Maintenance & Entreprise n°664

PRATIQUE DES FORMATIONS CONTINUES POUR ÉVOLUER
Un exemple de maintenance chez le fabricant
POURQUOI AVEZ-VOUS CHOISI UNE FORMATION DE LA
FAB’ACADEMY ?
G.B. : Tous les ans, nous accueillons des apprentis. Notre objectif
est de les former et de les garder. Cette année, 3 apprentis finissent
leurs cursus et seront embauchés en CDI. Comme cela ne suffit
pas, Antoine doit constamment augmenter l’effectif de ses équipes
par la création de nouveaux postes. Nous avons dû alors créer cette
formation. Ce projet a été élaboré dans le cadre du groupe Liébot
(dont K.Line fait partie) ayant 2 activités : la menuiserie et la façade
industrielle car toutes les sociétés du groupe connaissaient une
pénurie de techniciens de maintenance. Grâce à cette formation,
des salariés, par exemple, en production ont pu évoluer vers le
métier de la maintenance. Nous leur avons permis de suivre
cette formation sur 18 mois. A l’issue de la formation, ils ont
rejoint l’équipe de maintenance.
QUELLE FORMATION SUR LA MAINTENANCE
INDUSTRIELLE CES SALARIÉS ONT-ILS SUIVI ?
G.B. : Le premier groupe a suivi une formation de technicien
supérieur en maintenance industrielle à Cholet et Nantes. Dans
cette formation, figurait un premier socle de compétences
permettant d’acquérir les prérequis pour suivre ensuite la
formation de technicien supérieur en maintenance industrielle.
Ce premier socle de formation a duré 3 mois (315 heures, soit
45 jours) et les cours étaient donnés en continu. Il permettait
aux stagiaires d’être tous au même niveau.
En revanche, la formation de technicien supérieur en maintenance
industrielle (441 heures, soit 63 jours) a été assurée en alternance
mais les cours étaient répartis sur 1 an.
POURQUOI L’AVEZ-VOUS CHOISIE ?
Comme le bassin d’emploi régional est très tendu, il faut
ajouter que la commune des Herbiers connait moins de 5 % de
chômage. Cela rend encore plus difficile le recrutement pour la
maintenance puisqu’il y a une pénurie de candidats. De plus,
toutes les entreprises de la région recherchent des techniciens en
maintenance. Notre enjeu consiste à arriver à pourvoir l’ensemble
de nos postes. Nous sommes donc constamment à l’écoute du
marché et communiquons en continu sur la maintenance.
D’ailleurs, l’équipe et l’organisation de maintenance au sein de
la société Prima sont, en effet, assez attractives parce-que ces
techniciens de maintenance font constamment appel à toutes leurs
compétences. Nous leur demandons, en effet, d’être polyvalents
et multi compétents. D’un autre côté, ils peuvent s’appuyer sur des
spécialistes des méthodes de maintenance et affiner alors leurs
savoir-faire. Enfin, nous les formons très régulièrement pour
maintenir et/ou développer leurs compétences en maintenance
industrielle.
A.C. : La formation correspondait à ce qu’on recherchait dans
le contenu puisque la partie théorique portait sur la mécanique,
le pneumatique, l’électrotechnique, l’hydraulique. Le fait de
prendre les personnes en interne était intéressant.
G.B. : Cela permettait aux professionnels de la production
d’accéder à un métier de la maintenance, métier auquel il n’aurait
pas pu accéder sans cette formation.
COMMENT AVEZ-VOUS SÉLECTIONNÉ LES
STAGIAIRES ?
G.B. : Nous avons sélectionné les stagiaires sur leur savoir-être
parce qu’ils devaient bien s’intégrer aux équipes de maintenance
et intervenir avec respect dans la production pour dépanner.
De plus, nous avions regardé ce que les stagiaires avaient fait au
préalable dans leurs expériences professionnelles afin de savoir
s’ils avaient une appétence pour la technique. Cette sélection
a été faite selon ces critères et bien sûr sur la motivation des
stagiaires.
42 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°664 • Novembre - Décembre - Janvier 2021- 2022