Art et Cognition - Dana Foundation
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distincts, c<strong>et</strong>te vue des choses conduirait en fait à reconsidérer plusieurs<br />
décennies de travail scientifique. Les auteurs vont jusqu’à envisager la<br />
possibilité que chacun de ces sous-types réponde différemment aux médications,<br />
ce qui laisserait espérer pour demain une beaucoup plus grande<br />
précision dans la conduite des traitements.<br />
Le laboratoire de Helen Mayberg, à l’Université de Toronto, a utilisé l’imagerie<br />
médicale pour évaluer les eff<strong>et</strong>s d’une forme particulière de traitement,<br />
la thérapie comportementale <strong>et</strong> cognitive. L’imagerie TEP a permis<br />
d’observer les changements qui se produisaient dans les voies de signalisation<br />
du cerveau, en particulier corticale <strong>et</strong> limbique, au fur <strong>et</strong> à mesure<br />
que l’état des patients s’améliorait sous l’eff<strong>et</strong> de ce traitement 74 . Les chercheurs<br />
du laboratoire de Helen Mayberg, dont le travail a été publié dans<br />
le numéro de janvier de Archives of General Psychiatry, ont également<br />
constaté que les zones où se produisaient ces changements se confondaient<br />
pratiquement avec celles des changements observés après traitement<br />
par l’antidépresseur paroxétine (Paxil).<br />
Les nouveaux développements de la pharmacothérapie<br />
Dans deux publications parues dans le numéro d’août de Molecular Psychiatry,<br />
H. K. Manji ainsi que d’autres chercheurs du NIMH appellent de<br />
leurs vœux, pour lutter contre les troubles bipolaires, des traitements<br />
médicamenteux nouveaux, s’appuyant sur la meilleure connaissance que<br />
l’on a maintenant des mécanismes physiopathologiques sous-tendant ces<br />
troubles <strong>et</strong> préconisent, au lieu des anticonvulsivants <strong>et</strong> des antipsychotiques<br />
atypiques souvent utilisés de nos jours, de nouvelles substances<br />
pharmaceutiques, ayant les mêmes mécanismes d’action que celles de<br />
maintenant, mais plus ciblées quant à leurs eff<strong>et</strong>s 75 . Ils demandent aussi<br />
que soient développés des médicaments qui accroissent la plasticité cellulaire<br />
(faculté du cerveau de s’adapter <strong>et</strong> de faire face au changement) <strong>et</strong><br />
agissent sur les réponses de stress neurochimique, qui fragilisent davantage<br />
encore des voies de signalisation déjà vulnérables en tant que telles 76 .<br />
Alors que se développait autour des antidépresseurs <strong>et</strong> des risques de suicide<br />
qu’ils font courir aux jeunes un débat voyant s’affronter les avis les<br />
plus contradictoires, des chercheurs de l’Université de Boston publiaient<br />
dans le Journal of the American Medical Association du 21 juill<strong>et</strong> les résultats<br />
d’une vaste étude comparant les taux d’idées <strong>et</strong> de comportements<br />
suicidaires relevés chez les jeunes utilisateurs de trois antidépresseurs<br />
d’usage courant 77 . Hershel Jick <strong>et</strong> ses collègues ont trouvé dans c<strong>et</strong>te