L'Essentiel Prépas n°12 - Décembre 2017

PAROLES DE PROF
>>> suite de la page 22
gnement des étudiants en ECT s’en suit et contribue très certainement
à leur intégration aux écoles du « top 6 ». D’autres écoles
mettent en place des actions similaires, parmi elles on peut citer
BSB, GEM, HEC, La Rochelle BS etc.
On peut, ou pouvait, regretter que toutes les classes préparatoires
ne bénéficient pas de tels dispositifs.
: La constitution du groupe de promotion de
la voie ECT
En 2015 un petit cercle de représentants de Grandes Écoles de
management et de professeurs de classes préparatoires ECT s’est
réuni à l’initiative d’Olivier Guyottot, directeur du Programme Grande
École de Montpellier Business School à cette époque, et de Jean-
Luc Koehl, président de l’ADEPPT. Les bonnes pratiques afin de
promouvoir la voie ECT ont été recensées. Cependant cette réunion
n’a pas eu de suite.
Pourtant la collaboration des deux parties CPGE, GE ne peut qu’être
fructueuse, elle s’avère même indispensable puisque la classe
préparatoire représente seulement les deux premières années d’un
cursus Classe Préparatoire ECT-Grande École que les professeurs
décrivent nécessairement aux lycéens.
Avec le soutien de Pierre-Émile Ramauger, successeur d’Olivier
Guyottot, et de Jean-Luc Koehl j’ai relancé l’idée de constituer un
groupe de travail destiné à améliorer la qualité du recrutement des
élèves dans nos classes préparatoires ECT et conséquemment dans
les écoles.
Toutes les écoles de la BCE et ECRICOME ont été contactées, dixneuf
ont répondu favorablement et lors de la mise en place du plan
d’action, malgré la date choisie, le 10 juillet 2017, quinze d’entre
elles étaient représentées. Une autre a rejoint le groupe dernièrement.
Cinq professeurs de classe préparatoire y participent également
et fort heureusement.
L’objectif n’est pas de mettre en avant une classe préparatoire ou
une grande école de management. La lumière doit être mise sur la
formation CPGE ECT-GE qui permet à des élèves de voie technologique
d’accéder à des carrières professionnelles auxquelles ils
n’osent prétendre.
Les témoignages des anciens étudiants sont essentiels pour illustrer
la variété des parcours, qu’ils soient scolaires ou professionnels.
Ceux-ci figureront sur un flyer, dans des vidéos, sur une page Facebook.
Ces outils seront mis à la disposition de tous les professeurs
de CPGE, utilisables lors des campagnes d'information dans les
lycées ou lors des forums et autres journées portes ouvertes.
Des sous-groupes se sont constitués en fonction des supports à
réaliser ; l’un d’entre eux s’est attaché aux actions de terrain, rédigeant
un courrier destiné en particulier aux proviseurs et aux
équipes pédagogiques qui reçoivent les professeurs de classes préparatoires
à « bras fermés », et proposant la participation d’un
ancien étudiant d’école ou d’un représentant lors des interventions
en terminale ainsi que la mise à disposition des locaux d’une grande
école pour accueillir des lycéens.
Les travaux dévolus à chacun d’eux ne sont pas loin d’être achevés
mais ne peuvent donc à ce jour être totalement dévoilés. n
Témoignages
→ Alexandre K : « Mon parcours scolaire
dans le secondaire s'est composé d'un BEP
Vente Action Marchande, d'une première
d'adaptation puis une Terminale STMG.
Une fois mon bac obtenu, la classe
préparatoire m'a non seulement semblé être
la meilleure formation possible mais aussi
la plus prestigieuse. Mes deux années de
prépa n'ont fait que confirmer ce sentiment.
Certes les exigences y sont élevées, mais
l'enseignement proposé est unique. Il s'agit
certainement de la seule filière post-bac
où la formation intellectuelle, culturelle et
linguistique est aussi poussée.
Après la classe prépa et les concours, j'ai
choisi d'intégrer l’école X qui a été une
expérience inoubliable. Après un stage chez
Orange et un master en alternance chez
Air Liquide à Bordeaux, j'ai obtenu mon
diplôme en juillet 2013. J'ai ensuite poursuivi
ma carrière professionnelle à Francfort en
Allemagne chez Air Liquide, d'abord en tant
qu'analyste achat (2 ans), puis acheteur projet
(2 ans) et aujourd'hui je travaille depuis 8
mois en tant que chargé de mission pour
le vice-président Project Operations d'Air
Liquide Engineering & Construction. Jamais
ce parcours n'aurait été possible sans être
passé par la classe préparatoire A et l’école X.
→ Noémie L : J’ai intégré la classe
préparatoire ECT du lycée B en 2009.
L’équipe pédagogique très complémentaire et
rigoureuse a toujours eu à cœur de permettre
aux étudiants de viser les meilleures écoles
possibles. Je garde une affection toute
particulière pour chacun des professeurs.
Le soutien sur le plan humain, combiné à un
encadrement académique de grande qualité,
m’ont permis d’intégrer l’école Y. Mais
au-delà de la réussite aux concours, ce que j’ai
appris pendant mes deux années de prépa me
sert encore régulièrement, tant en termes de
connaissances que de capacité de travail.
À l’école Y, les cours d’économie, de droit,
de comptabilité, de management ont pour
l’essentiel été des rappels de ce que j’avais
appris en prépa. J’ai ensuite choisi de faire
un double diplôme en droit des affaires et
fiscalité à la Sorbonne, et ai obtenu mes deux
masters en juin 2015.
Aujourd’hui, j’entame un doctorat en Science
Politique à l'Université Laval au Canada
sur les interactions entre le commerce
et l’environnement. Preuve qu’un bac
STMG peut amener à réaliser les projets
les plus variés, et peut-être même les plus
inattendus…
→ Yann A : Après avoir obtenu mon bac, j’ai
décidé d’entrer en prépa ECT, la suite logique
après un bac STMG. Mon projet professionnel
n’était pas encore tout à fait bien défini et la
prépa m’a aidé à faire mûrir ce projet. Nous
disposons d’un encadrement solide et d’un
enseignement assez généraliste ce qui m’a
permis d’approcher déjà quelques matières
enseignées en Grande École de commerce.
Pendant ces deux années, je n’ai ressenti
aucune compétition entre les élèves, bien au
contraire, il y régnait une bonne ambiance,
et une forte solidarité entre nous : on travaille
en groupe, on s’échange des fiches etc. C’est
tout naturellement ensuite que j’ai choisi
d’intégrer l’école Z, car nous gardons un
accompagnement personnalisé et de petits
« groupes classe » tout au long de la scolarité.
La possibilité de combiner un contrat
d’apprentissage de 2 ans et une expérience
professionnelle longue durée à l’étranger en
fin de première année a largement influencé
mon choix d’intégrer l’école Z.
Issu de CPGE, je n’avais pas d’expérience
professionnelle significative et mes
expériences à l’international étaient plus que
limitées. Mon stage de 6 mois au Royaume-
Uni a été un véritable déclic, confirmant
mon intérêt pour ce pays et mon projet
professionnel.
Dès mon retour à l’école Z, je suis devenu
contrôleur de gestion junior en postulant à une
offre d’apprentissage proposée par l’école Z.
Mes expériences professionnelles et
internationales ont été de véritables tremplins
pour ma carrière puisque j’ai intégré une
filiale anglaise du groupe PSA en VIE
pendant 2 ans dès ma diplomation, pour
devenir ensuite contrôleur de gestion junior
puis responsable contrôleur de gestion
(manager d’équipe) chez Jaguar Land Rover
toujours au Royaume-Uni.
À la question « pourquoi l’international ? »,
je répondrais que c’est un incroyable
accélérateur de carrière et une aventure
humaine extraordinaire !
L’ESSENTIEL DU SUP | PRÉPAS 23 DÉCEMBRE 2017 | N°12