19.07.2013 Aufrufe

EIDG. TECHNISCHE HOCHSCHULEN Eidg. Anstalt für ...

EIDG. TECHNISCHE HOCHSCHULEN Eidg. Anstalt für ...

EIDG. TECHNISCHE HOCHSCHULEN Eidg. Anstalt für ...

MEHR ANZEIGEN
WENIGER ANZEIGEN

Erfolgreiche ePaper selbst erstellen

Machen Sie aus Ihren PDF Publikationen ein blätterbares Flipbook mit unserer einzigartigen Google optimierten e-Paper Software.

INTRODUCTION<br />

10<br />

Manque de preuves et relations de causalité<br />

Lorsque'une substance nuisible pollue un écosystème, (- ceci est vrai aussi<br />

pour les dégâts causés aux forêts -), l'on argumente toujours que la preuve<br />

iréfutable reste à faire. Les pollueurs présumés exigent des preuves péremptoires<br />

des liens de causalité avant qu'ils n'acceptent de réduire les sources de<br />

pollution. Or le chercheur ne peut satisfaire pareilles exigences. Les modifications<br />

de l'environnement et leurs conséquences l'acculent à chercher sans<br />

cesse de nouvelles preuves des relations qui les lient. Dans les écosystèmes,<br />

qu'ils soient aquatiques ou terrestres (les forêts par exemple), les rapports<br />

de causalité sont toujours des plus complexes. Afin de comprendre la biologie<br />

des innombrables réactions en chaïne qu'entraînent la dispersion et la pénétration<br />

d'une substance nuisible, il faut avoir des connaissances approfondies sur<br />

le mécanisme des effets nocifs (cinétiques et mode de pénétration de la substance,<br />

transformation en sous-produits, élimination etc...). Malheureusement,<br />

notre compréhension des atteintes portées à des écosystèmes entiers est des<br />

plus restreintes. En plus des facteurs pris un à un qui caractérisent un écosystème<br />

(tels que reproduction, croissance, mortalité, mutation), les interactions<br />

biosociologiques inhérentes à ces communautés sont d'une importance capitale.<br />

L'apparition et la répartition d'une espèce ne dépend pas seulement de son potentiel<br />

de survie dans un environnement physico-chimique donné, mais aussi et<br />

surtout de sa capacité à soutenir la compétition (il s'agit souvent de compétition<br />

pour une niche écologique). En conséquence, une population moins résistante<br />

qu'une population concurrente peut être éliminée par une pollution, même si<br />

celle-ci n'est que très faible. Le chercheur peut donc répondre à des questions<br />

portant sur des problèmes isolés, mais il est souvent incapable de donner une<br />

théorie globale juste sur l'ensemble du réseau de causalités. Dans un écosystème,<br />

on découvre parfois les effets de substances nuisibles longtemps après<br />

leur émission et souvent à grande distance de leur source. Comme exemple, il<br />

suffit de penser au temps d'altération de la structure et de la composition<br />

d'un sol, ou au temps d'eutrophisation d'un lac. L'importance que nous accordons<br />

à la protection de notre écosystème doit être en rapport avec les buts<br />

recherchés. Or ces normes doivent finalement être fixées par une instance politique.<br />

C'est pourquoi il est indispensable d'améliorer la communication entre<br />

les bio-techniciens d'une part, et le pouvoir exécutif, les politiciens et le<br />

législatif d'autre part. Pour prendre les décisions politiques adéquates et<br />

pour imposer les dispositions nécessaires, l'autorité exécutive doit disposer<br />

de bonnes bases scientifiques et doit être convaincue de la cause à défendre.<br />

Un programme de recherche fondamentale englobant plusieurs disciplines permettrait<br />

d'établir les critères d'après lesquels pourraient être fixées les limites<br />

tolérables des nuisances dues aux substances exogènes. Ces recherches porteraient<br />

sur l'écotoxicologie comparée, les multiples aspects des interactions<br />

entre cylces alimentaires et énergétiques dans la communauté des êtres vivants,

Hurra! Ihre Datei wurde hochgeladen und ist bereit für die Veröffentlichung.

Erfolgreich gespeichert!

Leider ist etwas schief gelaufen!