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Shoom club, Londres, mai 1988<br />
Peu importait à la chanteuse Sacha Souter que son chapeau puisse<br />
éborgner la moitié du dancefloor… La plupart des danseurs étaient<br />
déjà bien allumés de toute façon. En fait, je ne l’ai remarquée qu’à<br />
5 heures, quand les lumières du club se sont rallumées et que les<br />
fêtards sont sortis de leur relatif anonymat, tout en fluorescence.<br />
Avec un autre plan en tête : rejoindre la soirée RIP (pour Revolution<br />
In Progress, ndlr), sur Clink Street, et enchaîner, encore et encore.<br />
Shoom club, Londres, avril 1988<br />
Dans cette salle de sport transformée en club, près de 300 personnes<br />
se pressaient pour écouter le patron, Danny Rampling. Cette nuit-là,<br />
il a joué d’incroyables house et gospel house, le Let <strong>The</strong> Music (Use<br />
You) des Nightwriters ou le Promised Land de Joe Smooth. Dans ce<br />
maelström, j’ai photographié un régulier du Shoom, Andrew Newman.<br />
L’acid house était pour lui un prétexte à se saper à fond, enfilant sa<br />
veste du créateur Stephen Sprouse… et à s’abandonner à la musique.<br />
Ku club, Ibiza, juin 1989<br />
Aujourd’hui, ce club s’appelle le Privilege. À<br />
l’époque, on y entrait à 7 000, et son toit était<br />
énorme, et il était encore à moitié à ciel<br />
ouvert. Donc, quand un violent orage a éclaté<br />
vers 4 heures du matin cette nuit-là, les plus<br />
peureux d’entre nous, parmi lesquels les<br />
artistes Boy George, Fat Tony, Mc Kinky et<br />
Adamski, sont allés se mettre à l’abri. Heureusement,<br />
il restait quelques Anglais toujours<br />
actifs malgré l’averse, tandis que le track<br />
orgiaque de Lil Louis, French Kiss, amenait la<br />
fête à un point culminant pour la troisième<br />
fois dans la soirée. Quand nous sommes enfin<br />
sortis du club à 7 heures, sous le soleil, on a<br />
vu sur le parking toutes ces petites jeeps<br />
Suzuki qui faisaient fureur à l’époque. Elles<br />
étaient bourrées de fêtards... façon sauna.<br />
66 THE RED BULLETIN