PROJETS Le quartier européen sort du tunnel - BECI

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dossier immobilier & bâtiment
CONSTRUCTION
C’est quoi, l’immobilier durable ?
Tout est pensé
pour réduire
l’empreinte
écologique
Diffi cile, en cette aube de troisième millénaire, de
penser architecture, rénovation, construction,
en faisant fi d’une notion de plus en plus dans
l’air du temps : l’immobilier durable. Mais que recouvre
ce concept par rapport aux notions d’immeubles verts,
d’immeubles passifs, consécutif à une progressive prise
de conscience ? « Les changements climatiques justifi ent
la nécessité d’une adaptation de comportement», analyse
Antoine Crahay. Ce vent en poupe, le conseiller au cabinet
d’Evelyne Huytebroeck (ministre bruxelloise de l’Environnement,
de l’Energie, de la Politique de l’Eau et des Primes
à la Rénovation urbaine), l’attribue également à des prix
de l’énergie devenant « signifi catifs, y compris dans l’immobilier
». En particulier à Bruxelles, estime l’expert.
Initié en 2004 déjà par la responsable politique écolo,
l’annuel « Défi Energie » invite des dizaines de ménages à
contrôler leurs dépenses en eau, gaz, électricité, mazout…
Les relevés de consommation ont attesté que le secteur
immobilier de la capitale produit 70 % des émissions de
gaz à effet de serre. C’est donc à ce niveau-là qu’il importe
de travailler afi n de tendre vers le respect des accords de
Kyoto. Au reste, un appel à projets a été lancé. A la clé, une
prime de 100 €/m 2 , à condition d’atteindre un haut niveau
de performance. « Il est donc possible d’aller très loin sans
que ce ne soit hors de prix. La preuve : 76 projets portant
sur 190.000 m2 ont été remis. »
15 kw/h par m 2 en 12 mois
Il y a des arrêtés royaux légitimant des mesures d’encouragement
à l’utilisation rationnelle de l’énergie mais pas,
à proprement parler, de défi nition, de règles en la matière.
L’immobilier durable explose, à Bruxelles
comme dans tout le pays. Il n’existe pas de
règles strictes le régissant. Juste des réfl exions
approfondies que traduisent de plus en plus de
professionnels du secteur.
Si ce n’est un Guide pratique pour la construction et rénovation
durables de petits bâtiments. Ces fi ches, que l’on télécharge
sur le Net sur www.ibgebim.be font, tout au plus,
des recommandations dans cinq domaines : territoire et
environnement, énergie, eau, matière, santé et confort.
« Le standard passif, c’est 15 kw/h de consommation de
chauffage par m2 par an », chiffre Antoine Crahay. « C’està-dire
entre 8 et 10 fois moins qu’une consommation
moyenne. Mis au point en Allemagne (en 1991, NDLR), le
label de maison passive a été repris en Belgique. L’indice
global E donne le niveau moyen de performance énergétique.
Ce qui permet de classifi er les immeubles. »
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N° 2 - FÉVRIER 2008 - ENTREPRENDRE