Catalogue Culture Vélo 2023

ANNECY - Une ville née pour rouler !
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Q
Quel était la chose la plus frustrante dans cette
relation ?
Le temps long... incontestablement ! Je ne comprenais
pas pourquoi de petits aménagements
R
sur lesquels nous étions d'accord, prenaient autant de
temps a être mis en place.
Q
Quelles étaient les ambitions chiffrées de votre
Plan Vélo ?
D'un point de vue qualitatif d'abord. Notre ambition
était, et est toujours, d'augmenter la part mo-
R
dale du vélo et de diminuer celle de l'automobile. En ce
qui concerne les chiffres, et en prenant pour référence
les études de l'INSEE, la part du vélo dans les déplacements
était entre 2,5 et 3%, et notre ambition est d'être à
10% à la fin de notre mandature.
Q
Quelles sont les raisons pour lesquelles Annecy part
de si loin ?
Depuis des décennies, Annecy a mené une politique
du tout automobile. Il suffit de se promener
R
quelques heures dans la ville pour voir à quel point la
voiture occupe l'espace public. Pas simplement l'espace
roulant, mais aussi les parkings, les axes de circulation
à deux fois deux voies en centre ville. Il n'y a aucun parking
ou espace multimodal en périphérie, et le réseau de
transport en commun est peu développé.
Q
On voit cependant de plus en plus de cyclistes...
Oui, et c'est grâce au VAE. Beaucoup de personnes
R
habitent en périphérie, et Annecy est encerclée
par deux massifs montagneux qui rendent la pratique
non-sportive du vélo compliquée. Avec le vélo à assistance
électrique, les comportements ont changé, et la
pratique est devenue beaucoup plus accessible.
Q
R
Annecy peut-elle devenir un jour une ville sans voiture
?
Non, nous n'allons pas jusque-là, mais il y aura
une forte réduction de la présence de l'automobile
en centre-ville. Il faudra piétonniser des axes, remettre
du vert en surface, travailler les flux de façon à ce
que l'usage de la voiture soit fait à bon escient.
Q
R
Cela va t-il passer par des mesures contraignantes à
l'égard des automobilistes ?
La contrainte, certainement. Parce qu'il faudra
changer les habitudes, mais pas de contrainte
sans solution. Si nous reduisons la part voiture, nous
avons la responsabilité de devoir apporter des solutions
aux automobilistes. Il ne faut pas traiter les sujets isolément.
Il n'y a pas d'un côté les voitures, d'un autre
les vélos et enfin les piétons. Nous parlons bien d'un
éco-système, dans lequel chacun aura une place, et ceci
dans une perspective guidée par une vision environnementale
et de qualité de vie.
Q
Vous parlez de piétons. Une particularité d'Annecy
est la cohabitation entre cyclistes usagers de voies
vertes et pistes cyclables, et les promeneurs ou autres
joggeurs. Au point que cela soit parfois "dangereux"...
Il y a beaucoup d'améliorations sur ce sujet.
R
Vous auriez pu aussi rajouter les trotinettes électriques.
Nous avons d'ailleurs décidé de ne pas renouveler
le contrat de location de trotinettes que la municipalité
avait mis en place, pour ces raisons de cohabitation
difficile. La situation s'est beaucoup améliorée et il y a
de moins en moins de piétons sur les pistes cyclables,
et aussi de moins en moins de cyclistes sur les trottoirs.
Nous avons fait beaucoup de campagnes d'affichage, renouvelés
et rendus plus visibles les marquages au sol.
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NOUS PARLONS BIEN
D'UN ÉCO-SYSTÈME,
DANS LEQUEL CHACUN
AURA UNE PLACE.
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