Constructif

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Ecole à Opitter dont les murs ont
été construits en matériaux Silka.
Concept : arch. Vandekerkhof & Baens.
La construction passive a la cote, y compris pour les
établissements scolaires, comme en témoigne un projet mené en
Flandre.
Autrefois, on envisageait toujours la construction de bâtiments
scolaires en fonction du budget initial de construction, sans
tenir compte des coûts opérationnels dans la durée (chauffage,
éclairage, électricité etc.). Or tout au long de la vie du bâtiment,
ceux-ci peuvent devenir très lourds, surtout suite à la hausse
vertigineuse des tarifs énergétiques.
Certes, opter pour les techniques de construction durables,
moins énergivores, requiert évidemment un investissement initial
plus élevé, dû au surcoût de l'isolation, des matériaux de qualité
et des techniques spécifiques ; mais en contrepartie, les frais
d'exploitation seront sensiblement moins élevés.
En 2006, le Parlement flamand a approuvé à l'unanimité le
projet de décret portant sur un mouvement de rattrapage des
infrastructures scolaires. Celles-ci souffrent essentiellement d'une
mauvaise qualité de l'air et de factures énergétiques très salées.
C'est pourquoi le gouvernement régional flamand a décidé
d'investir la bagatelle d'un milliard d'euros dans la rénovation
de 211 établissements scolaires sur la période 2007-2011. Les
projets sont encadrés par la société DBFM chargée du concept
(Design), de la construction (Build), du financement (Finance) et
de l'entretien (Maintenance) des bâtiments.
Ecole maternelle à Sint-Katelijne-Waver, faits
avec des blocs Ytong et prevue d’une toiture en
dalles Hebel. Le bâtiment scolaire a été conçu
pour réduire la consommation énergétique.
Concept : ooSTPool, arch. Jos Serneels.
Un concept passif
pour les écoles
du nord du pays
Dans cette enveloppe colossale d'investissements est comprise la
construction de 25 écoles passives, équitablement réparties entre
tous les niveaux et réseaux d'enseignement (primaire, secondaire
et supérieur). Cela représente une surface totale de 65 565 m² et
un budget de 21 millions d'euros. Le surcoût pour le concept de
constructions passives est entièrement subsidié.
Depuis janvier 2008, toutes les demandes de permis de bâtir pour
de nouvelles écoles doivent atteindre au moins le niveau E70.
Concrètement, cela oblige à consommer 30 % d'énergie en moins
par rapport à la norme précédente, E100. Les investissements
complémentaires, nécessaires pour atteindre cette norme, seront
entièrement remboursés par les subsides publics.
Mais les écoles passives vont encore plus loin et dans la pratique,
font état d'une consommation d'énergie quatre fois inférieure à
celle d'un bâtiment scolaire neuf conventionnel.