La pandémie continue à donner le ton Les séances de printemps du Comité central de l’<strong>asmac</strong> et de l’assemblée des délégués de mediservice vsao-<strong>asmac</strong> ont été relativement calmes et efficaces, malgré le contexte perturbé par le coronavirus. Les discussions ont principalement porté sur la question du temps de travail. Catherine Aeschbacher, rédactrice en chef du <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong>. Photo: Martin Guggisberg. 8 3/21 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Politique Une image symbolique de l’époque coronavirus qui, espérons-le, ne sera bientôt plus qu’un lointain souvenir: Patrizia Kündig, co-viceprésidente de l’<strong>asmac</strong>, via zoom lors de la séance de printemps du Comité central de l’<strong>asmac</strong>. «<strong>No</strong>us commençons tous à être un peu rodés avec ces séances.» C’est par cette déclaration que <strong>No</strong>ra Bienz, vice-présidente de l’<strong>asmac</strong>, a ouvert la séance de printemps du Comité central (CC) de cette année. En effet, tous les délégués du CC ont eu amplement l’occasion de participer à des réunions en ligne au cours de ces derniers mois. Le coronavirus a influencé et continue d’influencer les séances et les affaires de l’<strong>asmac</strong> au niveau de la forme du CC, mais pas seulement. Une pandémie ne peut être budgétisée, mais elle entraîne des coûts sensiblement plus élevés. Les comptes annuels de l’<strong>asmac</strong> bouclent par conséquent sur un léger déficit. Bien que cette situation soit inhabituelle, elle est facilement soutenable étant donné la solide base financière de l’association. En 2020, l’<strong>asmac</strong> aurait dû fêter son 75 e anniversaire et diverses activités étaient prévues. Pour le 77 e anniversaire en 2022, on peut espérer que les activités sans cesse reportées pourront se concrétiser. La stratégie de 2017 à 2020 a pris fin l’année passée. Toutefois, les circonstances actuelles mobilisent trop de ressources pour permettre de s’atteler sérieusement à la nouvelle planification stratégique. Les propositions à ce sujet ont donc été reportées à la séance du CC qui se tiendra cet automne. Les essais-pilotes réalisés dans deux cliniques dans le cadre de la campagne «Plus de médecine et moins de bureaucratie!» progressent malgré tout, mais plus lentement que prévu. Cela implique des mesures concrètes dans la lutte contre le surcroît de travail administratif. Alors qu’à la Clinique psychiatrique de Marsens (FR), les décisions concernant la mise en œuvre des idées tests se font toujours attendre, celles-ci sont déjà appliquées au sein de l’Hôpital cantonal d’Aarau. L’évaluation commencera prochainement. Les expériences et les résultats découlant de la campagne doivent ensuite être compilés dans une sorte de manuel, qui servira de support aux autres cliniques pour l’introduction d’améliorations. Malgré des retards, un projet visant à promouvoir le travail à temps partiel est sur le point d’être achevé. Des mesures et des aides ont été développées avec plusieurs hôpitaux et cliniques ainsi que des bureaux, notamment au niveau des conditions d’engagement et de la planification des services. Les membres de l’<strong>asmac</strong> peuvent s’adresser à leurs sections ainsi qu’au bureau UND pour des conseils individuels sur des questions relatives à la compatibilité entre profession et vie privée. L’offre de ce dernier a, du reste, été fortement sollicitée l’année passée (voir article p. 14). La loi sur le travail en ligne de mire Bien que des améliorations aient été apportées dans de nombreux établissements ces dernières années, les violations des dispositions de la loi sur le travail sont un sujet de préoccupation constante. L’<strong>asmac</strong> a donc constitué un groupe de travail chargé d’entreprendre des efforts supplémentaires pour éliminer ces problèmes et parvenir à une réduction du temps de travail. Quatre priorités ont été formulées dans ce cadre, puis discutées et approuvées par les délégués du CC. Vous trouverez plus de détails à ce sujet dans l’article consacré à la politique de la santé (p. 6). Pour être aussi efficace que possible, une association doit compter un nombre suffisant de membres, de préférence actifs. Le degré d’organisation chez les médecins-assistant(e)s et les chef(fe)s de clinique a beau être relativement élevé, il existe encore un potentiel inexploité. Cette question a été examinée par l’<strong>asmac</strong> en collaboration avec l’EPF dans le cadre de l’enquête annuelle de l’ISFM. Les résultats ont montré qu’il est utile de mener une campagne de recrutement de nouveaux membres. Trois agences travaillant dans ce domaine ont développé des idées possibles. Les délégués ont pris note des concepts, ont approuvé la voie entamée et <strong>No</strong>uveau membre du Comité directeur de l’<strong>asmac</strong> Richard Mansky Médecin-assistant à la clinique de gériatrie, Hôpital universitaire de Zurich Membre de la direction de la section <strong>asmac</strong> Zurich/Schaffhouse ont ensuite confié le choix du partenaire potentiel et la mise en œuvre au Comité directeur. Richard Mansky n’a eu besoin d’aucune publicité particulière. Médecin-assistant en médecine interne, il est depuis longtemps un membre très actif de l’<strong>asmac</strong> et siège également au sein de la direction de la section de Zurich/Schaffhouse. Il est en outre un nouveau membre du Comité directeur. Les délégués du CC l’ont élu à l’unanimité au sein de l’organe exécutif suprême de l’association faîtière (voir encadré). Les roses fleurissent aussi en ligne Selon Marcel Marti, responsable politique et communication/directeur adjoint de l’<strong>asmac</strong>, la remise de la Rose d’hôpital a été le meilleur moment de la séance de printemps du CC. Ce prix est décerné aux hôpitaux ou cliniques qui font preuve d’initiatives exceptionnelles en matière de formation postgraduée et/ou de conditions de travail. Il s’est véritablement développé au fil des ans, puisque les délégués du CC ont depuis longtemps la possibilité de choisir leur favori parmi plusieurs nominations soumises par les sections. Cette année, un accent particulier a été mis sur la formation postgraduée malgré le coronavirus. La maternité de l’Hôpital de l’Ile à Berne, l’institution Unisanté (Centre universitaire de médecine générale et santé publique) à Lausanne et la clinique de médecine interne de l’Hôpital cantonal Münsterlingen en Thurgovie étaient nommées. Les délégués ont jeté leur dévolu sur Unisanté, notamment pour ses conditions de travail quasi exemplaires, mais aussi parce qu’elle entreprend d’importants efforts dans le domaine de la formation postgraduée (plus d’informations à ce sujet dans un prochain numéro du <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong>). Le fait que de nombreuses manifestations de formation postgraduée aient été annulées l’année dernière n’est une surprise pour personne. Mais quelle est la situation actuelle? En un mot: hétérogène. Dans certains hôpitaux ou cliniques, il n’y a toujours pas ou très peu de formations postgraduées. D’autres institutions ont découvert les possibilités de la communication moderne et proposent leurs événements en ligne ou sous forme de podcasts. Une lueur d’espoir vient de Genève: les Hôpitaux Universitaires (HUG) ont décidé que les jours de formation postgraduée non pris l’année passée ne seront pas perdus, mais pourront être pris en plus en <strong>2021</strong>. vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/21 9