Le bénévolat-volontariat : quelles évolutions - Région Limousin
Le bénévolat-volontariat : quelles évolutions - Région Limousin
Le bénévolat-volontariat : quelles évolutions - Région Limousin
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
CONCLUSION : L’AVENIR DU BENEVOLAT-VOLONTARIAT<br />
L’engagement des bénévoles relève de motivations complexes qui ne se limitent<br />
pas aux seules notions d’altruisme et de don de soi. La reconnaissance et la<br />
valorisation des actions conduites sont exprimées plus librement par les nombreux<br />
bénévoles qui s’engagent aujourd’hui sur un projet d’association. On assiste en<br />
effet à des modes d’investissement différents au sein des associations qui se<br />
traduisent davantage par "l’intermittence" que par le retrait ou le<br />
désengagement, avec, au final, des bénévoles plus nombreux et souvent<br />
pluriactifs. La propension à adhérer à plusieurs associations est aujourd’hui<br />
d’ailleurs plus forte qu’avant. Cette intermittence ou ce "zapping" ne constitue<br />
pas forcément une évolution négative du <strong>bénévolat</strong>-<strong>volontariat</strong>. Au contraire, cela<br />
permet aux bénévoles d’enrichir une expérience par une autre. Ils sont mieux<br />
formés, mieux informés, plus autonomes. Désormais, l’investissement au sein de<br />
l’association résulte d’un choix délibéré et d’une volonté personnelle. De leur<br />
côté, les associations, qui disposent ainsi d’une ressource humaine bénévole<br />
souvent plus opérationnelle, tirent profit de cette évolution, même si cette<br />
population bénévole s’avère être, en contrepartie, plus volatile.<br />
D’ailleurs, les difficultés de fidélisation des bénévoles rencontrées aujourd'hui par<br />
nombre d’associations relèvent surtout du besoin de valorisation et de<br />
reconnaissance exprimé par les bénévoles. Cet état de fait nécessite que l’on<br />
réfléchisse à l’évolution de l’organisation du secteur. Sans aller jusqu’à la mise en<br />
place d’un statut que d’aucuns trouvent contraire à la notion même de <strong>bénévolat</strong><strong>volontariat</strong>,<br />
il serait souhaitable de reconnaître et de valoriser le travail des<br />
bénévoles et ce, au delà des dispositifs de validation des acquis de l’expérience<br />
(VAE). Il s’agirait de reconnaître la qualité d’un travail accompli, d’apprécier des<br />
compétences, d’attester d’un savoir, d’un savoir-faire et de les concrétiser.<br />
L’objectif ici vise à ouvrir aux bénévoles concernés des perspectives d’intégration<br />
professionnelle.<br />
En outre, la quasi-totalité des associations déplore la difficulté du renouvellement<br />
de leurs bénévoles et de leurs responsables. Il s’agit donc de privilégier les<br />
projets portés par de nouveaux bénévoles. Parrainés, par exemple, par des<br />
anciens, leur intégration n’en serait que facilitée. De plus, cela permettrait de<br />
développer les relations intergénérationnelles et favoriserait la complémentarité<br />
des compétences. De la même façon, il serait souhaitable de faciliter<br />
l’engagement bénévole des femmes, notamment au niveau des instances<br />
dirigeantes. C’est l’un des véritables enjeux de renouvellement et de<br />
démocratisation de la vie associative.<br />
Par ailleurs, le travail des bénévoles permet aux associations, on l’a vu tout au<br />
long de cette étude, de jouer un rôle pionnier dans la construction de réponses à<br />
63