Art et Cognition - Dana Foundation
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sélectifs de la sérotonine. Se liant aux récepteurs sérotoninergiques du<br />
cerveau, ils induisent une vasoconstriction des vaisseaux sanguins extracérébraux<br />
<strong>et</strong> calment l’inflammation neurogène. Comparant les eff<strong>et</strong>s des<br />
triptanes dans 34 crises de migraine aggravée d’allodynie cutanée au<br />
moment du traitement <strong>et</strong> 27 crises sans allodynie au moment du traitement,<br />
les chercheurs ont constaté qui si les triptanes étaient administrés<br />
avant que ne se développent l’allodynie, la douleur migraineuse disparaissait<br />
lors du traitement, mais que, donnés alors que l’allodynie était déjà<br />
installée, ils étaient presque sans eff<strong>et</strong>.<br />
Rami Burstein <strong>et</strong> son équipe ont observé que les triptanes bloquaient<br />
la communication entre les neurones centraux <strong>et</strong> périphériques, sans<br />
laquelle l’allodynie cutanée ne peut se développer. C<strong>et</strong>te observation a été<br />
confirmée chez le rat, dont les neurones nociceptifs de la moelle épinière<br />
ont développé, peu de temps après stimulation de la dure mère (membrane<br />
fibreuse recouvrant le cerveau <strong>et</strong> la moelle épinière), une hypersensibilité<br />
aux excitations de la peau <strong>et</strong> de la dure-mère.<br />
Burstein développe dans sa publication des Annals of Neurology 63 de janvier<br />
des travaux datant de la fin des années 1990, montrant que certains<br />
groupes de neurones cérébraux ont pendant les crises de migraine une<br />
sensibilité exacerbée <strong>et</strong> ressentent alors comme douloureux des stimuli le<br />
reste du temps indolores, d’où les douleurs pulsatiles de la face <strong>et</strong> du corps<br />
qui accompagnent souvent la migraine.<br />
Les différences homme-femme devant la douleur<br />
<strong>et</strong> l’anxiété<br />
Selon des études récentes, les hommes <strong>et</strong> les femmes n’auraient ni la<br />
même sensibilité à la douleur ni exactement la même perception de celleci.<br />
Des chercheurs de la McGill University ont découvert en 2004 qu’une<br />
douleur de faible intensité, mais de longue durée, pouvait être plus anxiogène<br />
pour les hommes, alors même que la douleur est perçue chez eux<br />
avec beaucoup moins d’intensité que chez les femmes.<br />
Publiée dans le numéro d’avril de Pain 64 , l’étude de la McGill University<br />
portait sur 10 hommes <strong>et</strong> 10 femmes chez qui de la capsaïcine avait été<br />
appliquée sur la face <strong>et</strong> aux chevilles <strong>et</strong> qui devaient noter l’intensité de la<br />
douleur, l’inconfort <strong>et</strong> l’anxiété éprouvés sous capsaïcine ainsi qu’après<br />
son r<strong>et</strong>rait. Les femmes notèrent plus fortement que les hommes l’intensité<br />
de la douleur <strong>et</strong> l’inconfort, alors que les hommes, malgré des notes plus 57<br />
La douleur