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Calcul du champ électrique induit en Belgique lors d’éventuelles tempêtes solaires – Jean Louis VAN ECK<br />
INTRODUCTION – INLEIDING – INTRODUCTION<br />
Depuis quelques années plusieurs revues scientifiques, la grande presse et des<br />
organismes comme la NASA ont attiré l’attention sur le phénomène physique des<br />
tempêtes solaires. La revue E de la SRBE a consacré un numéro spécial (avril-juin 2<strong>01</strong>4)<br />
à ce phénomène. Six articles écrits par des spécialistes de l’Observatoire Royal de<br />
Belgique, de l’Institut d’Aéronomie Spatiale, de l’Institut Royal Météorologique ainsi<br />
que par des professeurs et des ingénieurs de l’industrie, ont fait le point de la question.<br />
Les aspects physiques comme les effets potentiels des tempêtes solaires sur les lignes à<br />
haute tension y sont analysés.<br />
Le présent article complète la présentation faite dans la revue qui s’était limitée au<br />
régime sinusoïdal et particularise les effets à la Belgique. On y décrit une méthode de<br />
calcul approchée très simple du champ électrique induit, à partir de mesures des<br />
variations du champ magnétique terrestre. Ces variations sont enregistrées<br />
régulièrement et publiées par les centres de géophysique, en particulier par celui de<br />
Dourbes dans le Sud du pays.<br />
1 TERRE DE CONDUCTIVITE UNIFORME<br />
Figure 1<br />
L’onde électromagnétique Ey - Bx supposée plane se propage du ciel vers la terre dans le sens de l’axe z.<br />
La différence de potentiel induite dans la terre due aux phénomènes ionosphériques<br />
résultant de phénomènes solaires peut être calculée de différentes façons [1], [2] et [3].<br />
On supposera dans un premier temps que les courants ionosphériques sont sinusoïdaux<br />
de pulsation ω. Ils créent une onde électromagnétique plane se propageant du ciel vers<br />
la terre dans le sens positif de l’axe z (figure 1) ; la terre elle-même est supposée<br />
plane [4]. La propagation de cette onde dans la terre, milieu partiellement conducteur,<br />
est un problème classique d’électromagnétisme [5].<br />
On peut établir la relation magnétotellurique valable en régime sinusoïdal [3] qui relie le<br />
champ électrique induit à la surface de la terre à la composante horizontale du champ<br />
d’induction. Les champs sont représentés par leur phaseur (grandeur complexe)<br />
fonction de la pulsation ω<br />
E y = - (Z/µ 0) B x (1)<br />
Revue E Tijdschrift – 131 ste jaargang/131 e année – n° 1-2-3-4-<strong>2<strong>01</strong>5</strong> (publication mars/publicatie maart 2<strong>01</strong>7) 2