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Spectrum_2_2020

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COUP DE GUEULE

Texte et photo Maxime Rotzetter

Source photo imgflip.com

Disclaimer : cette rubrique, dédiée aux opinions personnelles des rédacteur·rice·s et lecteur·rice·s, est un espace de liberté d’expression totale (ou

presque) où tous les coups de gueule sont permis. Elle exprime donc les états-d’âme de leurs auteur·rice·s, et ne parle pas au nom de Spectrum.

Avis aux frileux·euses

Chantage administratif à l’Université

Se faire facturer 830.- CHF pour avoir le droit de ne pas se faire rayer d’une liste,

voilà où mène l’absurdité bureaucratique à l’Université de Fribourg.

Dans le cadre de ma candidature

pour le Diplôme d’Enseignement

en École de Maturité (DEEM), j’ai été

contraint de m’acquitter de la taxe semestrielle

alors même que je n’ai plus

de cours ou de séminaire à suivre. Le

Centre d’enseignement et de recherche

pour la formation à l’enseignement

au secondaire (CERF) m’a appris que je

n’étais pas le seul étudiant, dans cette situation

: plusieurs personnes sont menacées

de ne pas être inscrites pour le DEEM

à la rentrée d’automne si elles refusent de

payer un semestre de printemps dans le

vide…

L’ultimatum

Lors de mon entretien avec le CERF, il m’a

été confié que la décision émanait du service

d’admission. Une décision prise apparemment

unilatéralement et en opposition

à d’autres services administratifs, qui

eux-mêmes dénoncent l’injustice d’une

telle mesure. Une décision qui se légitimerait

par le besoin de rester immatriculé·e

auprès de l’Université pour avoir le droit

de s’inscrire au DEEM à l’automne. En

somme, on me facture au même prix des

dizaines d’heures d’enseignement supérieur

et le simple fait de ne pas être automatiquement

retiré·e d’une liste. La question

est donc de déterminer si le temps et

les compétences que cela nécessite sont

équivalents : est-ce que cela coûte autant

à l’Université de m’enseigner durant des

mois que cela lui coûte de ne pas retirer

arbitrairement mon nom d’une liste ?

Comment y échapper ?

Vous devez contacter le service d’admission

jusqu’au 15 octobre pour être

exmatriculé·e durant le semestre de

printemps suivant. Vous devez donc

vous préoccuper de la question quatre

mois avant que la question ne se pose

dans les faits. Si vous ne vous êtes pas

informé·e à temps, pomme pour vous et

pactole pour l’Université ! 830.-, c’est le

prix à payer pour être trop pris·e par ses

études et pour ne pas savoir comment

se défendre contre sa propre administration.

Personnellement, je n’étais pas

encore certain à cette date de réussir

à terminer mon Mémoire avant le semestre

de printemps ; je me suis donc

mis une pression immense pour éviter

de payer ma taxe semestrielle. Après

des mois de sacrifices pour me permettre

de terminer dans les délais impartis

au semestre d’automne, on m’annonce

que je me suis stressé pour rien :

je vais quand même devoir m’acquitter

de ma taxe – qui, je vous le rappelle, est

la plus chère de Suisse romande…

À qui la faute ?

Aucune procédure administrative ne

peut justifier l’intransigeance du service

d’admission et leurs délais arbitraires.

Pourtant, il me semble que les règlements

sont bien créés par des humains

et non par des robots, n’est-ce pas ? Or

des êtres humains ne devraient-ils pas

être capables de s’adapter à une réalité

que les règles n’avaient peut-être pas

prévue ? J’estime que nous ne devrions

pas chercher à cacher nos responsabilités

et décisions personnelles derrière la

nécessité d’avoir les mêmes règles pour

tou·te·s, tout le temps : c’est là toute la

différence entre l’égalité et l’équité. Le

service d’admission définit des délais

qui ne permettent pas aux étudiant·e·s

lésé·e·s de se défendre à temps et forcent

les candidat·e·s au DEEM à s’acquitter

d’une taxe semestrielle au printemps,

même s’ils·elles n’ont plus aucun crédit

à valider.

Cette décision autoritaire du service

d’admission est une honte ! Je dois payer

un service que je n’ai pas demandé et

dont je n’ai pas besoin. Si je ne le fais

pas, on m’exclut et on me dit de revenir

l’année prochaine. C’est du chantage

et de l’extorsion ! Comment le service

d’admission peut-il justifier sa décision

? Malgré mes multiples tentatives d’appel,

le service ne m’a jamais répondu. Le

Conseil des étudiant·e·s est notre seul

moyen d’action, saisissons-le ! Si vous

aussi vous avez été victime de cette injustice,

ou connaissez quelqu’un qui

l’a été, contactez votre Fachschaft et

mandatez-la pour qu’elle demande des

comptes au service d’admission. Nous

n’avons pas à nous laisser voler des centaines

de francs sans rien faire ! ■

Pas content·e ? Ravi·e ?

Envoie un mail à la rédaction !

redaction@spectrum-unifr.ch

26 03.2020

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