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Art et Cognition - Dana Foundation

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les faire disparaître en bloquant dans le cerveau un type déterminé de<br />

récepteur stéroïdien. Administrant dans le cadre d’une étude de six<br />

semaines, portant sur un nombre restreint de cas, de faibles doses quotidiennes<br />

de mifépristone (substance également connue sous le nom de<br />

Administrée dans le cadre d’une étude de six semaines, portant sur<br />

un nombre restreint de cas, une faible dose quotidienne de mifépristone<br />

a procuré une amélioration mesurable de l’humeur, de la fluence<br />

verbale <strong>et</strong> de la mémoire de reconnaissance spatiale <strong>et</strong> de la mémoire<br />

de travail spatial.<br />

66<br />

RU-486 comme pilule abortive), ils ont obtenu une amélioration mesurable<br />

de l’humeur, de la fluence verbale, de la mémoire de reconnaissance<br />

spatiale <strong>et</strong> de la mémoire de travail spatial.<br />

Les dépendances<br />

Déjà connus pour le rôle déterminant qu’ils jouent dans la survie <strong>et</strong> la différenciation<br />

des neurones, les facteurs neurotropes apparaissent également<br />

comme des éléments clés du développement des dépendances.<br />

Dans l’article qu’ils ont publié en février dans Humana Press, Eric Nestler<br />

<strong>et</strong> C. A. Bolanos démontrent, faits à l’appui, que, remodelant les voies<br />

de signalisation sous-tendant les apprentissages, la mémoire <strong>et</strong> l’humeur,<br />

plusieurs facteurs neurotropes ont leur part de responsabilité dans les<br />

modifications moléculaires, cellulaires <strong>et</strong> comportementales observées<br />

dans les dépendances 80 .<br />

Pour ce qui est de la dépendance à l’alcool, Norman Spear <strong>et</strong> Eric Truxell,<br />

chercheurs à la Binghamton University, rapportent dans le numéro d’août<br />

de Alcohol: Clinical and Experimental Research un fait qui donne à réfléchir.<br />

Ayant donné accès à des concentrations de 30 % d’éthanol à des rats<br />

âgés de moins de 18 jours, ils constatèrent que ceux-ci en consommaient<br />

spontanément, <strong>et</strong> sans qu’il soit besoin de leur en faire prendre l’habitude,<br />

des quantités considérables. Quand la concentration eut été ramenée à<br />

10 ou 20%, les rats venant de naître s’en montrèrent plus friands que leurs<br />

congénères âgés de 18 jours ou plus. En revanche, les rats ayant leur premier<br />

contact avec l’éthanol à l’âge adulte le refusèrent à toutes les concentrations<br />

81 . Il semblerait donc que les mécanismes cérébraux dont dépend<br />

l’acceptation de l’alcool <strong>et</strong>, par conséquent, le potentiel de dépendance<br />

soient présents dès le plus jeune âge <strong>et</strong> qu’ils subissent en allant de<br />

l’enfance vers l’adolescence des changements importants, que la pharmacothérapie<br />

pourrait peut-être utiliser comme cible.

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