CHAN 3093 BOOK.qxd - Chandos

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CHAN 3093 BOOK.qxd 11/4/07 3:31 pm Page 26 Philharmonic Orchestra, Philharmonia Orchestra, Staatskapelle Dresden, RSO Berlin, Gewandhausorchester Leipzig, Philharmonie Hamburg, Israel Philharmonic Orchestra, Orchestre de Paris, Orchestre National de France, Orchestra del Teatro alla Scala Milan, Concertgebouw Orkest, Radio Filharmonisch Orkest, Tonhalle Zürich, Orchestre de la Suisse Romande, Sveriges Radios Symfoniorkester, Kungliga Filharmonikerna, Stockholm sowie die Philharmoniker von Oslo und von Helsinki. In Nordamerika hat er mit Orchestern wie den New York Philharmonikern, den Sinfonieorchestern von Minnesota, San Francisco, Houston, Pittsburgh, Detroit, Cincinnati und Toronto sowie dem National Arts Centre Orchestra von Ottawa gearbeitet. Zu seinen Opernverpflichtungen gehörten Der fliegende Holländer (Scala), Ariadne on Naxos und The Flying Dutchman (English National Opera), Der Freischütz (Teatro Comunale, Bologna), Prince Igor (Berliner Staatskapelle) sowie Fidelio und Der Rosenkavalier (Scottish Opera). Außerdem hat er Konzertaufführungen beim Tivoli Festival geleitet. In seiner Eröffnungssaison in Basel dirigierte er eine hocherfolgreiche Inszenierung von Die Frau ohne Schatten. Andere konzertante Opernaufführungen waren Fidelio mit dem City of Birmingham Symphony Orchestra, Elektra und Der fliegende Holländer mit dem Royal Scottish National Orchestra sowie Eugene Onegin in Kopenhagen. Neben Gesamtaufnahmen der Sinfonien von Prokofjew und Rachmaninow hat Walter Weller Bartóks Konzert für Orchester, die Lachischen Tänze von Janáček’s, Bruckners Sinfonie Nr. 4 und für Chandos die zehn Sinfonien Beethovens und dessen Klavierkonzerte (mit John Lill) sowie die Mendelssohn-Sinfonien eingespielt. Für Chandos/Peter Moores Foundation hat er eine CD Großen Operettenarien mit Bruce Ford dirigiert. Guy Gravett Diana Montague as Sesto in Glyndebourne Festival Opera’s production of Mozart’s The Clemency of Titus 26
CHAN 3093 BOOK.qxd 11/4/07 3:31 pm Page 28 Le terme Zwischenfach (types intermédiaires) est utilisé en Allemagne et ailleurs, dans la littérature, pour décrire le type de voix que possède Diana Montague. Les possibilités pour les voix comme la sienne sont presque illimitées, et le récital varié, éclectique enregistré ici le confirme. Sa voix de mezzo aiguë lui permet, comme Pauline Viardot longtemps avant elle au dix-neuvième siècle, et d’autres depuis, d’interpréter des rôles destinés à des mezzos ordinaires et bien d’autres encore revenant habituellement aux sopranos. L’éventail est large et s’étend de l’opéra baroque à l’opérette – comme l’illustrent brillamment ce disque ainsi que l’évolution de sa carrière. Comme dans le premier volume d’arias qu’elle enregistra pour Chandos (CHAN 3010), Diana Montague défend aussi, de manière très convaincante, la cause de l’opéra chanté en anglais. Elle déploie sa voix délicate et plaisante pour tirer le meilleur parti d’un texte dans la langue vernaculaire, donnant à chaque terme et à chaque phrase une inflexion d’une expressivité spécifique. Elle a aussi l’inestimable avantage de posséder naturellement, mais d’avoir développé aussi, un timbre qui palpite avec la musique Grands airs d’opéra qu’elle interprète. Ceci pare tout ce qu’elle chante d’une éloquence particulière, ou d’esprit là où il sied. Dans une importante partie de ce récital, Diana Montague déploie ses dons exceptionnels comme interprète de Haendel, Gluck et Mozart. Leurs opéras couvrent l’époque de la vogue du castrat. Plus tard, quand ce type de voix créé artificiellement fut progressivement écarté, des femmes, avec des voix du type de celle de Diana Montague encore, reprirent souvent les rôles de ces jeunes chanteurs. Cette tradition se poursuivit aux dix-neuvième et vingtième siècles. Citons à titre d’exemple, les rôles d’Octavian et du Compositeur, respectivement dans Der Rosenkavalier et Ariadne auf Naxos de Richard Strauss. Dans ce récital, ceci est illustré par Orlofsky dans Die Fledermaus de Johann Strauss et par Siébel dans Faust de Gounod. Les extraits les plus anciens repris sur ce disque sont deux arias célèbres et émouvants de Haendel, chantés tous deux par des castrats. “Verdant pastures” (plage 5 ) dans Alcina est chanté par Ruggiero et fut interprété à l’origine par le castrat Carestini. Ruggiero a été ensorcelé par la magicienne Alcina et est tombé amoureux d’elle. Il est libéré de ce sortilège dans l’Acte II, mais se montre assez réticent à l’idée de quitter les merveilleux pâturages qu’il chante dans cet aria à juste titre célèbre. Sa mélodie d’apparence simple voile ses sentiments ambivalents. Haendel avait souvent pour habitude de débuter un opéra par un arioso (voir “Ombra mai fu” dans Xerxes). C’est le cas dans Atalanta où le héros Meleagro chante cet air élégiaque et tout en simplicité “Noble forests” (plage 6 ) dans lequel il célèbre la magnificence de la nature. Le pendant de ces pièces de Haendel dans cet enregistrement est la mélodie candide, sincère, “If you are near” (plage 18 ) qui fut à une certaine époque attribuée à J.S. Bach et qui l’est maintenant à son contemporain Stölzel. Qui que soit le compositeur, la pièce est un délice. Iphigenia in Tauris de Gluck est peut-être l’opéra le plus éloquent et explicite du point de vue dramatique de sa période de maturité. C’est la dernière et la plus grandiose des œuvres sérieuses écrite par le compositeur pour Paris. Son héroïne éponyme est une figure véritablement tragique dont le destin est exprimé d’emblée – tel est le génie de Gluck – avec une sobriété classique et une émotion profonde. Diana Montague a déjà enregistré l’opéra complet en français avec John Eliot Gardiner. Ici, elle chante dans sa langue maternelle et elle est, s’il est possible, plus émouvante et expressive encore dans l’interprétation de son rôle, la fille d’Agamemnon, prêtresse de Diane sur l’île de Tauride. Dans la lamentation de l’Acte II “No hope remains in my affliction” (plage 3 ), elle épanche son désespoir et son esseulement dans un genre unique à Gluck, à la fois par les contours mélodiques et la progression harmonique. Plus tard, dans l’Acte IV, elle déplore dans “I implore thee and tremble” (plage 4 ) que son destin l’oblige à un sacrifice sanglant et exprime en un style spécifiquement gluckien l’horreur de la situation. Dans les deux airs, Gluck témoigne d’une profonde compassion pour son héroïne, des sentiments que reflètent l’interprétation de Diana Montague. A l’époque de Mozart, le castrat était, heureusement, un type de voix appelé à disparaître, bien que le compositeur ait encore écrit des rôles pour celui-ci (voir ci-dessous) dans son opera seria. De toute manière, il aurait paru étrange de faire appel à un castrat pour chanter le rôle du juvénile Cherubino (The Marriage of Figaro). Mozart porta plutôt son choix sur une soprano, mais les voix légères dans ce registre peuvent sembler trop féminines. Le mezzo aigu de Diana Montague, par contre, convient tout à fait pour restituer 28 29
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