que leurs données sont<br />

traitées avec le soin voulu.<br />

Questions fréquentes<br />

au sujet de la «conformité<br />

EAE»<br />

Les médecins-conseils de SWICA collaborent<br />

étroitement avec le département<br />

Prestations, ainsi qu’avec le service des<br />

recours et le service juridique. Parmi les<br />

questions que lui soumettent ces organismes<br />

internes figurent pour une bonne<br />

moitié des évaluations médicales à effectuer<br />

en lien avec la «conformité EAE»<br />

d’un traitement donné. Le sigle «EAE»<br />

signifie «efficacité, adéquation et économicité»,<br />

et ce n’est que lorsque ces trois<br />

critères sont remplis qu’un assureur est<br />

tenu de prendre en charge des prestations<br />

de soins. De nombreuses questions posées<br />

tournent autour des indications thérapeutiques<br />

ou des prestations fournies et de<br />

leur facturation. «Il y a aussi des mesures<br />

médicales à soumettre en vertu de la loi<br />

au médecin-conseil avant leur remboursement,<br />

telles celles prescrites à des fins de<br />

convalescence ou dans le cas des psychothérapies<br />

ambulatoires comprenant plus<br />

de 40 séances», précise encore le D r Joachim<br />

Vaeckenstedt. «Répondre à ces questions<br />

obligatoires représente également<br />

une partie importante de notre travail.»<br />

A SWICA, la procédure en matière de soumission<br />

de questions au médecin-conseil<br />

se déroule quasi exclusivement par voie<br />

électronique. Ce mode de faire, de même<br />

que l’existence d’un vaste réseau de médecins-conseils<br />

de SWICA dans toute la<br />

Suisse permettent la résolution rapide et<br />

efficace des problèmes soumis. Si nécessaire,<br />

le service du médecin-conseil de<br />

SWICA opère même à l’étranger de manière<br />

à garantir la diligence indispensable.<br />

Une bonne collaboration<br />

entre SWICA et les<br />

médecins profite à tous<br />

Les médecins-conseils de SWICA jouent le<br />

rôle de trait d’union entre l’Organisation<br />

de santé et les praticiens. «La coopération<br />

avec les collègues médecins est excellente,<br />

affirme le D r Vaeckenstedt, et cela est important<br />

pour toutes les parties.» Car<br />

lorsque les médecins traitants saisissent en<br />

temps utile les médecins-conseils en cas de<br />

problème avec les assureurs-maladie, par<br />

exemple dans l’hypothèse de conflits sur<br />

des aspects médicaux ou tarifaires, on<br />

prévient souvent du travail pénible en aval.<br />

«SWICA a bonne réputation auprès des<br />

médecins. Ils savent que son service du<br />

médecin-conseil est pour eux un partenaire<br />

à la fois fiable et compétent», relève<br />

encore le D r Joachim Vaeckenstedt. ■<br />

N o 3 <strong>Juin</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

53


MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

BOÎTE<br />

AUX LETTRES<br />

Des voisins en or. Ils vident nos boîtes aux lettres, s’occupent de nos<br />

animaux en notre absence, les enfants jouent ensemble et de belles<br />

amitiés peuvent se nouer au fil des ans. Le tableau n’est malheureusement<br />

pas toujours aussi idyllique. Que faire quand la musique résonne<br />

jusque tard dans la nuit ou qu’il est impossible de profiter de son<br />

balcon à cause de la fumée des grillades d’à côté.<br />

Le bruit est l’un des points de discorde récurrents. Dans toute forme de cohabitation, il<br />

y a toujours certaines nuisances sonores qu’il est impossible d’éviter. Toutefois, il arrive<br />

que la limite autorisée soit dépassée. Les heures de repos sont clairement définies dans<br />

le règlement intérieur ou, à défaut, dans le règlement appliqué dans la plupart des<br />

cantons. Les règles suivantes y sont stipulées:<br />

• Heures de repos générales de 12h à 13h et de 20h à 22h; interdiction de faire trop de<br />

bruit le dimanche.<br />

• Repos nocturne pendant la semaine de 22h à 7h.<br />

• Repos nocturne le vendredi et le samedi de 23h à 7h.<br />

Alexandra Pestalozzi, avocate<br />

spécialisée en droit immobilier,<br />

AXA-ARAG Protection juridique SA<br />

Adopter un comportement respectueux: quelques conseils<br />

• Ecoutez la musique ou la télévision à un volume sonore ambiant ou avec des écouteurs,<br />

car souvent, les voisins n’entendent que les basses. Des matériaux absorbant le<br />

bruit placés sous les haut-parleurs peuvent limiter efficacement les émissions sonores.<br />

• Un immeuble collectif n’est pas conçu pour des fêtes tardives. Quand vous organisez<br />

une fête, avertissez vos voisins par une affichette sur la porte de l’immeuble ou un<br />

mot dans leur boîte aux lettres. Et pourquoi ne pas les inviter à l’apéritif!<br />

• Achetez un barbecue à gaz qui émet moins de fumée et détend les rapports de voisinage.<br />

Si, en été, votre voisin ne supporte pas les barbecues quotidiens, espacez-les et<br />

allumez votre barbecue tous les 15 jours. Privilégiez le dialogue avec votre voisin!<br />

• En semaine, restez discret quand vous discutez sur le balcon après 20h.<br />

• La radio n’a pas non plus sa place sur un balcon.<br />

• Les dimanches et les jours fériés ainsi qu’aux heures de repos, il est interdit de tondre<br />

la pelouse.<br />

Comment procède l’assurance de protection juridique en cas de litige?<br />

Il convient de procéder par étapes. <strong>No</strong>us examinons la situation avec le preneur d’assurance<br />

et définissons la procédure la mieux adaptée. Dans un premier temps, nous<br />

cherchons une solution à l’amiable, notre objectif étant que le preneur d’assurance,<br />

lequel bénéficie de notre aide, puisse trouver une solution durable et qu’il puisse de<br />

nouveau vivre en paix avec ses voisins. <strong>No</strong>us agissons ainsi dans le but de détendre<br />

l’atmosphère avant que le conflit n’empire.<br />

Lorsqu’un conflit entre voisins a pris une ampleur telle qu’aucune solution à l’amiable<br />

n’a pu être trouvée ou lorsqu’un bailleur n’agit pas comme souhaité, nous exigeons en<br />

tant qu’assurance de protection juridique que les droits de notre preneur d’assurance<br />

soient respectés auprès de la partie adverse. ■<br />

AXA-ARAG propose aux membres de MEDISERVICE une assurance de protection<br />

juridique à des conditions très avantageuses. Vous avez d’autres questions? N’hésitez<br />

pas à vous adresser à votre interlocuteur MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong>.<br />

Amateurs de grillades, ce message s’adresse à vous: AXA-ARAG et MEDISERVICE<br />

VSAO-<strong>ASMAC</strong> mettent en jeu cinq sets d’ustensiles pour la viande. Il vous suffit d’envoyer<br />

un e-mail en précisant «Grillade» dans l’objet (info@mediservice-asmac.ch).<br />

Les cinq premiers recevront leur set par la poste.<br />

54 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 <strong>Juin</strong> <strong>2016</strong>


MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

N o 3 <strong>Juin</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

55


MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

Un solide pilier pour<br />

le troisième âge<br />

L’espérance de vie croît, les taux de conversion des caisses de pension baissent. Parallèlement, le<br />

Parlement examine la réforme de l’AVS et de la LPP dans le cadre d’un projet appelé «Prévoyance<br />

vieillesse 2020». Dans ce contexte pour le moins incertain, déjà plus de la moitié de la population<br />

suisse mise sur le troisième pilier. Par ailleurs, l’épargne-vieillesse commence toujours plus tôt.<br />

Roland Koller, membre du comité de direction, responsable Vente et Marketing,<br />

Assurance des Médecins Suisses société coopérative<br />

Les derniers développements dans le domaine<br />

de la prévoyance mettent un point<br />

en exergue: les personnes qui commencent<br />

tôt à se constituer un patrimoine<br />

de prévoyance s’assurent un précieux apport<br />

financier pour leur retraite, en complément<br />

aux prestations de l’AVS ou de la<br />

caisse de pension. Une étude représentative<br />

sur la prévoyance du pilier 3a, effectuée<br />

en 2015 par l’institut d’étude du marché<br />

Demoscpoe, à la demande de la<br />

Banque CIC Suisse, indique que la population<br />

distingue les signes du temps. Il en<br />

ressort en effet que la part de personnes<br />

possédant en Suisse un compte du pilier<br />

3a a passé pour la première fois la barre<br />

des 50% (51%). En 2012, l’étude précédente<br />

recensait encore une part évaluée à<br />

44%. L’épargne privée du plier 3a (prévoyance<br />

liée), soutenue par la Confédération,<br />

est donc de plus en plus sollicitée.<br />

MediFlex 3a – le produit<br />

d’épargne flexible pour les<br />

médecins<br />

Demandez conseil aux spécialistes de MEDISERVICE<br />

VSAO-<strong>ASMAC</strong> ou commandez une offre sans engagement<br />

sur le site Internet de l’Assurance des Médecins Suisses,<br />

à l’adresse www . va-cooperative.ch.<br />

Il est important de<br />

commencer tôt à épargner<br />

L’étude Demoscope de 2015 a également<br />

examiné la question de savoir quel est le<br />

taux de personnes choisissant d’épargner<br />

de façon précoce. Il en ressort les conclusions<br />

suivantes: «Les jeunes épargnants<br />

commencent nettement plus tôt la constitution<br />

d’une prévoyance privée. Tandis<br />

que plus de la moitié (56%) des épargnants<br />

du pilier 3a de moins de 35 ans a<br />

commencé à cotiser dans la prévoyance<br />

privée déjà avant 25 ans, cette part représente<br />

juste 5% parmi les épargnants de<br />

plus de 55 ans. La confiance de la jeune<br />

génération envers les deux premiers piliers<br />

obligatoires semble donc relative. Il se<br />

dégage clairement que les romands commencent<br />

plus tôt leur épargne dans le pilier<br />

3a (39% avant le 25e anniversaire). Il<br />

est indéniablement judicieux de commencer<br />

tôt à épargner, car l’avoir accumulé se<br />

développe de façon particulièrement profitable<br />

grâce aux intérêts et à l’effet de<br />

cumul d’intérêts. En considérant également<br />

la déduction fiscale, même dans les<br />

périodes d’intérêts bas, le patrimoine de<br />

prévoyance présente un rendement intéressant.<br />

Banque ou assurance<br />

<strong>No</strong>n seulement les banques mais aussi les<br />

assurances proposent des épargnes fiscalement<br />

avantagées du pilier 3a. Outre le<br />

compte d’épargne classique, les banques<br />

offrent également d’autres possibilités,<br />

sous forme de fonds de placement. L’étude<br />

Demoscope précitée de mai 2015 révèle<br />

toutefois que 72% des clients de comptes<br />

bancaires du pilier 3a optent pour une<br />

épargne classique (placement cash). Les<br />

assurances aussi proposent les deux variantes:<br />

une variante d’épargne classique<br />

avec des primes fixes ou un produit combiné<br />

avec des fonds en valeurs mobilières.<br />

Quelles sont les principales différences<br />

entre les solutions bancaires et d’assurance?<br />

Il s’agit principalement des aspects<br />

suivants:<br />

––<br />

Sécurisation de l’avoir d’épargne en cas<br />

de faillite de la banque/assurance<br />

––<br />

Granrantie d’une prestation de capital<br />

convenue au moment de la retraite<br />

––<br />

Sécurisation de l’objectif d’épargne en<br />

cas d’incapacité de gain à la suite d’une<br />

maladie ou d’un accident<br />

––<br />

Flexibilité en termes de versement de<br />

primes<br />

––<br />

Conséquences de la résiliation du<br />

contrat, respectivement du changement<br />

de prestataire (possibles pertes de capital)<br />

Cela vaut toujours la peine de comparer<br />

différentes offres de banques et d’assurances.<br />

Les deux variantes présentent des<br />

avantages et des inconvénients qu’il<br />

convient d’examiner à la lumière des objectifs<br />

de prévoyance individuels. La<br />

constitution de plusieurs solutions 3a peut<br />

également présenter des avantages fiscaux<br />

lors de la perception du capital (retrait<br />

échelonné). ■<br />

N o 3 <strong>Juin</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

57


IMPRESSUM<br />

ADRESSES DE CONTACT DES SECTIONS<br />

N o 3 • 35 e année • <strong>Juin</strong> <strong>2016</strong><br />

Editeur<br />

AG<br />

VSAO Sektion Aargau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

Bahnhofplatz 10A, case postale, 3001 Berne<br />

Téléphone 031 350 44 88, fax 031 350 44 89<br />

journal@asmac.ch, journal@vsao.ch<br />

www.asmac.ch, www.vsao.ch<br />

Sur mandat de l’<strong>ASMAC</strong><br />

Rédaction<br />

Catherine Aeschbacher (rédactrice en chef),<br />

Franziska Holzner-Arnold, Kerstin Jost,<br />

Lukas Staub, Jan Vontobel, Sophie Yammine<br />

Comité directeur<br />

Daniel Schröpfer (président)<br />

Anja Zyska Cherix (vice-présidente), Angelo Barrile<br />

(vice-président), <strong>No</strong>ra Bienz, Christoph Bosshard,<br />

Cyrill Bühlmann, Michel Clément, Marc Oliver Eich<br />

(swimsa), Karin Etter, Lars Frauchiger,<br />

Dina-Maria Jakob, Gert Printzen, Miodrag Savic,<br />

Hervé Spechbach, Marius Suter<br />

Impression et expédition<br />

Stämpfli AG, Wölflistrasse 1, CH-3001 Bern<br />

Téléphone +41 31 300 66 66, info@staempfli.com<br />

www.staempfli.com<br />

Maquette<br />

Tom Wegner<br />

Annonces<br />

Ringier Axel Springer Schweiz AG, Fachmedien<br />

Förrlibuckstrasse 70, case postale, 8021 Zurich<br />

Téléphone 043 444 51 05, fax 043 444 51 01<br />

vsao@fachmedien.ch<br />

Tirage<br />

Exemplaires imprimés: 22 268<br />

Certification des tirages par la REMP/FRP 2015:<br />

21 136 exemplaires<br />

Fréquence de parution: 6 numéros par année<br />

L’abonnement est inclus dans la contribution<br />

annuelle pour les membres de l’<strong>ASMAC</strong><br />

ISSN 1422-2086<br />

L’édition n o 4/<strong>2016</strong> paraîtra en août <strong>2016</strong>.<br />

Sujet: Main et pied<br />

© <strong>2016</strong> by <strong>ASMAC</strong>, 3001 Berne<br />

Printed in Switzerland<br />

BL/BS<br />

BE<br />

VSAO Sektion beider Basel,<br />

Geschäftsleiterin und Sekretariat: lic. iur. Claudia von Wartburg, Advokatin,<br />

Hauptstrasse 104, 4102 Binningen, téléphone 061 421 05 95,<br />

Fax 061 421 25 60, sekretariat@vsao-basel.ch, www.vsao-basel.ch<br />

VSAO Sektion Bern, Geschäftsführung: Janine Junker, Gerhard Hauser,<br />

Schwarztorstrasse 7, 3007 Berne, téléphone 031 381 39 39,<br />

fax 031 381 82 41, bern@asmac.ch, www.vsao-bern.ch<br />

FR <strong>ASMAC</strong> section fribourgeoise, Gabriela Kaufmann-Hostettler, Wattenwylweg 21,<br />

3006 Bern, tél. 031 332 41 10, fax 031 332 41 12, info@gkaufmann.ch<br />

GE Associations des Médecins d’Institutions de Genève, case postale 23,<br />

Rue Gabrielle-Perret-Gentil 4, 1211 Genève 14, amig@amig.ch, www.amig.ch<br />

GR<br />

JU<br />

Verband Schweizerischer Assistenz- und Oberärztinnen und -ärzte Sektion<br />

Graubünden, 7000 Chur, Samuel B. Nadig, lic. iur. HSG, RA Geschäftsführer/<br />

Verbandsjurist, Tel. +41 78 880 81 64, info@vsao-gr.ch / www.vsao-gr.ch<br />

ASMAJ c/o Karim Bayoumy, Rue de l’Église 6, 2800 Delémont,<br />

<strong>ASMAC</strong>.jura@gmail.com<br />

NE <strong>ASMAC</strong> section neuchâteloise, Joël Vuilleumier, avocat, Rue du Musée 6,<br />

Case postale 2247, 2001 Neuchâtel, tél. 032 725 10 11, vuilleumier@valegal.ch<br />

SG/AI/AR VSAO Sektion St.Gallen-Appenzell, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

SO<br />

TI<br />

TG<br />

VD<br />

VS<br />

VSAO Sektion Solothurn, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

<strong>ASMAC</strong>T, Associazione Medici Assistenti e Capiclinica Ticinesi,<br />

Avv. Lorenza Pedrazzini, c/o Ordine dei Medici del Cantone Ticino,<br />

Via Cantonale-Stabile Qi, 6805 Mezzovico-Vira,<br />

tél. 091 930 63 00, fax 091 930 63 01, lorenza.pedrazzini@gmail.com<br />

VSAO Sektion Thurgau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

ASMAV, case postale 9, 1011 Lausanne-CHUV,<br />

www.asmav.ch, asmav@asmav.ch<br />

ASMAVal, p.a. Maître Valentine Gétaz Kunz,<br />

Ruelle du Temple 4, CP 20, 1096 Cully, contact@asmaval.ch<br />

Suisse centrale<br />

VSAO Sektion Zentralschweiz, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

Label de qualité Q-publication<br />

de l’association média suisses<br />

ZH<br />

Zürcher Spitalärzte und Spitalärztinnen VSAO, Dr. R. M. Reck,<br />

Bahnhofstrasse 3, 8610 Uster, téléphone 044 941 46 78, fax 044 941 46 67,<br />

info@vsao-zh.ch, www.vsao-zh.ch<br />

58 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 <strong>Juin</strong> <strong>2016</strong>

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!