LUMIERES N°42 MARS 2023

Lumières Actualités
Citel a été créée en 1937 et
participe à travers le monde à
protéger les installations des surtensions
transitoires notamment
dues à la foudre. Chaque année,
la marque conçoit, fabrique et
vend plusieurs millions de parafoudres,
grâce à une maîtrise des
processus de normalisation et de
réglementation, ainsi qu’un investissement permanent dans la R&D. Elle
fabrique également ses propres composants. Élodie Moxhet, directrice
marketing Citel, nous en présente les axes de développement.
Citel est-elle toujours une entreprise familiale ?
Élodie Moxhet – Oui, aujourd’hui, ce sont trois frères qui gèrent l’entreprise
et cette emprise familiale transparaît beaucoup dans l’interaction avec
les clients, qui eux-mêmes y sont très attachés. Nous fabriquons des
parafoudres et notamment pour le marché de l’éclairage. Je me permets
une parenthèse pour expliquer en quoi la protection contre les surtensions
devient primordiale, surtout depuis l’extension des éclairages extérieurs
en led. Cette technologie présente une sensibilité extrême aux surtensions
transitoires créées par la foudre ou par les opérations de commutation sur
le réseau AC. À cause de leur localisation très exposée, les éclairages
led risquent de subir des surtensions élevées qui peuvent générer des
défaillances dans les circuits d’alimentation, sur les composants led, ou
des pertes d’efficacité d’éclairage. Nous avons développé, d’ailleurs,
des parafoudres conjointement avec certains de nos clients, donc des
produits adaptés à leurs besoins, et pas seulement en France.
Citel a donc une forte présence à l’international ?
Élodie Moxhet – En effet, nous réalisons 90 % de notre chiffre à l’export
et avons 7 implantations dans le monde depuis les années 1980 : entre
autres aux États-Unis et en Chine – où nous avons des usines et des
laboratoires d’essai –, en Allemagne, etc., et la dernière en date, qui s’est
Siège, usine, showroom, site web marchand :
les nouveautés de Citel
ouverte en 2021, à Dubaï. Dans tous ces pays, nous disposons d’équipes
locales qui connaissent les besoins de leurs clients.
D’ailleurs, nous avons gagné le prix de la meilleure stratégie export 2022
avec le MOCI (Moniteur du commerce international).
En France, vous venez tout juste de déménager de Sèvres à
Paris ?
Élodie Moxhet – Oui, notre siège s’est installé à Montparnasse : l’objectif
est de bénéficier de bureaux plus centraux, plus accessibles, afin de
recevoir nos clients et nos partenaires. Citel compte en tout une centaine
de collaborateurs, avec les employés de notre usine située à Reims,
qui connaît actuellement des travaux de rénovation, et y compris notre
équipe d’ingénieurs qui travaille au sein de notre laboratoire d’essai qui
vient d’être agrandi. Ce laboratoire est essentiel à notre activité, c’est un
gage de qualité de nos gammes : nous y développons et testons tous nos
produits, mais accueillons aussi nos clients qui souhaitent procéder à des
tests de leurs appareils d’éclairage avec nos parafoudres.
Vous venez de lancer un site web marchand. Comment
fonctionne-t-il ?
Élodie Moxhet – Nous avons sélectionné environ 80 références (sur les
3 000 que compte notre catalogue) achetables directement sur notre site :
il suffit de choisir votre produit, vous le mettez dans votre panier, vous
créez un compte et vous êtes livré deux jours après. Nous avons limité les
quantités à 20 pièces, car nous avons pensé qu’au-delà, il est préférable
de privilégier un contact direct avec un conseiller. Ces 80 références
correspondent, selon nous, aux demandes les plus courantes des
installateurs : des parafoudres pour les réseaux basse tension, pour
la protection photovoltaïque, et puis quelques produits concernant
l’éclairage led. L’idée est née pendant le confinement, nous souhaitions à
la fois faciliter les commandes et conserver un lien fort avec nos clients.
C’est grâce à ce lien fort que nous sommes en mesure de développer de
nouvelles gammes qui répondent vraiment à leurs besoins.
Nouvelle adresse : 29, boulevard Edgar-Quinet, 75014 Paris n
SERCE : les bonnes solutions
pour maîtriser l’énergie
La sobriété ne peut pas se réduire à une simple modération des usages
de l’énergie au quotidien. Cela équivaudrait à croire et à faire croire que
nos sociétés peuvent « encaisser » les crises énergétiques par le simple
levier des écogestes, petits actes de « résistance ordinaire »… La sobriété
énergétique est devenue un enjeu vital dans un contexte où nous devons
faire face à une triple crise, économique, climatique et énergétique. Elle
constitue un pilier dans la mise en place de politiques écologiques efficaces
pour lutter contre le changement climatique, parmi lesquelles la
gestion de l’éclairage public, l’isolation des bâtiments…
40 % : c’est l’objectif de réduction de consommation d’énergie d’ici 2050.
50 à 80 % : c’est la réduction de la consommation électrique grâce à
l’éclairage led.
L’extinction totale de l’éclairage public est un contresens
énergétique et environnemental !
La crise énergétique que nous connaissons rend nécessaire la mise en
place d’une politique de sobriété. Les collectivités locales peuvent commencer
par les gisements d’économies les plus simples, comme l’accélération
du rythme de rénovation de l’éclairage public, qui représente
encore le deuxième poste de
consommation d’énergie des
communes, après les bâtiments.
Pour sensibiliser les
élus, le SERCE a réalisé une
vidéo, qui rappelle que rénover
l’éclairage public répond non
seulement à des enjeux économiques,
mais également sociétaux
et environnementaux : https://youtu.be/TSP_gUgd7Ck n
10 - LUMIÈRES N° 42 - MARS 2023