Constructif

Construisonsnous
bien pour
nos enfants et
pour le futur ?
Il est certain que la crise du crédit a d’énormes conséquences
sur le secteur de l’immobilier (et par conséquent sur les activités
du bâtiment). A brève échéance, c’est à peine si nous voyons
encore des possibilités pour financer les projets de construction.
Les marchés sont en baisse, et la perte d’emplois se poursuit.
Or, nous devons prêter également attention à la signification
de cette crise à long terme. Ce besoin de construire, tant pour
l’élargissement du patrimoine existant que pour le remplacement
ou l’amélioration de celui-ci, demeure bien présent. Les deux
types d’intervention sont nécessaires. Le premier afin de
pouvoir répondre à la demande constante de bâtiments neufs
(habitations, écoles, résidences du troisième âge …), le second
pour maintenir ou améliorer le niveau de qualité des bâtiments
existants. Mais dans le futur, on examinera encore plus les
possibilités de rénovation à grande échelle.
Les bâtiments existants offrent notamment des perspectives
importantes afin de réduire considérablement leur consommation
énergétique. Le besoin de construire se maintiendra, mais il y aura
d’importantes préoccupations dans une manière de construire
moins énergivore.
La première tendance est que les banques vont exiger plus de
fonds propres lors des investissements immobiliers et une prime
de risque plus élevée pour les prêts. De plus, les coûts des
matières premières et de l’énergie augmenteront structurellement.
De ce fait, la construction abordable devient un thème important.
Une deuxième “méga-tendance” est l’épargne d’énergie. Une
politique énergétique axée sur le futur obtiendra la priorité
dans ces temps de crise. Le gouvernement stimule déjà les
investissements favorables pour l’environnement, pour une
construction moins énergivore, créatrice d’emplois et visant à
alléger la charge financière pour une meilleure accessibilité à la
propriété. Notre patrimoine immobilier ne peut actuellement pas
encore être considéré comme durable, mais il peut être amélioré
par la construction neuve et par une rénovation de qualité,
réduisant les émissions de CO2 dans l’atmosphère et l’épuisement
des matières premières.
Ici, il y a encore un immense pari à gagner par le principe de
“cradle to cradle”, en faisant appel à la conscience et au défi de
l’utilisation des matières premières réutilisables.
Si l’on tient compte des qualités écologiques des bâtiments, de
leurs effets sur l’environnement par la construction en elle-même
(par l’utilisation réfléchie de matières premières respectueuses
de notre environnement) combinés avec leurs effets plus tard
par leur utilisation (des bâtiments moins gourmands en énergie),
on peut imaginer des mesures qui n’apportent pas uniquement
une réponse à l’idée de durabilité, mais aussi au “total cost of
ownership”. La gestion économique et écologique des bâtiments
devrait être une condition de base dès la conception du projet.
Une situation de crise offre également des opportunités. A nous
de les saisir. Les espèces qui s’adaptent le mieux aux situations
changeantes, survivent. Cela vaut aussi pour les sociétés. Dans
ce magazine, vous trouverez déjà des exemples de constructions
tenant compte de l’avenir. Je vous souhaite une agréable lecture.
Jos Cox
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