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Art et Cognition - Dana Foundation

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chercheurs avait déjà démontré précédemment que certaines cellules<br />

du système immunitaire (les cellules T CD4 + ) ont le pouvoir de maintenir<br />

en vie pendant un temps les cellules nerveuses endommagées, <strong>et</strong><br />

il s’agissait, c<strong>et</strong>te fois-ci, de déterminer les circonstances dans lesquelles<br />

peut s’exercer c<strong>et</strong>te neuroprotection. Leur étude a montré que d’autres<br />

cellules, appelées cellules présentant l’antigène (CPA), doivent être<br />

présentes pour activer les cellules T CD4 + . C’est la première fois, font<br />

remarquer les auteurs, que l’on voit dans le cadre d’une expérience<br />

in vivo des cellules immunitaires assurer à l’intérieur même du système<br />

nerveux une neuroprotection faisant intervenir des cellules présentant<br />

l’antigène.<br />

Dans le domaine de la neuroprotection, les développements<br />

encourageants ont voisiné avec les déceptions.<br />

50<br />

Dans ce domaine, les développements encourageants ont voisiné avec les<br />

déceptions. On était par exemple en droit de penser, au vu de travaux<br />

antérieurs, que les cellules T dites «myéline réactives» exerçaient chez<br />

l’animal un eff<strong>et</strong> protecteur sur les cellules nerveuses expérimentalement<br />

exposées à des substances nocives. Dans une étude visant à confirmer<br />

c<strong>et</strong>te observation, T. Bucky Jones <strong>et</strong> ses collègues du Medical Center de<br />

l’Ohio State University ont utilisé ce type de cellules T pour «immuniser»<br />

des rats porteurs de lésions expérimentales de la moelle épinière 59 .<br />

A leur grand étonnement, ils relevèrent toutefois une «exacerbation de<br />

la pathologie lésionnelle, une perte de neurones rubrospinaux accrue, une<br />

accumulation de cellules T plus marquée dans la moelle épinière <strong>et</strong> une<br />

activation des macrophages plus prononcée» chez les animaux traités que<br />

chez les animaux témoins. Au lieu de protéger les cellules nerveuses, les<br />

cellules T myéline réactives semblaient donc les avoir «abîmées».<br />

Alors qu’une série d’études visant à démontrer les vertus neuroprotectrices<br />

de certaines molécules du système immunitaire tournaient court, à<br />

Rochester, un groupe de scientifiques de la Mayo Clinic emmené par<br />

Charles Howe constatait que certaines cellules immunitaires étaient non<br />

seulement capables de protéger certaines cellules nerveuses, mais<br />

qu’elles pourraient même les aider à se reconstituer 60 . Ces chercheurs<br />

ont en eff<strong>et</strong> vérifié qu’une molécule du système immunitaire appelée<br />

rHIgM22 avait induit une remyélinisation des neurones chez des animaux<br />

de laboratoire dont la gaine de myéline avait été endommagée dans le<br />

cadre d’un modèle expérimental de sclérose en plaques. Selon eux, c<strong>et</strong>te

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