Le bénévolat-volontariat : quelles évolutions - Région Limousin

II.1.1.2 Les limites de l’engagement
CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL REGIONAL
Les bénévoles sont aujourd’hui plus nombreux. Certaines associations, les plus
importantes, reçoivent, de
l’aveu même de leurs
responsables, trop de
demandes.
Néanmoins, plus nombreux,
les bénévoles consacrent moins
de temps à leur engagement qu’avant.
Il n’est pas rare en effet, que les candidats au bénévolat-volontariat aient des
exigences. Les "jeunes retraités", par exemple, sortent du marché du travail avec
l’ambition de "vivre une seconde vie". C’est pourquoi nombre d’entre eux ne
conçoivent leur engagement, dans le secteur associatif, qu’à condition de pouvoir
concilier leur bénévolat avec l’ensemble de leurs autres projets (voyages, loisirs,
famille, etc.…).
Par ailleurs, on constate que les bénévoles qui occupaient (ou occupent) des
fonctions à hautes responsabilités dans leur vie professionnelle ne souhaitent pas
forcément continuer dans cette voie au sein de l’association qu’ils choisissent. Ils
veulent, avec le bénévolat-volontariat, développer d’autres qualités ou
aspirations – ce qui parfois peut constituer une incompréhension de la part des
responsables de structures.
A partir de là, on peut tenter d’établir une classification des principales barrières
ou limites au bénévolat :
Pour les bénévoles
� Le manque de temps (le temps libre
se partage entre activités de loisirs,
culturelles, etc.) ;
� Les coûts liés au bénévolat
(déplacements, les frais divers liés aux
courriers, appels téléphoniques, aux
matériels informatiques…) ;
� Les contraintes de la vie
professionnelle (difficultés de
dégager des heures à consacrer à
l’association) ;
� La vie de famille.
[…] nous recevons effectivement beaucoup de demandes.
Les motivations sont diverses, mais bien souvent nos offres
ne correspondent pas aux demandes des bénévoles […].
Extrait de l’audition d’Arlette SAGNE, La Croix Rouge
Française, délégation locale de Limoges ( 13 février 2007).
Pour beaucoup d’associations
� Le manque de disponibilité des
bénévoles (souvent ils sont disponibles
une heure précise , un jour précis) ;
� Le manque de motivation (les
associations ont des difficultés à fidéliser
les bénévoles) ;
� La peur des responsabilités (les
bénévoles ne veulent pas assumer des
contraintes qu’ils assument déjà parfois
dans leur vie professionnelle) ;
� Le manque de fiabilité du nombre de
bénévoles (les associations ne comptent
que sur un faible noyau de bénévoles
motivés, souvent les mêmes).
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