ZAGREB RESIDENCY FESTIVAL NOVOG ... - Unpack the Arts

other company in residency had locked up the
site. The doors were shut, and I just had to do
my improv! So I improvised in my room, which I
destroyed. But I finished my session inside of the
tiny space in the closet. I closed it up and thought,
‘Wow, I need a tiny closet’. I built six of them
before I finally came up with the right size.”
Getting his hands dirty
As he himself admits, Claudio Stellato will never
pass for a mysterious artist. But that’s not really
his style. “In order to come up with one good
scene, I have to work for a month. If I don’t do
every little thing along the way I just can’t do it.”
So he makes no promises; no end-of-residency
showing, no automatic creation at the end of the
tunnel, and definitely no opening night. He’s just
experimenting and that’s all. He brings in people
to watch whenever a bit of material comes up.
He brings in ayatollahs of dramaturgy, freaks
for movement and merciless critics – or an
inexpensive photographer. That’s how Martin
Firket came into the picture. First he was to take
photos. Then he returned to see how things had
turned out. He helped build a first installation with
the first material and then a second one, when he
brought in all the lamps he had in his living room.
Then he came to lay cables or to hold up a
projector. Soon he was a part of the process,
which, little by little, had taken on a spectacular
and borderless shape. It was a mixture of circus,
dance, theatre (of bodies and of objects) and new
magic. “Together, we eventually came up with a
way to pull off certain magic tricks to bring this
world that I had in my head to life.” From then on,
Claudio Stellato and Martin Firket worked as
a duo to produce L’Autre. Transportation,
installation, manoeuvring, lighting; they handle
it all, doing what needs to be done so that the
furniture they’ve spent days pulling apart and
putting back together will come to life on stage.
They work to help Claudio’s ‘other’ display its
acrobatic gems of the imagination in the form
of tragi-comic surrealist rituals, appearances,
disappearances and contortions pointing towards
an objective that he alone knows. It’s all done in
the deepest silence, with an extreme slowness
and meticulous precision even in the midst of the
most insane effort… or at least that’s how it
appears.
ma session à l’intérieur d’un tout petit espace
dans le placard. Que j’ai refermé. Et je me suis dit,
wow, il me faut un petit placard. J’en ai
reconstruit six avant de trouver la bonne taille. »
Les mains dans le cambouis
De son propre aveu, Claudio Stellato n’arrivera
jamais à faire semblant d’être un artiste
mystérieux. Mais ce n’est pas franchement son
genre, non plus. « Avant d’arriver à une bonne
scène, faut que je travaille pendant un mois.
Si je fais pas tous les petits pas qui y mènent,
j’y arrive pas. » Alors, il ne promet rien. Ni sortie
de résidence, ni création automatique au bout
du tunnel. Surtout, pas de date de première.
Il cherche, un point c’est tout. Et fait venir des
regards extérieurs dès qu’un bout de matière se
précise. Des ayatollahs de la dramaturgie. Des
obsédés du mouvement. Des critiques sans pitié.
Un photographe pas cher. C’est ainsi que Martin
Firket est arrivé. Pour faire des photos. Puis pour
jeter un œil sur la suite des événements. Puis
pour aider à construire une première installation
avec les premiers matériaux. Et une deuxième,
en apportant toutes les lampes de son salon. Puis
pour tirer quelques câbles et tenir un projecteur.
Jusqu’à faire partie d’un processus qui tendra
peu à peu vers une forme spectaculaire sans
frontières, entre cirque, danse, théâtre (de corps
et d’objets) et magie nouvelle. « Finalement, on a
inventé ensemble un moyen de résoudre certains
tours de magie. Afin que ce monde que j’avais
dans la tête devienne concret ». Désormais
Claudio Stellato et Martin Firket se déplacent
en duo pour faire tourner « L’Autre ». Transport,
montage, manipulation des éclairages, ils gèrent
tout à deux. Se débrouillent pour que sur scène,
les meubles qu’ils ont passé des jours à
déconstruire et reconstruire prennent vie. Et pour
que « l’autre » de Claudio déploie à leur contact
des trésors d’imagination acrobatique, tout en
rituels surréalistes, apparitions et disparitions
tragi-comiques, et autres contorsions tournées
vers un objectif connu de lui seul. Dans le silence
le plus total, avec une extrême lenteur, et une
précision au millimètre jusque dans l’effort le plus
insensé… en apparence, tout au moins.
CATHY BLISSON 5