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GMAO<br />
Une équipe de 50 techniciens et soustraitants<br />
est chargée quotidiennement<br />
d’assurer et de coordonner les opérations<br />
de maintenance du Journal Sud<br />
Ouest. Le département maintenance<br />
est subdivisé en trois services distincts :<br />
deux équipes opérant de jour, l’une pour<br />
l’entretien mécanique et l’autre pour l’entretien<br />
électrique, et une équipe de nuit<br />
mixte qui regroupe les deux entités.<br />
Pour ce qui est du service méthodes,<br />
il gère tous les achats consommables<br />
de l’imprimerie : de l’encre aux pièces<br />
détachées jusqu’au papier. « Notre problématique<br />
d’entretien des machines<br />
réside dans le croisement des équipes,<br />
explique Gilbert Gavello, Adjoint Responsable<br />
Méthodes. En fait, l’équipe<br />
d’entretien de jour a pour objectif d’assurer<br />
la mise à disposition des installations<br />
c’est-à-dire qu’elle réalise les interventions<br />
sur les machines, dont le nettoyage<br />
des rotatives, avant de quitter les locaux<br />
en début d’après-midi. L’équipe de nuit,<br />
quant à elle, arrive progressivement en<br />
fin de journée. Son rôle est d’assurer le<br />
dépannage d’urgence et le constat technique<br />
des défaillances via les demandes<br />
d’intervention qui seront réalisées le lendemain.»<br />
Les dépenses de maintenance se partagent<br />
entre la maintenance corrective<br />
qui doit faire face à l'usure du matériel et<br />
ses avaries, et la maintenance préventive<br />
effectuée pour réduire l'usure et prolonger<br />
la durée de vie des installations.<br />
Comme l’explique Gilbert Gavello, « le<br />
challenge du journal est de tout mettre<br />
en œuvre en journée pour qu’il n’y ait<br />
pas d’arrêt de 23h30, heure à laquelle<br />
l’impression démarre, jusqu’à 4h00 du<br />
matin. Pour tenir ces objectifs, la priorité<br />
est donnée à la maintenance préventive<br />
dont la part se situe aux environs<br />
des deux tiers des opérations totales de<br />
maintenance.»<br />
Fiabiliser la circulation des informations<br />
« Avant la GMAO, les problèmes techniques<br />
constatés étaient consignés dans<br />
des cahiers de liaison, se remémore<br />
Gilbert Gavello. L’anecdote dont je me<br />
souviens le mieux est celle de ce jeune<br />
technicien que j'ai envoyé pour une intervention<br />
sur une machine en panne. A<br />
l'époque, les demandes d’intervention<br />
étaient rédigées à la main sur des bons<br />
papier. Le technicien est d’abord intervenu<br />
une première fois sur la machine, puis<br />
le lendemain et le jour suivant. Il a fallu<br />
trois jours au technicien pour détecter<br />
cet incident répétitif. Non pas que le problème<br />
fut trop complexe à résoudre mais<br />
tout simplement parce qu’il n’intervenait<br />
pas sur la bonne machine ! En effet, la<br />
demande formulée sur le cahier était mal<br />
rédigée et le technicien s’était trompé de<br />
machine. Une telle erreur ne pourrait se<br />
reproduire aujourd'hui avec la GMAO. »<br />
A l’époque, le système de maintenance<br />
proposé par le fournisseur des rotatives<br />
était très limité. « Quand je suis arrivé au<br />
Journal, il y a 22 ans de cela, on commençait<br />
tout juste à entendre parler du<br />
préventif. Ce travail se faisait suivant<br />
les recommandations du fournisseur, il<br />
s’agissait d’un travail très fastidieux via<br />
une check-list à vérifier. Nous étions<br />
d’abord chargés de mettre de l’ordre<br />
dans les bons papier avant de tout rentrer<br />
informatiquement. C’est une des raisons<br />
qui nous a motivés à implanter un<br />
outil de GMAO.»<br />
C’est pourquoi, dès les années 1990,<br />
s’est mis en place un comité de pilotage<br />
de l’ensemble des ateliers, posant<br />
ainsi la volonté d’une structuration de la<br />
maintenance. « En juin 1989, nous avons<br />
commencé avec le logiciel Comac, que<br />
proposait alors l’éditeur, avant de passer<br />
sur Cosman en décembre de la même<br />
année. Puis, nous avons successivement<br />
installé les premières versions de<br />
Coswin. »<br />
Un GRAND quotidien régional<br />
Sud Ouest, dont le siège est à Bordeaux (Gironde) est le deuxième quotidien<br />
régional français. Il appartient au Groupe Sud Ouest. Les 21 éditions du journal<br />
sont diffusées dans huit départements (Charente, Charente-Maritime, Dordogne,<br />
Gers, Gironde, Landes, Lot-et-Garonne et Pyrénées-Atlantiques). Les<br />
294 journalistes, répartis dans les 32 agences départementales, le bureau parisien<br />
et le siège bordelais, sont épaulés par 1100 correspondants.<br />
Trois rotatives (régulées par ordinateur) sont capables de tirer chacune 86 000<br />
journaux par heure. 55 tonnes de papier et 700 kilos d’encre sont utilisés chaque<br />
nuit dans cette imprimerie où les bobines de papier sont désormais acheminées<br />
par des robots. A la sortie des rotatives, des chaînes à pinces transportent les<br />
350 000 journaux au service expéditions. Là sont conditionnés les 5 000 à 6 500<br />
paquets envoyés aux dépositaires et sont remplis les 800 sacs postaux avec<br />
les 35 000 exemplaires mis sous film plastique distribués aux abonnés postés.<br />
La livraison des 115 000 abonnés à domicile mobilise 650 porteurs qui accomplissent<br />
chaque jour 39 000 km.<br />
36 camions partent chaque nuit du quai de Brazza à Bordeaux pour acheminer<br />
les journaux vers les 30 points d’éclatement répartis sur les 8 départements<br />
de la zone de diffusion. Ils effectuent au total 6 500 km. Les 28 dépositaires<br />
prennent le relais entre ces points de livraison et les 4000 points de vente. Ils<br />
accomplissent 182 tournées de transport, soit 22 000 kilomètres. Les 4 000<br />
diffuseurs de Sud Ouest sont le dernier maillon de la chaîne.<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2012 – N°<strong>628</strong> 21