Constructif

Hypothèses de vie
Chaque projet du bureau bsarc intègre le beau et le fonctionnel,
à partir d’ un travail sur les volumes, les teintes, les matériaux, la
manière d’investir l’espace. In and out.
Le bureau bsarc, constitué en 2002, est formé de deux associés,
Christophe Bourguignon et Patrick Siebenaler. Dans un texte
intitulé « Modèles », ils définissent leur démarche : « A l’instar
des mathématiques qui utilisent le modèle comme vecteur de
représentation universel pour comprendre ou expliquer bon
nombre de phénomènes d’origine naturelle ou humaine, nous
associons ce principe à la vérification de l’hypothèse émise
lors de la conception d’un projet. Des données de départ que
sont entre autres le programme, le site, le contexte humain et
environnemental ainsi que les moyens financiers disponibles,
nous dégageons une idée génératrice. Cette idée encore
informelle constitue l’hypothèse à l’origine de la mise en ordre du
projet. Vient ensuite l’élaboration du modèle comme vérification
des paramètres du projet (..) ».
Des châssis en aluminium Sapa renforcent la
sobriété esthétique des lieux. En plus, de larges
baies vitrées favorisent la diffusion de lumière
naturelle à l’intérieur des bâtiments.
L’internat de Diekirch
Cette approche constitue la trame de chaque projet du bureau.
Ainsi, celui de l’internat public de Diekirch. Implanté au cœur de
l’ilôt du Bamertal, délaissé depuis le début des années 80, le
projet s’est d’abord imposé comme un vecteur de restructuration
urbanistique pour la ville de Diekirch. Il s’agissait, d’une part, de
recréer un contact urbain entre le centre ville et le quartier du
Bamertal, situé sur le site d’une ancienne brasserie et d’autre part,
d’intégrer le programme complexe et vaste de l’internat dans cet
espace urbain limité.
Par la création de places et de ruelles, l’internat s’intègre
aujourd’hui dans la ville comme un nouveau pôle de convergence.
En outre, une fragmentation volumétrique répétitive permet une
lecture claire des différentes parties du bâtiment. Et de maintenir,
pour points de référence du site, le musée national d’histoire
militaire et la cheminée de l’ ancienne brasserie de Diekirch.
De style contemporain, l’internat se déploie sur 13.000 mètres
carrés et se divise en deux parts. Un semi-internat –qui sert
d’appui scolaire pour certains étudiants- a été placé sur l’ancien
site brassicole. « Nous avons tenté de reproduire la structure
d’origine de la rue du Moulin. Le projet se trouve un peu en
hauteur, car il est adossé à la Colline d’Arenberg. Des toitures
vertes évoquent celle-ci et la prolongent. L’idée était d’éclater le
projet pour en diminuer la volumétrie visuelle, souligne Christophe
Bourguignon.
Tandis que trois ailes identiques forment l’internat. Ces ailes sont
indépendantes, et reliées entre elles par une rue intérieure,
« que les gens s’approprient de façon urbaine, on y relève même
des traces de pneus de vélos ». Elles abritent 9 communautés,
disposant chacune d’un séjour et de sanitaires. Partout, un sol en
béton, du mobilier moderne, et de larges baies vitrées inondant
les espaces de lumière.
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