UN DEMI-SIECLE D'AERONAUTIQUE EN FRANCE - EuroSAE
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La gestation, de 1965 à 1968<br />
La forte croissance du trafic et l’arrivée des réacteurs à grand<br />
taux de dilution (offrant une consommation réduite de 20 %)<br />
constituent un environnement favorable pour le transport aérien<br />
et la construction d’avions civils. Pour répondre à cette demande,<br />
les constructeurs américains sont dans une position privilégiée.<br />
Boeing, avec la commande de PanAm le 13 avril 1966,<br />
lance le B 747 en version long courrier quadriréacteur, équipé<br />
du moteur Pratt & Whitney JT 9 D. Douglas (absorbé par<br />
McDonnell le 28 avril 1967) et Lockheed s’engagent en janvier<br />
1968 dans deux programmes triréacteurs concurrents, destinés<br />
aux lignes intérieures américaines : le DC 10, équipé du moteur<br />
General Electric CF 6, et le L 1011 Tristar, équipé du moteur<br />
Rolls Royce RB 211.<br />
En France, les services du SGAC, et plus précisément les<br />
ICA Jean Delacroix et Bernard Latreille, sont les premiers à<br />
s’impliquer dans cette démarche. Dans le domaine technique, ils<br />
s’appuient au STAé sur ses experts et sur l’IPA Georges Ville,<br />
responsable de la marque Airbus à partir de 1967.<br />
La concertation européenne se révèle être le moteur essentiel<br />
pour faire avancer une telle opération, même si les objectifs de<br />
chacun diffèrent :<br />
− en France, seule une telle voie peut permettre de sortir des<br />
insuffisances du budget de l’aviation civile ;<br />
− au Royaume-Uni, le dessein prioritaire est de maintenir<br />
Rolls Royce dans son marché, malgré le choix de<br />
Pratt & Whitney pour le B 747 ;<br />
− l’épanouissement industriel de l’Allemagne et l’efficace implication<br />
de Franz Joseph Strauss poussent à une participation<br />
à un domaine d’avenir.<br />
Les discussions pour réunir les éléments permettant le lancement<br />
d’un programme adapté au besoin européen (capacité de<br />
250 sièges et rayon d’action de 2 000 km) conduisent à la signature,<br />
le 26 septembre 1967, d’un protocole d’accord pour le lancement<br />
d’une première phase, s’étendant du 25 juillet 1967 au<br />
31 juillet 1968 et couvrant les travaux de développement :<br />
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