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L'Essentiel Prépas n°12 - Décembre 2017

Toute l'actualité des écoles de management destinée aux professeurs des classes préparatoires. Un magazine signé HEADway Advisory.

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ENTRETIEN<br />

>>> suite de la page 24<br />

O. R : Mais où en êtes-vous de l’apport d’actionnaires<br />

extérieurs ?<br />

F. B : Nous sommes en train de finaliser la valorisation de l’école.<br />

Début 2018 nous allons débuter des actions de fundraising et<br />

nous pensons recevoir la première entreprise actionnaire avant<br />

l’été 2018.<br />

O. R : Vous serez propriétaires de vos locaux ?<br />

F. B : Ce n’était pas un combat pour nous. Notre métier ce n’est<br />

pas de posséder des bâtiments. C’est donc la CCI qui conserve<br />

la propriété de l’immobilier et avec laquelle nous pourrons monter<br />

des structures mixtes. Nous commençons à être un peu à<br />

l’étroit dans nos murs et nous étudions différentes possibilités<br />

d’expansion. Mais si nous investissons dans l’immobilier ce sera<br />

plutôt dans nos implantations de Barcelone ou Casablanca.<br />

O. R : Vous allez donc bien poursuivre votre développement<br />

international ?<br />

F. B : Nous sommes depuis dix ans à Casablanca où nous<br />

venons de nous installer dans de tout nouveaux locaux de<br />

3 800 m 2 . De là nous visons toute l’Afrique subsaharienne où<br />

nous sommes en train de recruter tout un réseau d’agents. Nous<br />

venons également d’y lancer deux nouveaux mastères spécialisés<br />

et un bachelor qui reçoit déjà 50 étudiants. Les étudiants<br />

marocains sont très bien formés et le marché porteur mais c’est<br />

également un vrai choix pour nous que de donner un coup de<br />

main à un pays qui porte haut des valeurs de tolérance et de<br />

progrès.<br />

O. R : Parlons un peu de votre recrutement en classe<br />

préparatoire. Quel bilan tirez-vous du Sigem <strong>2017</strong> ?<br />

F. B : C’est une excellente année avec une hausse de notre barre<br />

d’admission. Nous avons préféré recruter dix candidats de moins<br />

alors que nous pourrions en recruter bien plus. Mais si les dix,<br />

douze premières écoles ouvrent plus de places, les autres seront<br />

en difficulté et nous voulons l’éviter.<br />

Nous croyons beaucoup au modèle classe préparatoire pour des<br />

élèves qui veulent être encadrés et intégrer forcément une bonne<br />

école. La classe préparatoire c’est une vraie musculation cérébrale,<br />

certes un peu déconnectée de la vraie vie, qui épate<br />

jusqu’à nos collègues américains. Nous aimerions d’ailleurs<br />

recevoir plus d’élèves issus de prépas littéraires : ils représentent<br />

7 % de nos effectifs et nous voudrions passer à 10 %. Nos seuls<br />

soucis sont avec les élèves issus de prépas technologiques - 6 à<br />

7 % de nos effectifs - dont pour certains l'adaptation est plus<br />

difficile.<br />

O. R : D’autres implantations sont envisageables ?<br />

F. B : Nous pensons au Moyen-Orient, à Dubaï ou au Qatar, en<br />

soutien de l’industrie aéronautique. Des études de faisabilité sont<br />

en cours et nous nous déciderons fin <strong>2017</strong> début 2018. On y<br />

trouve des populations qui sont très demandeuses de formation.<br />

Le tout est ensuite que chacun de nos campus trouve son propre<br />

équilibre très rapidement. Le tout est, que comme chacun de nos<br />

Toulouse BS et Toulouse SM<br />

L’IAE de Toulouse est devenu la Toulouse School of<br />

Management (TSM) cette année. François Bonvalet préfère<br />

parle de « coopétition » que de compétition :<br />

« Ce sont des amis avec lesquels nous partageons de<br />

nombreux professeurs. Nous venons même de signer avec<br />

campus, cette nouvelle implantation trouve son propre équilibre<br />

très rapidement.<br />

O. R : Vous évoquiez de nouvelles ressources. Où en êtesvous<br />

en formation continue ?<br />

F. B : En formation continue « pure » nous en sommes à 1,5 M€<br />

de chiffre d’affaires, trois millions en plus si on inclut les mastères<br />

spécialisés et les MSc en part time. Pour nous développer<br />

plus vite nous envisageons d’acquérir des entreprises. À Toulouse<br />

notre E-MBA et très porteur avec 40 étudiants par an en<br />

moyenne. On le retrouve même dans le top 100 (85 e en 2016) du<br />

classement des MBA du Financial Times.<br />

À Paris, où nous équilibrons les comptes d’un campus notamment<br />

consacré à la formation continue, la concurrence est beaucoup<br />

plus rude. Ce qui ne nous empêche pas d’y lancer cette<br />

année trois nouveaux MSc (« marketing produit et luxe »,<br />

« hospitality » et « international stratégie management ») destinés<br />

à des étudiants étrangers et à y développer un E-MBA et un<br />

DBA. Mais nous n’y lancerons pas de bachelor.<br />

Nous savons très bien délivrer des diplômes ou faire de la « haute<br />

couture », des programmes vraiment sur mesure, pour nos<br />

grands clients mais nous ne voulons pas proposer de catalogue<br />

de formations.<br />

O. R : Vous placez toujours très bien vos diplômés ?<br />

F. B : Nous sommes l’école qui propose le plus de doubles<br />

diplômes, que ce soit avec Sciences Po Toulouse, l’Enac, les<br />

Mines d’Albi, ce qui améliore encore l’employabilité de nos diplômés.<br />

Ville de Toulouse et place de l’aéronautique obligent, nous<br />

sommes également l’école qui place le plus de diplômés dans<br />

l’industrie : 26 % quand c’est plutôt 6 à 7 % en moyenne ailleurs.<br />

Or ce sont des postes souvent mieux payés qui permettent<br />

de belles progressions de carrière. Nous sommes enfin une école<br />

qui propose beaucoup de places aux apprentis - ils sont 172<br />

dans notre programme grande école - avec un centre de formation<br />

d'apprentis (CFA) interne qui fonctionne très bien et contribue<br />

à nos très bons taux d’insertion n<br />

TSM une convention de recherche qui fait de TBS le grand<br />

partenaire de l’école doctorale. Cela va nous permettre<br />

d’ajouter le doctorat dans notre portefeuille de programmes.<br />

Je préfère cohabiter avec un IAE de qualité que voir<br />

s’installer chez nous des business schools étrangères ».<br />

© TBS-Christian Rivière<br />

→ Des tarifs différents<br />

selon les pays<br />

Dispensé au prix de 9 000 €<br />

par an en France le bachelor<br />

de Toulouse BS coûte moins<br />

de 6 000 € au Maroc.<br />

→ Un Doctorate of<br />

Business Administration<br />

Toulouse BS diplôme une<br />

quinzaine de personnes<br />

chaque année en DBA, un<br />

diplôme dont l’obtention<br />

demande aux candidats<br />

une certaine maturité<br />

professionnelle. La thèse<br />

est en effet fondée sur<br />

des travaux nourris par<br />

l’expérience professionnelle.<br />

Pour des professionnels<br />

ce n’est pas du tout le<br />

même effort que dans une<br />

thèse classique. Il s’agit<br />

de donner un troisième<br />

souffle à sa carrière,<br />

pas systématiquement<br />

d’embrasser une carrière<br />

d’enseignant-chercheur.<br />

→ Pas de soucis Barcelone<br />

Toulouse BS n’a pas<br />

peur que les tentations<br />

indépendantistes nuisent à<br />

son développement dans la<br />

capitale catalane. « Bien sûr<br />

les images parfois violentes<br />

ne doivent pas polluer nos<br />

recrutements, en Amérique<br />

du Sud ou ailleurs. Mais<br />

aujourd'hui nous manquons<br />

surtout de m 2 pour continuer<br />

à nous y développer », affirme<br />

François Bonvalet.<br />

L’ESSENTIEL DU SUP | PRÉPAS 25 DÉCEMBRE <strong>2017</strong> | N°12

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