Art et Cognition - Dana Foundation

faibles pour la douleur, notèrent plus fortement l’anxiété liée à la douleur.
Les auteurs ont en outre relevé chez les hommes, mais pas chez les
femmes, une corrélation positive significative entre l’anxiété et l’intensité
ainsi que l’inconfort de la douleur.
Beaucoup d’études montrent que les atteintes à l’intégrité physique ont
davantage tendance à être douloureuses chez les femmes que chez les
hommes. Exemple, les céphalalgies migraineuses et les douleurs musculosquelettiques.
D’autres travaux semblent indiquer que la tendance des
hommes à trouver la douleur postopératoire moins intense qu’ils ne le craignaient
pourrait s’expliquer par un niveau d’anxiété et d’appréhension
particulièrement élevé avant une intervention.
Douleur et effet placebo
Désignant la capacité d’une substance dont l’action pharmacologique
devrait pourtant être nulle à améliorer des symptômes du fait de l’action
psychologique qu’elle exerce sur un individu, l’effet placebo intrigue
depuis longtemps les médecins. Des études récentes montrent que les
placebos peuvent entraîner des modifications de l’activité cérébrale analogues
à celles que produisent les médicaments. Des chercheurs de l’Université
de Californie, Los Angeles, rapportent dans le numéro de mars de
NeuroImage 65 qu’ils ont identifié une voie nerveuse par l’intermédiaire de
laquelle le fait d’être convaincu de l’efficacité d’un placebo peut modifier la
perception de la douleur.
Des études récentes montrent que les placebos peuvent entraîner
des modifications de l’activité cérébrale analogues à celles que
produisent les médicaments.
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Ces chercheurs ont étudié des scans de tomographie par émission de
positons (TEP) de 52 patients présentant un côlon irritable – syndrome
fréquent, caractérisé par une douleur abdominale chronique – dont 23
reçurent quotidiennement pendant trois semaines des placebos. Tous
tenaient un journal de leurs symptômes. Les scans TEP, effectués avant
ainsi qu’après le traitement placebo, de manière à rendre compte des
changements intervenus dans l’activité cérébrale des patients, firent apparaître
une activité réduite de l’aire cingulaire antérieure dorsale, région
du centre du cerveau que l’on sait associée à la douleur et à l’analgésie. Les
chercheurs, qui ont également analysé l’activité du cortex préfrontal
ventrolatéral droit, région du cerveau associée à l’inhibition des comportements,
des impulsions, de la pensée, et des émotions, ont noté sous