rapport d'activité 2010 (pdf - 12.7 M) - musée du quai Branly
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Revue Gradhiva<br />
52 • leS cOllecTiONS eT lA RecheRche<br />
l’activité éditoriale<br />
au departement<br />
de la recherche et<br />
de l’enseignement<br />
Revue gradhiva<br />
La ligne éditoriale de la revue d’anthropologie<br />
et d’histoire des arts Gradhiva a été<br />
modifiée en <strong>2010</strong>. L’accent est mis désormais<br />
sur une iconographie riche qui s’appuie<br />
sur une maquette révisée. La revue<br />
est maintenant imprimée totalement en<br />
quadrichromie.<br />
N° 11, mai <strong>2010</strong><br />
grands hommes vus d’en-bas<br />
Alors que de nombreuses analyses ont<br />
déjà été consacrées à l’iconographie officielle,<br />
le dossier propose de décaler le<br />
regard pour examiner comment la figure<br />
des hommes d’État fait l’objet d’appropriations<br />
qui échappent au registre officiel<br />
tout en prenant appui sur lui. Ce changement<br />
de perspective permet de saisir les<br />
grands hommes non plus « par le haut »,<br />
tels qu’ils se donnent à voir dans leur<br />
grandeur officielle, mais « par le bas », <strong>du</strong><br />
point de vue des acteurs subordonnés. Ces<br />
usages populaires des icônes politiques<br />
impliquent un jeu souvent ambigu avec<br />
le monde officiel. Selon les cas, il pourra<br />
s’agir de capter, de cannibaliser, de moquer,<br />
d’accommoder ou d’apprivoiser le<br />
pouvoir à travers ses effigies. Les icônes<br />
politiques constituent en effet une ressource<br />
symbolique dont on peut s’emparer<br />
pour la faire servir aux fins les plus inatten<strong>du</strong>es.<br />
Ces détournements de la figure<br />
des grands hommes constituent des actes<br />
d’inventions qui ne laissent pas indemne<br />
le modèle officiel.<br />
N° 12, novembre <strong>2010</strong><br />
La musique n’a pas d’auteur<br />
Invention occidentale, le modèle <strong>du</strong> droit<br />
d’auteur musical s’est imposé internationalement.<br />
Né au XIX e siècle, il pose une<br />
distinction fondamentale entre l’auteur,<br />
l’œuvre et sa propriété. Ces trois notions<br />
ont été forgées de manière progressive et<br />
la spécificité de ce processus historique,<br />
qui transforma le droit initial de copie en<br />
un ensemble juridique complexe où les<br />
idées ellesmêmes peuvent acquérir une<br />
valeur marchande, laisse présager les difficultés<br />
soulevées par l’extension des notions<br />
de copyright à d’autres cadres culturels.<br />
Les études de cas rassemblées dans<br />
ce numéro tentent de suivre au plus près<br />
les principes vernaculaires de la propriété<br />
des idées musicales. Elles détaillent pour<br />
cela des situations concrètes de jeu, des<br />
marchés conclus ou des mésententes,<br />
dans leurs spécificités culturelles mais<br />
aussi dans leur confrontation aux principes<br />
et pratiques, désormais mondialisés,<br />
de la propriété intellectuelle. Au final, ces<br />
« ethnographies <strong>du</strong> copyright » sont tout<br />
autant, celles d’une incompréhension car,<br />
audelà <strong>du</strong> concept luimême, ce sont les<br />
notions sur lesquelles repose la propriété<br />
intellectuelle – notamment l’« œuvre » et<br />
l’« auteur » – qui s’avèrent inopérantes.