LUMIERES N°42 MARS 2023
Interview croisée : Jacqueline OSTY, paysagiste, directrice de Osty et associés et Agnès JULLIAN, présidente de Technilum Dossier : Éclairage des établissements de santé - Cahier technique : éclairage des musées
Interview croisée : Jacqueline OSTY, paysagiste, directrice de Osty et associés et Agnès JULLIAN, présidente de Technilum
Dossier : Éclairage des établissements de santé - Cahier technique : éclairage des musées
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Lumières<br />
N° 42 - <strong>MARS</strong> <strong>2023</strong><br />
Éditorial<br />
Isabelle Arnaud<br />
rédactrice en chef<br />
Chelsea and Westminster Hospital NHS<br />
Foundation Trust, Londrres<br />
Solution éclairage : Zumtobel<br />
© Zumtobel<br />
INTERVIEW CROISÉE<br />
Jacqueline OSTY, paysagiste, directrice de l’agence<br />
de paysage et d’urbanisme Osty et associés<br />
Agnès JULLIAN, présidente de Technilum<br />
et présidente de la commission éclairage extérieur<br />
du Syndicat de l’éclairage<br />
DOSSIER<br />
Établissements<br />
de santé<br />
La lumière adoucit<br />
les moeurs...<br />
Directeur de la publication<br />
Jean Tillinac<br />
Édition 3e Médias<br />
17, rue de l’Amiral Hamelin<br />
75016 Paris<br />
www.filiere-3e.fr<br />
Rédactrice en chef<br />
Isabelle Arnaud<br />
Tél. : +33 (0)6 82 40 21 80<br />
lumieres@filiere-3e.fr<br />
Publicité<br />
Sandrine de Montmorillon<br />
Tél. : +33 (0)6 51 30 28 68<br />
sdm@filiere-3e.fr<br />
Ont collaboré à ce numéro :<br />
Alexandre Arène, Frédéric Bergossen<br />
Abonnements<br />
Juliette Aguelon<br />
compta.3emedias@gmail.com<br />
Corrections<br />
Laurence Chabrun<br />
laurencechabrun@gmail.com<br />
Conception graphique et réalisation<br />
Planète Graphique Studio<br />
95, boulevard Berthier<br />
75017 Paris<br />
Impression et routage<br />
Imprimerie Chirat<br />
42540 Saint-Just-La-Pendue<br />
© 3e Médias, Paris.<br />
Reproduction interdite.<br />
Comme la musique, la lumière nous accompagne au quotidien, en passant par<br />
des notes des plus aiguës aux plus graves, harmonisées au sein de partitions<br />
bien orchestrées. Musique et lumière ne sont-elles pas corrélées, d’une<br />
certaine manière ? Quelqu’un me disait, lors d’un entretien relatif au Cahier<br />
technique consacré à l’éclairage des œuvres d’art (lire page 55), que si l’on veut qu’une<br />
personne vous écoute, il faut parler doucement afin qu’elle soit plus attentive. C’est un<br />
peu la même chose avec la lumière : moins elle se voit, plus on y est sensible. « On ne<br />
se focalise pas sur le détail, mais on considère les éléments dans leur ensemble », nous<br />
confie Jacqueline Osty, paysagiste. Au fil des rénovations et aménagements urbains, les<br />
compositions offrent de nouvelles partitions aux villes, partagées par tous. Les rythmes de<br />
lumière se retrouvent à chaque instant, à l’extérieur comme à l’intérieur, jusque dans les<br />
établissements de santé, ces lieux de stress pourtant conçus pour soigner et apaiser.<br />
Loin des aménagements épurés, aseptisés et austères des années 1970, les ambiances<br />
du XXI e siècle s’adoucissent, se colorent, pour créer des lieux rassurants dès qu’on en<br />
franchit le seuil. Hormis les blocs opératoires où la lumière blanche et les « paquets de lux »<br />
sont toujours de mise, les espaces s’animent de lumières à la fois adaptées aux soins de<br />
précision et apaisantes, presque anesthésiantes, qui tranquillisent les patients. Même les<br />
couleurs s’en mêlent et se glissent parfois dans des séquences dynamiques, tantôt au<br />
rythme de variations de blancs, tantôt par petites touches de couleurs à peine perceptibles.<br />
Les instruments de lumière disparaissent au profit des effets, laissant les patients et<br />
les soignants sous le charme des mélodies lumineuses. Et la sobriété énergétique,<br />
objecteront certains ? À l’heure où le prix du kilowattheure tend à s’envoler toujours plus<br />
haut, est-il bien raisonnable d’investir dans des dispositifs qui vont ajouter encore à la<br />
facture d’électricité ? En fait oui, et non. Oui, car c’est non seulement raisonnable, mais<br />
recommandé de remplacer des produits dont la date de péremption est dépassée depuis<br />
longtemps, et non, car les gestionnaires d’hôpitaux, exploitants de clinique et service de<br />
maintenance d’établissements de soins en prennent conscience : la facture n’en souffrira<br />
pas, au contraire, avec un traitement de fond à base de led, accompagné de séquences<br />
de gestion automatique, à la fois les dépenses énergétiques et le bien-être devraient s’en<br />
porter beaucoup mieux.<br />
Car bien éclairer, c’est tout un art… et éclairer l’art, tout un savoir. Une fois de plus, la<br />
rédaction de Lumières a choisi de n’interroger qu’un nombre restreint de professionnels<br />
– quatre fabricants –, contrainte par les limites de l’espace « papier » et les délais<br />
de fabrication. Ils nous confient comment les musées font avancer la recherche de<br />
technologies de plus en plus efficaces et précises et comment les nouvelles techniques<br />
contribuent à préserver les œuvres pour les laisser à voir.<br />
Dépôt légal : mars <strong>2023</strong><br />
ISSN : 2259-3772<br />
LUMIÈRES N° 42 - <strong>MARS</strong> <strong>2023</strong> - 3