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Journal asmac No 3 - juin 2021

Ennui - Un sentiment exaltant Cardiologie - Nouvelles thérapies pour l’amyloïdose cardiaque Hématologie - Traiter les néoplasies sans chimiothérapie? Politique - La durée de travail doit baisser

Ennui - Un sentiment exaltant
Cardiologie - Nouvelles thérapies pour l’amyloïdose cardiaque
Hématologie - Traiter les néoplasies sans chimiothérapie?
Politique - La durée de travail doit baisser

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<strong>Journal</strong><br />

N o 3, <strong>juin</strong> <strong>2021</strong><br />

<strong>asmac</strong><br />

Le journal de l’Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique<br />

Ennui<br />

Un sentiment exaltant<br />

Page 27<br />

Cardiologie<br />

<strong>No</strong>uvelles thérapies pour<br />

l’amyloïdose cardiaque<br />

Page 36<br />

Hématologie<br />

Traiter les néoplasies<br />

sans chimiothérapie?<br />

Page 39<br />

Politique<br />

La durée de travail doit baisser<br />

Page 6


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2 3/21 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Sommaire<br />

Ennui<br />

Un sentiment exaltant<br />

Illustration de la page<br />

de couverture: Till Lauer<br />

Editorial<br />

5 Ennuyeux à bâiller?<br />

Politique<br />

6 La durée de travail doit baisser<br />

8 La pandémie continue à donner le ton<br />

Formation postgraduée/<br />

Conditions de travail<br />

11 L’améliorateur<br />

14 Une année pleine de soucis<br />

17 L’essentiel en bref<br />

18 ISFM Award<br />

20 Recherche clinique<br />

21 Le regard d’une sous-assistante<br />

<strong>asmac</strong><br />

22 <strong>No</strong>uvelles des sections<br />

24 <strong>asmac</strong>-inside<br />

25 Conseil juridique de l’<strong>asmac</strong><br />

Perspectives<br />

36 Actualités en cardiologie –<br />

l’amyloïdose cardiaque:<br />

De nouvelles thérapies pour<br />

une maladie ancienne<br />

39 Aus der «Praxis» – Chemotherapie-freie<br />

Behandlung von hämatologischen<br />

Neoplasien: Zukunftstraum oder<br />

beginnende Realität?<br />

47 Les artistes de la médecine<br />

mediservice<br />

49 Boîte aux lettres<br />

50 L’été en pleine forme<br />

Medpension<br />

53 Résultats une nouvelle fois supérieurs<br />

à la moyenne<br />

54 Impressum<br />

Point de mire: Ennui<br />

27 Vive l’ennui!!<br />

28 Pourquoi bâillons-nous au juste?<br />

30 Quand l’ennui au travail rend malade<br />

32 Les poissons connaissent-ils l’ennui?<br />

34 La retraite et après?<br />

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vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/21 3


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4 3/21 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Editorial<br />

Ennuyeux à<br />

bâiller?<br />

Catherine Aeschbacher<br />

Rédactrice en chef<br />

du <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong><br />

L’ennui figure parmi les quelques moins bons souvenirs<br />

d’enfance. Les déplacements apparemment interminables<br />

en voiture où même la bagarre avec les frères et sœurs sur la<br />

banquette arrière finissait par s’essouffler. Ou la rencontre<br />

fortuite de la mère avec une connaissance dans la rue dont le flot de<br />

paroles ne voulait plus s’arrêter. Et bien sûr, ces connaissances<br />

n’étaient jamais accompagnées d’un enfant ni même d’un chien.<br />

<strong>No</strong>us les adultes pouvons combler les attentes, même si elles sont<br />

longues, grâce au téléphone portable. L’ennui ne survient plus que<br />

lorsque l’on ne peut pas s’en échapper, lors de séances par exemple.<br />

Ainsi se passaient les choses, du moins jusqu’au printemps 2020.<br />

Car la pandémie a véritablement fait ressortir l’ennui des oubliettes.<br />

Le nombre d’articles et études consacrés à ce sujet au cours des<br />

derniers mois le prouve. Ils montrent tous clairement une chose:<br />

l’ennui est un sentiment exaltant.<br />

Dans notre Point de mire, nous nous intéressons à l’ennui. Mais aussi<br />

au bore-out, c’est-à-dire au manque permanent de défis au travail qui<br />

peut aboutir à une spirale descendante. Ironiquement, ses conséquences<br />

ressemblent à celles du burn-out. Quant à l’expression physique<br />

de l’ennui, le bâillement, il a jusqu’ici été plus ou moins négligé<br />

par la science. L’article dans notre rubrique Point de mire montre que<br />

ce réflexe est plus complexe qu’il n’y paraît. Les animaux bâillent, mais<br />

peuvent-ils aussi s’ennuyer? Dans les parcs zoologiques, le confinement<br />

a permis d’observer comment les animaux réagissent à l’absence<br />

de visiteurs. Vous en saurez également plus en lisant notre article qui<br />

y est consacré. Et pour finir, un psychiatre retraité prouve que l’âge de<br />

la retraite n’est aucunement synonyme d’inactivité ou d’ennui.<br />

Il est très peu probable que nos membres soient touchés par un boreout.<br />

Le risque de subir un burn-out est par contre bien plus aigu. Dans<br />

beaucoup d’hôpitaux, la durée de travail reste trop élevée. L’association<br />

a donc – une fois de plus – envisagé différentes mesures pour<br />

remédier à ce problème. Vous trouverez plus de détails à ce sujet dans<br />

la partie Politique. Vous y lirez également les décisions de la séance de<br />

printemps du Comité central de l’<strong>asmac</strong>.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/21 5


Politique<br />

La durée de travail<br />

doit baisser<br />

Pour la plupart des membres de l’<strong>asmac</strong>, les violations de la loi sur le travail<br />

font partie du quotidien. Pourtant, ils sont de moins en moins nombreux à<br />

l’accepter – et de plus en plus nombreux à vouloir travailler moins.<br />

L’association ficelle maintenant un paquet de mesures.<br />

Marcel Marti, responsable politique et communication/directeur adjoint de l’<strong>asmac</strong><br />

Il ne suffit pas de parler. C’est pourquoi l’<strong>asmac</strong> emprunte de nouvelles voies pour réduire la charge de travail des<br />

jeunes médecins.<br />

Oui, et cela à l’unanimité: le verdict<br />

du Comité central n’aurait<br />

pas pu être plus clair. Les délégués<br />

des sections réunis au<br />

sein de l’organe suprême de l’<strong>asmac</strong><br />

étaient unanimes sur le fait qu’il faut de<br />

nouvelles idées et une intervention plus<br />

ferme avec plus de sanctions pour que la<br />

charge de travail des jeunes médecins<br />

baisse. «Baisse enfin», comme le souligne<br />

la co-vice-présidente Patrizia Kündig.<br />

Car le malaise dans les hôpitaux est par<br />

trop connu et établi, en dernier lieu par le<br />

grand sondage auprès des membres réalisé<br />

au printemps dernier. Ainsi, environ<br />

une personne interrogée sur deux travaille<br />

en moyenne hebdomadaire plus<br />

longtemps que les 50 heures autorisées<br />

par la loi. «Calculé sur un plein temps, ce<br />

sont toujours encore en moyenne près de<br />

56 heures!»<br />

Pourtant, ce ne sont pas seulement les<br />

chiffres concernant les violations de la<br />

protection des employés et la charge de<br />

travail qui sont sans équivoque. La même<br />

chose vaut aussi pour le désir de punir les<br />

violations de la loi et des contrats, comme<br />

pour celui de devoir travailler moins. Ce<br />

dernier point est étayé non seulement par<br />

l’étude mentionnée, mais aussi par deux<br />

autres portant sur une semaine de travail<br />

de 42 heures. L’une réalisée par l’<strong>asmac</strong>,<br />

l’autre par un groupe de médecins-assistant(e)s<br />

de la région de Bâle.<br />

Une course de relais plutôt<br />

qu’un sprint<br />

Une équipe de douze personnes est donc à<br />

l’ouvrage depuis le mois de mars. Outre<br />

des représentants des sections, elle<br />

compte deux personnes du groupe d’action<br />

bâlois dans ses rangs. «L’objectif est<br />

de réduire la durée de travail en obtenant<br />

dans un premier temps que les dispositions<br />

de la loi sur le travail soient mieux<br />

Photo: Robert Kneschke/Adobe Stock<br />

6 3/21 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Politique<br />

respectées et qu’une plus grande importance<br />

soit accordée à la formation médicale<br />

postgraduée», résume Patrizia Kündig.<br />

En effet, ni les directions d’hôpitaux,<br />

ni le Conseil fédéral ou le Parlement<br />

n’attendent des revendications tonitruantes<br />

pour une réduction de la durée de<br />

travail – «surtout pas tant que le coronavirus<br />

nous tient tous en haleine et vide les<br />

caisses». D’ailleurs, une modification dans<br />

la loi sur le travail de la durée maximale de<br />

travail actuelle de 45 ou 50 heures (suivant<br />

la branche) par semaine ne trouverait pas<br />

de majorité.<br />

«Et probablement pas non plus auprès<br />

du public; car malgré toute la reconnaissance<br />

dont le corps médical jouit quant à<br />

la charge de travail qu’il assume, il reste<br />

perçu comme un groupe professionnel<br />

privilégié. <strong>No</strong>us devons donc emprunter<br />

une voie avec des étapes et jalons», ajoute<br />

le directeur de l’<strong>asmac</strong> et juriste Simon<br />

Stettler. «Même si nous aimerions évidemment<br />

franchir la ligne d’arrivée dès la semaine<br />

prochaine si cela ne dépendait que<br />

de nous.»<br />

Les quatre axes<br />

Et comme ce n’est pas le cas, le Comité<br />

central a examiné les propositions qui<br />

peuvent être réalisées et sont susceptibles<br />

d’engendrer des progrès concrets dans un<br />

futur proche.<br />

Imposer la saisie électronique du<br />

temps de travail<br />

De tels systèmes qui permettent à tous les<br />

collaborateurs et collaboratrices de saisir<br />

et contrôler eux-mêmes leur temps de<br />

travail et leurs pauses doivent être introduits<br />

dans tous les hôpitaux. Cela permettrait<br />

de déceler à temps les irrégularités et<br />

erreurs, et d’intervenir de manière plus<br />

ciblée sur le plan juridique.<br />

de formation postgraduée. Pour ce faire, le<br />

groupe de travail de l’<strong>asmac</strong> planche sur<br />

une procédure à plusieurs étapes allant<br />

d’entretiens avec les responsables de la<br />

formation postgraduée et des cliniques<br />

sur place jusqu’à des dénonciations et une<br />

pression politique accrue.<br />

Informer les membres de l’<strong>asmac</strong> sur<br />

leurs droits<br />

Il s’agit d’une part d’une tâche permanente.<br />

D’autre part, il faut entreprendre<br />

des efforts supplémentaires, car ce n’est<br />

que si les membres connaissent leurs<br />

droits et sont prêts à les revendiquer qu’il<br />

sera possible d’obtenir des changements à<br />

large échelle. Une offensive de communication<br />

sera préparée à cet effet.<br />

Promotion des postes à temps partiel<br />

Les postes à temps partiel figurent aussi<br />

parmi les facteurs déterminants pour des<br />

conditions de travail attractives et modernes.<br />

«Parmi nos membres, la demande<br />

pour le travail à temps partiel augmente<br />

depuis longtemps. Beaucoup d’hôpitaux<br />

ne proposent pas encore suffisamment de<br />

tels postes. C’est pourquoi nous avons pris<br />

les choses en main», déclare Sarina Keller.<br />

La responsable du département formation<br />

postgraduée et droit au secrétariat de<br />

l’<strong>asmac</strong> dirige le projet Promotion du<br />

travail à temps partiel qui est sur le point<br />

d’aboutir, après trois ans de travaux.<br />

Son principal constat? «Trois facteurs<br />

sont déterminants pour permettre aux<br />

cliniques de proposer davantage de postes<br />

à temps partiel: la culture, la structure et<br />

l’organisation.» L’association a maintenant<br />

élaboré des aides concrètes dans ces<br />

«Le groupe de travail concrétise actuellement<br />

les mesures», déclare Patrizia Kündig<br />

à propos de la marche à suivre. Les<br />

résultats intermédiaires et les prochaines<br />

étapes seront communiqués au fur et à<br />

mesure de leur avancement. «Mais une<br />

chose est sûre, nous n’allons pas relâcher la<br />

pression, même si la voie que nous empruntons<br />

ne sera pas une partie de plaisir!»<br />

Vous trouverez plus d’informations sur<br />

le sujet sur <strong>asmac</strong>.ch/conditions-detravail/droit-du-travail<br />

et <strong>asmac</strong>.ch/<br />

medias-et-publications/etudes-etsondages.<br />

trois domaines avec le concours de la<br />

Clinique de médecine du Centre hospitalier<br />

Bienne, du Centre interdisciplinaire<br />

des urgences de l’Hôpital cantonal de<br />

Baden et du Département de chirurgie de<br />

l’Hôpital cantonal de Winterthour. Le tout<br />

a été résumé dans un guide pour les<br />

sections et les responsables d’hôpitaux.<br />

«Il montre par exemple de quels points il<br />

faut tenir compte pour la planification des<br />

services avec les temps partiels et ce qu’il<br />

faut observer pour les femmes enceintes<br />

et les mères», explique Sarina Keller.<br />

Différents clips vidéo apportent d’autres<br />

informations.<br />

Vous trouverez plus d’informations sur<br />

le sujet sur <strong>asmac</strong>.ch/professionmedicale-<br />

famille/promotion-du-travaila-temps-partiel.<br />

Création d’un bureau de notification<br />

<strong>No</strong>us prévoyons de mettre à disposition<br />

sur le site web de l’association faîtière un<br />

formulaire que toutes les sections pourront<br />

mettre en lien sur leurs sites web. Il<br />

pourra être rempli en ligne et servira à<br />

notifier les violations de la loi sur le travail<br />

et/ou des conventions relatives à la formation<br />

médicale postgraduée. Cet outil permettra<br />

également de réduire la durée et la<br />

charge de travail.<br />

Imposer la formation médicale<br />

postgraduée<br />

L’essentiel est d’exiger les droits découlant<br />

du programme, du concept et du contrat<br />

Il n’y a pas que les mamans qui profitent du travail à temps partiel. Un guide présente les<br />

points importants dont il faut tenir compte pour l’encourager.<br />

Photo: shurkin_son/Adobe Stock<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/21 7


La pandémie<br />

continue à donner<br />

le ton<br />

Les séances de printemps du Comité central de l’<strong>asmac</strong> et de l’assemblée des<br />

délégués de mediservice vsao-<strong>asmac</strong> ont été relativement calmes et<br />

efficaces, malgré le contexte perturbé par le coronavirus. Les discussions<br />

ont principalement porté sur la question du temps de travail.<br />

Catherine Aeschbacher, rédactrice en chef du <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong>. Photo: Martin Guggisberg.<br />

8 3/21 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Politique<br />

Une image symbolique de l’époque coronavirus<br />

qui, espérons-le, ne sera bientôt plus qu’un<br />

lointain souvenir: Patrizia Kündig, co-viceprésidente<br />

de l’<strong>asmac</strong>, via zoom lors de la<br />

séance de printemps du Comité central de<br />

l’<strong>asmac</strong>.<br />

«<strong>No</strong>us commençons tous à être un<br />

peu rodés avec ces séances.» C’est<br />

par cette déclaration que <strong>No</strong>ra<br />

Bienz, vice-présidente de l’<strong>asmac</strong>,<br />

a ouvert la séance de printemps du Comité<br />

central (CC) de cette année. En effet,<br />

tous les délégués du CC ont eu amplement<br />

l’occasion de participer à des réunions en<br />

ligne au cours de ces derniers mois. Le<br />

coronavirus a influencé et continue d’influencer<br />

les séances et les affaires de<br />

l’<strong>asmac</strong> au niveau de la forme du CC, mais<br />

pas seulement.<br />

Une pandémie ne peut être budgétisée,<br />

mais elle entraîne des coûts sensiblement<br />

plus élevés. Les comptes annuels de<br />

l’<strong>asmac</strong> bouclent par conséquent sur un<br />

léger déficit. Bien que cette situation soit<br />

inhabituelle, elle est facilement soutenable<br />

étant donné la solide base financière<br />

de l’association. En 2020, l’<strong>asmac</strong> aurait<br />

dû fêter son 75 e anniversaire et diverses<br />

activités étaient prévues. Pour le 77 e anniversaire<br />

en 2022, on peut espérer que les<br />

activités sans cesse reportées pourront se<br />

concrétiser. La stratégie de 2017 à 2020 a<br />

pris fin l’année passée. Toutefois, les circonstances<br />

actuelles mobilisent trop de<br />

ressources pour permettre de s’atteler sérieusement<br />

à la nouvelle planification<br />

stratégique. Les propositions à ce sujet ont<br />

donc été reportées à la séance du CC qui se<br />

tiendra cet automne.<br />

Les essais-pilotes réalisés dans deux<br />

cliniques dans le cadre de la campagne<br />

«Plus de médecine et moins de bureaucratie!»<br />

progressent malgré tout, mais plus<br />

lentement que prévu. Cela implique des<br />

mesures concrètes dans la lutte contre le<br />

surcroît de travail administratif. Alors qu’à<br />

la Clinique psychiatrique de Marsens (FR),<br />

les décisions concernant la mise en œuvre<br />

des idées tests se font toujours attendre,<br />

celles-ci sont déjà appliquées au sein de<br />

l’Hôpital cantonal d’Aarau. L’évaluation<br />

commencera prochainement. Les expériences<br />

et les résultats découlant de la<br />

campagne doivent ensuite être compilés<br />

dans une sorte de manuel, qui servira de<br />

support aux autres cliniques pour l’introduction<br />

d’améliorations.<br />

Malgré des retards, un projet visant à<br />

promouvoir le travail à temps partiel est<br />

sur le point d’être achevé. Des mesures et<br />

des aides ont été développées avec plusieurs<br />

hôpitaux et cliniques ainsi que des<br />

bureaux, notamment au niveau des conditions<br />

d’engagement et de la planification<br />

des services. Les membres de l’<strong>asmac</strong><br />

peuvent s’adresser à leurs sections ainsi<br />

qu’au bureau UND pour des conseils individuels<br />

sur des questions relatives à la<br />

compatibilité entre profession et vie privée.<br />

L’offre de ce dernier a, du reste, été<br />

fortement sollicitée l’année passée (voir<br />

article p. 14).<br />

La loi sur le travail en ligne de mire<br />

Bien que des améliorations aient été apportées<br />

dans de nombreux établissements<br />

ces dernières années, les violations des<br />

dispositions de la loi sur le travail sont un<br />

sujet de préoccupation constante. L’<strong>asmac</strong><br />

a donc constitué un groupe de travail chargé<br />

d’entreprendre des efforts supplémentaires<br />

pour éliminer ces problèmes et parvenir<br />

à une réduction du temps de travail.<br />

Quatre priorités ont été formulées dans ce<br />

cadre, puis discutées et approuvées par les<br />

délégués du CC. Vous trouverez plus de<br />

détails à ce sujet dans l’article consacré à la<br />

politique de la santé (p. 6).<br />

Pour être aussi efficace que possible,<br />

une association doit compter un nombre<br />

suffisant de membres, de préférence actifs.<br />

Le degré d’organisation chez les<br />

médecins-assistant(e)s et les chef(fe)s de<br />

clinique a beau être relativement élevé, il<br />

existe encore un potentiel inexploité.<br />

Cette question a été examinée par l’<strong>asmac</strong><br />

en collaboration avec l’EPF dans le cadre<br />

de l’enquête annuelle de l’ISFM. Les résultats<br />

ont montré qu’il est utile de mener<br />

une campagne de recrutement de nouveaux<br />

membres. Trois agences travaillant<br />

dans ce domaine ont développé des idées<br />

possibles. Les délégués ont pris note des<br />

concepts, ont approuvé la voie entamée et<br />

<strong>No</strong>uveau membre du<br />

Comité directeur de<br />

l’<strong>asmac</strong><br />

Richard Mansky<br />

Médecin-assistant à<br />

la clinique de gériatrie,<br />

Hôpital universitaire<br />

de Zurich<br />

Membre de la direction de la section<br />

<strong>asmac</strong> Zurich/Schaffhouse<br />

ont ensuite confié le choix du partenaire<br />

potentiel et la mise en œuvre au Comité<br />

directeur.<br />

Richard Mansky n’a eu besoin d’aucune<br />

publicité particulière. Médecin-assistant<br />

en médecine interne, il est depuis<br />

longtemps un membre très actif de l’<strong>asmac</strong><br />

et siège également au sein de la direction<br />

de la section de Zurich/Schaffhouse.<br />

Il est en outre un nouveau membre du Comité<br />

directeur. Les délégués du CC l’ont<br />

élu à l’unanimité au sein de l’organe exécutif<br />

suprême de l’association faîtière (voir<br />

encadré).<br />

Les roses fleurissent aussi en ligne<br />

Selon Marcel Marti, responsable politique<br />

et communication/directeur adjoint de<br />

l’<strong>asmac</strong>, la remise de la Rose d’hôpital a été<br />

le meilleur moment de la séance de printemps<br />

du CC. Ce prix est décerné aux hôpitaux<br />

ou cliniques qui font preuve d’initiatives<br />

exceptionnelles en matière de formation<br />

postgraduée et/ou de conditions de<br />

travail. Il s’est véritablement développé au<br />

fil des ans, puisque les délégués du CC ont<br />

depuis longtemps la possibilité de choisir<br />

leur favori parmi plusieurs nominations<br />

soumises par les sections. Cette année, un<br />

accent particulier a été mis sur la formation<br />

postgraduée malgré le coronavirus.<br />

La maternité de l’Hôpital de l’Ile à Berne,<br />

l’institution Unisanté (Centre universitaire<br />

de médecine générale et santé publique)<br />

à Lausanne et la clinique de médecine<br />

interne de l’Hôpital cantonal Münsterlingen<br />

en Thurgovie étaient nommées.<br />

Les délégués ont jeté leur dévolu sur Unisanté,<br />

notamment pour ses conditions de<br />

travail quasi exemplaires, mais aussi parce<br />

qu’elle entreprend d’importants efforts<br />

dans le domaine de la formation postgraduée<br />

(plus d’informations à ce sujet dans<br />

un prochain numéro du <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong>).<br />

Le fait que de nombreuses manifestations<br />

de formation postgraduée aient été<br />

annulées l’année dernière n’est une surprise<br />

pour personne. Mais quelle est la situation<br />

actuelle? En un mot: hétérogène.<br />

Dans certains hôpitaux ou cliniques, il n’y<br />

a toujours pas ou très peu de formations<br />

postgraduées. D’autres institutions ont<br />

découvert les possibilités de la communication<br />

moderne et proposent leurs événements<br />

en ligne ou sous forme de podcasts.<br />

Une lueur d’espoir vient de Genève: les<br />

Hôpitaux Universitaires (HUG) ont décidé<br />

que les jours de formation postgraduée<br />

non pris l’année passée ne seront pas perdus,<br />

mais pourront être pris en plus en<br />

<strong>2021</strong>.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/21 9


Politique<br />

Relève, CCT, réseau<br />

De nombreuses sections participaient et<br />

participent encore – ce qui n’est guère surprenant<br />

– aux négociations avec les employeurs.<br />

Qu’il s’agisse de l’élaboration ou<br />

du renouvellement de conventions collectives<br />

de travail ou de négociations salariales.<br />

Souvent, ces négociations sont longues<br />

et difficiles. La promotion de la relève<br />

est également une question d’actualité,<br />

qui touche principalement les petites et<br />

moyennes sections. Les grandes sections<br />

ont beaucoup moins de difficultés à pourvoir<br />

leurs sièges vacants. Des sections<br />

telles que les Grisons ou la Suisse centrale<br />

travaillent également en permanence à<br />

l’extension de leurs réseaux dans les hôpitaux<br />

périphériques.<br />

La section Vaud a présenté une enquête<br />

sur le harcèlement, le sexisme, la<br />

grossesse et la maternité sur le lieu de travail.<br />

Résultat: le harcèlement sexuel n’est<br />

certes pas la norme, mais il n’est pas rare<br />

non plus. De nombreuses femmes subissent<br />

en outre des préjudices en raison<br />

de leur grossesse ou de leur maternité. Les<br />

représentantes de la section Vaud ont encouragé<br />

les autres sections à réaliser des<br />

enquêtes similaires afin de pouvoir comparer<br />

les résultats et ont proposé leur soutien.<br />

Une année presque normale<br />

Daniel Schröpfer, président de mediservice<br />

vsao-<strong>asmac</strong>, a ouvert l’assemblée des<br />

délégués en remerciant personnellement<br />

toutes les personnes présentes pour leur<br />

engagement au cours de l’année écoulée.<br />

Des mois difficiles nous attendent encore,<br />

a-t-il souligné. Toutefois, le fait que le<br />

congrès de carrière MEDIfuture en novembre<br />

soit à nouveau prévu en présentiel<br />

donne de l’espoir.<br />

Si l’on s’en tient aux chiffres, 2020 a<br />

été une année presque normale pour l’organisation<br />

de services, ce qui se reflète notamment<br />

dans le volume des activités de<br />

conseil. Cependant, ce travail est effectué<br />

depuis la maison depuis le printemps dernier.<br />

Bien que tous les événements n’aient<br />

eu lieu que virtuellement et qu’il n’y ait<br />

pas eu de contact personnel, mediservice<br />

a enregistré une augmentation nette du<br />

nombre de membres de 55 personnes, ce<br />

qui peut être considéré comme un succès.<br />

Le guide du cabinet médical pour devenir<br />

indépendant(e) a été mis à jour et complété<br />

par des listes de contrôle pratiques.<br />

Les délégués ont réglé les affaires<br />

courantes et approuvé la nouvelle orthographe<br />

de «mediservice vsao-<strong>asmac</strong>». Enfin,<br />

ils ont élu à l’unanimité Lara Theresa<br />

Schraml comme nouveau membre du<br />

Comité directeur de mediservice (voir encadré).<br />

<strong>No</strong>uveau membre du<br />

Comité directeur de<br />

mediservice vsao-<strong>asmac</strong><br />

Lara Theresa Schraml<br />

Médecin-assistante<br />

en médecine interne,<br />

Hôpital de l’île Berne<br />

Membre de la<br />

section <strong>asmac</strong> Berne<br />

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<strong>No</strong>us serions ravis de vous rencontrer.<br />

Kathrin Grüneis<br />

10 3/21 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Formation postgraduée / Conditions de travail<br />

L’améliorateur<br />

Ils ne manquent pas, ceux qui savent tout mieux. Lui, par contre,<br />

il veut tout savoir pour améliorer les choses: Nicola Rüegsegger, jeune médecin<br />

hors service et jeune entrepreneur. Il nous raconte dans le portrait comment<br />

il en est arrivé là. Et nous parle de ses limites.<br />

Marcel Marti, responsable politique et communication/directeur adjoint de l’<strong>asmac</strong><br />

SkriptenService, Reviewed, Medicus,<br />

Care <strong>No</strong>w, Medison: cinq<br />

noms et toujours la même personne<br />

derrière. Un homme de<br />

33 ans originaire de Kandersteg qui a<br />

étudié la médecine et l’informatique, qui<br />

habite dans la vieille ville de Berne. Les<br />

noms? Ce sont ceux des quatre projets<br />

qu’il a lancés et de son entreprise.<br />

Voilà donc le cadre fixé. Ou comme il<br />

le dirait: le contexte. Et à l’instar de Nicola<br />

Rüegsegger pour ses projets, nous commençons<br />

par le contexte pour en savoir<br />

plus, comprendre les tenants et aboutissants<br />

et nous faire une idée. Une idée de<br />

lui.<br />

Nicola, qu’est-ce qui t’a conduit à tes<br />

deux professions ou vocations?<br />

Elles ont un point de départ commun et<br />

restent fortement liées jusqu’à ce jour.<br />

Quand j’étais jeune, je voulais devenir inventeur<br />

pour aider les autres. La médecine<br />

n’a été d’actualité que lorsque j’ai rédigé<br />

mon travail de maturité sur le traitement<br />

des allergies. Et que j’ai moi-même reçu ce<br />

diagnostic. A partir de ce moment-là, ça<br />

m’a fasciné. De plus, j’avais eu la possibilité<br />

de passer une année aux Etats-Unis pendant<br />

le gymnase. Un ami de ma famille y<br />

travaillait comme médecin. Par curiosité,<br />

je l’ai donc accompagné lors de ses visites.<br />

Cela m’a permis de clarifier les choses: je<br />

veux faire la même chose!<br />

Il y a différentes manières d’aider les<br />

gens. Plus tard, tu en as choisi encore<br />

une autre. Pourquoi es-tu d’abord<br />

devenu médecin?<br />

C’était la fascination de découvrir comment<br />

l’être humain fonctionne du point de<br />

Le médecin: Nicola Rüegsegger (au centre) avec Gary Schoenhals et Isabelle Müller à l’hôpital de<br />

Savognin, la première étape professionnelle après l’examen fédéral. Une expérience dont il garde un<br />

excellent souvenir.<br />

vue médical. Et de pouvoir ensuite utiliser<br />

ce savoir pour les autres et cela de manière<br />

très concrète.<br />

L’inventeur-chercheur donc?<br />

Oui, c’est ainsi que je l’imaginais. C’est<br />

pourquoi j’ai choisi de faire mes études de<br />

médecine à Bâle. Cette université proposait<br />

une filière avec deux orientations différentes<br />

et aussi des options dans la recherche.<br />

Cela a été supprimé une année plus tard et<br />

dans l’intervalle, j’avais réalisé que bricoler<br />

dans un laboratoire ne correspondait pas à<br />

mes envies. Cela me semblait trop éloigné de<br />

la réalité et de l’application concrète. Mais<br />

comme j’étais à Bâle, j’y suis resté …<br />

… jusqu’à l’examen fédéral en 2013.<br />

Pour entamer sa formation postgraduée,<br />

Photo: màd<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/21 11


Formation postgraduée / Conditions de travail<br />

Nicola Rüegsegger a choisi Savognin aux<br />

Grisons. C’était un choix délibéré. Une<br />

phrase peu surprenante si on le connaît,<br />

car il aborde les choses de manière analytique<br />

et ciblée. Il a choisi Savognin parce<br />

que «c’était un petit hôpital de montagne<br />

éloigné qui couvrait toute la palette des<br />

prestations». Cela lui a d’ailleurs permis<br />

de trouver la discipline à laquelle il allait<br />

rester fidèle ...<br />

… la médecine d’urgence. Pourquoi?<br />

Je cherchais le défi et l’aventure. Au service<br />

des urgences, on apprend à traiter 70 à<br />

80% des problèmes médicaux fréquents. La<br />

confiance de mes collègues en mes capacités<br />

et l’indépendance nécessaire dès le début<br />

étaient cool et passionnantes. Par exemple<br />

lorsque la nuit, une agricultrice nous appelait<br />

parce que son enfant avait de forts<br />

maux de ventre. Dans de telles situations, il<br />

faut non seulement poser les bonnes questions,<br />

mais aussi trouver des réponses<br />

adaptées à la situation.<br />

D’excellentes expériences,<br />

semble-t-il …<br />

On peut directement traiter de nombreux<br />

cas, c’est ce qui est sympa dans la médecine<br />

d’urgence. De plus, les tâches administratives<br />

sont moins présentes que dans le<br />

secteur stationnaire. Je trouve cela très<br />

important. <strong>No</strong>us sommes formés pour les<br />

patientes et les patients. Pas pour être assis<br />

derrière un bureau.<br />

Le revers de la médaille?<br />

Evidemment, pour moi en tant que médecin<br />

fraîchement diplômé, c’était le saut<br />

dans l’inconnu, donc une vraie aventure!<br />

Effectuer seul le service de nuit déjà le<br />

deuxième jour …! Les choses se sont bien<br />

passées grâce à deux facteurs: je pouvais<br />

toujours poser des questions quand je ne<br />

savais plus quoi faire. Car il faut bien<br />

admettre qu’après les études, on ne sait pas<br />

grand-chose de concret. Et nous étions trois<br />

médecins-assistants avec une très forte<br />

cohésion. Sans cela, nous n’aurions pas pu<br />

assurer une couverture 24 heures sur 24.<br />

<strong>No</strong>tamment pendant la haute saison,<br />

quand les urgences étaient inondées par les<br />

accidents de ski ...<br />

Beaucoup de travail donc – ou même<br />

trop?<br />

Je devais assurer le service de piquet une<br />

nuit sur deux ou trois et être sur place en<br />

l’espace de dix minutes. A l’époque, je considérais<br />

que c’était acceptable. Dans d’autres<br />

circonstances, cela n’aurait évidemment<br />

pas été possible. Mais je n’ai pas non plus<br />

tout accepté.<br />

En effet, déjà comme étudiant du premier<br />

semestre, Nicola Rüegsegger a été<br />

confronté au thème des bonnes conditions<br />

de travail et de formation postgraduée<br />

dans les hôpitaux. Jusqu’à la fin de<br />

ses études, il a siégé comme délégué de<br />

l’Association Suisse des Etudiants en Médecine<br />

(swimsa) au Comité directeur et au<br />

Comité central de l’<strong>asmac</strong>. Sa motivation?<br />

«J’aimais l’ambiance chez vous. Car à<br />

l’<strong>asmac</strong>, il s’agit finalement aussi de faire<br />

bouger les choses et d’aider les médecins.<br />

Avec d’autres moyens et à un autre niveau.»<br />

Quels que soient les moyens et l’endroit:<br />

on ne peut pas simplement foncer à<br />

tête baissée.<br />

Même si en l’écoutant, on se demande<br />

comment cela peut fonctionner: d’un côté,<br />

ce gars agité à la longue silhouette, très direct,<br />

duquel les idées jaillissent en permanence<br />

et qui voudrait les mettre en œuvre<br />

plutôt hier qu’aujourd’hui pour avoir fini<br />

avant demain. Et de l’autre, cette grande<br />

association qui doit d’abord trouver le bon<br />

équilibre entre les intérêts et avis de ses<br />

membres avant de se mettre à l’ouvrage.<br />

Qui ressemble d’ailleurs souvent à une<br />

roue de hamster, car de nombreux efforts<br />

et discussions dans la politique de la santé<br />

tournent en rond jusqu’au moment où il y<br />

a enfin un changement et des améliorations.<br />

«Nicu le gérait bien et savait différencier<br />

les choses», se souvient Simon Stettler,<br />

directeur de l’<strong>asmac</strong> de longue date. Il<br />

l’a connu comme un gars honnête et bon.<br />

Comme authentique et battant.<br />

Revenons donc à l’hôpital de Savognin<br />

et à ce qu’il y a fait.<br />

Tu dis: «Je n’ai pas non plus tout<br />

accepté.» Quoi concrètement?<br />

Je savais sur la base de mon expérience<br />

dans votre association ce qui était conforme<br />

à la loi sur le travail et ce qui l’était moins.<br />

Je suis donc entré en contact avec le directeur<br />

de l’hôpital pour trouver des solutions<br />

à différents problèmes. La réaction a été<br />

positive. Ainsi, l’organisation de la pause<br />

de midi a rapidement été améliorée.<br />

Tu ne craignais pas de te rendre<br />

impopulaire?<br />

<strong>No</strong>n. Pourquoi? Mon intention était bonne:<br />

je me suis présenté avec mes revendications<br />

pour montrer que je me considérais comme<br />

le partenaire de l’hôpital.<br />

Il estime que l’on peut toujours changer<br />

et influencer les choses. Un éternel optimiste?<br />

Pour une fois, il lui faut un peu<br />

plus de temps pour répondre: «Oui, dans la<br />

mesure où je tente de trouver une approche<br />

positive.» Ce qui le dérange cependant:<br />

«Si on fait quelque chose seulement<br />

pour que ce soit fait, sans améliorer les<br />

choses. Si un système nous empêche<br />

d’avancer.» Il cite comme exemple le logiciel<br />

de l’hôpital. «Chacun saurait comment<br />

mieux faire et ce ne serait même pas<br />

si compliqué du point de vue technique.<br />

Mais on se dit simplement: on ne peut rien<br />

y changer!» Il trouve cela frustrant.<br />

<strong>No</strong>us savons cependant que Nicola<br />

Rüegsegger ne serait pas fidèle à lui-même<br />

s’il acceptait les choses sans broncher. Il<br />

veut faire mieux – il le voulait déjà lorsqu’il<br />

était étudiant. Cela a commencé à<br />

Bâle.<br />

Quel a été le déclencheur?<br />

A l’époque, il fallait télécharger soi-même<br />

les documents pour les cours depuis le<br />

serveur de l’université et les imprimer. Je<br />

me suis dit que cela serait plus simple et<br />

rapide avec une solution centralisée. Un<br />

collègue a donc développé un logiciel pour<br />

télécharger les documents. <strong>No</strong>us les avons<br />

ensuite imprimés, rassemblés et rapidement<br />

mis à disposition des étudiants. On<br />

pouvait utiliser ce service par un abonnement.<br />

Cela a tellement bien fonctionné qu’il<br />

en a résulté 20 emplois accessoires pour des<br />

étudiant(e)s.<br />

Quelles étaient tes connaissances<br />

informatiques à ce moment-là?<br />

Mon intérêt pour la technique remonte<br />

loin, au point qu’en deuxième année d’école,<br />

j’avais acheté pour 300 francs un ordina-<br />

«Moi, médecinassistant<br />

…»<br />

Dans sa série, le <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong> donne<br />

la parole à des médecins-assistant(e)s<br />

– anciens et contemporains, avec<br />

différentes biographies et de toute la<br />

Suisse. L’article veut dresser une<br />

image multidimensionnelle et personnelle<br />

de la formation postgraduée et<br />

du parcours professionnel. Déjà paru:<br />

Dina-Maria Jakob (n° 5/2018),<br />

Lisa Bircher (n° 1/2019), Jürg Schlup<br />

(n° 3/2019), Christoph Jans (n° 5/2019),<br />

Agathe Evain (n° 4/2020) et<br />

Herbert Aschwanden (n° 1/<strong>2021</strong>).<br />

Vous souhaitez y participer?<br />

Alors, écrivez à marti@<strong>asmac</strong>.ch.<br />

12<br />

3/21 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Le fondateur: s’accorde rarement un instant de repos. Pour Pascal Wacker (à gauche, avec le chien Bean) et Lorena Oberlin, deux (trois) compagnons<br />

dans son entreprise Medison, le jeune Bernois fait de temps à autre une exception.<br />

Photo: màd<br />

teur d’occasion pour la famille. Mais je<br />

n’avais pas grande notion de la technique.<br />

Une bonne base pour t’intéresser<br />

davantage aux questions informatiques?<br />

Oui, parce que j’ai constaté que ce service<br />

d’impression pour les cours rendait service<br />

à des centaines de personnes. Ce que je<br />

trouvais très beau! Je voulais donc moimême<br />

acquérir les connaissances techniques<br />

afin de pouvoir en faire plus.<br />

Il a toutefois dû faire preuve de patience<br />

avant de pouvoir s’atteler à cela.<br />

Après l’examen fédéral et Savognin, son<br />

parcours l’a conduit à Berne où il a travaillé<br />

aux services des urgences du groupe<br />

Hirslanden. Ensuite, la démission pour<br />

écrire sa thèse de doctorat en orthopédie<br />

et réfléchir à son avenir. Avec pour résultat<br />

de commencer ses études d’informatique<br />

à l’EPF de Zurich en 2015.<br />

Pourtant, il a vite constaté que la<br />

médecine lui manquait. Au City <strong>No</strong>tfall à<br />

la gare de Berne, il a eu l’opportunité de<br />

retourner dans la pratique. Le poste était<br />

publié avec un taux d’occupation de 10 à<br />

100%, pour un médecin-assistant(e) ou un<br />

médecin spécialiste. «Super, des conditions<br />

de travail exemplaires!» L’idéal donc<br />

pour combiner le travail, les études – et se<br />

consacrer à de nouveaux projets …<br />

Ce qui dans ton cas signifiait?<br />

Que j’ai lancé il y a bientôt quatre ans avec<br />

l’<strong>asmac</strong> et la swimsa la plate-forme de<br />

carrière en ligne Reviewed – aujourd’hui<br />

Medicus. En effet, une fois que les études de<br />

médecine sont terminées, on se demande<br />

comment trouver son premier emploi. Une<br />

question difficile à résoudre. Elle est pourtant<br />

essentielle, mais on ne dispose pas de<br />

bases de données suffisantes pour faire son<br />

choix. Je savais à quel point les expériences<br />

des autres étaient importantes dans ce<br />

contexte. Il s’agissait donc de les partager à<br />

large échelle en intégrant la possibilité de<br />

soi-même évaluer son employeur.<br />

<strong>No</strong>uveau job, nouvelles études,<br />

nouvelle plate-forme: combien<br />

d’heures ta journée comptait-elle?<br />

Ce n’était pas un problème pour moi de<br />

concilier toutes ces activités. Par contre, le<br />

fait de devoir partager mon attention sur<br />

trois choses en même temps était plus difficile.<br />

J’ai alors pour la première fois eu l’impression<br />

d’atteindre mes limites. J’ai donc<br />

décidé de conclure un contrat free-lance au<br />

City <strong>No</strong>tfall et de ne travailler que sur appel.<br />

Fin 2020, j’ai mis un terme à mon engagement<br />

– après une année sans appel.<br />

Parce que dans l’intervalle, tu es<br />

devenu un entrepreneur à part entière?<br />

Oui, d’une part. Avec la pandémie de<br />

coronavirus, j’ai eu l’idée de fonder Care<br />

<strong>No</strong>w – une autre plate-forme soutenue par<br />

votre association qui propose du personnel<br />

médical aux hôpitaux et cliniques<br />

confrontés à une pénurie. Care <strong>No</strong>w et Medicus<br />

fonctionnent maintenant sous le<br />

toit de mon entreprise Medison Sàrl qui<br />

emploie une équipe de six personnes.<br />

D’autre part, j’ai terminé mes études d’informatique<br />

au début mars. Je suis donc<br />

effectivement entrepreneur à part entière!<br />

Quel sera ton prochain projet? On<br />

verra – «Aucune idée où je serai dans cinq<br />

ans.» Il réfléchit à tellement de nouvelles<br />

idées. Par exemple à la question de savoir<br />

comment les besoins des médecins en matière<br />

de taux d’occupation et de planification<br />

des services pourraient être mieux<br />

conciliés avec ceux des hôpitaux. «Les employeurs<br />

se concurrencent pour recruter<br />

les spécialistes, ce qui devrait davantage<br />

se répercuter sur les conditions d’engagement.<br />

Chaque clinique devrait aspirer à<br />

être la meilleure et à proposer une formation<br />

médicale postgraduée d’excellente<br />

qualité – telle devrait être l’approche!»<br />

On sent à quel point il reste attaché à<br />

sa première profession – à sa première vocation.<br />

Sans sentimentalisme: «Pour moi,<br />

mon chemin a été le bon. Je referais exactement<br />

la même chose.»<br />

Une jolie manière d’en venir à la phrase<br />

finale. Je te prie de terminer la phrase:<br />

«Moi, jeune médecin …<br />

… je me suis fixé comme objectif d’influencer<br />

positivement les choses pour mes collègues,<br />

afin que tous puissent travailler au<br />

mieux selon leurs besoins.»<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/21 13


Formation postgraduée / Conditions de travail<br />

Une année pleine<br />

de soucis<br />

Pour le Bureau UND aussi, l’année dernière a été particulière. La directrice<br />

suppléante Sandra Zurbuchen nous parle des médecins hommes face au<br />

dilemme, des médecins femmes à la croisée des chemins – et de chiffres<br />

jamais atteints jusqu’ici.<br />

Marcel Marti, responsable politique et communication/directeur adjoint de l’<strong>asmac</strong><br />

Les personnes qui composent le numéro du Bureau UND le font le plus souvent pour des questions concernant la<br />

manière de concilier les obligations professionnelles et privées, l’orientation dans la profession et la parentalité.<br />

Madame Zurbuchen, quel<br />

bilan tirez-vous de<br />

l’année 2020?<br />

Comparativement à l’année<br />

précédente, nous avons enregistré un<br />

doublement du nombre de demandes de<br />

la part de médecins en quête de conseils,<br />

concrètement de 15 à 28. Même si les<br />

femmes représentaient clairement la majorité,<br />

la part des hommes a atteint un<br />

nouveau record avec 38%. De plus, nous<br />

avons constaté une forte augmentation de<br />

la part des personnes âgées de 25 à 30 ans.<br />

Où situez-vous les raisons de ces<br />

changements? Sont-elles liées au<br />

COVID-19?<br />

Le thème de la compatibilité entre profession<br />

et famille ou vie privée était omniprésent<br />

au cours des dernières années. Cela a<br />

permis de réduire les obstacles pour demander<br />

conseil en cas de difficultés. Ce<br />

n’est que rétrospectivement que l’on pourra<br />

dire dans quelle mesure cela était lié au<br />

COVID-19.<br />

Quels étaient les thèmes le plus souvent<br />

abordés dans les conseils?<br />

Sur ce point, les expériences du passé se<br />

sont confirmées. Les préoccupations<br />

concernaient surtout la compatibilité<br />

entre obligations professionnelles et privées,<br />

l’orientation dans la profession et la<br />

parentalité.<br />

Sur quels points les questions<br />

des femmes et des hommes se<br />

distinguent-elles?<br />

On ne constate pas de différence fondamentale.<br />

Certaines demandes émanant<br />

des hommes portaient, comme chez les<br />

femmes, sur la manière de concilier la profession<br />

de médecin et le rôle de parent.<br />

D’autres voulaient discuter de difficultés<br />

par rapport à l’attitude et aux attentes des<br />

supérieurs hiérarchiques ou de réflexions<br />

en matière de carrière dans le contexte de<br />

la paternité.<br />

Quelles sont par exemple les<br />

revendications concrètes?<br />

Un médecin-assistant se trouvait dans un<br />

dilemme et voulait clarifier avec notre<br />

aide dans quel domaine il était plus facile<br />

Photo: vectorfusionart/Adobe Stock<br />

14 3/21 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Formation postgraduée / Conditions de travail<br />

de concilier travail et famille: à l’hôpital ou<br />

dans un cabinet? Ou autrement dit, quels<br />

compromis sont judicieux de part et<br />

d’autre. <strong>No</strong>us avons discuté avec lui les<br />

avantages et inconvénients des différentes<br />

solutions et lui avons présenté les stratégies<br />

envisageables pour prendre une décision.<br />

A propos du Bureau<br />

UND<br />

Comment puis-je concilier profession<br />

de médecin et vie privée? Et comment<br />

puis-je reprendre mon travail après la<br />

pause bébé ou plus tard? Le Bureau<br />

UND vous conseille sur ces questions.<br />

L’organisme responsable du Bureau<br />

UND est l’association «Equilibre entre<br />

famille et emploi pour les hommes et<br />

les femmes». Le Bureau UND bénéficie<br />

des aides financières de la Confédération<br />

au sens de la loi sur l’égalité.<br />

Parmi les soutiens de longue date<br />

figure aussi l’<strong>asmac</strong>.<br />

Celui qui cherche une oreille attentive<br />

obtient, sur prise de rendez-vous, un<br />

coaching individuel gratuit par un<br />

spécialiste. Ce conseil s’effectue par<br />

téléphone et dure environ 30 minutes.<br />

Si nécessaire, il est possible de convenir<br />

d’un entretien confidentiel supplémentaire.<br />

Vous trouverez de plus<br />

amples informations sur fach stelleund.ch,<br />

tél. 044 462 71 23 ou<br />

info@fachstelle-und.ch.<br />

Les juristes de l’<strong>asmac</strong> sont constamment<br />

confrontés au problème de la<br />

poursuite des rapports de travail après<br />

le congé maternité. Faites-vous le<br />

même constat?<br />

Oui. J’évoquerais le cas d’une jeune femme<br />

médecin dont le contrat de travail expirait<br />

à la fin de la grossesse. Elle s’intéressait<br />

aussi aux aspects concernant les assurances<br />

ou la situation financière en cas de<br />

chômage prolongé après le congé maternité.<br />

Dans notre conseil, nous nous sommes<br />

donc efforcés de lui fournir des explications<br />

sur le soutien aux chômeurs et sur les<br />

possibles conséquences d’une pause prolongée.<br />

Avez-vous aussi connaissance de cas<br />

où la situation de la personne concernée<br />

s’est déjà traduite par une mise en<br />

danger de sa santé?<br />

Cela arrive, notamment lorsqu’une personne<br />

est dépassée, stressée et sous pression,<br />

que ce soit en lien avec son supérieur<br />

ou à cause du changement constant des<br />

horaires de service. Il s’agit alors de montrer<br />

comment les personnes concernées<br />

peuvent se défendre et si nécessaire bénéficier<br />

d’un soutien supplémentaire, par<br />

exemple si elles sont susceptibles de faire<br />

un burn-out ou que des pensées suicidaires<br />

les habitent. <strong>No</strong>us clarifions aussi la<br />

situation personnelle et la motivation<br />

pour la profession, car bien des choses dépendent<br />

de la capacité de fixer des limites<br />

et de remettre en question ses attentes<br />

(éventuellement trop élevées) vis-à-vis de<br />

soi-même et de son entourage. L’objectif<br />

doit être d’ouvrir de nouvelles perspectives<br />

– de quelque nature qu’elles soient.<br />

«Le fait que le nombre de<br />

demandes ait aussi fortement<br />

augmenté est principalement<br />

dû à la demande des<br />

médecins de sexe masculin»,<br />

déclare Sandra Zurbuchen.<br />

Que recommandez-vous aux médecins<br />

qui ont des questions ou des problèmes:<br />

à quel moment est-il judicieux<br />

de contacter le Bureau UND – et quand<br />

peut-on (encore) attendre?<br />

Si des problèmes concernant la compatibilité<br />

entre profession et famille ou vie privée<br />

surviennent, nous sommes le bon interlocuteur.<br />

Pour les questions concernant<br />

la formation pré- et postgraduée ou<br />

l’orientation, nous renvoyons aux sections<br />

de l’<strong>asmac</strong> ou à d’autres services. En cas de<br />

doute, nous clarifions la demande par téléphone<br />

et décidons conjointement avec la<br />

personne si nous pouvons lui apporter une<br />

aide ou lui recommander d’autres sources<br />

d’information.<br />

Vous trouverez de plus amples informations<br />

à ce sujet sur fhnw.ch/focus-healtcare.<br />

Annonce<br />

Photo: màd<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/21 15


Vos besoins, notre<br />

centre d’intérêt<br />

Visites<br />

Evaluations, salaires, horaires de<br />

travail, crèches, offres d’emploi<br />

et bien plus encore: Medicus<br />

est le portail global pour votre<br />

carrière. Vous y trouverez le<br />

poste parfaitement adapté à vos<br />

attentes!<br />

Les hôpitaux et sections de<br />

l’<strong>asmac</strong> mettent à disposition des<br />

informations importantes relatives<br />

aux conditions de travail.<br />

Toutefois, c’est vous qui apportez<br />

la contribution la plus importante:<br />

en évaluant de manière<br />

anonyme votre ancien employeur.<br />

Vous aidez ainsi les autres et profitez<br />

de leurs expériences.<br />

Quelle est la qualité de la formation<br />

postgraduée dans les cliniques?<br />

Les visites se penchent en détail<br />

sur cette question. Il y a toujours un<br />

membre de l’<strong>asmac</strong> qui fait partie<br />

de l’équipe d’experts. Les visites<br />

sur place permettent d’identifier les<br />

possibilités d’amélioration. Car en<br />

tant que membre, nous voulons que<br />

vous puissiez profiter d’une formation<br />

postgraduée de qualité.<br />

Si vous souhaitez accompagner<br />

des visites, envoyez un e-mail<br />

à ribeaud@<strong>asmac</strong>.ch et vous en<br />

saurez plus!<br />

www.<strong>asmac</strong>.ch/visites<br />

www.medicus.ch<br />

Feedback-<br />

Pool<br />

Pour vous en tant que membre,<br />

elle est fondamentale: la formation<br />

postgraduée. C’est pourquoi nous<br />

réalisons régulièrement des sondages<br />

à ce sujet auprès de notre<br />

base. Grâce au Feedback-Pool,<br />

nous pouvons orienter notre travail<br />

de manière ciblée sur vos attentes.<br />

Vous voulez y participer? Alors écrivez<br />

un e-mail à ribeaud@<strong>asmac</strong>.ch.<br />

www.<strong>asmac</strong>.ch/etudes-etsondages<br />

Profession de<br />

médecin et famille<br />

• Comment puis-je concilier famille, loisirs et<br />

profession?<br />

• Comment puis-je reprendre mon travail<br />

après mon congé maternité?<br />

• Comment puis-je surmonter les défis<br />

quotidiens?<br />

En tant que membre de l’<strong>asmac</strong>, vous obtiendrez<br />

des réponses à ces questions avec notre<br />

coaching gratuit. Le conseil téléphonique est<br />

assuré par le Bureau UND.<br />

044 462 71 23<br />

info@und-online.ch<br />

www.<strong>asmac</strong>.ch/coaching-telephonique


Formation postgraduée / Conditions de travail<br />

Pour un choix<br />

sans embarras<br />

La profession de médecin est variée et son domaine<br />

d’activité en constante mutation. Les collègues plus<br />

âgés prétendent qu’une carrière médicale se termine<br />

toujours par une surprise – au même titre qu’elle a<br />

débuté par une surprise. Cela est évidemment lié au développement<br />

de la médecine: grand nombre de disciplines, augmentation<br />

constante des connaissances scientifiques, spécialisation<br />

accrue.<br />

Une telle diversité peut être pénible. Au terme<br />

de leurs études, les étudiants en médecine<br />

disposent de possibilités quasi illimitées<br />

pour se spécialiser. Aujourd’hui, les<br />

médecins peuvent choisir parmi<br />

45 titres de spécialiste et 37 attestations<br />

de formation complémentaire.<br />

Sans oublier les carrières dans la<br />

recherche, l’enseignement ou<br />

l’industrie pharmaceutique.<br />

L’embarras du choix donc!<br />

Souvent, le parcours d’un médecin<br />

n’est pas rectiligne et planifié dans<br />

tous les détails, mais plutôt le fruit<br />

du hasard et parsemé de détours et<br />

changements d’orientation. Cela pour<br />

différentes raisons. Tout d’abord, les<br />

médecins fraîchement diplômés ne<br />

connaissent pas toutes les options envisageables.<br />

De plus, les études ne nous préparent<br />

que de façon limitée à la vie professionnelle, et après<br />

l’examen fédéral, on ne sait souvent pas quelle discipline nous<br />

convient vraiment et quel type de travail peut être concilié avec<br />

les besoins privés.<br />

Pour que le choix ne se transforme pas en casse-tête, l’<strong>asmac</strong><br />

et d’autres partenaires ont lancé en 2018 le projet intergénérationnel<br />

«Coach my Career». Dans ce cadre, deux coaches – un<br />

représentant de la discipline et un hors discipline – conseillent<br />

le mentee. Il s’agit de permettre aux jeunes médecins d’avoir un<br />

échange avec des collègues expérimentés, de poser des questions<br />

et d’entendre un avis si possible impartial. Car parfois, il<br />

nous manque un interlocuteur disposant de la distance et de<br />

l’objectivité nécessaires quand il s’agit de planifier notre carrière.<br />

«Coach my Career» peut aider à trouver des voies alternatives,<br />

à clarifier la situation et à se laisser inspirer par le savoir et<br />

l’expérience de l’ancienne génération.<br />

L’essentiel<br />

en bref<br />

Un bon conseil ne coûte pas cher. Les retours que nous<br />

avons obtenus après plus de 60 entretiens de coaching le<br />

montrent. Les mentees apprécient de découvrir de nouvelles<br />

perspectives. Cette vision détendue sur la planification de la<br />

carrière leur fait du bien. Et apparemment, les conseils permettent<br />

aussi d’atténuer les craintes par rapport à ce qui ne peut<br />

pas être planifié. La plupart des jeunes collègues ont apprécié de<br />

pouvoir nouer des contacts et d’une manière générale, ils ont<br />

déclaré gagner en courage et confiance grâce au<br />

coaching.<br />

Cela n’est possible que grâce à l’infatigable<br />

engagement bénévole de nos<br />

mentors. Entre-temps, ce sont une<br />

septantaine de médecins dans toute<br />

la Suisse alémanique qui y<br />

consacrent leur temps. Et ce n’est<br />

pas la vanité qui les motive. Jürg<br />

Unger, fondateur du programme et<br />

ancien membre du CC FMH,<br />

déclare: «L’échange avec les<br />

mentees et les cocoaches me<br />

maintient l’esprit en forme, encourage<br />

la réflexion et m’ouvre aussi de<br />

nouvelles perspectives.»<br />

Comme le disait déjà le philosophe,<br />

juriste et homme d’Etat anglais Francis<br />

Bacon (1561–1626): «La plus grande marque<br />

de confiance des hommes est d’accepter le conseil<br />

des autres.» Ce qui s’applique aux hommes en général<br />

devrait aussi être possible dans une profession qui est à ce point<br />

existentiellement liée à l’humain.<br />

<strong>No</strong>ra Bienz<br />

Co-vice-présidente<br />

de l’<strong>asmac</strong><br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/21 17


Formation postgraduée / Conditions de travail<br />

ISFM Award:<br />

un engagement exceptionnel<br />

pour la formation postgraduée<br />

Au cours de votre formation<br />

postgraduée, avez-vous eu<br />

l’opportunité de vous former<br />

auprès d’une personne<br />

faisant preuve d’un engagement exemplaire?<br />

Ses compétences didactiques<br />

particulières vous ont-elles permis de<br />

réaliser des progrès réjouissants? Alors<br />

n’hésitez pas à nommer cette personne<br />

pour l’ISFM Award et à récompenser<br />

ainsi son engagement exceptionnel en<br />

faveur de la formation postgraduée des<br />

médecins. Cette année encore, vous<br />

pouvez nommer aussi bien des personnes<br />

en particulier que des équipes en<br />

charge de la formation postgraduée.<br />

D r Raphael Stolz,<br />

vice-président de l’Institut suisse pour la<br />

formation médicale postgraduée et continue<br />

(ISFM)<br />

Nadja Jenni,<br />

M. Sc. et MPH, collaboratrice scientifique FMH/<br />

ISFM<br />

D re Monika Brodmann Maeder,<br />

PD et MME, présidente de l’ISFM<br />

<strong>No</strong>us avons le plaisir de publier pour la<br />

huitième fois la mise au concours de<br />

l’ISFM Award. Les nombreuses personnes<br />

nommées et l’écho positif que nous avons<br />

reçu confirment la pertinence et le<br />

bien-fondé de cette récompense. La<br />

remise de ce prix est devenue un événement<br />

fixe dans l’agenda de l’ISFM.<br />

La responsabilité que portent les<br />

médecins-cadres en matière de formation<br />

postgraduée constitue un des principes<br />

fondamentaux du transfert de connaissances<br />

et de compétences aux jeunes<br />

médecins. Or cette tâche ne peut guère<br />

être définie par le seul cahier des charges;<br />

l’engagement personnel et l’enthousiasme<br />

jouent un rôle bien plus important.<br />

Dans le domaine médical, les<br />

charges qui pèsent sur les médecins sont<br />

nombreuses et les ressources en matière<br />

de temps et de moyens à disposition se<br />

réduisent sans cesse. Il est donc important<br />

que les personnes particulièrement<br />

actives et motivées dans l’enseignement<br />

soient reconnues. C’est pourquoi l’ISFM<br />

entend donner la possibilité aux jeunes<br />

médecins de témoigner leur reconnaissance<br />

à des personnes ou à des équipes<br />

en charge de la formation postgraduée<br />

qui se distinguent par leur engagement<br />

extraordinaire, sans pour autant établir<br />

un classement.<br />

<strong>No</strong>mination par les<br />

médecins en formation<br />

postgraduée<br />

Pour être nommé(e)s à l’ISFM Award, les<br />

médecins doivent participer activement à<br />

la formation médicale postgraduée. Il<br />

s’agit notamment de médecins-cadres qui<br />

s’engagent personnellement en faveur de<br />

la formation des futur(e)s spécialistes et<br />

qui font preuve de compétences exceptionnelles<br />

et d’initiative dans la manière<br />

de transmettre les connaissances et<br />

compétences. Cette année encore, il est<br />

également possible de nommer des<br />

équipes en charge de la formation<br />

postgraduée. Pour que la nomination soit<br />

valable, elle doit être déposée par un(e)<br />

médecin en formation postgraduée ou<br />

qui a obtenu un titre de spécialiste il y a<br />

moins d’un an. De plus, elle doit être<br />

déposée conjointement par deux personnes<br />

et exprimer une reconnaissance<br />

personnelle pour la qualité de la formation<br />

dispensée par la personne nommée<br />

et pour son engagement. Afin qu’il ne<br />

résulte ni avantage ni conflit en raison du<br />

processus de nomination, vous ne pouvez<br />

nommer que les personnes ou les équipes<br />

chez qui vous ne travaillez plus. Les noms<br />

des personnes qui ont déposé une<br />

nomination ne seront ni publiés, ni<br />

communiqués. Aucun classement ne sera<br />

établi.<br />

Critères de nomination<br />

– Seul(e)s les médecins en formation<br />

postgraduée ou ayant obtenu un titre de<br />

spécialiste il y a moins d’un an peuvent<br />

déposer une nomination.<br />

– Une nomination doit être déposée<br />

conjointement par deux personnes.<br />

– Les personnes qui déposent une<br />

nomination ne doivent plus travailler<br />

auprès des personnes qu’elles nomment.<br />

– La personne nommée doit toujours<br />

exercer dans le domaine de la formation<br />

postgraduée.<br />

18<br />

3/21 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Formation postgraduée / Conditions de travail<br />

Déposez votre nomination<br />

sans attendre!<br />

Pour nommer quelqu’un, vous pouvez<br />

remplir le formulaire prévu à cet effet sur<br />

le site internet de l’ISFM (www.siwf.ch –<br />

Projets – ISFM Award) d’ici le 31 juillet<br />

<strong>2021</strong>.<br />

La direction de l’ISFM contrôlera si la<br />

nomination est correcte du point de vue<br />

formel avant de la valider.<br />

Toutes les personnes dont la nomination<br />

a été validée recevront un acte de<br />

reconnaissance et un cadeau en récompense<br />

de leur engagement exceptionnel<br />

pour la formation postgraduée. Elles<br />

seront citées nommément (après accord)<br />

sur le site web de l’ISFM (www.siwf.ch) et<br />

lors du Symposium MedEd du 29 septembre<br />

<strong>2021</strong>.<br />

Correspondance<br />

Institut suisse pour la formation médicale<br />

postgraduée et continue (ISFM)<br />

FMH<br />

Nussbaumstrasse 29<br />

Case postale<br />

CH-3000 Berne 16<br />

Tél. 031 503 06 00<br />

info@siwf.ch<br />

<strong>No</strong>mmez sans attendre<br />

des responsables de<br />

formation!<br />

L’ISFM Award permet d’exprimer une<br />

reconnaissance appuyée aux responsables<br />

de formation postgraduée, mais<br />

également à des équipes, qui font<br />

preuve d’un engagement exemplaire<br />

et de compétences particulières. Une<br />

ancienne formatrice ou un ancien<br />

formateur vous a laissé une impression<br />

durable? Alors n’hésitez pas à<br />

nommer cette personne pour l’ISFM<br />

Award!<br />

Pour cela, veuillez remplir le formulaire<br />

prévu à cet effet sur le site internet<br />

de l’ISFM (www.siwf.ch – Projets –<br />

ISFM Award).<br />

Délai d’envoi: 31 juillet <strong>2021</strong><br />

Vous trouverez d’autres informations<br />

sur www.siwf.ch. Si vous avez des<br />

questions, nous sommes à votre<br />

entière disposition à l’adresse<br />

info@siwf.ch ou au 031 503 06 00.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/21 19


Formation postgraduée / Conditions de travail<br />

Recherche clinique<br />

C’était quoi la question?<br />

Dans l’excellent roman de<br />

science-fiction de Douglas<br />

Adams Le Guide du voyageur<br />

galactique, un superordinateur<br />

est chargé de trouver la réponse à la<br />

question «du sens de la vie, de l’univers et<br />

de tout le reste». Après un long temps de<br />

calcul, il répond: 42. Les chercheurs<br />

demandent à l’ordinateur de fournir une<br />

interprétation de ce simple résultat.<br />

Celui-ci les critique en leur disant qu’ils<br />

sont incapables de comprendre une<br />

question aussi complexe et qu’ils ne<br />

comprendront donc jamais la réponse.<br />

Dans la recherche clinique aussi, de<br />

nombreuses études se terminent sans<br />

succès parce que l’on collecte des données<br />

sans avoir préalablement formulé<br />

une question précise. Les problèmes<br />

surviendront alors au plus tard au<br />

moment de l’analyse statistique.<br />

Lorsque vous élaborez une question<br />

d’étude, je vous recommande d’appliquer<br />

les principes pour la rédaction de revues<br />

systématiques. Vous pouvez décomposer<br />

la question à l’aide de l’acronyme anglais<br />

PICOT. Si vous voulez étudier si une otite<br />

moyenne doit être traitée par antibiotiques,<br />

vous devez réfléchir aux points<br />

suivants:<br />

• Patients: Comment la population de<br />

l’étude est-elle définie? S’agit-il de<br />

patients pédiatriques? Excluez-vous<br />

certains groupes de patients présentant<br />

des pathologies préexistantes?<br />

• Intervention: Quels antibiotiques<br />

voulez-vous étudier? Comment sont-ils<br />

administrés? Pour quelle durée et selon<br />

quel dosage?<br />

• Comparator: Quel est le traitement<br />

alternatif? Un placebo, aucun traitement<br />

ou un autre traitement? Comment<br />

est-il administré? Pour quelle durée et<br />

selon quel dosage?<br />

• Outcome: Comment définissez-vous le<br />

succès du traitement? Mesurez-vous des<br />

résultats objectifs (p. ex. paramètres<br />

d’inflammation) ou aussi subjectifs<br />

(p. ex. douleurs)?<br />

• Time: Quel est l’intervalle du traitement<br />

jusqu’à la mesure du résultat?<br />

Si les points PICOT sont clairement<br />

établis, vous disposez d’une bonne base<br />

pour la suite de la réflexion sur le design<br />

de l’étude – et établissez donc les conditions<br />

pour que votre étude ne produise<br />

pas un banal numéro à deux chiffres.<br />

Lukas Staub<br />

spécialiste en<br />

épidémiologie<br />

clinique, membre<br />

de la rédaction du<br />

<strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong><br />

Annonce<br />

Engagement, motivation, compétence<br />

Voila ce qui définit le Service Croix-Rouge.<br />

Vous aussi, vous souhaitez faire bénéficier le Service Croix-Rouge<br />

de vos compétences techniques et de votre sens de l’engagement?<br />

Pour plus d’informations:<br />

Service Croix-Rouge, 058 400 41 70<br />

info@rkd-scr.ch, www.rkd-scr.ch<br />

20 3/21 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Formation postgraduée / Conditions de travail<br />

Le regard d’une sous-assistante<br />

Que diriez-vous d’un petit<br />

lavage d’oreille?<br />

Celle qui a eu les oreilles bouchées<br />

comme enfant se souviendra<br />

peut-être encore du<br />

produit pour dissoudre le<br />

cérumen que l’on pouvait acheter à la<br />

pharmacie. Celui qui a eu la chance de<br />

consulter un médecin de famille équipé<br />

d’appareils ORL modernes ou directement<br />

le spécialiste ORL a déjà eu l’honneur<br />

de se faire aspirer le cérumen en<br />

seulement quelques secondes.<br />

J’ai cependant récemment constaté<br />

que des appareils encore bien plus<br />

curieux sont utilisés aujourd’hui pour se<br />

faire retirer le cerumen obturans. Si l’on a<br />

donc une oreille bouchée que l’on ne<br />

supporte plus à 21h, on se rendra de<br />

préférence directement au service des<br />

urgences le plus proche. Le sous-assistant<br />

impatient de réaliser cette intervention<br />

tout seul vous accueillera à bras ouverts.<br />

C’est ainsi que l’on m’a donné un<br />

appareil en plastique (semblable à un<br />

humidificateur) que j’ai pu remplir avec<br />

de l’eau tiède et brancher à une rallonge<br />

électrique pour pouvoir atteindre l’oreille<br />

du patient. Ensuite, j’ai fixé un embout<br />

sur l’extrémité du tuyau duquel devait<br />

jaillir un jet d’eau.<br />

Tout était prêt – j’ai donc appuyé sur<br />

ON. Et hop, l’eau a jailli du tuyau. D’abord<br />

sur moi, ensuite sur l’assistante et<br />

finalement sur le patient. Avec le temps,<br />

j’ai compris qu’il fallait fermement tenir<br />

l’embout dans l’oreille si l’on voulait<br />

éviter d’en prendre plein la figure (cérumen<br />

inclus). Après une douche d’environ<br />

30 minutes, six remplissages du réservoir<br />

d’eau, 500 grammes de cérumen récolté,<br />

j’ai pu renvoyer à la maison un patient<br />

douché dans un état cardiopulmonaire<br />

stable. Ce dernier point figurait dans son<br />

rapport de sortie. Cela m’a donc permis<br />

de faire la connaissance d’un appareil de<br />

rinçage des oreilles modernes et de<br />

réaliser que suivant le type d’intervention,<br />

la douche peut aussi faire partie du<br />

service aux urgences.<br />

Camille Bertossa<br />

étudiante en médecine<br />

de 5 e année<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/21 21


<strong>asmac</strong><br />

<strong>No</strong>uvelles<br />

des sections<br />

Berne<br />

<strong>No</strong>uveaux visages à<br />

l’ASMAC Berne<br />

La première assemblée générale de l’AS­<br />

MAC Berne par Zoom a eu lieu récemment.<br />

Après avoir repoussé l’assemblée générale<br />

de l’année dernière en automne, nous<br />

avons décidé de la tenir à la date prévue,<br />

mais en ligne. L’assemblée s’est déroulée<br />

sans problème – nous avons évidemment<br />

vivement regretté de ne pas pouvoir nous<br />

rencontrer, notamment pour la légendaire<br />

tombola prévue après la partie statutaire.<br />

Mais nous sommes optimistes et pensons<br />

que l’assemblée générale 2022 pourra à<br />

nouveau se tenir en présentiel!<br />

Valentine Mercier, Alina Stamm et<br />

Katharina Stegmayer ont démissionné du<br />

comité après un engagement de plusieurs<br />

années. <strong>No</strong>us les remercions chaleureusement<br />

pour leur engagement et leurs précieuses<br />

contributions pour les médecins<br />

du futur.<br />

Suite à son départ à la retraite, Gerhard<br />

Hauser, suppléant de longue date de<br />

la directrice, a été remplacé au 1 er janvier<br />

<strong>2021</strong> par Simon Schneider. <strong>No</strong>us avons<br />

également pris congé de lui et rendu hommage<br />

à son travail pour l’ASMAC Berne<br />

lors de l’assemblée générale.<br />

Fort heureusement, nous avons pu recruter<br />

quatre nouvelles personnes pour le<br />

comité qui ont déjà toutes participé aux<br />

séances à titre d’invitées. Eveline Tissot<br />

nous soutient depuis l’automne dernier<br />

dans le domaine de la communication et<br />

des médias sociaux. <strong>No</strong>us nous réjouissons<br />

particulièrement de pouvoir également<br />

compter une députée au Grand<br />

Conseil au sein de notre comité, en la personne<br />

de Belinda Nazan Walpoth. <strong>No</strong>us<br />

sommes confiants de pouvoir ainsi encore<br />

davantage faire entendre notre voix au niveau<br />

politique. <strong>No</strong>ëmi Allemann s’engage<br />

en particulier pour le conseil en matière de<br />

planification des services et assure un précieux<br />

travail dans ce domaine. Florine<br />

Guenat représente la partie francophone<br />

du canton, ce qui est particulièrement important.<br />

<strong>No</strong>us nous réjouissons de collaborer<br />

avec ce nouveau quatuor et de profiter<br />

de leurs idées et suggestions.<br />

<strong>No</strong>ëmi Allemann<br />

Belinda Nazan Walpoth<br />

Florine Guenat<br />

Eveline Tissot<br />

<strong>No</strong>us travaillons en permanence à notre<br />

présence dans les médias sociaux et nous<br />

réjouissons de vous compter parmi nos<br />

followers, sur Facebook et LinkedIn. Dans<br />

la série #Ärztealltag consacrée au quotidien<br />

des médecins, nous donnons la parole<br />

aux médecins qui nous parlent des<br />

défis et de la situation pendant la pandémie.<br />

Il vaut la peine d’y jeter un coup d’œil.<br />

Janine Junker, directrice de l’ASMAC Berne<br />

Grisons<br />

De nombreux changements<br />

autour d’un noyau fort<br />

2020 a été une année particulière pour<br />

nous tous. Aux Grisons aussi, nous avons<br />

fait preuve de flexibilité et renvoyé l’assemblée<br />

générale 2020 du printemps en<br />

été, pour élire une nouvelle présidente.<br />

Heureusement, Manuel Vestner a continué<br />

d’assumer avec bravoure la direction<br />

du comité malgré son nouvel engagement<br />

à Berne et son statut de nouveau papa. Un<br />

grand merci à toi cher Manuel!<br />

<strong>No</strong>us avons mis à profit la période<br />

entre la première et la deuxième vague de<br />

coronavirus pour faire avancer les discussions<br />

pour enfin conclure une CCT aux<br />

Grisons. Les discussions sont actuellement<br />

sur le point d’être institutionnalisées.<br />

<strong>No</strong>us restons à l’affût. <strong>No</strong>us avons<br />

nouvellement fondé le groupe de travail<br />

«Enceinte – et maintenant?» pour résumer<br />

de manière structurée et compréhensible<br />

les droits et obligations en matière de droit<br />

du travail pour les futures mamans. Pour<br />

cela, nous sommes en contact avec le<br />

département des ressources humaines de<br />

l’Hôpital cantonal des Grisons et avec des<br />

représentants et juristes d’autres sections.<br />

L’objectif est de créer un manuel pratique<br />

(tel qu’il existe déjà pour le personnel<br />

soignant) pour toutes les personnes<br />

concernées et donc aussi un guide pour les<br />

employées et les services du personnel.<br />

L’assemblée générale <strong>2021</strong> s’est pour la<br />

première fois déroulée sous forme virtuelle<br />

via Zoom le 18 mars. La participation<br />

a été faible, comme les années précédentes,<br />

et s’est cette fois limitée aux<br />

nouveaux et anciens membres du comité.<br />

<strong>No</strong>us avons donc pu élire dans un cercle<br />

restreint un comité prometteur composé<br />

de nouveaux membres et d’un noyau fort,<br />

22 3/21 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


<strong>asmac</strong><br />

ainsi que la nouvelle présidente Stefanie<br />

Herzog. <strong>No</strong>us nous réjouissons d’entamer<br />

notre travail et de répondre aux défis à<br />

venir.<br />

Stephanie Eich, section Grisons<br />

Zurich /<br />

Schaffhouse<br />

La formation postgraduée –<br />

un sujet de préoccupation<br />

constante pour la section<br />

Les demandes adressées à notre section<br />

concernant le droit à la formation postgraduée<br />

s’accumulent. Il y a celles et ceux<br />

qui n’obtiennent quasiment pas de formation<br />

postgraduée et les autres seulement<br />

de manière insuffisante. Le sondage en<br />

cours de notre ressort chirurgie montre<br />

clairement qu’il reste un potentiel d’amélioration<br />

important. Près de 46% des participants<br />

indiquent que dans leurs services,<br />

la formation postgraduée en chirurgie ne<br />

se déroule pas conformément au niveau<br />

d’expérience. De plus, 42,5% des participants<br />

bénéficient au maximum d’une<br />

heure de formation postgraduée structurée<br />

par semaine. Cela doit changer!<br />

L’ASMAC Zurich s’engage actuellement<br />

pour que les médecins­assistant(e)s<br />

obtiennent (à nouveau) la formation<br />

postgraduée à laquelle ils ont droit pendant<br />

leurs heures de travail, c’est­à­dire<br />

8 sur les 50 heures de travail prévues dans<br />

le contrat (dont 4 heures de formation<br />

postgraduée structurée et 4 heures de formation<br />

postgraduée non structurée). Par<br />

ailleurs, la formation postgraduée devrait<br />

davantage utiliser les canaux numériques<br />

modernes et devenir plus novatrice. A<br />

l’heure actuelle, on constate d’importants<br />

écarts dans ce domaine entre les différents<br />

établissements de formation postgraduée.<br />

Ils devraient être obligés de coopérer. Il<br />

n’est pas nécessaire de réinventer la roue<br />

partout. Le but est de permettre à tous<br />

d’avoir accès à la formation postgraduée<br />

nécessaire à l’obtention de leur titre de<br />

spécialiste. Cela indépendamment de la<br />

charge de travail ou d’autres obligations,<br />

p. ex. familiales. Le travail avec le patient<br />

et les tâches qui y sont associées devraient<br />

se limiter aux 42 heures.<br />

La pénurie de personnel et les mesures<br />

visant à freiner la hausse des coûts<br />

envisagées par la politique aggravent hélas<br />

ce problème. <strong>No</strong>us avons donc clairement<br />

pris position sur le rapport sur la<br />

planification des soins du canton de<br />

Zurich dans le cadre de la planification<br />

hospitalière 2023. Dans le cadre de cette<br />

planification, il s’agit également d’assurer<br />

la qualité de la médecine à l’avenir. Car le<br />

thème de la formation postgraduée est<br />

tout simplement absent du rapport en<br />

question. La politique ne se focalise que<br />

sur la qualité actuelle et une fourniture<br />

des prestations efficace en termes de<br />

coûts. Différentes mesures sont prises à ce<br />

titre (concentration des prestations rares,<br />

nombres minimums de cas et l’ambulatoire<br />

avant le stationnaire). Elles torpillent<br />

de ce fait un bon enseignement. Il est<br />

inadmissible que les médecins spécialistes<br />

ne connaissent un grand nombre de<br />

possibilités de traitement et d’interventions<br />

sur la seule base d’un manuel médical.<br />

Pour terminer, une nouvelle plus réjouissante:<br />

notre assemblée générale se<br />

déroulera le 2 septembre. <strong>No</strong>us espérons<br />

que nous pourrons nous rencontrer sur<br />

place, c’est­à­dire à l’hôtel Marriott à<br />

Zurich. Fabian Unteregger, médecin et<br />

humoriste, sera l’invité de la soirée. Il nous<br />

parlera du sujet «L’humoriste: principe<br />

actif ou placebo?». Même si ce n’est pas<br />

pour tout de suite, nous nous réjouissons<br />

évidemment de vous revoir. <strong>No</strong>tez donc<br />

l’AG <strong>2021</strong> dans votre agenda!<br />

Anna Wang, présidente de l’ASMAC Zurich/<br />

Schaffhouse<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/21 23


<strong>asmac</strong><br />

<strong>asmac</strong>-inside<br />

Svenja Ravioli<br />

Lieu de résidence: Soleure<br />

A l’<strong>asmac</strong> depuis: 2015<br />

L’<strong>asmac</strong> pour toi en quelques mots:<br />

égalité, esprit d’équipe, enthousiasme<br />

Une femme réservée? Beaucoup<br />

de choses viennent à l’esprit<br />

lorsque l’on pense à Svenja<br />

Ravioli. Mais certainement<br />

pas cela. Au contraire, elle fait part de ses<br />

opinions et défend ses causes avec franchise.<br />

Surtout quand il s’agit de formation<br />

médicale postgraduée. Et surtout à<br />

l’époque du coronavirus. «Je pense que<br />

l’on accorde encore trop peu d’attention<br />

et de temps à la formation médicale<br />

spécialisée. La pandémie a encore aggravé<br />

la situation.»<br />

Son moteur? «Au cours de mes<br />

premières années en tant que novice, j’ai<br />

pris conscience des difficultés et des<br />

conditions de travail parfois douteuses en<br />

tant que médecin, et j’étais déterminée à<br />

améliorer la situation.» Elle souhaite<br />

s’attaquer directement aux problèmes<br />

tout en élaborant des solutions, ce qu’elle<br />

fait depuis maintenant deux ans au sein<br />

du comité de la section de Berne, et,<br />

depuis fin 2020, au sein du Comité<br />

directeur de l’association faîtière ainsi<br />

qu’en tant que déléguée à la Chambre<br />

médicale.<br />

Ce qu’elle apprécie dans le travail<br />

associatif, c’est l’interface entre la<br />

politique professionnelle, la formation<br />

postgraduée et le cadre juridique, confie<br />

la jeune femme de 31 ans. «J’apprends en<br />

permanence et je peux faire bouger les<br />

choses à mon niveau!» Travailler avec des<br />

personnes dynamiques et poursuivre des<br />

objectifs communs est pour elle source de<br />

motivation et d’inspiration. Par exemple<br />

aussi lorsqu’il s’agit de lutter en faveur<br />

d’une plus grande égalité des chances<br />

pour les femmes et les hommes, «en<br />

général, et dans les carrières médicales».<br />

En revanche, dans son travail – elle<br />

est médecin-assistante au service des<br />

soins intensifs du Bürgerspital de Soleure<br />

et obtiendra bientôt son titre de spécialiste<br />

en médecine interne générale – elle<br />

s’est découvert un intérêt pour les<br />

sciences et participe à un groupe de<br />

recherche. «J’ai toujours été fascinée par<br />

l’évolution effrénée de la médecine aiguë.<br />

J’envisage pour cela de suivre ultérieurement<br />

une formation complémentaire en<br />

soins intensifs ou en médecine d’urgence.»<br />

Un programme bien rempli, qui<br />

n’impacte en rien sa vie privée. Elle<br />

consacre ses loisirs aux voyages, aux<br />

sorties à l’opéra et au théâtre et à la<br />

randonnée. Et d’ajouter une dernière<br />

chose sur la formation postgraduée:<br />

«Pendant la pandémie de coronavirus,<br />

plusieurs cliniques ont développé de<br />

nouvelles idées pour organiser des<br />

séminaires de formation. Par exemple,<br />

en ligne ou en différé. J’espère qu’il y aura<br />

d’autres offres de ce type à l’avenir et que<br />

nous, médecins-assistantes et cheffes de<br />

clinique, pourrons en bénéficier!»<br />

Photo: màd<br />

24 3/21 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


<strong>asmac</strong><br />

Conseil juridique de l’<strong>asmac</strong><br />

Engagement dans un<br />

cabinet – points à observer<br />

Photo: màd<br />

Je veux être engagée comme<br />

médecin dans un cabinet. Le<br />

cabinet me propose un contrat<br />

selon lequel le salaire dépend<br />

du chiffre d’affaires. Il prévoit un<br />

salaire brut de 45% de mon chiffre<br />

d’affaires sur les prestations médicales,<br />

la prestation médicale incluant le<br />

montant total à la prestation selon<br />

Tarmed (PM et PT). Est-ce légal?<br />

De plus, le contrat prévoit une prohibition<br />

de faire concurrence. Celle-ci<br />

m’interdit de a) débaucher des patients<br />

pendant mon engagement et b) d’ouvrir<br />

au terme de mon engagement un cabinet<br />

dans un rayon de 20 kilomètres de<br />

l’ancien cabinet. En cas de violation, je<br />

devrais m’acquitter d’une pénalité de<br />

CHF 30 000.–. Cela équivaut à mon avis à<br />

une interdiction d’exercer la profession.<br />

Dois-je le signer?<br />

Participation au chiffre d’affaires en<br />

lieu et place d’un salaire fixe<br />

Le Tribunal fédéral considère d’une<br />

manière générale qu’un salaire à la<br />

commission, c’est-à-dire qui, comme<br />

dans votre cas, comprend 45% du chiffre<br />

d’affaires comme salaire, est admissible.<br />

Le montant de ce chiffre d’affaires doit<br />

cependant vous permettre de réaliser un<br />

revenu approprié. Cela signifie qu’avec la<br />

participation de 45% sur le chiffre<br />

d’affaires, vous devez réaliser un salaire<br />

qui correspond à votre formation, à votre<br />

expérience et à la branche. Pour éviter les<br />

mauvaises surprises, il est recommandé<br />

d’obtenir un aperçu des chiffres d’affaires<br />

réalisés par le cabinet jusqu’ici. Cela pour<br />

vous permettre de constater si vous<br />

pourrez effectivement réaliser un revenu<br />

approprié. Un autre point important que<br />

vous devez régler est celui du salaire en<br />

cas de maladie pour éviter d’éventuelles<br />

disputes à ce sujet. Habituellement, on<br />

prévoit une indemnité correspondant au<br />

salaire moyen réalisé avant l’incapacité<br />

de travail. La meilleure solution est une<br />

assurance-maladie d’indemnités journalières<br />

dans laquelle un salaire clairement<br />

défini est assuré.<br />

Prohibition de faire concurrence<br />

a) pendant l’engagement<br />

Si vous débauchez des patients pendant<br />

votre engagement, vous violez clairement<br />

votre devoir de loyauté. Cela peut être<br />

sanctionné par une peine conventionnelle<br />

au sens d’une mesure disciplinaire.<br />

La peine doit cependant être proportionnée<br />

et ne peut pas remplacer un éventuel<br />

dommage subi par le débauchage. La<br />

question de savoir si dans votre cas, la<br />

peine conventionnelle de CHF 30 000.–<br />

est proportionnée dépend notamment de<br />

votre salaire. Je vous recommande<br />

cependant de faire supprimer une telle<br />

clause, vu qu’elle implique des risques<br />

considérables pour vous, étant donné<br />

qu’en cas de procès, vous devriez prouver<br />

que vous n’avez pas débauché un patient<br />

venu nouvellement vous consulter.<br />

b) prohibition de faire concurrence après<br />

expiration du contrat<br />

Il est possible de convenir dans certaines<br />

limites d’une prohibition de faire concurrence<br />

aussi pour la période qui suit la fin<br />

des rapports de travail. La prohibition de<br />

faire concurrence doit être inscrite dans<br />

le contrat de travail. Cette clause doit<br />

s’exprimer sur la durée, la zone géographique<br />

et l’objet. <strong>No</strong>rmalement, on<br />

prévoit une durée de six mois. La durée<br />

maximale de trois ans ne sera admissible<br />

que dans des circonstances particulières.<br />

L’activité interdite peut s’étendre dans la<br />

mesure où elle touche les relations<br />

d’affaires intenses de l’ancien employeur<br />

et le domaine d’activité de l’employé<br />

(dans le cas présent, la zone d’attraction<br />

du cabinet sera déterminante). De plus, il<br />

faut préciser à quelle activité la prohibition<br />

de faire concurrence se réfère. Par<br />

exemple à un cabinet de cardiologie ou de<br />

gynécologie. Si la prohibition de faire<br />

concurrence est excessive, le juge peut la<br />

réduire à la mesure admise.<br />

Il n’existe en principe pas de profession<br />

dans laquelle une prohibition de faire<br />

concurrence générale est illégale. Or, la<br />

profession médicale est une profession<br />

libérale. C’est pourquoi une prohibition<br />

de faire concurrence n’est pas admissible<br />

selon la doctrine et la jurisprudence<br />

actuelles. Ce sont cependant les circonstances<br />

concrètes des rapports de travail<br />

qui sont déterminantes. Dans la jurisprudence,<br />

on part du principe que les<br />

patients entretiennent une relation de<br />

confiance particulière avec leur médecin<br />

et qu’un médecin ne peut donc pas<br />

tomber sous la prohibition de faire<br />

concurrence. Afin d’éviter tous malentendus,<br />

je vous recommande de faire supprimer<br />

la clause de prohibition de concurrence<br />

avant de signer le contrat.<br />

Claudia von Wartburg<br />

avocate spécialiste FSA droit<br />

du travail, directrice de<br />

l’ASMAC Bâle<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/21 25


Du rire et du rêve pour nos<br />

enfants hospitalisés<br />

Photo: Pierre-Yves Massot. Espace publicitaire offert.<br />

Grâce à vos dons, les enfants hospitalisés reçoivent<br />

chaque semaine la visite des docteurs Rêves.<br />

Merci pour votre soutien.<br />

CCP 10-61645-5<br />

theodora.org


Point de mire<br />

Vive l’ennui!<br />

<strong>No</strong>mbreux étaient ceux qui craignaient que la monotonie quotidienne<br />

pendant le confinement ait des conséquences psychiques négatives.<br />

Pourtant, des études montrent: quand l’esprit s’ennuie,<br />

il cherche à s’occuper.<br />

Sylvie Chokron, responsable de l’équipe Perception, Action, Développement Cognitif et<br />

Plasticité Cérébrale, UMR 8002 CNRS et Université Paris Descartes, responsable de l’Institut de<br />

Neuro psychologie, Neurovision et Neurocognition, Hôpital Fondation Adolphe de Rothschild, Paris<br />

La plupart d’entre nous redoutent<br />

que le confinement ne rime avec<br />

ennui et que nos activités quotidiennes<br />

ne perdent tout leur<br />

sens, nous conduisant à trouver le temps<br />

long, très long. Mais si l’ennui était non<br />

pas un fléau mais au contraire notre allié?<br />

On rapporte qu’Isaac Newton aurait formulé<br />

ses idées les plus brillantes pendant<br />

une retraite très ennuyeuse à la campagne.<br />

Les exemples de ce type foisonnent<br />

dans l’histoire des sciences pointant<br />

le rôle potentiellement positif de<br />

l’ennui. De fait, celui-ci peut nous aider à<br />

nous détourner de tâches peu motivantes<br />

pour nous réorienter vers des activités<br />

plus intéressantes. Sans perception de<br />

l’ennui, nous passerions peut-être des<br />

heures voire des jours à faire des choses<br />

inintéressantes! L’ennui aurait ainsi une<br />

véritable fonction adaptative pour nous<br />

aider à réorienter nos buts et donner du<br />

sens à notre vie.<br />

D’après Jaime Gomez-Ramirez du département<br />

de Neurosciences de l’Université<br />

de Toronto, il est même possible de modéliser<br />

le lien entre ennui et créativité.<br />

D’après lui et d’autres auteurs, notre survie<br />

obéit à certains principes fondamentaux:<br />

tout d’abord, minimiser les changements et<br />

maximiser la stabilité pour ne pas avoir à<br />

faire face à des changements brutaux qui<br />

nous déstabiliseraient. Ce qui rendrait<br />

notre vie agréable viendrait du fait que<br />

nous pouvons prévoir ce qui va nous arriver<br />

en limitant le niveau d’incertitude. La<br />

confirmation de nos prédictions nous procurerait<br />

ainsi un grand plaisir. Mais à l’inverse,<br />

une trop grande régularité, c’est-àdire<br />

le fait de pouvoir parfaitement prédire<br />

ce qui va se passer pourrait conduire à l’ennui<br />

qui lui-même nous ferait perdre tout<br />

intérêt dans l’expérience que nous vivons.<br />

C’est là qu’interviendrait le pouvoir positif<br />

de l’ennui en nous poussant à chercher<br />

d’autres alternatives et à nous mobiliser<br />

pour modifier notre attitude et notre comportement.<br />

Karen Gasper du département<br />

de Psychologie de l’Université de Pennsylvanie<br />

a récemment testé cette hypothèse.<br />

Pour ce faire, elle a tout d’abord proposé<br />

des petits films dans le but d’induire un<br />

état d’exaltation, de relaxation, d’ennui ou<br />

de tristesse chez les participants. Ceux-ci<br />

devaient ensuite réaliser deux tâches de<br />

créativité. Dans la première tâche, on leur<br />

proposait trois mots apparemment sans<br />

lien entre eux et ils devaient trouver un<br />

quatrième mot en relation avec les trois<br />

premiers mots, comme si on vous donnait<br />

les mots «cardinal», «noir» et «mort» et qu’il<br />

fallait trouver le mot «point». Dans la deuxième<br />

tâche, on donnait aux sujets une catégorie<br />

comme par exemple ‘agrumes’ et il<br />

s’agissait de trouver un exemplaire, comme<br />

«orange». Les résultats montrent que c’est<br />

l’état d’ennui qui est associé aux performances<br />

de créativité les plus élevées comparé<br />

aux autres états d’exaltation, de relaxation<br />

ou de tristesse. Invités à donner un<br />

exemple de véhicule, les sujets qui s’ennuyaient<br />

produisaient ainsi plus souvent<br />

un mot rare comme «chameau» faisant ainsi<br />

preuve de plus de créativité que d’autres<br />

sujets qui répondaient «voiture» à cette<br />

même question.<br />

Dans un travail très similaire de Sandi<br />

Mann de l’Université du Lancashire au<br />

Royaume-Uni, la moitié des sujets était<br />

soumise à une tâche ennuyeuse comme copier<br />

des numéros de téléphone, alors que<br />

l’autre groupe (contrôle) ne faisait rien,<br />

puis l’ensemble des sujets devait imaginer<br />

toutes les utilisations possibles d’objets<br />

simples comme des coupelles en plastique.<br />

Une fois de plus, les sujets qui s’étaient ennuyés<br />

dans un premier temps s’avéraient<br />

plus créatifs lors de la tâche de génération<br />

d’usages.<br />

De nombreuses études ces dernières<br />

années confirment le rôle positif du vagabondage<br />

mental et des aires cérébrales qui<br />

y sont associées pour se remobiliser intellectuellement<br />

et faire émerger de nouvelles<br />

idées. Alors, en cette période de confinement,<br />

si vous voulez mettre le plus de<br />

chances de votre côté pour doper votre<br />

créativité, un seul conseil s’impose: ennuyez-vous!<br />

Ce texte a été publié pour la première fois<br />

dans la rubrique «Carte Blanche» de<br />

l’édition imprimée du journal «Le Monde»<br />

du 21 avril 2020.<br />

Sources<br />

Gomez-Ramirez, J. & Costa, T. (2017).<br />

Boredom begets creativity: a solution to the<br />

exploitation-exploration trade-off in<br />

predictive coding. Biosystems, 162, 168–176.<br />

Gasper, K. & Middlewood, B. L. (2014).<br />

Approaching novel thoughts: understanding<br />

why elation and boredom promote<br />

associative thought more than distress and<br />

relaxation. <strong>Journal</strong> of Experimental Social<br />

Psychology, 52, 50–57.<br />

Mann, S. & Cadman, R. (2014). Does<br />

being bored make us more creative?<br />

Creativiy Research <strong>Journal</strong>, 26, 2, 165–173.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/21 27


Point de mire<br />

Pourquoi<br />

bâillons-nous<br />

au juste?<br />

Fatigue, ennui, faim ou stress sont autant de situations qui<br />

peuvent nous amener à bâiller. La fonction du bâillement demeure<br />

toutefois un mystère pour la science.<br />

Nina Himmer<br />

L’envie de bâiller vous prend déjà?<br />

Il est possible que ce texte<br />

vous incite, dès les premières<br />

lignes, à ouvrir largement la<br />

bouche, inspirer profondément, puis expirer.<br />

Ce réflexe est à vrai dire si communicatif,<br />

qu’il peut être provoqué par le son<br />

ou la vue d’un bâillement, voire par la<br />

simple lecture du mot ou par son évocation.<br />

Proximité émotionnelle et<br />

contagion<br />

C’est au sein d’un groupe qu’on l’observe le<br />

mieux: «il suffit qu’une personne se mette<br />

à bâiller pour qu’une grande partie de l’assistance<br />

s’y mette», relève Jürgen Zulley,<br />

professeur de psychologie biologique à<br />

l’Université de Regensburg et ancien directeur<br />

du centre de médecine du sommeil<br />

de l’université et clinique régionale<br />

de cette même ville.<br />

Sans doute l’effet communicatif du<br />

bâillement a-t-il quelque chose à voir avec<br />

l’empathie. Les résultats de la recherche<br />

montrent que les personnes empathiques<br />

sont plus vite gagnées par le bâillement<br />

que celles qui ont du mal à se mettre à la<br />

place des autres. Une étude de l’Université<br />

de Pise a en outre montré que la proximité<br />

émotionnelle avec la personne qui bâille<br />

joue un rôle décisif dans l’effet de contagion.<br />

Les membres de la famille, les amis<br />

et les connaissances nous contaminent<br />

par conséquent beaucoup plus que les inconnus.<br />

Au surplus, le réflexe de bâillement se<br />

transmet des humains aux animaux. «Les<br />

études prouvent que les chiens se trouvant<br />

dans le sillage de personnes qui bâillent<br />

tendent à les imiter», indique le professeur<br />

Zulley. Des analyses complémentaires<br />

ont montré que ce réflexe était d’autant<br />

plus marqué quand les animaux<br />

connaissaient les personnes en question.<br />

Les chercheurs y voient une preuve de la<br />

capacité d’empathie des chiens.<br />

La question du pourquoi<br />

Quand une personne bâille, d’autres<br />

l’imitent, cela ne fait aucun doute. <strong>No</strong>tre<br />

expérience quotidienne confirme les<br />

conclusions de nombreuses études. La<br />

question du pourquoi reste en revanche<br />

sans réponse. Peut-être le bâillement<br />

favorise-t-il l’humeur communicative et la<br />

synchronisation du groupe? L’idée est la<br />

suivante: si tout le monde se sent vif ou fatigué<br />

plus ou moins en même temps, cela<br />

favorise la cohésion sociale. Cette explication<br />

tirée de l’ethnologie ne tient toutefois<br />

pas compte du fait que nous ne bâillons<br />

pas uniquement sous l’effet de la fatigue.<br />

«Le stress, l’ennui ou la faim sont d’autres<br />

facteurs déclencheurs connus», précise<br />

Jürgen Zulley. On connaît par exemple des<br />

cas de parachutistes qui doivent pousser<br />

un bâillement avant le grand saut. Ou encore<br />

des personnes qui se décrochent la<br />

mâchoire avant d’affronter une épreuve<br />

importante. Or ces phénomènes ne se<br />

laissent guère expliquer par la fatigue.<br />

Des pistes multiples mais aucune<br />

réponse<br />

Les scientifiques explorent les causes du<br />

bâillement depuis des décennies. Ils ont<br />

fourni de nombreux éléments d’explication<br />

mais sans aboutir à une réponse définitive.<br />

Longtemps a prévalu la théorie<br />

selon laquelle le bâillement répondait à un<br />

besoin d’oxygéner le cerveau, qui est encore<br />

volontiers évoquée aujourd’hui. Elle<br />

a pourtant été écartée depuis longtemps.<br />

En 1987 déjà, le psychologue américain<br />

Robert Provine a prouvé par ses expériences<br />

que le taux d’oxygénation n’exerçait<br />

aucune influence sur la fréquence des<br />

bâillements.<br />

Tout aussi tenace est la croyance selon<br />

laquelle le bâillement permet de se maintenir<br />

éveillé. Une étude suisse atteste<br />

cependant que l’activité cérébrale ne présente<br />

aucune variation avant ou après le<br />

bâillement. De nombreux chercheurs<br />

partent néanmoins du principe que le<br />

bâillement sert à se maintenir éveillé ou à<br />

augmenter sa vigilance. Cette théorie s’ap-<br />

28 3/21 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Image © Adobe<br />

puie sur l’observation selon laquelle nous<br />

bâillons souvent dans les situations ennuyeuses<br />

ou lorsque nous accomplissons<br />

des tâches répétitives. A cela s’ajoute le fait<br />

que le bâillement donne lieu à la fois à un<br />

étirement et à une dilatation. «L’augmentation<br />

de la vigilance est le plus petit dénominateur<br />

commun, quand on essaie d’expliquer<br />

la fonction biologique du bâillement»,<br />

abonde le professeur Zulley. Cela<br />

paraît plausible, car si le bâillement sert<br />

effectivement à augmenter la vigilance,<br />

cela s’applique aussi bien aux situations<br />

de stress qu’aux circonstances ennuyeuses.<br />

Le bâillement refroidit-il le cerveau?<br />

Une autre tentative d’explication part du<br />

principe que le bâillement sert à la régulation<br />

thermique du cerveau. Des psychologues<br />

américains ont pu montrer par des<br />

expériences en 2010 que les rats bâillaient<br />

quand la température de leur cerveau augmentait.<br />

Les bâillements la faisaient diminuer.<br />

Partant de cette hypothèse, des chercheurs<br />

ont mené des investigations sur les<br />

humains. Il en est ressorti ceci: quand la<br />

température extérieure était plus élevée<br />

que la température du corps, les sujets observés<br />

bâillaient moins fréquemment.<br />

Une autre étude a permis de confirmer que<br />

nous bâillons généralement plus en été.<br />

Cette tentative d’explication laisse néanmoins<br />

encore beaucoup de questions ouvertes.<br />

Certains conseils pour réprimer les<br />

bâillements se basent cependant sur celleci,<br />

par exemple: s’appliquer une lingette<br />

froide sur le front permettrait, semble-t-il,<br />

d’être moins contaminé par les bâillements<br />

d’autrui.<br />

Le bâillement n’est pas considéré<br />

comme un sujet crucial<br />

«Du fait que le bâillement n’a pas vraiment<br />

d’incidences sur la santé, il ne constitue<br />

pas encore un vrai sujet de recherche», affirme<br />

Jürgen Zulley. En <strong>juin</strong> 2010 toutefois,<br />

un congrès a réuni pour la première<br />

fois à Paris des scientifiques du monde<br />

entier pour un échange sur les résultats de<br />

leurs recherches au sujet du bâillement.<br />

La recherche s’intéresse donc au sujet.<br />

«Mais il se passera certainement encore<br />

beaucoup de temps avant qu’il ne soit résolu»,<br />

selon le professeur. «Il restera d’ici<br />

là un phénomène aussi étrange que mystérieux.»<br />

Fatigue, ennui, stress ou proximité<br />

émotionnelle? Les humains comme<br />

les animaux bâillent à différentes<br />

occasions. Ce qui se cache derrière<br />

ce phénomène demeure encore<br />

aujourd’hui une énigme.<br />

Cette contribution a paru pour la première<br />

fois sur le portail santé www.apothekenumschau.de<br />

et a été actualisée pour la<br />

dernière fois le 13. 1. 2020.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/21 29


Point de mire<br />

Quand l’ennui<br />

au travail<br />

rend malade<br />

Le manque de stimulation et de défis au travail peut être tout aussi<br />

problématique que le surmenage. Les conséquences physiques et psychologiques<br />

du syndrome de bore-out sont similaires à celles du burn-out.<br />

Andi Zemp, psychologue spécialiste en psychothérapie FSP, expert en stress et burn-out<br />

Image: © Adobe


Point de mire<br />

Le syndrome d’épuisement par<br />

l’ennui désigne un état qui peut<br />

survenir à la suite d’une sousutilisation<br />

manifeste des compétences<br />

professionnelles. Le terme «boreout»<br />

a été créé par les auteurs suisses<br />

Peter Werder et Philippe Rothlin, et décrit<br />

pour la première fois en 2007 dans leur<br />

ouvrage Diagnose Boreout – Warum Unterforderung<br />

im Job krank macht.<br />

Les facteurs décisifs d’un bore-out<br />

sont non seulement l’ennui, la sous-exploitation<br />

et le désintérêt pour sa propre<br />

activité, mais aussi le fait que les personnes<br />

concernées mettent tout en œuvre<br />

pour dissimuler leur sous-emploi. Elles<br />

adoptent donc des stratégies comportementales<br />

qui les font paraître occupées:<br />

elles arrivent tôt, partent tard, se pressent<br />

dans les couloirs ou se plaignent à leurs<br />

collègues d’être surchargées de travail.<br />

Comme le burn-out, le bore-out est un<br />

syndrome qui n’a pas encore été défini et<br />

délimité de manière satisfaisante. Aujourd’hui<br />

encore, le terme «bore-out» est<br />

donc davantage traité dans les médias plutôt<br />

que sous l’angle d’un tableau clinique.<br />

Symptômes<br />

Sur le plan symptomatique, le syndrome<br />

de bore-out ressemble à celui du burn-out.<br />

Les personnes concernées souffrent d’un<br />

manque d’entrain, de difficultés à s’endormir<br />

et d’insomnies, de troubles digestifs,<br />

de maux de tête, de vertiges, d’une prédisposition<br />

aux infections, d’acouphènes,<br />

d’une baisse de moral, de dépression ou<br />

d’anxiété. Elles s’isolent de plus en plus et<br />

ont le sentiment de passer à côté de leur<br />

vie. Ce sentiment désagréable augmente à<br />

son tour la charge de stress et donc les<br />

symptômes.<br />

Dans son ouvrage de 2013 intitulé<br />

Boreout – Biografien der Unterforderung<br />

und Langeweile, la sociologue viennoise<br />

Elisabeth Prammer décrit le phénomène<br />

selon lequel, lorsque les symptômes du<br />

bore-out apparaissent, les personnes<br />

concernées se soumettent à une stratégie<br />

comportementale qui les entraîne dans<br />

une spirale négative: craignant que leur<br />

engagement ne les lie à ce travail décevant,<br />

elles se mettent en retrait et ne font<br />

que le nécessaire. Certaines restent à leur<br />

place de travail, mais ont intérieurement<br />

démissionné, elles n’osent pas formellement<br />

démissionner de peur de ne pas trouver<br />

de nouvel emploi. L’état mental de la<br />

personne affectée se détériore visiblement<br />

et sa performance au travail reste modeste.<br />

Causes<br />

Le travail que nous faisons est une partie<br />

importante de notre définition de nousmêmes,<br />

voire de notre identité personnelle.<br />

Lorsque nous rencontrons de nouvelles<br />

personnes, la question sur la profession<br />

est très souvent posée. La perte<br />

involontaire d’un emploi s’accompagne<br />

généralement d’une crise personnelle<br />

profonde. En outre, la performance est<br />

fortement valorisée, tant sur le plan professionnel<br />

que privé, tandis que l’oisiveté<br />

et la contemplation ont des connotations<br />

clairement négatives. Alors que le stress et<br />

le surmenage sont souvent et volontiers<br />

communiqués et entraînent généralement<br />

une augmentation de la reconnaissance<br />

sociale, la sous-exploitation communiquée<br />

a tendance à irriter l’interlocuteur et<br />

engendrer une forme de scepticisme. La<br />

plupart des gens ayant généralement besoin<br />

d’être reconnus comme un membre<br />

important de la société, ils évitent donc de<br />

communiquer leur propre sous-charge.<br />

Comme dans le cas du burn-out, le boreout<br />

est souvent dû à une inadéquation<br />

entre une personne et son travail.<br />

Thérapie<br />

Le bore-out est généralement diagnostiqué<br />

tardivement. Souvent, c’est le<br />

psychothérapeute qui découvre que le<br />

burn-out cache en fait un bore-out. En<br />

plus de séances de psychothérapie et de<br />

thérapies corporelles, un traitement médicamenteux<br />

de soutien peut parfois être<br />

utile. Les méthodes de coaching sont privilégiées<br />

pour soutenir les personnes<br />

concernées par un changement d’emploi.<br />

En définitive, un plan de traitement individuel<br />

doit être élaboré pour toutes les<br />

personnes concernées.<br />

Contact:<br />

www.andizemp.ch<br />

Le manque permanent de défis et<br />

l’ennui au travail sont accablants et<br />

peuvent aboutir à une spirale<br />

descendante.<br />

31


Point de mire<br />

Les poissons<br />

connaissent-ils<br />

l’ennui?<br />

Le COVID-19 ne menace pas la santé des pensionnaires du zoo,<br />

mais il a d’autres conséquences. Le manque de visites rend le quotidien<br />

monotone et provoque l’ennui.<br />

Prof. Bernd Schildger, directeur du parc zoologique du Dählhölzli de Berne<br />

7<br />

centimètres de verre nous séparent,<br />

mais ils ne font pas obstacle.<br />

Avec ses yeux jaune orangé<br />

et ses grandes pupilles noires,<br />

il m’observe, ou plutôt, il me fixe. Lentement,<br />

son regard se fore un passage à travers<br />

la vitre, pénètre la cornée, le cristallin<br />

et le corps vitré, pour franchir la rétine<br />

et remonter le nerf optique jusqu’à mon<br />

cerveau. Le mouvement constant de sa<br />

bouche, synchronisé au léger battement<br />

des branchies ne distrait pas, mais intensifie<br />

plutôt l’expérience de ce regard. L’effet<br />

d’apesanteur et l’immobilité de cet<br />

être qui me scrute, flottant dans l’eau vert<br />

tilleul du fleuve Amazonie , rendent cet<br />

instant encore plus fascinant et irréel.<br />

Se peut-il que les modèles de comportement<br />

des poissons présentent des caractéristiques<br />

communes avec ceux des humains,<br />

lorsqu’ils sont accablés par l’ennui?<br />

Il semble à première vue étrange que les<br />

poissons en captivité puissent varier leur<br />

comportement, selon qu’ils sont stimulés<br />

ou non par la présence humaine. Ne devraient-ils<br />

pas être indifférents aux spectateurs<br />

que nous sommes? Mais c’est tout le<br />

contraire si j’en crois les réactions du cichlidé<br />

à deux taches du bassin amazonien du<br />

zoo du Dählhölzli à Berne. Plus je passe de<br />

temps devant la vitre de l’aquarium et plus<br />

ses congénères sont nombreux à se masser<br />

face à moi, de l’autre côté de la vitre. Dans<br />

ce banc improvisé se trouvent des perches,<br />

des pacus et des arowanas argentés. Ces<br />

derniers sont plus farouches d’ordinaire et<br />

se montrent à peine. Mais en l’absence de<br />

visiteurs, en ces temps de pandémie, on les<br />

voit soudain se mêler aux autres espèces et<br />

s’attarder longtemps devant la paroi de<br />

l’aquarium, pour observer leur unique<br />

spectateur. Mieux: ils se mettent à suivre<br />

ses mouvements et à se déplacer de part et<br />

d’autre quand il fait mine de bouger.<br />

Le plaisir des visites<br />

A peine nous sommes-nous installés sur la<br />

petite esplanade, dans l’espace dédié aux<br />

saïmiris, que ces petits singes se mettent à<br />

bondir de tous côtés dans notre direction.<br />

Un jeune mâle se tient sur la balustrade, à<br />

10 centimètres à peine de ma main. Mais<br />

voici qu’un deuxième attrape ma main,<br />

tandis qu’un troisième saute sur mon<br />

épaule. En un instant, nous perdons totalement<br />

le contrôle de la situation. Les petits<br />

singes virevoltent autour de nous sans<br />

but apparent. Ils ne sont pas spécialement<br />

motivés par la nourriture, comme nous le<br />

constatons après quelques essais. <strong>No</strong>n,<br />

c’est bien notre simple présence qui cause<br />

leur excitation. L’exubérance de ces petits<br />

primates intimide ma jeune accompagnatrice<br />

dans un premier temps. Le visage<br />

apeuré, elle tente de se réfugier derrière sa<br />

mère, comme pour leur échapper. Mais<br />

c’est sans compter l’agilité et la vélocité<br />

des saïmiris, surnommés «singes-écureuils».<br />

Au bout de 30 minutes, la jeune visiteuse<br />

s’est toutefois habituée à ce ballet trépidant<br />

et elle parvient à l’observer avec attention.<br />

Sa mère réussit de son côté à communiquer<br />

au singe une certaine tolérance<br />

au contact humain. Ses gestes se veulent<br />

protecteurs et doivent signaler à l’animal<br />

qu’elle ne représente aucun danger. Naturellement,<br />

elle essaie, par son approche<br />

prudente, d’influencer les réflexes de domination<br />

et de refréner la tyrannie des<br />

grands sur les petits. Mais en vain. Les modalités<br />

d’expression comportementale sont<br />

limitées, en dépit d’une grande variété de<br />

possibilités effectives chez les vertébrés<br />

supérieurs. Les structures de comportement<br />

qui s’opposent à la négation du comportement<br />

sélectif naturel dans un contexte<br />

de domination vécue sont étrangères aux<br />

singes. Autrement dit: chez les singes qui<br />

vivent en groupe, la tolérance trouve ses limites<br />

au moment où l’organisation de<br />

groupe devient impraticable.<br />

La sérénité et le repli<br />

Cet œil jaune avec son réseau de fines<br />

veines rouges ne me toise qu’en apparence.<br />

C’est plutôt au-delà de moi qu’il<br />

regarde. Le corps inerte et amorphe du<br />

crapaud du Colorado semble reposer sur le<br />

sable de toute éternité. Mais cette impassibilité<br />

prend fin quand il aperçoit un grillon.<br />

Trois petits bonds patauds le rapprochent<br />

de sa proie. L’agitation de sa<br />

patte palmée distrait le grillon qui ne voit<br />

32 3/21 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Cichlidé à deux taches<br />

en manque de visites:<br />

regardez-moi dans les yeux.<br />

Photo: Adrian Moser<br />

pas venir le danger. D’une langue aussi<br />

preste que longue, il est emporté et gobé<br />

en un éclair. Une fois son repas avalé, le<br />

crapaud retrouve son flegme coutumier.<br />

Une semaine à peine après la fermeture<br />

du zoo du Dählhölzli de Berne, le comportement<br />

des flamants avait déjà changé.<br />

Alors qu’ils ont l’habitude d’arpenter<br />

l’étang à proximité du public, occupés à<br />

nettoyer leur plumage ou à chercher de la<br />

nourriture, ils se tiennent désormais à distance.<br />

Plusieurs dizaines de mètres les séparent<br />

désormais des très rares «visiteurs».<br />

On ne les voit plus fureter dans l’eau ni<br />

dans leur plumage, mais seulement guetter<br />

les rares intrus d’un œil méfiant, prêts à<br />

prendre la fuite.<br />

Conclusions et déductions<br />

Ce sont là quatre exemples parmi de nombreuses<br />

expériences et observations faites<br />

durant les semaines de fermeture du zoo<br />

du Dählhölzli de Berne, en raison des<br />

mesures de lutte contre la pandémie. Elles<br />

répondent partiellement à la question de<br />

savoir si les pensionnaires du zoo<br />

connaissent l’ennui. L’espèce est déterminante,<br />

tout comme le modèle de comportement<br />

spécifique à chaque espèce. Les<br />

animaux en captivité disposent d’un environnement<br />

en principe beaucoup plus petit<br />

et moins varié que leur habitat naturel,<br />

dont ils ont vite fait le tour. L’enchaînement<br />

d’actions nécessaires pour se nourrir<br />

exige beaucoup moins d’efforts et les<br />

proies – qui sollicitent généralement l’attention<br />

et les réflexes – sont normalement<br />

absentes. La notion d’ennui est une interprétation<br />

qui relève de l’anthropomorphisme.<br />

Elle pointe néanmoins l’essence<br />

de la réduction des expressions comportementales<br />

observées. Il ne faut pas négliger<br />

dans ce contexte le rôle joué par les visiteurs<br />

du zoo, à titre d’enrichissement comportemental.<br />

Leurs schémas de mouvements,<br />

les bruits et les odeurs qu’ils<br />

émettent, la variété de couleurs produites<br />

par leurs vêtements représentent pour les<br />

animaux des défis non dépourvus d’intérêt.<br />

Les saïmiris, qui observent les enfants<br />

de si près, grimpent sur les branches<br />

proches de la vitre et cherchent le contact<br />

en fourrageant dans les failles et les encoches<br />

à l’aide de leur nez et de leurs<br />

doigts, illustrent bien cette idée. Sans les<br />

visiteurs, le quotidien des singes est manifestement<br />

«ennuyeux».<br />

L’environnement spatial et social du<br />

zoo doit permettre aux divers individus de<br />

vivre certains modèles comportementaux<br />

et de stimuler leurs capacités d’adaptation.<br />

A l’état «sauvage» non plus, aucun individu<br />

ne déploie toute la panoplie des comportements<br />

déterminés par ses facteurs génétiques,<br />

endogènes et exogènes, en perpétuelle<br />

évolution. Pour juger de la pertinence<br />

d’un modèle de comportement, on ne peut<br />

se borner à considérer l’existence d’un tel<br />

modèle. Encore faut-il prendre en compte<br />

l’appétence de l’individu, son désir d’expérimenter,<br />

pour satisfaire ses besoins ou éviter<br />

des dommages, comme les réactions de<br />

stress ou les perturbations du comportement.<br />

L’exemple des flamants illustre cette<br />

adaptation du comportement, tandis que le<br />

crapaud du Colorado ne présente aucun indice<br />

de changement identifiable pour nous.<br />

Le fait que les poissons donnent des signes<br />

de changement comportemental, que nous<br />

identifions comme de possibles symptômes<br />

d’ennui, en a étonné plus d’un durant<br />

la période de fermeture du zoo. Cette<br />

adaptation comportementale des poissons<br />

fournit donc une bonne image pour illustrer<br />

notre connaissance du monde animalier:<br />

une mosaïque de savoirs fragmentés.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/21 33


Point de mire<br />

La retraite et<br />

après?<br />

Un repos bienvenu après le devoir accompli. C’est en tout cas le<br />

sentiment de Roman Vogt. Mais ses réflexions montrent aussi que la<br />

retraite peut prendre des formes bien différentes.<br />

D r méd. Roman Vogt, médecin spécialiste FMH en psychiatrie et psychothérapie<br />

Retraite 1. Il y a quelques mois,<br />

le septuagénaire Joe Biden a<br />

pris ses fonctions de président<br />

des Etats-Unis. Une tâche que<br />

l’on peut qualifier de véritablement surhumaine.<br />

Or Joe Biden a voulu le poste et<br />

il le veut toujours. Avec l’énergique Kamala<br />

Harris à ses côtés.<br />

Retraite 2. Un autre septuagénaire<br />

nommé Joe – appelons-le Josef Heiden –<br />

se retrouve involontairement confronté au<br />

plus grand défi de sa vie. Son épouse Maria<br />

est atteinte d’Alzheimer. Ce qui attend les<br />

deux Joe pourrait bien les confronter aux<br />

limites de l’endurance humaine.<br />

Comme la vie, la retraite peut nous réserver<br />

toutes sortes de surprises. «L’important<br />

n’est pas la direction du vent, mais<br />

la façon dont on hisse la voile», affirme un<br />

dicton librement inspiré de Socrate, que<br />

j’aimais bien citer à mes collaborateurs. Ce<br />

proverbe de marin garde toute sa validité<br />

avec l’âge et sur la terre ferme.<br />

Retraite 3 et suivantes. A quelles activités<br />

se consacrent mes contemporains?<br />

Ils s’occupent de leur jardin, élèvent des<br />

abeilles, dispensent des cours d’informatique<br />

et de téléphone portable dans le<br />

cadre de Pro Senectute, prennent soin de<br />

leurs parents âgés, conduisent le bus du<br />

centre pédagogique spécialisé, font des<br />

randonnées avec leurs collègues du cours<br />

de gymnastique, gardent leurs petits-enfants.<br />

Je les croise dans mon quartier.<br />

<strong>No</strong>us échangeons brièvement sur le thème<br />

du «Comment ça va?» – «Bien merci» –<br />

«Heureusement, l’été arrive». Et si ça ne va<br />

pas bien, Peter s’étend plus longtemps sur<br />

le sujet. Ou pas. Qui n’aime pas se mêler à<br />

ses semblables risque de souffrir de solitude.<br />

Avant, pendant et après le coronavirus.<br />

Les retraités que je vois en consultation<br />

m’ouvrent leur cœur. De la prostration<br />

aux tumultes psychiques, je vois de<br />

tout. Parfois, il y a encore des choses à<br />

mettre en ordre – un vieux litige avec une<br />

sœur, un épisode impardonnable impliquant<br />

le père. Parfois une réconciliation<br />

tardive a lieu, mais pas toujours. Les<br />

vieilles rancunes blessent aussi l’âme de<br />

ceux qui les remâchent, parfois pendant<br />

des décennies. Ramener la paix en son for<br />

intérieur est la condition de la rémission.<br />

Rétrospective: 1973, je prends mon<br />

premier poste de médecin-assistant, en<br />

chirurgie. Une machine à écrire est disposée<br />

sur le bureau de chacun des assistants<br />

(nous sommes six hommes). Des amitiés<br />

naissent à cette époque qui dureront toute<br />

ma vie. Aujourd’hui, nous nous déplaçons<br />

tous avec nos ordinateurs et nos téléphones<br />

portables. Pendant 48 ans, j’ai eu<br />

la chance de participer à une vie médicale,<br />

sociale et culturelle d’une fascinante richesse.<br />

J’ai eu des chefs inspirants que ce<br />

soit durant mes années de formation en<br />

chirurgie, en obstétrique, en médecine ou<br />

en pédiatrie. Puis j’ai eu l’opportunité de<br />

perfectionner mes compétences en<br />

Afrique, aux côtés d’un ami, dans un hôpital<br />

de montagne. Pour pratiquer nos examens,<br />

nous devions nous fier à nos yeux,<br />

nos oreilles, nos mains, à notre stéthoscope<br />

et à des outils rudimentaires, y compris<br />

pour les extractions de dents. Durant<br />

mes onze ans de pratique en tant que médecin<br />

de famille en Suisse, j’ai résisté tant<br />

bien que mal à la pression et aux pics de<br />

travail. Mais un collègue plus jeune a payé<br />

son engagement de sa vie, victime du<br />

stress dans ce qu’il peut occasionner de<br />

pire. Dans ma formation postgraduée de<br />

psychiatre, les gens m’ont appris qu’eux<br />

seuls déterminaient la cadence. La guérison<br />

prend des mois, voire des années. Ou<br />

ne se produit jamais, et c’est alors le suicide<br />

ou les pulsions destructrices qui<br />

prennent le dessus. La formation de psychothérapeute<br />

en analyse transactionnelle<br />

permet de se situer et offre des<br />

chances insoupçonnées. Devenu médecin-chef<br />

sur le tard et membre de la direction,<br />

je me suis battu comme un lion au<br />

sujet des ressources. J’ai rechargé mes batteries<br />

auprès de ma famille et de mes amis,<br />

parmi les pommiers et au cours de croisières.<br />

Plus tard, j’ai compris ceci: la pratique<br />

médicale telle que je l’avais exercée<br />

jusqu’à ce jour était un devoir et je l’avais<br />

voulu ainsi.<br />

Rupture. 65 ans, l’âge de la retraite. Je<br />

quitte l’institution et je gagne une nouvelle<br />

indépendance. Physiquement, je<br />

sens un poids tomber de mes épaules. Je<br />

n’étais pas conscient de tout ce que les responsabilités<br />

exigeaient de moi. Je le réalise<br />

maintenant que j’ai du temps et de la<br />

place pour les loisirs. Je ressens ce ralentissement<br />

comme une bénédiction et ce<br />

sentiment perdure. Bien sûr, la retraite signifie<br />

aussi une perte de pouvoir et d’influence.<br />

C’est le prix de la détente.<br />

Ralentissement. Le temps que je récupère<br />

pour ma vie privée, je le consacre en<br />

grande partie à garder mes petits-enfants<br />

avec mon épouse. C’est le plus souvent sti-<br />

34 3/21 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


«L’important n’est pas la direction<br />

du vent, mais la façon dont on hisse<br />

la voile.» Cette devise s’applique<br />

à tous les âges. Car la retraite<br />

n’apporte pas forcément plus de<br />

paix et de liberté.<br />

Image © Adobe<br />

mulant, parfois difficile, mais en tout cas,<br />

il ne s’écoule pas un jour sans rire. Involontairement,<br />

j’apprends en même temps à<br />

connaître l’autre côté de la pratique médicale:<br />

je deviens patient. Une maladie typiquement<br />

masculine. Mais grâce à Franz<br />

Recker et à son équipe, je vais toujours<br />

bien, des années après la principale intervention.<br />

J’ai survécu avec quelques dommages,<br />

mais je suis profondément reconnaissant<br />

du temps et de la qualité de vie<br />

retrouvés. Le fait de m’être assis quelques<br />

fois dans le siège du patient a fait de moi<br />

un praticien plus attentif et plus prudent.<br />

C’est un privilège d’exercer à l’âge de<br />

76 ans l’activité de psychiatre-psychothérapeute.<br />

Un jour et demi par semaine. La<br />

grosse différence par rapport au statut<br />

avant la retraite: j’ai suffisamment de<br />

temps pour être présent, à l’écoute, l’esprit<br />

en éveil et le cœur battant. Le stress n’est<br />

pas absent, car le développement des maladies<br />

demeure imprévisible. La force magique<br />

s’appelle résilience. Et les échanges<br />

entre deux portes avec les collègues et<br />

amis du cabinet permettent de s’alléger.<br />

La plus grande partie de mon temps au cabinet,<br />

je la passe dans des entretiens individuels,<br />

avec des personnes qui me parlent<br />

de leur vie, qu’elles soient des patients, des<br />

coaches, des superviseurs, des personnes<br />

en formation ou des parents qui demandent<br />

conseil. Les patients se confient<br />

au sujet de sentiments lourds à porter ou<br />

de schémas de pensée négatifs; sur des<br />

deuils, des blessures, des expériences<br />

traumatisantes. Le fait d’être quitté ou<br />

abandonné blesse profondément. Trouver<br />

la lueur au fond de l’obscurité, telle est la<br />

mission. La joie partagée quand des progrès<br />

sont accomplis et qu’une thérapie se<br />

clôt sur un succès, c’est la lumière qui illumine<br />

les ténèbres. Ouvrir des dossiers, rédiger<br />

des attestations, produire des factures,<br />

oui, cela fait aussi partie de mes<br />

tâches. Cela représente actuellement un<br />

quart de mon activité professionnelle, selon<br />

mes estimations. Durant les trois<br />

quarts du temps restants, j’effectue des<br />

consultations: c’est l’essentiel de mon activité.<br />

Aujourd’hui, les médecins et les assistant(e)s<br />

en médecine interne rêveraient<br />

d’une telle répartition du temps de travail,<br />

car pour eux la proportion est inverse.<br />

Qu’est-ce qui arrive en même temps<br />

que la retraite? C’est un mélange de curiosité,<br />

d’incertitude et de confiance. Un certain<br />

scepticisme aussi. De quelle terre nos<br />

enfants vont-ils hériter? Dans quelle société<br />

vont-ils vivre? Ce sont là quelques-unes<br />

des questions qui me taraudent. Voici une<br />

citation de l’astronaute de la NASA Ron<br />

Garan: «Quand on observe la Terre depuis<br />

l’espace, on aperçoit une planète d’une stupéfiante<br />

et indescriptible beauté. On dirait<br />

un organisme vivant qui respire, mais qui<br />

paraît en même temps bien vulnérable.»<br />

C’est une bonne chose que les Greta de ce<br />

monde s’inquiètent et s’engagent. «Think<br />

global, act local.» Indépendamment de<br />

l’âge, de la discipline ou du niveau hiérarchique:<br />

exercer la profession de médecin<br />

par ces temps de profonde mutation est à<br />

la fois une mission utile et un privilège.<br />

Chaque jour à nouveau au front. Je vous<br />

tiens les pouces.<br />

Je tiens encore à ajouter ceci: les inventeurs<br />

et chercheurs qui ont créé les<br />

vaccins ARNm méritent le prix <strong>No</strong>bel<br />

<strong>2021</strong>. Ce qu’ils sont parvenus à accomplir<br />

est tout simplement génial.<br />

Sources<br />

Ludwig Hasler: Für ein Alter, das noch<br />

was vorhat. Mitwirken an der Zukunft.<br />

Rüffer & Rub. 2019<br />

Lorenz Marti: Eine Handvoll<br />

Sternenstaub. Was das Universum über das<br />

Glück des Daseins erzählt. Kreuz-Verlag.<br />

2012<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/21 35


Perspectives<br />

Actualités en cardiologie – l’amyloïdose cardiaque<br />

De nouvelles<br />

thérapies pour une<br />

maladie ancienne<br />

Même si l’amyloïdose cardiaque ne peut pas encore être guérie, on peut la traiter.<br />

Toutefois, elle n’est souvent pas décelée ou alors trop tard. Un diagnostic précoce est<br />

pourtant décisif pour le pronostic.<br />

Dr méd. Eva Seiler, Clinique de cardiologie, Dr méd. Niels Holm,<br />

Clinique de cardiologie, Stadtspital Triemli, Zurich<br />

Il y a près de 200 ans, au milieu du<br />

19 e siècle, l’amyloïdose était en premier<br />

lieu connue des pathologistes.<br />

Rudolf Virchow lui-même était impliqué<br />

dans des discussions animées avec<br />

ses collègues sur le nom à donner au dépôt<br />

constaté dans les rates ou les foies «cireux»<br />

ou «en forme de taches» des patients<br />

autopsiés [1].<br />

D’une maladie essentiellement diagnostiquée<br />

post mortem, pour laquelle on<br />

parlait jusqu’à récemment d’un pronostic<br />

défavorable, l’amyloïdose est aujourd’hui<br />

devenue une maladie susceptible d’être<br />

traitée. Sur la base des deux études de<br />

Maurer et al. [2] et Adams et al. [3] publiées<br />

dans le New England <strong>Journal</strong> of Medicine<br />

en 2018 et dont les résultats sont prometteurs,<br />

Swissmedic a autorisé en 2020 deux<br />

nouvelles préparations, le tafamidis et le<br />

patisiran, pour le traitement de l’amyloïdose<br />

à transthyrétine. En outre, cette<br />

maladie encore largement perçue comme<br />

une «maladie orpheline» est diagnostiquée<br />

de plus en plus fréquemment grâce<br />

aux progrès diagnostiques (échocardiographie<br />

avec speckle tracking, IRM cardiaque,<br />

scintigraphie) et au vieillissement<br />

de la population.<br />

C’est pourquoi nous souhaitons<br />

mettre à jour la présentation clinique de<br />

l’amyloïdose en mettant l’accent sur l’amyloïdose<br />

cardiaque dans la pratique quotidienne<br />

de l’interniste, mais aussi du<br />

chirurgien.<br />

Pathogenèse<br />

Les dépôts amyloïdes sont causés par des<br />

protéines endogènes qui sont repliées en<br />

une structure de feuillets bêta. Ainsi, ils<br />

ne peuvent plus être dégradés par l’organisme<br />

et sont stockés sous forme de fibrilles<br />

amyloïdes dans différents tissus.<br />

Jusqu’ici, plus de 30 protéines ont été<br />

identifiées comme «amyloïdogènes». Cependant,<br />

l’amyloïdose cardiaque est principalement<br />

causée par l’amyloïdose à<br />

chaîne légère (AL) ou à transthyrétine<br />

(TTR), qui entraîne un épaississement et<br />

une rigidité du cœur. Les chaînes légères<br />

mal repliées proviennent généralement de<br />

cellules monoclonales plasmatiques. La<br />

transthyrétine mal repliée est formée dans<br />

le foie. On distingue ici la forme héréditaire<br />

(ATTR) et la forme sauvage (wildtype<br />

ATTR) qui survient à un âge avancé<br />

[4].<br />

Epidémiologie<br />

On ne dispose actuellement pas de données<br />

précises sur la prévalence de l’amyloïdose<br />

cardiaque. L’amyloïdose AL cardiaque<br />

survient chez 10% des patients<br />

atteints de myélome multiple et sa prévalence<br />

serait de 1 pour 100 000. Sa survie<br />

médiane est de six mois sans traitement<br />

causal, mais de plus de cinq ans avec les<br />

stratégies de traitement modernes [5].<br />

L’amyloïdose wild-type ATTR survient<br />

plus fréquemment chez les hommes<br />

d’âge avancé, bien que cela puisse également<br />

être dû à un sous-diagnostic chez les<br />

femmes [6]. Dans des études d’autopsie de<br />

personnes âgées de plus de 80 ans, l’atteinte<br />

cardiaque a été démontrée dans<br />

jusqu’à 25% des cas. Grâce à des recherches<br />

de plus en plus systématiques, l’amyloïdose<br />

TTR a été détectée chez 13 à 16%<br />

des patients ayant reçu un remplacement<br />

de valve aortique par cathéter (TAVI) [7, 8]<br />

et chez 10 à 20% des patients souffrant<br />

d’insuffisance cardiaque [5]. La proportion<br />

de la forme héréditaire est faible en Suisse<br />

et se concentre dans les populations africaines<br />

ou afro-caribéennes, portugaises,<br />

suédoises, irlandaises et japonaises avec<br />

une prévalence de 0,1 à 4% [9].<br />

Clinique<br />

Les manifestations cliniques de l’amyloïdose<br />

sont multiples et représentent<br />

donc un défi. Elle survient généralement<br />

après l’âge de 60 ans. Comme il s’agit d’une<br />

36<br />

3/21 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Perspectives<br />

Illustration 1. Echocardiographie avec speckle tracking – ventricule gauche normal versus<br />

amyloïdose cardiaque<br />

a<br />

c<br />

LV<br />

LV<br />

*<br />

RV<br />

RV<br />

LA<br />

LA<br />

Ao<br />

Ao<br />

Coupe parasternale grand axe (échocardiographie) d’un ventricule gauche normal (a) avec un strain<br />

longitudinal global normal (b). En revanche, l’amyloïdose TTR se caractérise par une augmentation<br />

de l’épaisseur des parois ventriculaires gauche et droite, un discret épanchement péricardique ( * ) (c)<br />

et une réduction du strain apical (zone rouge au centre) (d).<br />

b<br />

d<br />

maladie systémique, le dépôt de l’amyloïde<br />

peut se produire dans tous les tissus.<br />

Dans l’amyloïdose AL, les organes les plus<br />

fréquemment touchés sont le cœur (71–<br />

90%), les reins (58–75%), le tractus gastro-intestinal<br />

(22%), le système nerveux<br />

(23%) et le foie (16–30%), plus rarement les<br />

poumons, la rate ou les tissus mous, et typiquement<br />

la langue (macroglossie) [5].<br />

L’amyloïdose TTR entraîne principalement<br />

des symptômes d’insuffisance cardiaque<br />

tels que dyspnée, épanchement<br />

pleural, fatigue, œdème périphérique,<br />

etc., ainsi que des arythmies (fibrillation<br />

auriculaire, bloc AV). Les manifestations<br />

extracardiaques typiques de l’amyloïdose<br />

TTR sont le syndrome du canal carpien<br />

(jusqu’à 70%, souvent bilatéral), la sténose<br />

du canal rachidien, la rupture spontanée<br />

du tendon du biceps (environ 33%) et diverses<br />

formes de polyneuropathie (sensorimotrice,<br />

douleurs neuropathiques, dysfonctionnement<br />

autonome avec orthostatisme).<br />

Ceci est particulièrement important<br />

pour la pratique car ces manifestations<br />

peuvent survenir cinq à sept ans avant les<br />

symptômes cardiaques [5].<br />

Diagnostic<br />

Diverses investigations permettent de poser<br />

le diagnostic d’amyloïdose cardiaque.<br />

L’ECG est caractérisé par un microvoltage<br />

ou un schéma de pseudo-infarctus. En<br />

plus d’un examen sanguin de base, il faut<br />

également déterminer la troponine et le<br />

NT-proBNP, qui sont généralement significativement<br />

élevés et servent à la stratification<br />

du risque [5]. L’échocardiographie<br />

montre généralement un épaississement<br />

du ventricule gauche (épaisseur de la paroi<br />

> 12 mm) et éventuellement du ventricule<br />

droit, une réduction de la déformation<br />

longitudinale avec épargne apicale («apical<br />

sparing»), un épanchement péricardique<br />

et des valves épaissies (voir figure 1).<br />

Une IRM cardiaque peut aider à distinguer<br />

l’amyloïdose et les cardiomyopathies<br />

hypertrophiques. Si cet examen de<br />

base et le tableau clinique confirment la<br />

suspicion d’une amyloïdose, il faut dans<br />

un premier temps chercher une amyloïdose<br />

AL. Si celle-ci a pu être exclue, la<br />

scintigraphie du squelette avec du PYP-<br />

(pyrophosphate) ou du DPD- (acide diphospono-1,2-propanodicarboxylique)<br />

marqué au technétium-99m est un test<br />

diagnostique très sensible pour l’amyloïdose<br />

TTR [10] (voir figure 2).<br />

Traitement<br />

Dans le cas de l’amyloïdose AL, l’accent est<br />

mis sur le traitement hémato-oncologique<br />

de la maladie sous-jacente de la moelle<br />

osseuse.<br />

Pour le traitement symptomatique de<br />

l’insuffisance cardiaque, l’utilisation de<br />

diurétiques de l’anse est recommandée.<br />

Les antihypertenseurs doivent être utilisés<br />

avec prudence, de même que les bêtabloquants,<br />

et la digoxine doit être totalement<br />

évitée. L’anticoagulation est généralement<br />

indiquée en cas de fibrillation auriculaire<br />

en raison du risque élevé d’accident<br />

vasculaire cérébral.<br />

Pour le traitement spécifique de<br />

l’amyloïdose TTR, le tafamidis (Vyndaqel<br />

© ) et le patisiran (Onpattro © ) sont<br />

nouvellement autorisés. Le tafamidis stabilise<br />

le tétramère de la transthyrétine<br />

avant que celui-ci ne soit mal replié. Il est<br />

pris une fois par jour par voie orale, des<br />

effets secondaires graves ne sont pas attendus.<br />

Le tafamidis peut être utilisé dans<br />

les formes sauvages et héréditaires et améliore<br />

la survie, le taux d’hospitalisation<br />

cardiovasculaire et réduit le déclin de la<br />

capacité fonctionnelle et de la qualité de<br />

vie par rapport au placebo [2]. Le patisiran,<br />

quant à lui, bloque la synthèse des protéines<br />

dans le foie. Le traitement par patisiran<br />

est administré par voie intraveineuse<br />

et n’est autorisé que pour la polyneuropathie<br />

avérée et l’amyloïdose TTR héréditaire<br />

– indépendamment d’une atteinte<br />

cardiaque. Pour les deux préparations,<br />

une garantie de paiement doit être demandée<br />

à la caisse-maladie, étant donné<br />

qu’elles ne figurent pas encore sur la liste<br />

des spécialités et qu’elles sont particulièrement<br />

coûteuses. Lors du dépôt d’une<br />

demande de garantie de paiement, il faut<br />

préalablement avoir exclu une amyloïdose<br />

AL. Une analyse génétique n’est obligatoire<br />

que pour le patisiran. Pour le tafamidis,<br />

elle n’est pas exigée par toutes les<br />

caisses-maladie.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/21 37


Perspectives<br />

Résumé<br />

L’amyloïdose TTR est une maladie sousdiagnostiquée.<br />

En cas de symptômes correspondants,<br />

elle doit être recherchée au<br />

moyen des examens non invasifs mentionnés.<br />

Les nouvelles thérapies promettent<br />

une amélioration du pronostic et<br />

de la qualité de vie. Il est cependant indispensable<br />

de poser un diagnostic précoce<br />

pour pouvoir offrir ces avantages aux<br />

patients.<br />

Illustration 2. Algorithme de diagnostic de l’amyloïdose TTR. Adapté de Ruberg et al. [4]<br />

Suspicion d’amyloïdose cardiaque<br />

• Insuffisance cardiaque à fraction d’éjection préservée (ICFEP) et signe d’une insuffisance cardiaque droite<br />

• Hypertrophie ventriculaire gauche (+/– hypertrophie ventriculaire droite)<br />

• Microvoltage relatif, schéma de pseudo-infarctus dans l’ECG<br />

• Anamnèse du syndrome du tunnel carpien, sténose du canal rachidien, rupture spontanée du tendon du biceps<br />

• Sténose aortique à bas débit bas gradient (paradoxal)<br />

• Modifications typiques pour l’amyloïdose dans l’IRM cardiaque<br />

• Diminution du strain longitudinal avec épargne apicale à l’échocardiographie<br />

• NT-proBNP et troponine élevés sans indices d’ischémie<br />

Oui<br />

Gammopathie monoclonale?<br />

Electrophorèse des protéines/immunofixation et<br />

quotient kappa/lambda (sérum et urine)<br />

<strong>No</strong>n<br />

Examen hématologique y compris biopsie<br />

avec coloration rouge congo<br />

(tissus graisseux sous-cutanés ou<br />

organe impliqué) et immunohistochimie<br />

positif<br />

Amyloïdose<br />

AL, TTR ou autre<br />

négatif<br />

Amyloïdose<br />

cardiaque<br />

improbable<br />

négatif/intermédiaire<br />

ou pas disponible<br />

Biopsie de<br />

l’endomyocarde avec<br />

coloration rouge congo<br />

+ immunohistochimie<br />

positif<br />

Scintigraphie du squelette avec<br />

DPD/PYP + Tc 99m<br />

positif<br />

positif<br />

Amyloïdose TTR<br />

cardiaque<br />

Analyse génétique<br />

négatif<br />

hATTR<br />

wtATTR<br />

Bibliographie<br />

1. Cohen A. S. (1986) General Introduction<br />

and a Brief History of Amyloidosis. In: Marrink<br />

J., Van Rijswijk M. H. (eds). Amyloidosis.<br />

Springer, Dordrecht.<br />

2. Maurer M. S., Schwartz J. H., Gundapaneni<br />

B., et al. Tafamidis treatment for patients<br />

with transthyretin amyloid cardiomyopathy.<br />

N Engl J Med. 2018; 379: 1007–16.<br />

3. Adams D., Gonzalez-Duarte A.,<br />

O’Riordan W. D., et al. Patisiran, an RNAi<br />

Therapeutic, for Hereditary Transthyretin<br />

Amyloidosis. N Engl J Med. 2018;<br />

379(1): 11–21.<br />

4. Ruberg F. L., Grogan M., Hanna M.,<br />

Kelly J. W., Maurer M. S. Transthyretin Amyloid<br />

Cardiomyopathy: JACC State-of-the-Art Review.<br />

J Am Coll Cardiol. 2019; 73(22): 2872–2891.<br />

5. Yilmaz et al. Diagnostik und Therapie<br />

der kardialen Amyloidose. Positionspapier der<br />

Deutschen Gesellschaft für Kardiologie – Herzund<br />

Kreislaufforschung (DGK). Kardiologe 2019.<br />

13: 264–291.<br />

6. Bruno M., Castaño A., Burton A. et<br />

al. Transthyretin amyloid cardiomyopathy in<br />

women: frequency, characteristics, and<br />

diagnostic challenges. Heart Fail Rev 26, 35–45<br />

(<strong>2021</strong>).<br />

7. Maurer M. S., Bokhari S., Damy T., et al.<br />

Expert Consensus Recommendations for the<br />

Suspicion and Diagnosis of Transthyretin<br />

Cardiac Amyloidosis. Circ Heart Fail. 2019; 12(9):<br />

e006075.<br />

8. Scully, P. R. et al. Prevalence and<br />

outcome of dual aortic stenosis and cardiac<br />

amyloid pathology in patients referred for<br />

transcatheter aortic valve implantation.<br />

European Heart <strong>Journal</strong> 2020; 41(29): 2759–2767.<br />

9. Ruberg F. L., Berk J. L. Transthyretin<br />

(TTR) Cardiac Amyloidosis. Circulation. 2012;<br />

126: 1286–1300.<br />

10. Hanna M., Ruberg F. L., Maurer M. S., et<br />

al. Cardiac Scintigraphy With Technetium-99m-Labeled<br />

Bone-Seeking Tracers for<br />

Suspected Amyloidosis: JACC Review Topic of<br />

the Week. J Am Coll Cardiol. 2020 Jun 9; 75(22):<br />

2851–2862.<br />

38<br />

3/21 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Perspectives<br />

Aus der «Praxis»*<br />

Chemotherapie-freie<br />

Behandlung von<br />

hämatologischen<br />

Neoplasien: Zukunftstraum<br />

oder beginnende Realität?<br />

Chemotherapy-Free Treatment of Hematological Neoplasias: Dream or Reality?<br />

Alexander Ring und Antonia M. S. Müller,<br />

Zentrum für Hämatologie und Onkologie, Universitätsspital Zürich<br />

Im Artikel verwendete Abkürzungen<br />

ABL Abelson Murine Leukemia Viral<br />

Oncogene Homolog 1<br />

ADCC Antibody-Dependent Cytotoxicity<br />

Ak Antikörper<br />

ALL Akute lymphatische Leukämie<br />

AML Akute myeloische Leukämie<br />

ATRA All-trans-Retinsäure<br />

BCR Breakpoint Cluster Region Protein<br />

BITE Bispecific T-Cell Engager<br />

CAR Chimeric Antigen Receptor<br />

CALBG Cancer and Leukemia Group B<br />

CD Cluster of differentiation<br />

CDC Complement-Directed Cytotoxicity<br />

CLL Chronisch lymphatische Leukämie<br />

CML Chronisch myeloische Leukämie<br />

CTLA4 Cytotoxic T-Lymphocyte-Associated<br />

Protein 4<br />

DLBCL Diffus grosszelliges B-Zelllymphom<br />

(Diffuse large B-Cell Lymphoma)<br />

MHC Major Histocompatibility Complex<br />

(Haupthistokompatibilitätskomplex)<br />

MM Multiples Myelom<br />

NHL <strong>No</strong>n-Hodgkin Lymphom<br />

PD-1 Programmed Cell Death Protein 1<br />

SZT Stammzelltransplantation<br />

ZNS Zentrales Nervensystem<br />

* Der Artikel erschien ursprünglich in der «Praxis»<br />

(Praxis 2019; 108 [6]: 411–418). mediservice<br />

vsao-Mitglieder können die «Praxis» zu äusserst<br />

günstigen Konditionen abonnieren.<br />

Details s. unter www.hogrefe.ch/downloads/vsao.<br />

Hämatologische Neoplasien entstehen<br />

durch maligne Transformation<br />

von Leukozyten<br />

oder unreifen Vorstufen und<br />

daraus resultierender klonaler Expansion<br />

dieser entarteten Zellpopulationen. Die<br />

klonale Vermehrung von malig nen, meist<br />

dysfunktionalen Zellen führt klinisch in<br />

erster Linie zu Komplikationen infolge<br />

von Zytopenien und Immuninkompetenz<br />

(Anämie, Blutungsneigung, Infektionen).<br />

Während primär Knochenmark und<br />

lymphatische Organe betroffen sind,<br />

kommt es vor allem bei Fortschreiten der<br />

Erkrankung auch zum Befall anderer<br />

Organsysteme mit entsprechenden klinischen<br />

Folgeproblemen.<br />

Hämatologische Neoplasien waren<br />

die ersten durch Kombinationschemotherapien<br />

behandelten Krebserkrankungen<br />

[1]. Mit der Gründung der Cancer and<br />

Leukemia Group B (CALGB) durch Emil<br />

«Tom» Frei an den National Institutes of<br />

Health (NIH) wurden die Grundlagen moderner<br />

Chemotherapie geschaffen. Ziel<br />

hierbei war, im Rahmen strukturierter<br />

translationaler Forschungsprogramme<br />

und klinischer Studien evidenzbasierte<br />

Krebstherapien zu etablieren. Heute können<br />

bestimmte Gruppen von Patienten<br />

durch Polychemotherapie Heilung oder<br />

zumindest Langzeitremissionen erreichen<br />

[2]. Nichtdestotrotz bleiben Rezidive<br />

häufig und Chemotherapien generell<br />

durch ihre Toxizität limitiert. Die potenziell<br />

erheblichen Nebenwirkungen führen<br />

zu Einschränkung der Lebensqualität,<br />

lebensbedrohlichen Komplikationen, in<br />

manchen Fällen zu Zweitmalignomen,<br />

und sind Grund dafür, dass Patienten<br />

hohen Alters oder mit relevanten Komorbiditäten<br />

diesen Therapien oftmals<br />

nicht zugeführt werden können [3]. Dieser<br />

Artikel soll einen Überblick über neue, effiziente<br />

hämato-onkologische Therapieansätze<br />

basierend auf gezielten immunologischen<br />

Prinzipien geben, von denen zu<br />

hoffen ist, dass sie aufgrund besserer Tolerabilität<br />

mehr Patienten verabreicht werden<br />

können und im besten Fall für manche<br />

Patienten auch eine Chemotherapie-freie<br />

Heilung erzielen werden.<br />

Medizinhistorische Meilensteine<br />

auf dem Weg nicht-chemotherapeutischer<br />

Therapiestrategien<br />

Die Krebsimmuntherapie wurde im Jahr<br />

2013 von dem Magazin Science zum wissenschaftlichen<br />

Durchbruch des Jahres<br />

2013 gekürt [4] und mit dem Medizin­<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/21 39


Perspectives<br />

Abbildung 1. Historische Entwicklung nicht­chemotherapiebasierter Behandlungen.<br />

nobelpreis 2018 geehrt. Die Grundidee, das<br />

Immunsystem zur Bekämpfung maligner<br />

Zellen zu nutzen, basiert jedoch auf der<br />

bahnbrechenden Entwicklung von E. Donall<br />

Thomas, der vor mehr als 60 Jahren<br />

die erste allogene Stamm zell trans plan tation<br />

(SZT) durchführte [5, 6]. Heute sind<br />

allogene SZTs fester Therapiebestandteil<br />

in der Behandlung vieler hämatologischer<br />

Neoplasien [7]. Hierbei ist zwischenzeitlich<br />

wohl bekannt, dass sich die allogene<br />

SZT von der autologen SZT nach Hochdosischemotherapie<br />

im Wesentlichen dadurch<br />

unterscheidet, dass neben der Blutbildung<br />

auch das Immunsystem des Spenders<br />

auf den Patienten übertragen wird.<br />

Eben diese adaptiven, post­thymischen<br />

Spenderlymphozyten können residuelle<br />

Tumorzellen im Empfänger als fremd erkennen<br />

und eliminieren (sogenannter<br />

Graft­versus­Leukemia/Lymphoma­Effekt).<br />

Allein hierdurch ist die allogene der<br />

autologen SZT an Wirksamkeit überlegen.<br />

Durch eben diese Erkenntnis wurden bereits<br />

1980 sogenannte Spenderlymphozyten­Infusionen<br />

bei Rezidiven nach allogener<br />

SZT erfolgreich eingesetzt. <strong>No</strong>ch<br />

immer ist die allogene SZT jedoch mit starker<br />

Toxizität und Mortalität behaftet, sodass<br />

die Bestrebungen hoch sind, sich die<br />

Stärke und Potenz des Immunsystems gegen<br />

Tumorzellen in Form innovativer Immuntherapien<br />

zunutze zu machen – bei<br />

gleichzeitigem Verzicht auf intensive Chemotherapie<br />

und somit Sicherstellung einer<br />

besseren Therapieverträglichkeit.<br />

Ein weiterer Meilenstein auf dem Weg<br />

der modernen Immuntherapien war die<br />

Entwicklung der Hybridom­ Technologie<br />

zur Herstellung monoklonaler Antikörper<br />

im Jahr 1975, die in den folgenden Jahrzehnten<br />

die Möglichkeit eröffnen sollte,<br />

die Spezifität der humoralen Immunabwehr<br />

in Form einer Antikörper­Infusion<br />

gezielt therapeutisch einzusetzen (Abb. 1).<br />

Die Jahrzehnte zwischen ca. 1985 und<br />

2005 waren eine Zeit, in der einige weitere,<br />

nicht­chemotherapeutische Substanzklassen<br />

entwickelt werden konnten, Einzug in<br />

die Klinik nahmen und dort einen festen<br />

Stellenwert in klinischen Behandlungspfaden<br />

erlangten. Hierbei handelte es sich<br />

im Wesentlichen um immunmodulatorische<br />

Substanzen wie z. B. Interferon­ [8],<br />

Lenalidomid/Thalidomid (das vormals<br />

unter dem Markennamen Contergan auf<br />

tragische Weise Bekanntheit erlangte)<br />

[9, 10] und die Klasse der Proteasomen­<br />

Inhibitoren (Bortezomib als erste Generation).<br />

Die beiden letzten Substanzklassen<br />

haben sich als besonders wirkungsvoll in<br />

der Behandlung von Patienten mit multiplem<br />

Myelom erwiesen. Entsprechend erfolgt<br />

dessen Therapie heute in der Induktionsphase<br />

meist Chemotherapie­frei<br />

durch die Kombination eines Proteasomen­Inhibitors<br />

(i.d.R. Bortezomib), eines<br />

immunmodulierenden Moleküls (meist<br />

Lenalidomid, seltener Thalidomid) sowie<br />

Steroiden [11–13]. Hierdurch können in der<br />

Regel gute bis sehr gute Remissionen erzielt<br />

werden, die derzeit jedoch noch<br />

immer mittels Hochdosischemotherapie<br />

(Melphalan) und auto loger Stammzellretransfusion<br />

konsolidiert werden.<br />

Zeitgleich mit den immunmodulatorischen<br />

Substanzen erreichten Anfang<br />

dieses Jahrtausends die ersten zielgerichteten<br />

Therapien die Patientenversorgung.<br />

Diese sogenannten «Small Molecules»<br />

greifen direkt in den aberranten Zellstoffwechsel<br />

ein und stoppen so das Tumorzellwachstum.<br />

Erste durchschlagende Erfolge<br />

einer Monotherapie mit einem<br />

gezielten Inhibitor gelangen mit dem<br />

Tyrosinkinase inhibitor Imatinib bei Patienten<br />

mit BCR­ABL1­positiver chronischer<br />

myeloischer Leukämie (CML) [14].<br />

Weitere Generationen dieser Inhibitoren<br />

folgten (Dasatinib, Nilotinib), mit Wirkung<br />

in Imatinib­resistenten Fällen<br />

[15, 16], sodass heute dem Grossteil der<br />

CML­Patienten eine Chemotherapie und<br />

inbesondere allogene SZT erspart bleiben<br />

können. Tyrosinkinase­Inhibitoren werden<br />

zudem erfolgreich bei BCR­ABL1­positiven<br />

akuten lymphoblastischen Leukämien<br />

(ALL) eingesetzt, hier bislang jedoch<br />

nur in Kombination mit Chemotherapie<br />

[17]. Auch neuere zielgerichtete Substanzen<br />

wie der Bcl­2­Inhibitor Venetoclax [18]<br />

und der Bruton­Tyrosinkinaseinhibitor<br />

Ibrutinib [19]) zur Behandlung von<br />

lymphoprolife rativen Neoplasien werden<br />

in zwischen regelhaft u.a. in der Therapie<br />

der chronischen lymphatischen Leukämie<br />

(CLL) verabreicht [20, 21]. Insbesondere<br />

die Kombination mit monoklonalen<br />

40 3/21 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Perspectives<br />

Abbildung 2. Aktivierung der körpereigenen zellulären und komplementabhängigen Abwehr durch therapeutische monoklonale Anti körper. Durch den<br />

Fc­Teil des menschlichen IgG1 an Rituximab können a) einerseits der Komplement­vermitteltn Zelltod aktiviert werden. Dies geschieht sowohl durch<br />

die Bildung des Membranangriffskomplexes als auch durch die Bindung von Immuneffektorzellen an C1q über deren Komplementrezeptor (C1qR).<br />

Andererseits können b) Immuneffektorzellen via Fc­Rezeptoren an tumorzellgebundene Antikörper binden und ihre zytotoxische Wirkung entfalten.<br />

Antikörpern erweist sich als hocheffizient,<br />

beispielsweise Ibrutinib plus Rituximab<br />

bei Mantelzell lymphom­Patienten [22]<br />

oder Venetoclax­Rituximab bei refraktärer<br />

CLL [23].<br />

Als weitere Besonderheit in der Chemotherapie­freien<br />

Behandlung hämatologischer<br />

Neoplasien sei an dieser Stelle die<br />

Heilung der akuten Promyeloyztenleukämien<br />

(APL) durch die alleinige Gabe von<br />

All­trans­Retinolsäure (ATRA/Tretinoin)<br />

und Arsentrioxid erwähnt [24, 25]. ATRA/<br />

Tretinoin ist eine Substanz, deren chemische<br />

Struktur sich vom Vitamin A1 (Retinol)<br />

ableitet. Promyelozyten tragen, durch<br />

die chromosomale Translokation PML­<br />

RARA, einen Hybridrezeptor für Retinsäure<br />

auf ihrer Oberfläche. Durch die Verabreichung<br />

von ATRA/Tretinoin kommt es<br />

zur Differenzierung und Ausreifung der<br />

leukämischen Zellen in Granulozyten. Im<br />

Jahr 2013 konnte die Gruppe um Lo­Coco<br />

et al. zeigen, dass die Kombination ATRA +<br />

Arsentrioxid in der Behandlung von Niedrig­<br />

und Mittelrisiko APL der Kombination<br />

ATRA + Chemotherapie nicht nur ebenbürtig<br />

bezüglich der Remissionsraten ist,<br />

sondern zudem aufgrund eines besseren<br />

Nebenwirkungsspektrums sogar zu einem<br />

verbesserten Gesamtüberleben der Chemotherapie­freien<br />

Kohorte führte, sodass<br />

die Chemotherapie­freie Behandlung in<br />

dieser spezifischen Leukämieform zum<br />

neuen Standard geworden ist.<br />

Seit circa 2010 sind innovative Immuntherapien<br />

nun erdrutschartig in die<br />

Klinik vorgedrungen. An dieser Stelle soll<br />

auf zwei Prinzipien, und zwar die kombinierte<br />

Nutzung humoraler und zellulärer<br />

Effektivität sowie die Immuncheckpoint­<br />

Inhibition, im Detail eingegangen werden.<br />

Von monoklonalen Antikörpern zu<br />

bispezifischen T-Zell-Engagers und<br />

chimären Antigenrezeptor-T-Zellen<br />

Monoklonale Antikörper: Der erste therapeutische<br />

monoklonale Antikörper, Rituximab,<br />

wurde 1997 von Ron Levy et al. an<br />

der Universität Stanford entwickelt [26].<br />

Bei diesem chimären, rekombinanten Antikörper<br />

wurden die Immunglobulin­Gene<br />

von Maus und Mensch kombiniert, wobei<br />

die konstanten Antikörperregionen humane<br />

Sequenzen aufweisen, während die variable,<br />

gegen CD20 gerichtete Region von<br />

der Maus abstammt. Nach der Bindung an<br />

B­Zellen entfaltet Rituximab seine Wirkung<br />

einerseits durch direkte Hemmung<br />

CD20­abhängiger Signaltransduktion, andererseits<br />

durch die Rekrutierung körpereigner<br />

Abwehrmechanismen im Sinne einer<br />

komplementabhängigen Zytotoxizität<br />

(Complement­Directed Cytotoxicity, CDC)<br />

und durch Antikörper­abhängige zelluläre<br />

Toxizität (Antibody Dependent Cytotoxicity,<br />

ADCC) (Abb. 2) [27]. Nebenwirkungen<br />

entstehen vor allem durch die Immunogenizität<br />

der Mausanteile, die jedoch meist<br />

durch Co­Medikation mit Steroiden und<br />

Anti histaminika gut beherrschbar sind.<br />

Die extraordinäre Wirksamkeit von Rituximab<br />

konnte erstmalig bei rezidivierten<br />

B­Zell­Lymphomen gezeigt werden [26],<br />

sodass der Antikörper heute fester Bestandteil<br />

in der Behandlung von B­Zell­Malignomen<br />

ist [28]. Bei initial guten bis exzellenten<br />

Ansprechraten kommt es jedoch<br />

häufig zu Rückfällen und Therapieresistenz<br />

[29]. Resistenzen entstehen sowohl<br />

durch den Verlust der Antigenexpression<br />

oder Expression von Antigenisoformen,<br />

als auch durch Mutationen in der Fc­Region<br />

(z. B. V158 zu F158) mit Verlust einer effizienten<br />

ADCC sowie die Hemmung der<br />

CDC durch komplementinhibierende Proteine<br />

[27]. Die Entwicklung der nächsten<br />

Generation vollständig humanisierter<br />

(z. B. Ocrelizumab) oder komplett humaner<br />

Antikörper (z. B. Ofatumumab) attenuiert<br />

deren Antigenizität. Weiterhin binden<br />

diese Antikörper überlappende, aber nicht<br />

identische Sequenzen des CD20­Proteins.<br />

Eine erhöhte ADCC im Vergleich zur CDC<br />

sowie gleiche Affinität zu Mutant­ und<br />

Wildtyp­Fc­Rezeptoren erlaubt die Umgehung<br />

der oben genannten Resistenzme­<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/21 41


Perspectives<br />

chanismen [30]. Die Entwicklung spezifisch<br />

glykolisierter Antikörper (z. B. Obinutuzumab)<br />

führte zu einer weiteren Verbesserung<br />

der ADCC durch die Rekrutierung<br />

zusätzlicher Immuneffektorzellen (z. B.<br />

Natural­Killer­Zellen) [31].<br />

Der Erfolg gegen CD20 gerichteter<br />

monoklonaler Antikörper führte zur Entwicklung<br />

weiterer erfolgreicher humoraler<br />

Therapien: CD52 (Alemtuzumab) bei chronischer<br />

lymphatischer Leukämie (CLL)<br />

[32], CD38 (Daratumumab) bei multiplem<br />

Myelom [33] oder CD30 (Brentuximab<br />

Vedotin) bei Hodgkin­Lymphomen (HL)<br />

[34]. Die Besonderheit von Brentuximab<br />

liegt darin, dass es sich um ein Konjugat<br />

mit einer zytotoxischen Substanz (Monomethylauristatin<br />

E, MMAE) handelt. Nach<br />

Bindung an die Zielzellen wird das Antikörper­Zytotoxin­Konjugat<br />

internalisiert,<br />

worauf MMAE seine zytostatische Wirkung<br />

nach proteolytischer Spaltung vom<br />

Antikörperteil sehr gezielt und mit hoher<br />

Potenz im Inneren der Tumorzelle entfalten<br />

kann [35].<br />

Bispezfische Antikörper: Eine neue Ära<br />

von Antikörpertherapie stellt die Entwicklung<br />

von bispezifischen Anti körpern dar.<br />

Diese sogenannten BiTEs (Bispecific T­Cell<br />

Engagers) binden sowohl Antigene auf<br />

malignen Ziel zellen als auch auf<br />

Immuneffektorzellen (T­Lymphozyten).<br />

Durch die direkte Bindung von Ziel­ und<br />

Effektorzelle und gleichzeitige Aktivierung<br />

Letzterer wird eine spezifische und hocheffiziente<br />

Wirkung ermöglicht (Abb. 3). Der<br />

erste Antikkörper dieser Art, Blinatumomab,<br />

ist ein humanisiertes Produkt, das<br />

sowohl CD19 auf neoplastische Vorläuferzellen<br />

der B­Zell­Reihe als auch CD3 auf<br />

T­Zellen bindet. In klinischen Studien<br />

führte eine Monotherapie mit Blinatumomab<br />

zu einer Verbesserung des Gesamtüberlebens<br />

bei vielfach vorbehandelten,<br />

therapierefraktären Patienten mit ALL<br />

[1, 36]. Im klinischen Alltag relevant ist das<br />

neuartige Nebenwirkungsprofil von BiTEs,<br />

das durch die extrem effiziente Aktivierung<br />

von Immunzellen und damit verbundene<br />

Zytokin ausschüttung sowie Potenzierung<br />

durch weitere Immunzellaktivierung ausgelöst<br />

wird. Das sogenannte «Cytokine­<br />

Release Syndrome» (CRS) manifestiert sich<br />

mit Fieber, Schwäche, Muskel­ und Gelenkschmerzen,<br />

Übelkeit bis hin zu Kreislaufinstabilität<br />

[37]. Besonders Interleukin­6<br />

scheint hierbei eine Schlüsselrolle zu spielen;<br />

die gezielte Inhibition von Interleukin­6<br />

(Tocilizumab) in kritischen klinischen<br />

Situationen ist kostspielig, aber<br />

möglich [37, 38].<br />

Abbildung 3. Bispezifische Antikörper zur räumlichen Annährung und Aktivierung des Antitumoreffekts.<br />

Die variable Region mit CD19(Tumorantigen)­Spezifität wird mit der CD3­spezifischen<br />

(T­Zell­Antigen) variablen Region verknüpft, um Tumor­ und Immuneffektorzelle<br />

aneinander zu binden. Gleichzeitig führt die Bindung an CD3 zu einer Aktivierung der T­Zelle.<br />

Key messages<br />

• Gezielte molekulare Therapien und immunologische Prinzipien können für die<br />

Behandlung hämato logischer Neoplasien nutzbar gemacht werden. Ansprechraten<br />

dieser Therapien sind gleichwertig oder überlegen zu «Standard-of-Care» zytotoxischen<br />

Chemotherapien. Die Nebenwirkungen sind relevant und mitunter schwerwiegend,<br />

jedoch durch ein Verständnis der Pathomechanismen potenziell besser<br />

kontrollierbar und weniger toxisch als Chemotherapienebenwirkungen.<br />

Lernfragen<br />

1. Welche Aussage zu modernen Immuntherapien trifft zu? (Einfachauswahl)<br />

a) Eine Kombination von sogenannten zielgerichteten Therapiemolekülen und<br />

monoklonalen Antikörpern ist nicht sinnvoll, da sich die biologische Aktivität<br />

gegenseitig aufhebt.<br />

b) Sogenannte Checkpoint-Inhibitoren blockieren die Hemmung der B-Zell-Aktivität<br />

durch umgebende Typ-2-Makrophagen.<br />

c) Trotz neuer Entwicklungen bezüglich monoklonaler CD20-Therapien hat der erste<br />

klinisch verwendete CD20-Antikörper weiterhin einen festen Stellenwert in der<br />

klinischen Anwendung.<br />

2. Welche Aussagen zu Zelltherapien treffen zu? (Mehrfachauswahl)<br />

a) Die Hochdosischemotherapie mit autologer Stamm zelltransplantation führt in<br />

der Regel aufgrund ihres besseren Nebenwirkungsprofils zwar zu höheren Rezidivraten<br />

bei jedoch insgesamt längerem Gesamt überleben.<br />

b) Bispezifische Antikörper gegen CD19 (Blinatumomab) erlauben aufgrund ihrer<br />

kurzen Halbwertszeit eine bessere Steuerung der Zytokin-assoziierten Nebenwirkungen<br />

als chimärische Antigenrezeptor-T-Zellen.<br />

c) Aufgrund des «off-target»-Kollateralschadens an normalen Geweben sind CAR-T-<br />

Zellen, die gegen andere Oberflächenmoleküle als CD19 gerichtet sind, derzeit<br />

noch nicht routinemässig in die klinische Anwendung vorgedrungen.<br />

42 3/21 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Perspectives<br />

Abbildung 4. Struktur und Funktion von CAR­T­Zellen. Das extrazelluläre<br />

Antikörper­Einzelketten­Fragment ist mit einer intra zellulären Signaltransduktions­<br />

und Verstärkerdomäne verknüpft. 1. Generation: CD3 ­<br />

Kette. 2. Generation: CD3 ­Kette plus CD28. 3. Generation: CD3 ­Kette<br />

plus CD28 plus OX40. 4. Generation: CD3 ­Kette plus CD28 plus IL­12.<br />

Durch die Bindung des Antigenspezifischen Einzelkettenfragments an<br />

Tumorzellen kommt es zur Aktivierung der T­Zellen. Die Bindung des<br />

Antigens ist MHC­un abhängig und umfasst neben Proteinen auch<br />

Proteoglycane, Ganglioside, Kohlenhydrate und glykolisierte Proteine.<br />

Abbildung 5. Wirkungsprinzip von Immuncheckpoint­Inhibitoren.<br />

Sowohl die Bindung von CTLA­4 auf T­Zellen an CD80/86 auf antigenpräsentierenden<br />

Zellen (APZ), also auch die Binding von PD­1 und PD­L1<br />

auf APZ oder Tumorzellen, führt zur Blockierung des Antitumoreffekts<br />

von T­Zellen. Die Blockierung dieser Ligand­Rezeptor­Interaktion führt<br />

zur Inhibition der Inhibition, ähnlich dem Lösen einer Bremse.<br />

Chimäre Antigenrezeptor-(CAR)-T-<br />

Zellen: Die Antigenerkennung von natürlichen<br />

T­Zellen beruht auf der Präsentation<br />

des entsprechenden Antigens durch<br />

MHC­Moleküle, wobei Tumorzellen häufig<br />

einen Verlust der MHC­Expression aufweisen<br />

[39]. Bei der chimären Antigenrezeptor(CAR)­T­Zell­Therapie<br />

werden die<br />

eigenen Lymphozyten (T­Zellen) eines<br />

Patienten mittels genetischer Manipulation<br />

(in vitro) mit einem neuen Oberflächenprotein,<br />

einem sogenannten chimären<br />

Antigenrezeptor, ausgestattet. Dieser<br />

Rezeptor ist in der Lage, unprozessierte<br />

Proteinantigene ohne die <strong>No</strong>twendigkeit<br />

von MHC­Molekülen zu erkennen. Die<br />

chimären Antigenrezeptoren bestehen<br />

aus dem extrazellulären, Antigen­spezifischen<br />

variablen Einzelkettenfragment<br />

eines monoklonalen Antikörpers, verbunden<br />

mit einer intra zellulären Signaldomäne<br />

(Abb. 4), wobei verschiedene Generationen<br />

(1. bis 4. Generation) nach der Anzahl<br />

der intrazellulären, co­stimulatorischen<br />

Domänen unterschieden werden<br />

[40, 41]. Die Herstellung dieser CAR­T­Zellen<br />

ist aufwendig, zeitintensiv (ca. 4 Wochen),<br />

kostspielig (ca. CHF 380 000) und<br />

durchläuft mehrere Phasen: Leukapherese,<br />

T­Zellstimulation in vitro, Transfektion<br />

oder Transduktion (meist mit viralen<br />

Vektoren), Expansion, gefolgt von einer<br />

Kryokonservierung zur Aufbewahrung<br />

bzw. Verschickung des Zellproduktes. Seitens<br />

des Patienten wird eine Chemotherapie<br />

zur Lymphozytendepletion (meist mit<br />

Cyclo phoshamid und Fludarabin) vorgenommen,<br />

ehe dann die Retransfusion der<br />

mani pulierten T­Zellen erfolgt [41]. In klinischer<br />

Anwendung und seit diesem Sommer<br />

auch in Europa von den Behörden<br />

zugelassen (Swissmedic­Zulassung für die<br />

Schweiz ist bisher noch nicht erfolgt, wird<br />

jedoch in den kommenden Monaten erwartet)<br />

sind gegen das Zielantigen CD19<br />

gerichtete CAR­T­Zellprodukte. Grund für<br />

den Erfolg dieser CD19­CAR­T­Zell­Therapien<br />

ist, dass diese lebenden Medikamente<br />

sehr effizient sind. Da CD19 neben seiner<br />

Expression auf lymphatischen Neoplasien<br />

der B­Zell­ Reihe nur auf gesunden<br />

B­Zellen zu finden ist, deren «Verlust» mit<br />

nachfolgender Hypogammaglobulinämie<br />

klinisch gut durch intravenöse Substitution<br />

von Immunglobulinen zu managen ist,<br />

kann eine derartige Therapie Anwendung<br />

in der Klinik finden. Für andere Zielantigene,<br />

z. B. myeloischer Neoplasien, sind<br />

derzeit jedoch keine «exklusiven» Antigene<br />

bekannt, sodass der Kollateralschaden<br />

an gesunden Zellen und Organen, die das<br />

Ziel antigen ebenfalls exprimieren, unvertretbar<br />

hoch wäre. CD19­CAR­T­Zellen<br />

werden erfolgreich zur Behandlung von<br />

aggressiven <strong>No</strong>n­Hodgkin­Lymphomen<br />

sowie der pädiatrischen B­ALL eingesetzt<br />

mit durchgängig hohen Remissionsraten<br />

von 70–94 % [42–50]. Ähnlich dem Nebenwirkungsspektrum<br />

der bispezifischen<br />

T­Zell­Engager­Therapien kommt es auch<br />

nach CAR­T­Zellinfusion häufig zur massiven<br />

Immunreaktion mit starker Zytokinfreisetzung<br />

(CRS), sowie oftmals zu schwerer,<br />

teils lebens bedrohlicher Neurotoxizität,<br />

deren Pathophysio logie noch nicht im<br />

Detail verstanden ist [51].<br />

Immun-Checkpoint-Inhibition<br />

Den spezifischen Effekten von T­Zell­<br />

Immunantworten stehen physiologischerweise<br />

regulatorische Mechanismen<br />

gegenüber, die durch sogenannte Immun­Checkpoints<br />

Immunantworten beeinflussen<br />

und zügeln können. Diese<br />

Inhibition spielt eine wichtige Rolle im<br />

Rahmen chronischer Entzündungsreaktionen,<br />

um so eine anhaltende Überreaktion<br />

des Immunsystems zu unterbinden.<br />

Oftmals machen sich aber auch Tumorzellen<br />

diese Inhibitions mechanismen der<br />

T­Zellen zunutze und können durch<br />

Aktivierung dieser Immun­Checkpoints<br />

die Erkennung und Immunreaktion ge­<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/21 43


Perspectives<br />

genüber Tumorzellen abschwächen. Eine<br />

besondere klinische Bedeutung haben die<br />

negativ-regulierenden Oberflächenantigene<br />

PD-1 und CTLA-4 [52, 53], die von<br />

aktivierten T-Zellen exprimiert werden.<br />

Entsprechende Liganden befinden sich<br />

auf antigenpräsentierenden Zellen (CD80<br />

und CD86 für CTLA-4, PD-1 Ligand (PD-L1)<br />

für PD-1), aber auch auf bestimmten<br />

hämatologischen Tumorarten, wie z. B.<br />

Hodg kin-Lymphomen (durch Amplifikation<br />

des entsprechenden genetischen<br />

Lokus (ch 9p24.1) [54]) und <strong>No</strong>n-Hodgkin-Lymphomen<br />

(NHL, z. B. diffus grosszellige<br />

B-Zell-Lymphome, DLBCL [55]).<br />

Durch Interaktion von Rezeptor und Ligand<br />

kommt es zur Unterdrückung einer<br />

zielgerichteten Immun antwort gegen die<br />

Tumorzellen (Abb. 4) [54–56].<br />

Die Entwicklung von Checkpoint-Inhibitoren<br />

im Sinne von Antikörpern, die<br />

die Interaktion zwischen z. B. PD-1 oder<br />

CTLA-4 und deren Liganden blockieren,<br />

erlaubt, deren hemmende Wirkung auf die<br />

T-Zell-Aktivität aufzuheben [56] und wurde<br />

2018 mit dem Medizin-<strong>No</strong>belpreis gewürdigt.<br />

Die Blockade von PD-1 durch<br />

spezifische Antikörper wie Nivolumab<br />

und Pembrolizumab zeigte selbst als Monotherapie<br />

eine aussergewöhnlich hohe<br />

Effektivität in der Behandlung von Hodgkin-Lymphomen<br />

mit Gesamtansprechraten<br />

von 87 % für Nivolumab und 65 % für<br />

Pembrolizumab nach im Median vier bis<br />

fünf Vorlinientherapien [57–59]. Die Ergebnisse<br />

bei NHL in frühen Phase-1­<br />

Studien sind weniger beeindruckend (mit<br />

Ansprechraten zwischen 0 und 40 %) und<br />

aufgrund kleiner Fallzahlen nur von eingeschränkter<br />

Aussagekraft [60, 61]. Resultate<br />

grösserer Validationsstudien sind<br />

abzuwarten (z. B. Keynote-170-Studie).<br />

Ebenso zeigte der Anti-CTLA-4-Antikörper<br />

Ipilimumab nur moderate Ansprechraten<br />

in Patienten mit aggressiven NHLs<br />

(11 %) [62], und selbst die Kombinationstherapie<br />

von PD-1- und CTLA-4-Blockade<br />

zeigte bisher eher ernüchternde Resultate<br />

(CheckMate-039-Studie). Hingegen konnte<br />

die Kombi nation von Checkpoint-Inhibitioren<br />

mit Rixtuximab beeindruckende<br />

präliminäre Ergebnisse beim follikulären<br />

Lymphom erzielen [63].<br />

Zusammenfassung<br />

Hämatologische Neoplasien sind eine heterogene Gruppe von Erkrankungen, denen<br />

eine klonale Expansion unreifer, dysfunktionaler Blutzellpopulationen zugrunde liegt.<br />

Durch Chemotherapie kann in einem Teil der Patienten eine Langzeitremission erzielt<br />

werden, Nebenwirkungen sind jedoch oft schwerwiegend und Rezidive häufig. Dass das<br />

Immunsystem stärkste Aktivität gegen Tumorzellen haben kann, ist aus dem Bereich<br />

der allogenen Stammzelltransplantation gut bekannt. Entsprechend werden seit<br />

Längerem verschiedene immunologische Therapieansätze zur Bekämpfung maligner<br />

Erkrankungen verfolgt. Neue Generationen antikörper- und zellbasierter Therapien<br />

führen zu exzellenten Remissionsraten, die Kombination verschiedener Technologien<br />

kulminiert heute in der Verbindung der gezielten Spezifität antikörperähnlicher Moleküle<br />

mit der Effizienz von Immuneffektorzellen durch den Einsatz genetisch veränderter<br />

T-Zellen. Daten zu Langzeitremissionen und Langzeitfolgen müssen noch reifen,<br />

um Wirksamkeit und Umsetzbarkeit, besonders prolongierter Therapien, abschliessend<br />

zu bewerten.<br />

Schlüsselwörter: CAR-T-Zellen, Checkpoint-Inhibitoren, hämatologische Neoplasien,<br />

Immuntherapie, monoklonale Antikörper<br />

Abstract<br />

Hematologic neoplasias are a heterogeneous group of diseases based on clonal expansion<br />

of immature, dysfunctional blood cell populations. Chemotherapy can achieve<br />

long-term remission in some patients, but side effects are often severe and recurrences<br />

frequent. The fact that the immune system can have the strongest activity against<br />

tumor cells is well-known from the field of allogeneic stem cell transplantation. Accordingly,<br />

various immunological therapy approaches to combat malignant diseases have<br />

been pursued for a long time. New generations of antibody- and cell-based therapies<br />

lead to excellent remission rates; the combination of different technologies culminates<br />

today in the combination of the targeted specificity of antibody-like molecules with the<br />

efficiency of immune effector cells through the use of genetically modified T cells.<br />

Data on long-term remissions and long-term consequences still need to mature in order<br />

to finally evaluate efficacy and feasibility, especially of prolonged therapies.<br />

Key words: CAR-T cells, checkpoint inhibitors, hematological neoplasias, immunotherapy,<br />

monoclonal antibodies<br />

Résumé<br />

Les néoplasies hématologiques constituent un groupe hétérogène de maladies fondées<br />

sur l’expansion clonale de populations de cellules sanguines immatures et dysfonctionnelles.<br />

La chimiothérapie peut entraîner une rémission à long terme chez certains<br />

patients, mais les effets secondaires sont souvent graves et les récidives fréquentes.<br />

Le fait que le système immunitaire peut avoir la plus forte activité contre les cellules<br />

tumorales est bien connu dans le domaine de la transplantation de cellules souches<br />

allogéniques. Par conséquent, diverses approches de thérapie immunologique pour<br />

combattre les maladies malignes ont été poursuivies pendant un certain temps. De<br />

nouvelles générations de thérapies à base d’anticorps et de cellules conduisent à d’excellents<br />

taux de rémission. La combinaison de différentes technologies aboutit aujourd’hui<br />

à la combinaison de la spécificité ciblée de molécules de type anticorps avec<br />

l’efficacité des cellules effectrices immunitaires grâce à l’utilisation de cellules T génétiquement<br />

modifiées. Les données sur les rémissions à long terme et leurs conséquences<br />

à long terme doivent encore mûrir afin d’évaluer enfin l’efficacité et la faisabilité,<br />

en particulier des thérapies prolongées.<br />

Mots-clés: Anticorps monoclonaux, cellules CAR-T, immunothérapie, inhibiteurs des<br />

postes de contrôle, néoplasies hématologiques<br />

Zusammenfassung<br />

Die immunologisch-basierte Therapie hämatologischer<br />

Neoplasien stellt eine vielversprechende<br />

Strategie mit hoher Effizienz<br />

und potenziell gut kontrollierbaren<br />

Neben wirkungen dar. Viele der beschriebenen<br />

Therapieformen wurden bisher<br />

nicht als Erstlinientherapien getestet, und<br />

Fragen nach der Dauer des Ansprechens,<br />

Langzeitremissionen und möglicher Heilung<br />

sind aktuell noch nicht abschliessend<br />

zu beantworten. Erst die Langzeitbeobachtungen<br />

aus klinischen Studien<br />

werden diese Fragen, aber auch jene nach<br />

potenziellen Nebenwirkungen unter Langzeittherapie,<br />

beantworten. Unklarheit besteht<br />

auch darüber, warum Immuntherapien<br />

bei gewissen Tumorentitäten oder<br />

einzelnen Patienten besser funktionieren<br />

als bei anderen. Klinische Studien sollten<br />

darauf ausgelegt werden, Biomarker zu<br />

44<br />

3/21 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Perspectives<br />

identifizieren, die eine möglichst personalisierte,<br />

hocheffiziente, nebenwirkungsarme<br />

Therapie ermöglichen. Trotz hoher<br />

Kosten und offener Fragen ist bereits abzusehen,<br />

dass die Immuntherapie einen<br />

Paradigmenwechsel für die Behandlung<br />

lymphatischer Neoplasien darstellt. Anekdotische<br />

Fallberichte wie beispielsweise<br />

des kleinen Mädchens Emily Whitehead,<br />

das durch eine einmalige CAR-T Zellinfusion<br />

von ihrer refraktären Leukämie geheilt<br />

wurde, reifen zu solide basierten,<br />

kontrollierten Studien heran, die nie erhoffte<br />

Therapieerfolge selbst in fortgeschrittenen,<br />

chemorefraktären Krankheitsstadien<br />

bestätigen. Die Zukunft hat<br />

bereits begonnen.<br />

PD. Dr. med. Antonia Maria Müller<br />

Universitätsspital Zürich<br />

Rämistrasse 100<br />

8091 Zürich<br />

antoniamaria.mueller@usz.ch<br />

Manuskript eingereicht: 19.10.2018<br />

Manuskript akzeptiert: 28.11.2018<br />

Interessenskonflikt: Die Autoren erklären,<br />

dass keine Interessenskonflikte bestehen.<br />

Antworten zu den Lernfragen:<br />

1. Antwort c) ist richtig.<br />

2. Antworten b) und c) sind richtig.<br />

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Fortsetzung auf nächster Seite<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/21 45


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protease metabolism confer<br />

target-specific cytotoxicity by<br />

peptide-linked anti-CD30-auristatin<br />

conjugates. J Biol Chem 2006;<br />

281: 10540–10547.<br />

36. Kantarjian H, Stein A,<br />

Gökbuget N, et al.: Blinatumomab<br />

versus chemotherapy for advanced<br />

acute lymphoblastic leukemia.<br />

N Engl J Med 2017; 376: 836–847.<br />

37. Lee DW, Gardner R,<br />

Porter DL, et al.: Current concepts<br />

in the diagnosis and management<br />

of cytokine release syndrome.<br />

Blood 2014; 124: 188–195.<br />

38. Teachey DT, Rheingold<br />

SR, Maude SL, et al.: Cytokine<br />

release syndrome after blinatumomab<br />

treatment related to abnormal<br />

macrophage activation and ameliorated<br />

with cytokine-directed<br />

therapy. Blood 2013; 121: 5154–5157.<br />

39. Garrido F, Aptsiauri N,<br />

Doorduijn EM, Garcia Lora AM,<br />

van Hall T: The urgent need to<br />

recover MHC class I in cancers for<br />

effective immunotherapy. Curr<br />

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40. Dai H, Wang Y, Lu X,<br />

Han W: Chimeric antigen receptors<br />

modified t-cells for cancer therapy.<br />

J Natl Cancer Inst 2016; 108: pii:<br />

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41. Zhang C, Liu J, Zhong<br />

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cells. Biomark Res 2017; 5: 22.<br />

42. Maude SL, Frey N, Shaw<br />

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receptor T cells for sustained<br />

remissions in leukemia. N Engl J<br />

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43. Turtle CJ, Hanafi LA,<br />

Berger C, et al.: CD19 CAR-T cells of<br />

defined CD4+:CD8+ composition in<br />

adult B cell ALL patients. J Clin<br />

Invest 2016; 126: 2123–2138.<br />

44. Lee DW, Kochenderfer<br />

JN, Stetler-Stevenson M, et al.: T<br />

cells expressing CD19 chimeric<br />

antigen receptors for acute<br />

lympho blastic leukaemia in<br />

children and young adults: a phase<br />

1 dose-escalation trial. Lancet 2015;<br />

385: 517–528.<br />

45. Ritchie DS, Neeson PJ,<br />

Khot A, et al.: Persistence and<br />

efficacy of second generation CAR<br />

T cell against the LeY antigen in<br />

acute myeloid leukemia. Mol Ther<br />

2013; 21: 2122–2129.<br />

46. Levine BL: Performance-enhancing<br />

drugs: design<br />

and production of redirected<br />

chimeric antigen receptor (CAR) T<br />

cells. Cancer Gene Ther 2015; 22:<br />

79–84.<br />

47. Garfall AL, Maus MV,<br />

Hwang WT, et al.: Chimeric antigen<br />

receptor T cells against CD19 for<br />

multiple myeloma. N Engl J Med<br />

2015; 373: 1040–1047.<br />

48. Kochenderfer JN,<br />

Dudley ME, Kassim SH, et al.:<br />

Chemotherapy-refractory diffuse<br />

large B-cell lymphoma and<br />

indolent B-cell malignancies can<br />

be effectively treated with<br />

autologous T cells expressing an<br />

anti-CD19 chimeric antigen<br />

receptor. J Clin Oncol 2015; 33:<br />

540–549.<br />

49. Neelapu SS, Locke FL,<br />

Bartlett NL, et al.: Axicabtagene<br />

cilo leucel CAR T-cell therapy in<br />

refractory large B-cell lymphoma.<br />

N Engl J Med 2017; 377: 2531–2544.<br />

50. Brudno JN, Somerville<br />

RP, Shi V, et al.: Allogeneic T cells<br />

that express an anti-CD19 chimeric<br />

antigen receptor induce remissions<br />

of B-cell malignancies thatprogress<br />

after allogeneic hematopoietic<br />

stem-cell transplantation without<br />

causing graft-versus-host disease.<br />

J Clin Oncol 2016; 34: 1112–1121.<br />

51. Gauthier J, Turtle CJ:<br />

Insights into cytokine release<br />

syndrome and neurotoxicity after<br />

CD19-specific CAR-T cell therapy.<br />

Curr Res Transl Med 2018; 66:<br />

50–52.<br />

52. Dong H, Somerville RP,<br />

Shi V, et al.: Tumor-associated<br />

B7-H1 promotes T-cell apoptosis: a<br />

potential mechanism of immune<br />

evasion. Nat Med 2002; 8: 793–800.<br />

53. Walunas TL, Lenschow<br />

DJ, Bakker CY, et al.: CTLA-4 can<br />

function as a negative regulator of<br />

T cell activation. Immunity 1994; 1:<br />

405–413.<br />

54. Green MR, Monti S,<br />

Rodig SJ, et al.: Integrative analysis<br />

reveals selective 9p24.1 amplification,<br />

increased PD-1 ligand<br />

expression, and further induction<br />

via JAK2 in nodular sclerosing<br />

Hodgkin lymphoma and primary<br />

mediastinal large B-cell<br />

lymphoma. Blood 2010; 116:<br />

3268–3277.<br />

55. Twa DD, Chan FC,<br />

Ben-Neriah S, et al.: Genomic<br />

rearrangements involving<br />

programmed death ligands are<br />

recurrent in primary mediastinal<br />

large B-cell lymphoma. Blood 2014;<br />

123: 2062–2065.<br />

56. Pardoll DM: The<br />

blockade of immune checkpoints<br />

in cancer immunotherapy. Nat Rev<br />

Cancer 2012; 12: 252–264.<br />

57. Ansell SM, Lesokhin<br />

AM, Borrello I, et al.: PD-1 blockade<br />

with nivolumab in relapsed or<br />

refractory Hodgkin’s lymphoma.<br />

N Engl J Med 2015; 372: 311–319.<br />

58. Armand P, Shipp MA,<br />

Ribrag, et al.: Programmed death-1<br />

blockade with pembrolizumab in<br />

patients with classical hodgkin<br />

lymphoma after brentuximab<br />

vedotin failure. J Clin Oncol 2016;<br />

34: 3733–3739.<br />

59. Chen R, Zinzani PL,<br />

Fanale MA, et al.: Phase II study of<br />

the efficacy and safety of<br />

pembrolizumab for relapsed/<br />

refractory classic Hodgkin<br />

lymphoma. J Clin Oncol 2017:<br />

35:2125–2132.<br />

60. Lesokhin AM, Ansell<br />

SM, Armand P, et al.: Nivolumab in<br />

patients with relapsed or refractory<br />

hematologic malignancy:<br />

Preliminary results of a phase Ib<br />

study. J Clin Oncol 2016; 34:<br />

2698–2704.<br />

61. Hude I, Sasse S, Engert<br />

A, Bröckelmann PJ: The emerging<br />

role of immune checkpoint<br />

inhibition in malignant lymphoma.<br />

Haematologica 2017; 102:<br />

30–42.<br />

62. Ansell SM, Hurvitz SA,<br />

Koenig PA, et al.: Phase I study of<br />

ipilimumab, an anti-CTLA-4<br />

monoclonal antibody, in patients<br />

with relapsed and refractory B-cell<br />

non-Hodgkin lymphoma. Clin<br />

Cancer Res 2009; 15: 6446–6453.<br />

63. Nastoupil LJ. Westin J,<br />

Fowler N, et al.: High response<br />

rates with pembrolizumab in<br />

combination with rituximab in<br />

patients with relapsed follicular<br />

lymphoma: interim results of an on<br />

open-label, phase II study. J Clin<br />

Oncol 2017; 35: abstr 7519.<br />

46<br />

3/21 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Perspectives<br />

Les artistes de la médecine<br />

D r méd.<br />

Marco Guidi<br />

La chirurgie de la main est à<br />

Marco Guidi ce que la peinture<br />

est pour moi. Il fait déjà ses<br />

recherches à 5h du matin, passe<br />

ses vacances à rédiger des articles, parfois<br />

même la nuit. Et de 6h du matin jusqu’au<br />

soir, il travaille comme chef de clinique.<br />

Ses collègues le surnomment MacGyver<br />

lorsqu’il leur explique avec un grand<br />

sourire comment avec un serre-câble il<br />

vient de réaliser un exploit, une «modified<br />

Suzuki technique with cable-ties for<br />

unstable fracture-dislocations of the<br />

proximal interphalangeal joint». Son<br />

regard pétille et il exulte d’enthousiasme<br />

et de joie. Pour le reste, il est plutôt pâle,<br />

car il ne passe pas ses journées au soleil,<br />

mais dans la salle d’opération sans fenêtres,<br />

en consultation avec ses patients<br />

dans un cabinet sans fenêtres et au<br />

bureau pour se consacrer à la recherche<br />

et à ses livres. Il a la silhouette d’un<br />

coureur de marathon et ses pommettes<br />

saillantes illustrent mieux qu’une équerre<br />

ce qu’est un angle à 90 degrés. J’ai rajeuni<br />

ses pommettes sur le portrait pour me<br />

focaliser sur les yeux, calmes et éveillés,<br />

bons et grands. Ils voient le patient<br />

comme une personne dont ils saisissent<br />

immédiatement l’humeur. Marco Guidi<br />

sait d’intuition ce dont cette personne a<br />

besoin en ce moment précis. On ne<br />

l’oublie pas, peut-être parce qu’il est à<br />

l’aise et semble planer à travers les couloirs.<br />

Son bonheur, c’est de réparer minutieusement<br />

ces blessures compliquées<br />

pour non seulement permettre à la main<br />

de fonctionner, mais aussi donner un<br />

résultat aussi esthétique que possible.<br />

Il explique précisément à chaque<br />

patient ce qu’il va faire dans la salle<br />

d’opération, et parvient à impliquer le<br />

patient de telle manière que celui-ci est<br />

aussi concentré que captivé. L’opération<br />

devient un projet commun. Médecin et<br />

patient connaissent maintenant chaque<br />

étape du chemin qu’ils entament ensemble<br />

et dont l’issue est prometteuse.<br />

Après l’opération, Marco Guidi montre les<br />

radiographies et les photos de l’opération<br />

au patient en lui expliquant précisément<br />

ce qui a été fait. Et le patient est fasciné<br />

par le champ des possibilités et observe le<br />

résultat de ce travail d’orfèvre sur sa main<br />

réparée. On dirait deux enfants sous le<br />

sapin de <strong>No</strong>ël, émerveillés par une caisse<br />

à outils ou un petit train Märklin.<br />

Marco Guidi est beaucoup trop<br />

modeste, trop posé, il reste élégamment<br />

en retrait. C’est pourquoi je dois le remettre<br />

en avant, cet artiste de la médecine.<br />

Le peindre et le retenir, comme sur<br />

une photo de classe, sur laquelle on aura<br />

toujours plaisir à le revoir, dans 10, 20 ou<br />

30 ans en se souvenant de lui, chaleureux<br />

et souriant. Même si la vie nous a fait<br />

prendre des détours inattendus. C’est<br />

pourquoi je l’ai peint pour tous, pour<br />

toutes celles et ceux qui ont travaillé et<br />

travaillent toujours avec lui, pour ses<br />

patients et sa famille qui est sûrement<br />

très fière de lui.<br />

Bettina Reichl, peintre et gestionnaire des<br />

hospitalisations à la clinique de chirurgie<br />

plastique de l’Hôpital universitaire de Zurich<br />

(La version intégrale du texte [en allemand] est<br />

disponible sur www.bettinareichl.com.)<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/21 47


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téléphone 031 350 44 22<br />

info@mediservice-<strong>asmac</strong>.ch<br />

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mediservice<br />

Boîte aux lettres<br />

Succession et héritage –<br />

un sujet délicat<br />

Photo: zvg<br />

Quelles sont les conditions à<br />

remplir pour que mon testament<br />

soit valable? Suis-je<br />

entièrement libre de décider<br />

qui héritera de mon patrimoine? Dans<br />

quels cas puis-je renoncer à un héritage?<br />

Et qu’advient-il des affaires dont<br />

personne ne veut?<br />

En Suisse, deux formes de testament<br />

sont valables: le testament olographe et le<br />

testament public.<br />

Le testament olographe doit être<br />

entièrement écrit, daté et signé de la<br />

main du testateur. <strong>No</strong>us recommandons<br />

de le faire relire par un notaire, un avocat<br />

ou un juriste afin d’éviter tout malentendu.<br />

Le testament public est quant à lui<br />

rédigé avec un notaire et authentifié par<br />

ce dernier ainsi que par deux autres<br />

témoins. Les témoins ne peuvent pas être<br />

apparentés et ne doivent pas figurer dans<br />

le testament. Le testament public doit<br />

ensuite être déposé auprès de l’office des<br />

successions ou chez le notaire.<br />

Concernant le droit à la succession,<br />

sont prioritaires le conjoint survivant ou<br />

le partenaire enregistré survivant et les<br />

descendants: enfants, petits-enfants ou<br />

arrière-petits-enfants. Si la personne<br />

décédée n’était ni mariée ni liée par un<br />

partenariat enregistré et si elle n’avait pas<br />

AXA-ARAG<br />

propose aux membres de mediservice<br />

une assurance de protection juridique<br />

à des conditions avantageuses.<br />

Vous avez d’autres questions?<br />

N’hésitez pas à vous adresser à votre<br />

interlocuteur chez mediservice<br />

vsao-<strong>asmac</strong> par téléphone au<br />

031 350 44 22, ou par e-mail à l’adresse<br />

suivante: info@mediservice-<strong>asmac</strong>.ch.<br />

d’enfants, ce sont ses parents ou leurs<br />

descendants (frères et sœurs du défunt)<br />

qui héritent. En l’absence de parents et/<br />

ou de descendants de ces derniers, la<br />

succession revient aux grands-parents et/<br />

ou à leurs descendants.<br />

Si le testateur ne laisse aucun<br />

descendant ni proche comme décrit<br />

ci-dessus, la succession revient, en<br />

l’absence d’une autre disposition testamentaire,<br />

au canton dans lequel la<br />

personne décédée avait son dernier<br />

domicile ou à la commune considérée<br />

comme ayant droit conformément à la<br />

législation de ce canton. Le testateur peut<br />

toutefois désigner un ou plusieurs<br />

héritiers pour la totalité de l’héritage ou<br />

pour une partie de celui-ci au moyen d’un<br />

testament ou d’un pacte successoral. Les<br />

héritiers possibles peuvent être des<br />

partenaires, des amis, des filleuls, des<br />

institutions, des associations, etc. Les<br />

animaux ne peuvent être héritiers, mais<br />

une personne peut être désignée à<br />

condition de s’occuper d’un animal.<br />

Il est possible de renoncer à un<br />

héritage dans un délai de trois mois. C’est<br />

une décision judicieuse si la succession<br />

est insolvable, c’est-à-dire si l’on hérite<br />

non d’un patrimoine, mais de dettes. Car<br />

il est bon de rappeler que l’on peut aussi<br />

hériter de crédits non remboursés, de<br />

paiements échelonnés ou de prêts<br />

hypothécaires.<br />

Si l’héritage est accepté, il est<br />

possible de vendre, d’offrir ou de mettre<br />

au rebut les objets dont personne ne veut.<br />

Si la succession est mise en faillite, c’est<br />

l’office des faillites qui décide du sort<br />

réservé aux objets qui appartenaient au<br />

défunt.<br />

Les contrats strictement personnels<br />

d’un proche (contrat de travail, par<br />

exemple) prennent fin au décès du<br />

signataire. D’autres contrats, tels qu’un<br />

bail, peuvent être résiliés avec des droits<br />

spéciaux: en cas de décès du locataire, ses<br />

héritiers peuvent ainsi dénoncer le bail<br />

pour l’échéance légale suivante en respectant<br />

le délai de préavis. Tous les autres<br />

contrats sont transmis aux héritiers.<br />

Les proches survivants sont tenus de<br />

payer les frais liés aux funérailles, à<br />

l’inhumation et à la tombe. Ils peuvent<br />

pour ce faire puiser dans la succession.<br />

Si la succession ne permet pas de<br />

couvrir l’intégralité des frais, seuls les<br />

héritiers directs doivent en répondre sur<br />

leurs deniers personnels, à savoir:<br />

l’époux/épouse, le/la partenaire enregistré(e),<br />

les enfants et les parents. On<br />

considère en effet que la prise en charge<br />

de ces frais fait partie des obligations<br />

incombant aux parents proches du<br />

défunt, même si ceux-ci ont renoncé à<br />

l’héritage.<br />

Bon à savoir: certaines communes de<br />

Suisse prennent en charge les frais<br />

funéraires si le patrimoine du défunt ne<br />

suffit pas à les couvrir. Les proches<br />

doivent alors déposer une demande et ne<br />

sont pas autorisés à mandater eux-mêmes<br />

l’entreprise de pompes funèbres. S’ils le<br />

font, ils doivent se porter garants du<br />

paiement de la facture.<br />

Si la mort est due à un accident,<br />

l’assurance-accidents obligatoire (par<br />

exemple la Suva) prend à sa charge une<br />

partie des frais funéraires.<br />

Isabelle Näf<br />

juriste chez<br />

AXA-ARAG<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/21 49


mediservice<br />

L’été en pleine<br />

forme<br />

Avec les beaux jours reviennent les envies de mets légers et de grand air.<br />

Les spécialistes le savent: une alimentation équilibrée et la pratique<br />

régulière d’une activité physique constituent les piliers de la santé et de<br />

la performance.<br />

Daniel Angst, responsable Gestion de la prévention, SWICA Organisation de santé<br />

Les aliments riches en fibres, en<br />

hydrates de carbone et en protéines<br />

font partie intégrante de<br />

notre alimentation quotidienne.<br />

En principe. Les régimes à teneur élevée<br />

en hydrates de carbone conviennent aux<br />

personnes actives et sveltes. Les personnes<br />

inactives devraient limiter leur<br />

consommation d’hydrates de carbone au<br />

profit de protéines, car une alimentation<br />

riche en protéines procure une sensation<br />

de satiété durable. Les protéines se<br />

trouvent dans la viande et le poisson,<br />

mais aussi dans les produits laitiers<br />

comme le séré maigre ou le fromage et<br />

Les facteurs de la dépense énergétique<br />

dans les œufs. Légumineuses et soja garantissent,<br />

eux aussi, un bon apport en<br />

protéines, impliquées dans de nombreux<br />

processus. La valeur biologique des protéines<br />

végétales augmente lorsqu’elles sont<br />

associées, par exemple flocons d’avoine et<br />

lait de soja.<br />

Une question d’équilibre<br />

La santé et le bien-être dépendent d’un<br />

bon équilibre entre les catégories de nutriments<br />

et d’un rapport approprié entre<br />

apport et dépense énergétiques. En<br />

d’autres termes: ne pas absorber plus de<br />

calories que l’on n’en dépense chaque jour<br />

L’organisme d’un adulte brûle environ une kilocalorie (kcal) par kilo et heure pour le<br />

maintien des fonctions vitales, qu’il travaille ou dorme. Pour un homme de 80 kilos,<br />

la dépense énergétique de base s’élève donc à environ 1920 kcal par jour.<br />

En fonction de l’activité professionnelle, s’ajoute le métabolisme d’activité: pour un<br />

travail assis, il représente 250 à 500 kcal par jour; pour un travail physique léger, 500 à<br />

1000 kcal; pour un travail physique moyen, 1000 à 1500 kcal; pour un travail physique<br />

pénible, 1500 à 2000 kcal.<br />

Pendant les loisirs, la dépense calorique horaire dépend de l’intensité de l’activité<br />

pratiquée, de l’âge, du sexe et du poids.<br />

(lire encadré) ou accroître la dépense pour<br />

brûler l’excédent de calories assimilées.<br />

Attention cependant à ne pas accorder de<br />

crédit au mythe selon lequel l’activité<br />

sportive permet de compenser entièrement<br />

un régime riche en calories. Il est<br />

bien plus facile et plus efficace de réguler<br />

l’apport en calories que leur élimination<br />

par le sport. Par exemple, un homme de<br />

80 kilos brûle environ 150 calories, soit<br />

environ 30 grammes de chocolat, en une<br />

demi-heure de vélo.<br />

Le cyclisme représente la deuxième<br />

discipline sportive favorite des Suisses.<br />

Avec la randonnée, la natation, le ski et le<br />

jogging, il constitue le «pentathlon helvétique».<br />

Selon Sport Suisse 2020, 42% de la<br />

population, tous âges confondus, pratiquent<br />

cette activité sur une base régulière.<br />

Les randonnées à vélo d’intensité<br />

modérée constituent un bon entraînement<br />

d’endurance, même pour les sportifs<br />

débutants. Toutefois, pour diminuer le<br />

taux de graisse corporelle, il est recommandé<br />

d’accompagner la diminution de<br />

calories par de la musculation. La masse<br />

musculaire ainsi générée accroît le métabolisme<br />

et prévient les maladies de civilisation<br />

dues à l’âge.<br />

Jogging (9 km/h)<br />

Ski<br />

Natation (1,2 km/h)<br />

Vélo (15 km/h)<br />

Randonnée<br />

env. 600 kcal/h<br />

env. 450 kcal/h<br />

env. 300–500 kcal/h<br />

env. 300 kcal/h<br />

env. 250 kcal/h<br />

Source: bwl.admin.ch<br />

50 3/21 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Hydratation pendant, protéines<br />

après le sport<br />

En matière d’alimentation, le cyclisme<br />

suit des règles simples: avant l’activité, il<br />

suffit de prendre une collation légère et<br />

pauvre en graisse, comme un sandwich à<br />

la viande des Grisons ou une barre énergétique.<br />

Les personnes qui souhaitent optimiser<br />

le métabolisme des graisses peuvent<br />

pratiquer une activité sportive à jeun,<br />

mais devraient dès lors privilégier la<br />

marche ou la marche rapide. Lors d’activités<br />

prolongées, elles veilleront à s’hydrater<br />

en suffisance, par exemple avec une boisson<br />

isotonique ou un jus de fruits additionné<br />

d’eau minérale. Après l’activité,<br />

quand la faim se fait sentir, manger des<br />

produits frais et sains comme des légumes<br />

de saison, des hydrates de carbone complexes<br />

et une alimentation riche en protéines,<br />

éléments indispensables à la régénération<br />

musculaire après l’effort.<br />

Concours exclusif<br />

Les membres de mediservice vsao<strong>asmac</strong><br />

peuvent participer au concours<br />

SWICA exclusif et tenter de gagner de<br />

super prix dédiés au cyclisme.<br />

1 er et 2 e prix: un e-bike Longrider du<br />

fabricant suisse «Thömus», d’une<br />

valeur de 4500 francs!<br />

22 autres gagnants recevront un<br />

casque de vélo KED d’une valeur de<br />

139 francs.<br />

Accéder au concours:<br />

www.swica.ch/fr/mediservice<br />

Photo: GettyImages<br />

Du changement en<br />

perspective?<br />

Vous attendez-vous à des changements<br />

dans votre vie? Sur le plan professionnel<br />

ou privé?<br />

Si vous avez de nouvelles options en<br />

perspective, cela peut éventuellement<br />

se répercuter sur vos assurances.<br />

Pour éviter les mauvaises surprises,<br />

il vaut la peine de les soumettre à une<br />

vérification.<br />

Si vous avez besoin de renseignements<br />

ou d’un conseil sans engagement,<br />

adressez-vous à temps à mediservice<br />

vsao-<strong>asmac</strong>:<br />

tél. 031 350 44 22,<br />

info@mediservice-<strong>asmac</strong>.ch.<br />

Résilier les assurances complémentaires?<br />

Si vous avez conclu une assurance complémentaire auprès de votre caisse-maladie<br />

(assurance des soins/hôpital mi-privé ou privé) et envisagez de changer d’assureur,<br />

vous devez tenir compte des délais de résiliation. Contrairement à l’assurance de base,<br />

ce sont des délais plus longs qui s’appliquent. Généralement, ils sont de trois à six mois.<br />

Toutefois, les assureurs-maladie encouragent de plus en plus souvent la conclusion de<br />

contrats de plusieurs années. Il faut donc procéder à temps à la vérification de ses<br />

assurances complémentaires. Une résiliation est à tout moment possible sous respect<br />

du délai de résiliation convenu.<br />

Contrairement à l’assurance de base, les prestations dans l’assurance complémentaire<br />

diffèrent d’une caisse-maladie à l’autre. Dans l’assurance complémentaire, les caissesmaladie<br />

peuvent calculer les primes conformément au risque, c’est-à-dire les échelonner<br />

en fonction de l’âge et du sexe. Elles peuvent donc formuler des réserves ou refuser une<br />

proposition d’assurance. Il est donc déconseillé de résilier l’assurance complémentaire<br />

existante sans avoir une confirmation d’admission du futur assureur en main.<br />

<strong>No</strong>us collaborons avec différents assureurs-maladie et pouvons vous soumettre<br />

des offres attrayantes grâce à nos contrats collectifs. Vous pouvez vous adresser à<br />

mediservice vsao-<strong>asmac</strong> pour tout renseignement complémentaire.<br />

Tél. 031 350 44 22, info@mediservice-<strong>asmac</strong>.ch<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/21 51


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Même si le vent souffle où bon lui semble,<br />

nous pouvons choisir un cap. Toutes voiles<br />

dehors, Medpension élabore une offre de<br />

prévoyance qui tient ses promesses. Il nous<br />

tient à cœur d’assurer l’avenir financier<br />

des prestataires médicaux.<br />

<strong>No</strong>s compétences élevées en matière de<br />

prévoyance sont mises à l’honneur dans<br />

notre nouvelle identité. Depuis 1986,<br />

nous nous sommes engagés sous le nom<br />

« ASMAC Fondation pour indépendants »<br />

à fournir des plans de prévoyance sur<br />

mesure aux médecins, propriétaires de<br />

cabinet et employeurs du secteur médical.<br />

De l’ouverture du cabinet à la retraite.<br />

Taux d’intérêt supérieurs à la moyenne,<br />

participation aux résultats et degré de<br />

couverture idéal : les avantages sont nombreux<br />

avec Medpension. <strong>No</strong>s excellents<br />

chiffres-clés en témoignent année après<br />

année. Chaque cabinet se distinguant par<br />

des attentes particulières, Medpension<br />

propose des solutions variées et un<br />

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Taux minimal LPP 1.05%<br />

Excellent degré de couverture<br />

Moyenne 5 ans<br />

Medpension 115.2%<br />

Fondations de droit privé<br />

112.5%<br />

(source: Swisscanto)<br />

Rendement attrayant<br />

Moyenne 5 ans<br />

Medpension 5.20%<br />

Baromètre UBS des CP 4.78%<br />

Indice CS des CP 4.75%<br />

Medpension est une organisation partenaire<br />

de l’Association suisse des médecins assistant(e)s<br />

et chef(fe)s de clinique (<strong>asmac</strong>).


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Résultats une<br />

nouvelle fois supérieurs<br />

à la moyenne<br />

La Fondation de prévoyance pour indépendants Medpension vsao <strong>asmac</strong><br />

a toutes les raisons de se réjouir en <strong>2021</strong>: elle célèbre ses 35 années<br />

d’existence et présente d’excellents résultats pour l’exercice 2020.<br />

Adrian Leiggener, responsable Distribution, Marketing et Communication, Medpension vsao <strong>asmac</strong><br />

Medpension poursuit sa<br />

croissance comme en témoignent<br />

les chiffres-clés<br />

réjouissants de 2020. Pour<br />

la septième année consécutive, la caisse<br />

de pension est parvenue à générer un<br />

rendement supérieur à la moyenne – une<br />

réussite qui profite au patrimoine des<br />

assurés. Egalement impressionnants, les<br />

autres chiffres-clés se situaient bien audessus<br />

de leurs valeurs de référence respectives<br />

l’année dernière.<br />

Avec 3%, le rendement des avoirs de<br />

prévoyance est nettement supérieur au<br />

taux d’intérêt minimal de 1% prescrit par<br />

la LPP. Medpension affiche donc une<br />

rémunération supérieure à la moyenne sur<br />

sept années de suite, un succès dont bénéficient<br />

à nouveau les assurés de la fondation.<br />

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Le degré de couverture a également<br />

continué à augmenter pour s’établir à 118%<br />

en 2020, reflétant la situation financière<br />

très stable de Medpension. Ces chiffresclés<br />

réjouissants alliés à des prestations attrayantes<br />

furent décisifs pour la poursuite<br />

de la croissance de Medpension en 2020.<br />

L’effectif a augmenté de 5,7% pour atteindre<br />

près de 10 000 personnes, tandis que le<br />

patrimoine géré s’élève à CHF-4,055 milliards.<br />

Avec sa performance de 3,48% en 2020,<br />

Medpension réalise un rendement moyen<br />

de 5,20% sur un horizon de cinq ans et se<br />

situe ainsi bien au-dessus des valeurs de<br />

référence que sont l’indice CS-CP et le baromètre<br />

UBS des CP.<br />

Grâce à un collectif de risque de 9:1,<br />

Medpension présente en outre un rapport<br />

extrêmement favorable entre assurés actifs<br />

et bénéficiaires de rentes, ce qui aura un<br />

effet bénéfique sur les futures primes de<br />

risque.<br />

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Medpension fête son 35 e anniversaire en <strong>2021</strong>. Découvrez les jalons de notre histoire<br />

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Informations<br />

complémentaires<br />

Medpension vsao <strong>asmac</strong><br />

Brunnhofweg 37, case postale 319<br />

3000 Berne 14, tél. 031 560 77 77<br />

info@medpension.ch<br />

www.medpension.ch<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/21 53


Impressum<br />

Adresses de contact des sections<br />

N o 3 • 40 e année • Juin <strong>2021</strong><br />

Editeur<br />

AG<br />

VSAO Sektion Aargau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

mediservice vsao-<strong>asmac</strong><br />

Bollwerk 10, case postale, 3001 Berne<br />

Téléphone 031 350 44 88<br />

journal@<strong>asmac</strong>.ch, journal@vsao.ch<br />

www.<strong>asmac</strong>.ch, www.vsao.ch<br />

Sur mandat de l’<strong>asmac</strong><br />

Rédaction<br />

Catherine Aeschbacher (rédactrice en chef),<br />

Giacomo Branger, Kerstin Jost, Fabian Kraxner,<br />

Léo Pavlopoulos, Lukas Staub, Anna Wang,<br />

Sophie Yammine<br />

Comité directeur <strong>asmac</strong><br />

Angelo Barrile ( président), <strong>No</strong>ra Bienz<br />

(co-vice- présidente), Patrizia Kündig<br />

(co-vice- présidente), Christoph Bosshard<br />

(invité permanent), Marius Grädel, Dina-<br />

Maria Jakob (invitée permanente), Helen<br />

Manser, Richard Mansky, Gert Printzen,<br />

Svenja Ravioli, Patrizia Rölli, Martin Sailer,<br />

Miodrag Savic (invité permanent), Jana<br />

Siroka, Michael Burkhardt (swimsa)<br />

Impression et expédition<br />

Stämpfli AG, Wölflistrasse 1, CH-3001 Bern<br />

Téléphone +41 31 300 66 66,<br />

info@staempfli.com, www.staempfli.com<br />

Maquette<br />

Gabriela Berger<br />

Illustration de la page de couverture<br />

Till Lauer<br />

Annonces<br />

Zürichsee Werbe AG, Fachmedien,<br />

Markus Haas, Laubisrütistrasse 44, 8712 Stäfa<br />

Telefon 044 928 56 53<br />

E-Mail vsao@fachmedien.ch<br />

Tirage<br />

Exemplaires imprimés: 22 200<br />

Certification des tirages par la REMP/FRP<br />

2020: 21 829 exemplaires<br />

Fréquence de parution: 6 numéros par année<br />

L’abonnement est inclus dans la contribution<br />

annuelle pour les membres de l’<strong>asmac</strong><br />

ISSN 1422-2086<br />

L’édition n o 4/<strong>2021</strong> paraîtra en août <strong>2021</strong>.<br />

Sujet: Tension<br />

© <strong>2021</strong> by <strong>asmac</strong>, 3001 Berne<br />

Printed in Switzerland<br />

BL/BS<br />

VSAO Sektion beider Basel, Geschäftsleiterin und Sekretariat:<br />

lic. iur. Claudia von Wartburg, Advokatin, Hauptstrasse 104,<br />

4102 Binningen, tél. 061 421 05 95, fax 061 421 25 60,<br />

sekretariat@vsao-basel.ch, www.vsao-basel.ch<br />

BE VSAO Sektion Bern, Schwarztorstrasse 7, 3007 Berne, tél. 031 381 39 39,<br />

info@vsao-bern.ch, www.vsao-bern.ch<br />

FR<br />

ASMAC section fribourgeoise, Gabriela Kaufmann-Hostettler,<br />

Wattenwylweg 21, 3006 Berne, tél. 031 332 41 10, fax 031 332 41 12,<br />

info@gkaufmann.ch<br />

GE Associations des Médecins d’Institutions de Genève, case postale 23,<br />

Rue Gabrielle-Perret-Gentil 4, 1211 Genève 14, amig@amig.ch, www.amig.ch<br />

GR<br />

JU<br />

NE<br />

VSAO Sektion Graubünden, 7000 Chur, Samuel B. Nadig, lic. iur. HSG,<br />

RA Geschäftsführer/Sektionsjurist, tél. 078 880 81 64, info@vsao-gr.ch,<br />

www.vsao-gr.ch<br />

ASMAC Jura, 6, chemin des Fontaines, 2800 Delémont,<br />

marie.maulini@h-ju.ch<br />

ASMAC section neuchâteloise, Joël Vuilleumier, avocat,<br />

Rue du Musée 6, case postale 2247, 2001 Neuchâtel,<br />

tél. 032 725 10 11, vuilleumier@valegal.ch<br />

SG/AI/AR VSAO Sektion St. Gallen-Appenzell, Bettina Surber, Oberer Graben 44,<br />

9000 St. Gallen, tél. 071 228 41 11, fax 071 228 41 12,<br />

Surber@anwaelte44.ch<br />

SO<br />

TI<br />

TG<br />

VD<br />

VS<br />

VSAO Sektion Solothurn, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

ASMAC Ticino, Via Cantonale 8-Stabile Qi, 6805 Mezzovico-Vira,<br />

segretariato@<strong>asmac</strong>t.ch<br />

VSAO Sektion Thurgau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

ASMAV, case postale 9, 1011 Lausanne-CHUV,<br />

asmav@asmav.ch, www.asmav.ch<br />

ASMAVal, p.a. Maître Valentine Gétaz Kunz,<br />

Ruelle du Temple 4, CP 20, 1096 Cully, contact@asmaval.ch<br />

Suisse centrale (LU, ZG, SZ, GL, OW, NW, UR)<br />

VSAO Sektion Zentralschweiz, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

ZH/SH<br />

VSAO ZH/SH, RA lic. iur. Susanne Hasse,<br />

Geschäftsführerin, <strong>No</strong>rdstrasse 15, 8006 Zurich, tél. 044 941 46 78,<br />

susanne.hasse@vsao-zh.ch, www.vsao-zh.ch<br />

Label de qualité Q-publication<br />

de l’association média suisses<br />

54 3/21 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


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