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The solution for electrical systems: Demand Response? – Dominique Woitrin<br />
CONSOMMATION = PRODUCTION (À 50 HERTZ)<br />
1 NOTRE PROBLEME: L’EQUILIBRE DES SYSTEMES ELECTRIQUES BELGE ET<br />
EUROPEEN.<br />
Le titre choisi est banal dans le monde industriel et des marchés…<br />
Dans notre cas précis, ce n’est pas d’un équilibre à court, moyen ou long terme dont il<br />
s’agit, surtout économique et régi par la loi de l’offre et de la demande, mais bien de<br />
celui atteint, physiquement, chaque (milli) seconde en tout endroit du réseau (système)<br />
électrique interconnecté belge et européen, oscillant à la fréquence de 50 Hertz (50 fois<br />
par seconde). Contrairement à d’autres biens de consommation, l’électricité est peu et<br />
difficilement stockable, techniquement et économiquement. Cette énergie (électrique)<br />
est un des piliers majeurs de notre société tant du point de vue économique que du «<br />
vivre ensemble ». Sa continuité est garantie par l’équilibre physique inhérent à cette<br />
énergie, elle est donc éminemment « socialisée ». Une rupture de cet équilibre est<br />
catastrophique tant pour les producteurs (revenus) que les consommateurs<br />
(activités)…sans parler des conséquences humaines d’un black-out qui peuvent être<br />
dramatiques.<br />
Un fait nouveau: la production électrique n’est plus aussi fiable et continue comme<br />
auparavant au XXème siècle, soit avant la libéralisation en Europe et la prise de<br />
conscience du réchauffement climatique dû à l’activité humaine.<br />
2 SITUATION ACTUELLE DU SYSTEME ELECTRIQUE<br />
Les productions d’énergie « classiques » sont devenues moins fiables: la majorité des<br />
centrales actuelles vieillissent (30 ans ou plus) et sont sujettes à des défectuosités<br />
techniques plus fréquentes. Ceci est dû à l’obsolescence des multiples composants de<br />
ces centrales électriques, qu’elles soient au gaz, au charbon, hydrauliques ou nucléaires,<br />
même si elles sont prolongées par certains investissements « de jouvence ». Les<br />
dernières années, mois, semaines ont d’ailleurs confirmé cet état de fait, entre autres<br />
pour nos centrales nucléaires. De plus les moyens de production en réserve<br />
(surabondant avant la libéralisation, car très « nationaux ») s’amoindrissent d’année en<br />
année, par manque de rentabilité, en regard des prix de marché, dans le contexte<br />
européen. Les « réserves » qui existaient étaient alors suffisantes pour rencontrer à la<br />
fois des déclenchements techniques et les pointes de consommation, particulièrement<br />
les pointes « de midi et du soir » en hiver. Actuellement, la pointe de midi a la plupart<br />
du temps disparu du fait de la production photovoltaïque importante, mais celle du soir<br />
existe encore. S’il n’y a pas de vent et donc peu de production éolienne, cette pointe<br />
est encore plus gênante.<br />
La libéralisation du marché avec des échanges selon les lois (commerciales) de l’offre et<br />
de la demande implique plus de flexibilité transnationale. D’autres facteurs<br />
économiques (marchés en concurrence européenne avec des prix plus volatils) font<br />
Revue E Tijdschrift – 131 ste jaargang/131 e année – n° 1-2-3-4-<strong>2<strong>01</strong>5</strong> (publication mars/publicatie maart 2<strong>01</strong>7) 2